B. LYNN PASCOE ESTIME DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ QU’UNE OCCASION EST AUJOURD’HUI À SAISIR EN IRAQ
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Conseil de sécurité
5763 séance – matin
B. LYNN PASCOE ESTIME DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ QU’UNE OCCASION EST AUJOURD’HUI À SAISIR EN IRAQ
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a décrit ce matin devant le Conseil de sécurité la situation en Iraq au cours de ces derniers mois, sur la base d’un rapport du Secrétaire général. Une occasion se présente aujourd’hui qu’il ne faudrait pas manquer, a-t-il déclaré dans un constat que partagent plusieurs États Membres.
Comme l’a relevé le Secrétaire général dans son rapport établi à la demande du Conseil, le mois de septembre a connu en Iraq le nombre de victimes le moins élevé de l’année, a affirmé M. Pascoe. Le cessez-le-feu entre l’armée du Mahdi et les insurgés sunnites alliés contre Al-Qaïda et les efforts de la Force multinationale et des forces de sécurité iraquiennes semblent contribuer à ce résultat, lequel, a-t-il estimé, représente une opportunité politique à saisir pour transformer la réalité politico-militaire d’aujourd’hui en tremplin pour la réconciliation nationale.
Le 10 août dernier, le Conseil de sécurité avait adopté la résolution 1770 (2007) dans laquelle, au paragraphe 6, elle priait le Secrétaire général de présenter tous les trois mois un rapport sur l’exécution des tâches confiées à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI).
Dans cette même résolution, le Conseil prorogeait d’une année le mandat de la MANUI, lequel était élargi dans le but de faire progresser le dialogue et la réconciliation nationale et promouvoir l’engagement constructif des pays voisins. Le nouveau mandat de la MANUI souligne également le rôle de celle-ci dans la coordination et la fourniture de l’aide humanitaire et de l’aide à la reconstruction et au développement, en particulier par l’intermédiaire du Pacte international pour l’Iraq.
Il n’en demeure pas moins que l’Iraq est aujourd’hui confronté à une série de conflits sectaires, politiques et ethniques enchevêtrés et exceptionnellement complexes qui, selon M. Pascoe, ne peuvent être réglés ni par un seul acteur ni par une seule initiative. La violence dirigée contre les populations civiles et les membres du Gouvernement iraquien continue de freiner les efforts visant à établir la stabilité dans le pays et à relever le défi du dialogue national, observe-t-il. De même, le niveau croissant des déplacements ajoute à une crise humanitaire déjà alarmante, les conditions actuelles affectant considérablement la capacité des Nations Unies à remplir leurs tâches et à porter assistance à ceux qui en ont besoin. Le nombre des Iraquiens réfugiés et des personnes déplacées est estimé à 4,2 millions, a-t-il dit, précisant que le nombre des personnes déplacées progressait chaque mois de 60 000.
Le représentant de l’Iraq a reconnu, tout en la jugeant préoccupante, la détérioration de la situation humanitaire. Selon lui, le Gouvernement iraquien s’évertue à s’acquitter de ses responsabilités en cherchant à créer les conditions propices au retour des refugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers. L’amélioration de la situation en matière de sécurité dans plusieurs régions a permis le retour de nombreuses familles, a-t-il assuré, tout en reconnaissant que le problème persistait. Pour le délégué de l’Iraq, les trois principaux défis que doit affronter son pays sont ceux de la lutte contre le terrorisme, de la reconstruction des infrastructures et de l’économie, et de la réconciliation nationale.
Au nom de la Force multinationale, le représentant des États-Unis a salué le rôle accru attribué à la MANUI. Il a affirmé que son pays partageait avec la population la volonté de voir émerger un Iraq sûr, stable, démocratique et vivant en paix avec ses voisins. Les défis sont énormes, a-t-il dit, en expliquant que les problèmes politiques, économiques et sécuritaires étaient étroitement liés. Le représentant des États-Unis s’est en outre félicité des avancées du Pacte international pour l’Iraq et de la mobilisation des pays voisins, qui doivent se réunir à Istanbul dans deux semaines. Il a néanmoins déploré que certains des voisins de l’Iraq cherchent à tirer profit de l’instabilité dans ce pays, accusant ainsi l’Iran d’aider à la fois les militants chiites et sunnites. La Syrie joue également un rôle déstabilisateur, a-t-il dit, en abritant des éléments de l’ancien régime qui financent et encadrent l’insurrection.
Pour le Qatar, le succès des efforts visant à rétablir la stabilité en Iraq, à bâtir des institutions nationales et à dynamiser son développement, passe par une entreprise concertée et coordonnée du Gouvernement iraquien, de la MANUI et de la Force multinationale. Il est essentiel, a dit son représentant, de régler la question de la sécurité grâce à une approche intégrée qui inclut, notamment, le renforcement continu des forces de sécurité iraquiennes, la réhabilitation des anciens combattants et des groupes armés, et en résolvant les problèmes humanitaires et socioéconomiques.
Les représentants des États-Unis, du Qatar, de la Fédération de Russie, du Pérou, de la France, de l’Indonésie, de l’Italie, de la Belgique, de la Chine, du Panama, de l’Afrique du Sud, du Congo, de la Slovaquie, du Royaume-Uni, du Ghana et de l’Iraq ont pris la parole.
LA SITUATION CONCERNANT L’IRAQ
Rapport présenté par le Secrétaire général en application du paragraphe 6 de la résolution 1770 (2007) (S/2007/608)
Le Secrétaire général fait le point, dans ce rapport, des activités des Nations Unies en Iraq depuis le 5 juin 2007, date de son dernier rapport, en mettant l’accent sur les mesures initiales prises en application de la résolution 1770 (2007). Au paragraphe 6 de cette résolution, adoptée le 10 août dernier, le Conseil de sécurité priait en effet le Secrétaire général de lui présenter, tous les trois mois, un rapport sur l’exécution des tâches confiées à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI).
Dans cette même résolution, le Conseil prorogeait d’une année le mandat de la MANUI, lequel était élargi dans le but de faire progresser le dialogue et la réconciliation nationale et promouvoir l’engagement constructif des pays voisins. Le nouveau mandat de la MANUI souligne également le rôle de celle-ci dans la coordination et la fourniture de l’aide humanitaire et de l’aide à la reconstruction et au développement, en particulier par l’intermédiaire du Pacte international pour l’Iraq.
Le Secrétaire général constate, dans son rapport, que la population et le Gouvernement iraquiens demeurent confrontés à d’énormes difficultés découlant des effets dévastateurs de la violence. Les attaques visant la population civile et les membres du Gouvernement iraquien se poursuivent, écrit-il, précisant que l’insécurité généralisée rend le dialogue national particulièrement difficile et les déplacements de population de plus en plus fréquents exacerbent une situation humanitaire déjà alarmante. Face à ces défis, les dirigeants iraquiens doivent, selon lui, se comporter de façon responsable et ne pas succomber au cercle vicieux de la haine et de la vengeance qui menacent l’avenir de l’Iraq. Des compromis politiques et des efforts sérieux pour établir des passerelles entre les divers groupes ethniques, religieux et politiques s’imposent plus que jamais. La population iraquienne et la communauté internationale attendent beaucoup du Gouvernement iraquien qui, selon elles, devrait prendre des mesures audacieuses pour asseoir sur une base solide la paix et la stabilité du pays, affirme le Secrétaire général.
Le Secrétaire général estime qu’une occasion se présente aujourd’hui qu’il ne faudrait pas manquer. Le mois de septembre a été le moins sanglant, du point de vue du nombre de victimes iraquiennes, de toute l’année 2007. Le recul de la violence résultant du cessez-le-feu entre l’armée du Mahdi et les insurgés sunnites alliés contre Al-Qaïda est également porteur d’espoir sur le plan politique. Pendant les prochains mois, le défi consistera à transformer cette évolution politico-militaire en tremplin pour parvenir à une réconciliation nationale. La responsabilité principale en incombe aux Iraquiens, dit-il, ajoutant que les Nations Unies sont prêtes à les aider.
Le Secrétaire général indique, qu’en concertation avec le Gouvernement iraquien, l’ONU planifie très activement des mesures concrètes devant prendre effet immédiatement pour donner suite à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité. La MANUI élargira à nouveau ces activités et d’autres activités à l’arrivée du nouveau Représentant spécial du Secrétaire général. À l’appui de ce rôle accru, il a également renforcé l’équipe de pays des Nations Unies en Iraq en élevant l’effectif plafond prévu à Bagdad et à Erbil. Il étudie également les moyens d’améliorer la communication avec les provinces, notamment de rétablir une petite présence de l’ONU à Bassorah.
L’engagement constructif des pays voisins de l’Iraq et des autres pays de la région demeure indispensable pour assurer la stabilité de l’Iraq, souligne aussi le Secrétaire général. La coopération régionale devrait contribuer au succès des efforts entrepris par les dirigeants iraquiens et éviter d’exacerber les tensions. Même si les voisins de l’Iraq ont des vues et des intérêts divergents, le dialogue régional entre pays voisins de l’Iraq et avec d’autres acteurs internationaux clefs, entamé à Charm el-Cheikh, s’avère prometteur. L’ONU a proposé d’appuyer un mécanisme qui garantirait que les réunions élargies des voisins de l’Iraq et des groupes de travail qui en découlent soient suivies d’effet. Il espère que la question sera examinée de façon constructive à la prochaine réunion élargie des voisins de l’Iraq, qui doit se tenir à Istanbul (Turquie) début novembre 2007.
Le nombre d’Iraquiens réfugiés ou déplacés pose également un problème préoccupant. Il incombe au Gouvernement iraquien et à la communauté internationale de faire en sorte qu’une assistance appropriée soit mobilisée et fournie à ces personnes dans le besoin. Le vrai remède, toutefois, réside dans l’amélioration de la sécurité en Iraq et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées, l’important étant, pour commencer, d’intensifier et d’élargir le dialogue politique.
Pour que l’ONU puisse s’acquitter des tâches exigeantes qui lui incombent en vertu de son nouveau mandat, il faudrait qu’elle puisse continuer à compter sur l’appui des États Membres, affirme le Secrétaire général. Un appui politique approprié, des arrangements en matière de sécurité et un soutien financier et logistique sont indispensables au succès de sa mission en Iraq. Il exhorte les États Membres à offrir les ressources financières et logistiques, y compris les moyens aériens spécialisés dont la Mission, notamment l’entité spécialement chargée d’assurer sa sécurité, a besoin, ainsi qu’un soutien en matière de sécurité, par exemple en détachant des conseillers militaires et en approuvant le financement des nouvelles installations intégrées de l’ONU à Bagdad.
Déclarations
M. B. LYNN PASCOE, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a affirmé que le rapport du Secrétaire général qu’il présentait reflétait l’ampleur des défis auxquels l’Iraq doit faire face, et des efforts que doivent déployer le Gouvernement de l’Iraq, les pays voisins, les Nations Unies et la communauté internationale pour les régler. L’Iraq, a-t-il ajouté, est aujourd’hui confronté à une série de conflits sectaires, politiques et ethniques enchevêtrés et exceptionnellement complexes qui ne peuvent être réglés ni par un seul acteur ni par une seule initiative. De l’avis de M. Pascoe, la violence dirigée contre les populations civiles et les membres du Gouvernement iraquien continue de freiner les efforts visant à établir la stabilité dans le pays et à relever le défi du dialogue national. Le niveau croissant des déplacements ajoute à une crise humanitaire déjà alarmante, a-t-il indiqué, estimant que les conditions actuelles affectaient considérablement la capacité des Nations Unies à remplir leurs tâches et à porter assistance à ceux qui en ont besoin. Comme l’a observé le Secrétaire général dans son rapport, une occasion est néanmoins à saisir, a affirmé M. Pascoe.
Le mois de septembre a connu le nombre de victimes le moins élevé de l’année, a-t-il dit. Le cessez-le-feu entre l’armée du Mahdi et les insurgés sunnites alliés contre Al-Qaïda et les efforts de la Force multinationale et des forces de sécurité iraquiennes semblent contribuer à ce résultat, a-t-il expliqué. Ces éléments représentent une opportunité politique pour transformer les événements politico-militaires en une base pour réaliser la réconciliation nationale. Le Secrétaire général adjoint a rappelé qu’avec l’adoption de la résolution 1770 (2007), le Conseil de sécurité avait reconnu la nécessité de renforcer les efforts visant à aider le peuple et les autorités de l’Iraq. Le défi consiste aujourd’hui à progresser sur la voie de la révision de la Constitution, essentielle au processus de réconciliation nationale. De même, la MANUI demeure engagée à aider l’Iraq dans la préparation des prochaines élections, a-t-il poursuivi. M. Pascoe a également mis l’accent sur la nécessité, pour les pays voisins de l’Iraq, d’avoir, dans le règlement des défis que celui-ci affronte, une approche responsable et mesurée.
Le Secrétaire général adjoint a par ailleurs jugé la situation humanitaire toujours aussi alarmante, prouvant ainsi de façon évidente l’ampleur de l’impact de la violence au quotidien sur les civils iraquiens. Le nombre des Iraquiens réfugiés et des personnes déplacées est estimé à 4,2 millions, a-t-il dit, précisant que le nombre des personnes déplacées progressait chaque mois de 60 000. Se félicitant des mesures entreprises par le Gouvernement iraquien, en fournissant notamment une assistance financière aux réfugiés des pays d’accueil, conformément à son engagement pris à Genève en avril dernier, M. Pascoe a estimé que la communauté internationale avait un rôle important d’assistance à jouer et a espéré que tous les engagements pris seront honorés dans les délais. La solution ultime de la crise humanitaire n’interviendra toutefois que lorsque la situation politique, économique et sécuritaire permettra le retour dans leurs foyers des personnes réfugiées et déplacées, a-t-il poursuivi.
Le Secrétaire général adjoint a également exhorté les États Membres à fournir des ressources financières et logistiques supplémentaires pour la MANUI. De l’avis de M. Pascoe, des efforts internationaux soutenus sont essentiels en Iraq. La communauté internationale a non seulement un rôle crucial à jouer pour assurer la stabilité de l’Iraq, mais elle a également une responsabilité pour encourager et permettre au Gouvernement de l’Iraq d’établir un processus inclusif et cumulatif visant à parvenir à la sécurité. Bien qu’il incombe en tout premier lieu au Gouvernement iraquien d’assumer cette tâche, l’ampleur et le nombre des défis qu’il rencontre l’autorise à demander à la communauté internationale l’assistance nécessaire, a-t-il précisé. M. Pascoe s’est dit enfin convaincu que le nouveau mandat des Nations Unies, avec un large appui international, représente le cadre nécessaire pour progresser vers la construction d’un Iraq beaucoup plus stable.
M. ZALMAY KHALILZAD (États-Unis), s’exprimant au nom de la Force multinationale, a salué le rôle accru attribué à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI). Il a affirmé que les États-Unis partageaient avec la population la volonté de voir émerger un Iraq sûr, stable, démocratique et vivant en paix avec ses voisins. Les défis sont énormes, a-t-il dit, en expliquant que les problèmes politiques, économiques et sécuritaires étaient étroitement liés.
Le représentant a cité l’exemple des provinces d’Anbar et de Dyala, où les progrès réalisés par la Force multinationale et les Forces de sécurité iraquiennes ont permis la restauration des services, le développement de l’économie et l’exécution du budget provincial. Les tribus d’Anbar, reconnaissant que la Force multinationale pouvait les aider à expulser Al-Qaïda, ont commencé à lutter avec nous contre les extrémistes, ce qui a permis des progrès extraordinaires pour la sécurité, a-t-il indiqué. Il a décrit une province stable et paisible, alors qu’il y a sept mois, la violence était rampante, ses habitants vivaient dans la hantise d’Al-Qaïda, et la Force multinationale essuyait des attaques quotidiennes.
De plus en plus d’Iraquiens se mobilisent pour expulser Al-Qaïda, a affirmé le représentant des États-Unis, ajoutant que les extrémistes chiites étaient eux aussi rejetés. Il faut maintenant lier ces développements positifs dans les provinces au Gouvernement central de Bagdad, a-t-il dit. Il a ajouté que l’amélioration de la sécurité créait également les conditions d’un progrès économique. Il s’est félicité de la réparation des infrastructures, de la renaissance des marchés, des 6% de croissance, de la diminution de l’inflation. La récente attribution de trois licences de téléphonie mobile, pour un montant record de 3,75 milliards de dollars, a-t-il fait remarquer, est un signe de confiance dans l’avenir de l’économie iraquienne.
M. Khalilzad a salué l’engagement international et régional, concrétisé par la résolution 1770 du Conseil de sécurité et par les avancées du Pacte international et la mobilisation des pays voisins, qui doivent se réunir à Istanbul dans deux semaines. Il a constaté que l’ONU avait pointé des avancées dans 75 des 400 domaines d’action identifiés par l’Iraq. Il a cependant déploré que certains des voisins de l’Iraq cherchent à tirer profit de l’instabilité dans ce pays, accusant notamment l’Iran d’aider à la fois les militants chiites et sunnites. La Syrie joue également un rôle déstabilisateur, a-t-il dit, en abritant des éléments de l’ancien régime qui financent et encadrent l’insurrection. Notant que la Syrie avait arrêté quelques terroristes étrangers à sa frontière avec l’Iraq, il l’a cependant pressée de faire davantage, en affirmant qu’elle restait le principal pays de transit des terroristes qui allaient combattre en Iraq.
Les objectifs militaires de l’augmentation des troupes en 2007 ont été, pour l’essentiel, atteints, a affirmé le représentant. Il a indiqué que le nombre d’incidents et de civils tués avait diminué en 2007, bien qu’il reste à un niveau inacceptable. Les forces de sécurité iraquiennes continuent à se renforcer, malgré une logistique inadaptée et le niveau de qualification insuffisant, a-t-il dit, en indiquant qu’il y avait désormais 152 bataillons qui travaillent aux côtés de la Force multinationale.
La situation sécuritaire évolue, certains acteurs changent de camp et, malgré la poursuite de la violence, nous considérons cela comme une amélioration, a déclaré M. Khalilzad. Il a noté que cinq dirigeants iraquiens de premier plan, représentant les trois principales communautés avaient souhaité, le 26 août, que la Force multinationale reste en Iraq et que le mandat que lui a attribué le Conseil de sécurité dans sa résolution 1723 soit prorogé d’un an.
M. NASSIR ABSULAZIZ AL-NASSER (Qatar) a rappelé que cette réunion du Conseil de sécurité était la première depuis l’adoption de la résolution 1770 (2007), ce qui constitue un tournant en ce qui concerne la présence des Nations Unies en Iraq. Le temps est venu pour les Nations Unies, a-t-il dit, de jouer un rôle plus affirmé en assistant le peuple et le Gouvernement de l’Iraq dans le processus visant à réaliser la sécurité, la stabilité et le développement. L’ONU, a-t-il précisé, fournit une aide à l’Iraq dans plusieurs domaines, tels que l’appui constitutionnel, l’assistance électorale, la reconstruction, le développement, l’assistance humanitaire, les droits de l’homme et d’autres secteurs. De l’avis de sa délégation, l’ONU peut également jouer un rôle plus important en stimulant le dialogue national en Iraq parmi les différents groupes. Pour réussir dans les efforts visant à rétablir la stabilité en Iraq, à bâtir des institutions nationales et à dynamiser son développement, le Gouvernement de l’Iraq, la MANUI et la Force multinationale doivent entreprendre des efforts concertés et afficher une bonne coordination, a expliqué le représentant. Il est essentiel, a souligné M. Al-Nasser, de régler la question de la sécurité grâce à une approche intégrée, qui inclut, notamment, le renforcement continu des forces de sécurité iraquiennes, la réhabilitation des anciens combattants et des groupes armés, et en résolvant les problèmes humanitaires et socioéconomiques.
M. VITALY CHURKIN (Fédération de Russie) a constaté que la situation en Iraq restait très tendue, malgré quelques signes d’amélioration. Il s’est particulièrement inquiété de la multiplication des affrontements interconfessionnels, qui risquent d’avoir pour conséquence l’effondrement de l’État iraquien. Le représentant a fait part de sa préoccupation face à la tension récente à la frontière entre l’Iraq et la Turquie. Il a lancé un appel au règlement pacifique des différends dans le nord de l’Iraq, en rappelant le principe de respect de l’intégrité territoriale.
Nous ne sommes pas arrivés à un point de non-retour, a déclaré le représentant, tout en estimant que la normalisation ne serait pas possible si elle était fondée exclusivement sur la force. Le représentant a prôné un dialogue inter-iraquien étendu, en appelant les Nations Unies à appuyer ce processus. L’ONU peut faire plus et doit avoir le droit de dialoguer avec toutes les parties, a-t-il dit, en souhaitant que la confiance entre la population iraquienne et les Nations unies soit rétablie. Dans cette perspective, il a appelé le Gouvernement iraquien à ratifier au plus vite l’accord sur le statut de la MANUI, afin de régler le statut juridique de la présence de l’ONU.
M. Churkin a reconnu que le départ immédiat de la Force multinationale aurait un impact négatif. Il a cependant estimé que l’établissement d’un calendrier de retrait progressif contribuerait fortement à réduire la tension. Il a attiré l’attention à cet égard sur la mort de civils iraquiens causée par la société de sécurité Blackwater et a réaffirmé le droit du Gouvernement iraquien de contrôler de telles entreprises. Il a par ailleurs réitéré la proposition faite dès 2003 par son pays d’organiser une conférence internationale sur l’Iraq.
M. JORGE VOTO-BERNALES (Pérou) a jugé que la réduction de la violence qui a été constatée ces dernières semaines en Iraq était insuffisante pour faire face à la situation humanitaire des personnes déplacées. La situation des droits de l’homme, a-t-il dit, s’est également détériorée, notamment en ce qui concerne les minorités religieuses et ethniques. Selon lui, la diminution de la violence n’a pas été utilisée à bon escient par le Gouvernement de l’Iraq pour affronter la situation. Le représentant s’est par ailleurs déclaré préoccupé par la situation politique qui règne actuellement en Iraq. Il est important de rappeler que les premiers responsables de la situation en Iraq sont les Iraquiens eux-mêmes, a-t-il affirmé. Le représentant a espéré que le Premier Ministre iraquien déploiera tous les efforts nécessaires pour renouer le dialogue national. Pour rétablir le dialogue et la démocratie, il convient, a-t-il observé, d’améliorer la situation en matière de sécurité. Il a mis l’accent sur la nécessité d’assurer, par les forces de sécurité, le droit international humanitaire et les droits de l’homme. Il a également souligné l’importance de la collaboration des pays voisins, lesquels doivent, selon lui, continuer à agir prudemment et rapidement pour répondre aux questions urgentes et communes. Le représentant a encouragé l’esprit de collaboration multilatérale avec l’Iraq.
M. JEAN-MAURICE RIPERT (France) a estimé qu’il était plus que jamais indispensable de travailler collectivement à la recherche de solutions. Notant que le Président français avait réitéré son ferme soutien au Président Talabani mercredi dernier à Paris, le représentant a souhaité que le processus de réconciliation nationale soit le plus inclusif possible, afin d’isoler les forces qui menacent la paix, la souveraineté et la stabilité de l’Iraq. Il a souligné le rôle des États de la région, en soutenant la réunion ministérielle de novembre à Istanbul.
Dans un contexte où doit être confirmé un horizon de retrait pour les troupes étrangères, la communauté internationale doit, à travers les Nations Unies, renforcer sa mobilisation, a-t-il déclaré. Il a souhaité que le renforcement du rôle de la MANUI, approuvé par le Conseil de sécurité en vertu de sa résolution 1770, se manifeste dans le domaine politique, sur le plan humanitaire et au niveau économique, en tenant compte de la nécessité d’assurer la sécurité du personnel des Nations Unies. Il a rendu un hommage appuyé à la MANUI qui, a-t-il rappelé, travaille dans des conditions très difficiles.
M. Ripert a par ailleurs souhaité un engagement plus résolu de l’Union européenne en Iraq à travers des initiatives concrètes. Il a indiqué que la France allait soutenir les secteurs de la santé et de la justice, notamment en formant des magistrats. Elle va également accroître sa présence consulaire dans le nord de l’Iraq, a-t-il annoncé.
M. MARTY M. NATALEGAWA (Indonésie) a estimé que la violence qui fait rage constituait un véritable défi pour le peuple et le Gouvernement iraquiens. La responsabilité du rétablissement de la sécurité de la stabilité incombe non seulement au Gouvernement iraquien, mais aussi aux différentes factions. L’unité est un élément clef pour garantir une paix durable en Iraq. Le peuple iraquien devrait œuvrer de concert pour s’efforcer de répondre aux défis auxquels se heurte le pays, a-t-il affirmé. La communauté internationale ne devrait ménager, a-t-il estimé, aucun effort pour favoriser la réconciliation nationale. Le représentant a également mis l’accent sur la situation humanitaire grave qui sévit en Iraq. La coordination est indispensable pour répondre aux besoins des personnes déplacées et réfugiées, a-t-il déclaré, précisant que les Nations Unies pouvaient jouer un rôle essentiel en soutenant le Gouvernement iraquien et les pays voisins à coordonner leurs activités humanitaires. S’agissant de l’élargissement des tâches confiées à la MANUI, le représentant a souligné l’importance d’assurer un équilibre avec la disponibilité des ressources.
Il est de notre responsabilité à tous d’insuffler un peu d’oxygène dans le processus de réconciliation en Iraq, a déclaré M. MARCELLO SPATAFORA (Italie). Nous sommes à la croisée des chemins et devons avancer rapidement, a-t-il poursuivi. Le représentant a estimé que l’Iraq avait besoin d’un pacte international et d’une vision commune pour l’avenir, en soulignant le rôle fondamental des Nations Unies. Il a estimé que l’ONU devait disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour pouvoir dialoguer avec toutes les parties. Le représentant a également salué l’implication des pays voisins. Il s’est inquiété par ailleurs de la situation humanitaire, en indiquant que son pays avait récemment versé 90 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés et aux déplacés. Il a enfin souligné l’importance du Fonds international pour la reconstruction de l’Iraq, dont son pays assure la vice-présidence.
M. JOHAN VERBEKE (Belgique) a estimé que, vis-à-vis de sa population, le Gouvernement iraquien avait l’obligation de redoubler ses efforts pour une réconciliation de tous autour des notions d’État de droit et de respect des droits fondamentaux. De même, a-t-il fait observer, les défis auxquels est confronté l’Iraq ne s’arrêtent pas à ses frontières, mais affectent également les pays voisins et l’ensemble de la communauté internationale. D’autre part, il est de l’intérêt et du devoir de la communauté internationale d’assister les autorités iraquiennes dans leurs efforts pour y trouver une réponse. Par ailleurs, le représentant a souligné la nécessité de veiller à maximiser les bénéfices du partenariat entre l’Iraq et la communauté internationale, en responsabilisant le Gouvernement iraquien et les acteurs régionaux, et en veillant, au-delà de leur spécificité, à la complémentarité et à la cohérence des initiatives prises afin d’obtenir un impact réel sur le quotidien des populations concernées. C’est dans ce souci de cohérence que la Belgique se félicite du mandat renouvelé que la résolution 1770 a donné cet été aux Nations Unies en Iraq, a-t-il ajouté.
M. LIU ZHENMIN (Chine) a souligné les défis considérables auxquels doit faire face l’Iraq, malgré les quelques progrès que le Secrétaire général mentionne dans son rapport. Les personnes déplacées et les réfugiés sont chaque mois plus nombreux, a-t-il noté, en estimant que la situation humanitaire du pays était la pire au monde. C’est pourquoi, il est nécessaire d’œuvrer à un compromis politique et au dépassement des divisions confessionnelles et ethniques, a-t-il souligné, en rappelant que cette responsabilité incombe en premier lieu au peuple et au Gouvernement iraquiens. Le représentant a cependant ajouté que la situation actuelle représentait également un test pour l’ensemble de la communauté internationale, en saluant le rôle accru attribué à l’ONU par la résolution 1770. Il a appelé l’ensemble des parties iraquiennes à apporter leur soutien au nouveau Représentant spécial du Secrétaire général et a souhaité que toutes les garanties de sécurité soient fournies aux personnes de la MANUI.
Un Iraq stable, prospère et en paix avec lui-même n’est pas seulement dans l’intérêt du peuple iraquien, mais aussi de la région tout entière, a estimé le représentant. Il a salué le processus de Charm el Cheikh qui témoigne, de l’avis de sa délégation, de la volonté des pays voisins de contribuer à la stabilisation de l’Iraq. Il a souhaité qu’ils jouent un rôle accru à l’occasion de la rencontre prévue en novembre prochain à Istanbul.
M. ALFREDO SUESCUM (Panama) s’est dit notamment préoccupé au plus haut point par la dégradation de la situation humanitaire en Iraq. Les Nations Unies doivent, dans ce contexte, jouer un rôle plus actif en Iraq, en aidant par exemple le Gouvernement iraquien à renforcer ses capacités. La reconstruction de l’Iraq va de pair avec la diminution de la violence et le retour dans leurs foyers des 4,2 millions d’Iraquiens déplacés et réfugiés. Le représentant a également plaidé en faveur d’un engagement plus grand de la communauté internationale. Il a ainsi lancé un appel aux Nations Unies pour qu’elles redoublent d’efforts dans leurs activités. Le représentant a en outre souligné le rôle primordial que doit jouer le Gouvernement iraquien dans le processus de réconciliation nationale.
M. DUMISANI KUMALO (Afrique du Sud) a fait part de sa profonde préoccupation face à la précarité de la situation en matière de sécurité. Il a prôné un dialogue inclusif et a salué la prochaine conférence d’Istanbul sur l’Iraq, à laquelle participeront les pays voisins. La stabilité de l’Iraq doit être assurée non seulement dans l’intérêt de sa population, mais également de la région tout entière, a-t-il déclaré. La crise humanitaire, si elle n’est pas réglée rapidement, pourrait avoir des conséquences énormes en raison de la présence de millions de réfugiés dans les pays voisins, a-t-il prévenu.
Le représentant s’est inquiété des activités de contractants militaires ayant abouti à la mort de civils innocents. Il a lancé un appel à la prudence et a souhaité que les activités des sociétés privées soient plus étroitement réglementées. Il a partagé l’avis de la Mission d’assistance des Nations Unies en Iraq (MANUI) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), selon lesquels les contractants devraient respecter le droit international humanitaire, en respectant la distinction entre civils et combattants.
Le représentant a appuyé le rôle accru de l’ONU en Iraq, notamment en faveur de la réconciliation nationale. Il a cependant rappelé que la résolution 1770 du Conseil de sécurité avait envisagé ce rôle accru « lorsque les circonstances le permettront ». Il a affirmé à cet égard que la sécurité du personnel des Nations Unies devrait être une préoccupation permanente. Les pouvoirs attribués à la Force multinationale devraient être exercés dans le respect des résolutions du Conseil de sécurité, a-t-il insisté.
M. JUSTIN BIABAROH-IBORO (Congo) a affirmé que le dialogue national devait se poursuivre en Iraq sans complaisance mais aussi sans exclusive afin de relever le défi de la violence et de l’insécurité et de faire reculer le spectre de la guerre civile. Cet effort que doivent conduire les autorités iraquiennes tant politiques que religieuses est fortement aidé par la communauté internationale, qui ne doit pas relâcher son accompagnement, a-t-il dit. Le représentant a par ailleurs exhorté la Force multinationale à prendre grandement en compte les victimes civiles dans les opérations qu’elle mène, au risque de s’aliéner les soutiens difficilement acquis auprès des populations. Il a également jugé que l’engagement constructif des pays voisins de l’Iraq et des autres pays de la région demeurait indispensable pour assurer la stabilité de l’Iraq. Il a enfin appelé à la solidarité des États Membres dans l’appui des ressources tant financières que logistiques à apporter à l’Iraq dans sa lourde tâche de reconstruction.
M. PETER BURIAN (Slovaquie) a déploré le niveau très élevé d’insécurité en Iraq et ses effets dévastateurs. La Slovaquie, a-t-il assuré, a toujours soutenu une forte participation de l’ONU aux efforts de reconstruction et de stabilisation de l’Iraq. Il a indiqué que son pays était disposé à prendre part aux activités de l’Union européenne pour mettre en oeuvre les recommandations du Pacte international. Le représentant a espéré que la réunion du mois prochain à Istanbul avec les pays voisins permettrait de renforcer la confiance mutuelle, tout en estimant qu’au-delà des efforts internationaux et régionaux, l’engagement du Gouvernement iraquien dans le processus de transition était décisif. M. Burian a par ailleurs souligné la nécessité de répondre aux souffrances du grand nombre d’Iraquiens réfugiés et déplacés, en invitant notamment à prendre des mesures pour alléger le lourd fardeau qu’assument les pays voisins, notamment la Jordanie et la Syrie.
M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) a rappelé les propos du Secrétaire général dans son rapport, et de son Secrétaire général adjoint, selon lesquels une occasion était à saisir en Iraq. Le représentant a également estimé que l’Iraq ne réussirait pas sans le plein appui de son voisin de la région. La communauté internationale doit également jouer son rôle, a-t-il dit. Le représentant a par ailleurs indiqué que le Royaume-Uni achèverait prochainement le transfert de responsabilité en matière de sécurité dans les quatre provinces du Sud de l’Iraq, afin de se concentrer désormais sur le tutorat, la formation et la sécurité des routes de ravitaillement et des routes à la frontière. Les troupes du Royaume-Uni doivent passer à une deuxième phase de surveillance au printemps 2008, avec moins d’effectifs et de capacités d’intervention. L’appui international est essentiel dans le Sud de l’Iraq, a-t-il assuré. Le représentant a indiqué que son pays œuvrerait avec les Nations Unies pour garantir une présence internationale à Bassorah dans les mois à venir.
M. LESLIE KOJO CHRISTIAN (Ghana) s’est dit encouragé par les initiatives législatives annoncées le 26 août par les dirigeants iraquiens pour sortir de l’impasse politique. Il a espéré que la prochaine réunion élargie des pays voisins de l’Iraq, qui doit se tenir à Istanbul, contribuerait à résoudre les questions de l’énergie, des réfugiés et de la sécurité, dont les effets se font sentir au-delà du pays. Évoquant les récentes tensions ethniques le long des frontières iraquiennes, le représentant a appelé toutes les parties à faire preuve de modération, en invitant les pays voisins à continuer à jouer un rôle constructif dans la recherche de la paix. Il a espéré en conclusion que les efforts collectifs de la MANUI, de la Force multinationale et des pays voisins conduiraient à la stabilité, l’unité et la réconciliation de l’Iraq.
M. HAMID AL BAYATI (Iraq) a indiqué que sa délégation appuyait les observations du Secrétaire général dans son rapport. Les principaux défis que doit affronter l’Iraq, s’ils sont toujours présents, leurs dangers commencent à décliner, a-t-il assuré. Ils imposent au peuple et au Gouvernement de l’Iraq d’immenses tâches à accomplir, a-t-il souligné, avant de rappeler que le premier défi est celui du terrorisme et les moyens de le combattre. Selon lui, les plans de sécurité mis en œuvre par l’armée iraquienne et les forces de sécurité nationales avec l’aide des forces multinationales ont contribué à l’encerclement des terroristes dans plusieurs parties de l’Iraq. Les éléments restants d’Al-Qaïda et des partisans de Saddam Hussein continuent de subir des défaites, a-t-il ajouté. Le deuxième défi à relever, qui est un vestige de l’ancien régime, est, selon lui, la reconstruction des infrastructures et de l’économie. Il incombe au Gouvernement de l’Iraq de lancer des plans ambitieux en faveur d’une reconstruction complète en vue de fournir les services nécessaires à tous les citoyens et de permettre à l’économie iraquienne de contribuer efficacement à l’économie mondiale. Cependant, l’Iraq ne pourra pas accomplir ces objectifs sans une aide efficace de la part de la communauté internationale, a-t-il déclaré, mettant l’accent sur le rôle significatif que joue dans ce contexte le Pacte international avec l’Iraq, lancé à Charm el-Cheikh en mai 2007. Enfin, le troisième défi est celui de la réconciliation nationale, a-t-il ajouté, rappelant le discours prononcé le 26 septembre dernier par le Premier Ministre iraquien à la tribune de l’Assemblée générale.
Le représentant s’est également attardé sur la détérioration de la situation humanitaire qui, a-t-il dit, reste préoccupante. De l’avis de M. Al Bayati, le Gouvernement s’évertue de s’acquitter de ses responsabilités en la matière en cherchant à créer les conditions propices au retour dans leurs foyers des refugiés et des personnes déplacées. L’amélioration de la situation en matière de sécurité dans plusieurs régions a permis le retour de nombreuses familles, a-t-il assuré, tout en reconnaissant que le problème persistait. Cette situation exige le soutien et de larges contributions de la part des organisations internationales concernées, a-t-il dit, citant notamment le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et l’UNESCO. S’agissant des droits de l’homme, le principal défi à relever pour le peuple iraquien est celui de faire cesser les activités et les crimes terroristes qui visent des civils innocents, a-t-il souligné. Il a également espéré que la visite prochaine du Rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme sur la torture et autres peines et traitements inhumains et dégradants permettra d’aboutir à des résultats positifs dans le renforcement et la protection des droits de l’homme en Iraq. Enfin, le représentant a estimé qu’une mise en œuvre efficace du mandat de la MANUI passait par le retour en Iraq des institutions spécialisées, des fonds et programmes et une augmentation de leur personnel sur le terrain.
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