LE CONSEIL APPUIE LE DÉPLOIEMENT DES FORCES PORTUGAISES, AUSTRALIENNES, NÉO-ZÉLANDAISES ET MALAISIENNES AU TIMOR-LESTE ET COMPTE SUR LEUR COOPÉRATION AVEC L’ONU
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Conseil de sécurité
5445e séance – soir
LE CONSEIL APPUIE LE DÉPLOIEMENT DES FORCES PORTUGAISES, AUSTRALIENNES, NÉO-ZÉLANDAISES ET MALAISIENNES AU TIMOR-LESTE ET COMPTE SUR LEUR COOPÉRATION AVEC L’ONU
À l’issue de consultations officieuses sur la situation au Timor-Leste, le Président du Conseil pour le mois de mai, M. Basile Ikouebe de la République du Congo, a fait ce soir, au nom des membres du Conseil, la déclaration suivante:
« Le Conseil de sécurité a entendu, le 24 et le 25 mai 2006, un exposé du Secrétariat sur la situation au Timor-Leste.
Le Conseil exprime sa profonde préoccupation devant l’évolution de la situation au Timor-Leste, considère que la situation due à la détérioration de la sécurité revêt un caractère d’urgence et condamne les actes de violence commis contre la population ainsi que la destruction de biens.
Le Conseil demande instamment au Gouvernement du Timor-Leste de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à la violence, dans le strict respect des droits de l’homme, et de rétablir un environnement sûr et stable.
Le Conseil demande instamment à toutes les parties au Timor-Leste de s’abstenir d’actes de violence et de participer au processus démocratique.
Le Conseil prend acte de la demande faite par le Gouvernement du Timor-Leste aux Gouvernements portugais, australien, néo-zélandais et malaisien d’envoyer des forces de défense et de sécurité au titre d’arrangements bilatéraux.
Le Conseil se félicite des réponses positives des gouvernements concernés et appuie pleinement le déploiement par ceux-ci de forces de défense et de sécurité en vue d’aider d’urgence le Timor-Leste à rétablir et à maintenir la sécurité.
Le Conseil compte sur une coopération étroite entre le bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL) et les forces des gouvernements concernés.
Le Conseil se félicite des initiatives du Secrétaire général, notamment de son intention de dépêcher un envoyé spécial au Timor-Leste en vue de faciliter le dialogue politique.
Le Conseil prie le Secrétaire général de suivre de près la situation au Timor-Leste et de faire rapport sur l’évolution de la situation selon que de besoin.
Le Conseil continuera de suivre de près la situation au Timor-Leste et confirme qu’il prendra les dispositions appropriées. »
Le Timor-Leste est en proie à des troubles depuis que près de 600 militaires, soit quasiment 40% des forces armées du pays, ont été renvoyées en mars pour s’être mis en grève, affirmant être victimes de discrimination au sein de l’armée, fondée sur leur origine. Ces militaires sont originaires de l’ouest du pays alors que leurs chefs viennent de l’est. Déjà le 5 mai 2006, le Ministre des affaires étrangères du Timor-Leste, José Ramos-Horta, reconnaissait que «les forces de police n’avaient pas encore la capacité d’agir de manière décisive et rapide ».
Avant de devenir l’hôte du Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL), le pays avait accueilli successivement, depuis 1999, la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUTO), la Force multinationale (INTERFRET), l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) et la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO). Ce 5 mai, le Représentant spécial du Secrétaire général proposait au Conseil la création d’un bureau intégré des Nations Unies qui serait doté de composantes civile, de police et militaire. Sukehiro Hasegawa arguait d’une situation où « la démocratie demeure fragile et la sécurité instable ».
Dans la lettre* qu’ils ont adressée au Secrétaire général, hier, le Président, le Premier Ministre et le Président du Parlement du Timor-Leste soulignent que c’est dans un cadre bilatéral que leur pays a demandé aux Gouvernements portugais, australien, néo-zélandais et malaisien de lui venir en aide, en lui envoyant d’urgence des forces de défense et de sécurité. Ils expliquent leur décision, en arguant que, compte tenu de la détérioration de la sécurité, une décision de l’ONU n’aurait pu intervenir qu’avec un « certain retard ». Les trois autorités timoraises demandent toutefois au Secrétaire général de prendre les mesures qu’il jugera indispensables et utiles pour obtenir de la communauté internationale qu’elle appuie ces « pays amis ».
*S/2006/319
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