En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/10714-OBV/589-PKO/151

KOFI ANNAN NOTE LE RÖLE PIONNIER DE LA FUNU, PREMIÈRE OPÉRATION DE MAINTIEN DE LA PAIX CRÉÉE IL Y A CINQUANTE ANS

3/11/2006
Secrétaire généralSG/SM/10714
OBV/589
PKO/151
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KOFI ANNAN NOTE LE R Ô LE PIONNIER DE LA FUNU, PREMIÈRE OPÉRATION DE MAINTIEN DE LA PAIX CRÉÉE IL Y A CINQUANTE ANS


Le maintien de la paix est d’accompagner un processus de paix, pas de s’y substituer, affirme-t-il


On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création de la première opération de maintien de la paix des Nations Unies, les 4-5 novembre:


Il y aura 50 ans ce week-end qu’une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale a porté création de la première opération de maintien de la paix des Nations Unies.  Déployée avec le consentement de toutes les parties, la Force d’urgence des Nations Unies (FUNU) a été chargée d’obtenir et de superviser la cessation des hostilités, notamment le retrait des forces armées françaises, israéliennes et britanniques du territoire égyptien.  Elle s’est ensuite interposée entre les forces égyptiennes et israéliennes et a assuré la surveillance impartiale du cessez-le-feu.


Le Secrétaire général Dag Hammarskjöld et son équipe ont travaillé d’arrache-pied pour mettre en place cette mission sans précédent, le plus rapidement possible.  Les premières unités ont débarqué à Ismaïlia, sur le canal de Suez, 10 jours après la décision de l’Assemblée générale, pour amorcer la première opération de maintien de la paix placée sous le drapeau de l’ONU.  Dag Hammarskjöld a également négocié avec l’Égypte un accord sur le statut des forces, instituant un lien juridique entre la FUNU et le pays hôte et permettant ainsi à la Force de s’ériger en modèle utile pour les opérations futures.


La mission a été un succès extraordinaire.  À la fin de l’année, les forces françaises et britanniques avaient quitté la zone du canal de Suez et les forces israéliennes achevaient leur retrait trois mois plus tard.  La communauté internationale leur a apporté un soutien ferme, et les pays fournisseurs de contingents ont donné corps à leurs paroles en agissant rapidement et de manière efficace.  La première opération de maintien de la paix de l’ONU faisant appel à des forces armées était née.


Soixante missions plus tard, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies sont devenues une arme indispensable dans l’arsenal de la communauté internationale.  Elles sont une réponse légitime et impartiale aux conflits; une occasion de partager les obligations; une façon efficace d’agir concrètement; et une passerelle vers la stabilité et la paix et le développement à long terme.  Mais le maintien de la paix ne sera jamais la solution à chaque situation.  Il doit accompagner un processus de paix et ne saurait s’y substituer.  Pour donner vigueur à une paix fragile, il faut des mesures globales permettant d’instaurer une réforme du secteur de la sécurité, et d’assurer le désarmement, la démobilisation et la réinsertion.


Aujourd’hui, 50 ans après avoir lancé sa première mission de maintien de la paix, l’ONU est confrontée à un nouveau défi colossal: avec 18 opérations en cours, et des effectifs sur le terrain s’élevant à 93 000 personnes –un record historique– et qui pourraient atteindre 140 000 en 2007, l’effort de maintien de la paix de l’ONU est mis à rude épreuve.  Et pourtant, nous relevons ce défi avec un optimisme avisé.  Il suffit de penser au déploiement rapide de milliers d’hommes, venus des pays développés aussi bien qu’en développement, venus renforcer la Force intérimaire des Nations Unies au Liban qui a été élargie et revitalisée.  Cet exemple montre, comme auparavant celui de la FUNU, que tout est possible tant que le maintien de la paix bénéficie d’un appui politique et matériel et de la volonté de la communauté internationale, tels qu’exprimés par l’intermédiaire des organes principaux de l’Organisation.  La tâche qui nous attend est difficile, mais nous l’accomplirons.  Nous le ferons dans l’intérêt de la paix et de la sécurité internationales, et dans l’intérêt des populations vulnérables pour lesquelles, partout dans le monde, les Casques bleus sont le meilleur espoir.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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