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REF/1171

LE BUREAU DES SERVICES DE CONTROLE INTERNE DE L'ONU PUBLIE UNE ENQUETE SUR DES ACTES DE CORRUPTION IMPLIQUANT QUATRE MEMBRES DU HCR A NAIROBI

25/01/02
Communiqué de presse
REF/1171


                                                            ORG/1344


LE BUREAU DES SERVICES DE CONTROLE INTERNE DE L'ONU PUBLIE UNE ENQUETE

SUR DES ACTES DE CORRUPTION IMPLIQUANT QUATRE MEMBRES DU HCR A NAIROBI


Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) des Nations Unies vient d'achever une enquête internationale sur des allégations selon lesquelles, pour obtenir des documents d'enregistrement et d'établissement du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Nairobi, des réfugiés, situés dans cette ville et dans ses environs, étaient contraints d'offrir des pots-de-vin.


Les détails de l'enquête paraissent aujourd'hui dans un rapport du BSCI publié sous la cote A/56/733.  Le Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne, M. Dileep Nair, le Haut Commissaire adjoint pour les réfugiés, Mme Mary Ann Wyrsch, et l'Investigateur hors classe du BSCI, M. Francis Montil, présenteront le rapport au cours d'une conférence de presse conjointe au Palais des Nations Unies à Genève.


Le Kenya abrite plus de 250 000 demandeurs d'asile et réfugiés, provenant pour la plupart de pays voisins comme la Somalie, le Soudan et l'Ethiopie, ainsi que du Rwanda et d'autres pays africains, et qui, dans un premier temps, ont été placés dans les camps du HCR à Kakuma et à Dadaab.  En octobre 2000, le HCR a sollicité l'aide de la Section d'investigation du BSCI pour enquêter sur les allégations de corruption à Nairobi.


Après une première évaluation, le BSCI a créé une Equipe spéciale internationale, composée d'investigateurs spécialistes du droit des réfugiés issus d'Australie, du Canada, du Kenya, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, qu'il a placée sous la conduite d'investigateurs de sa Section d'investigation.


En dépit des menaces dont ont fait l'objet ses membres,  l'Equipe spéciale a pu fournir, en trois mois, la preuve d'une affaire criminelle impliquant des ressortissants de plusieurs pays et concernant des millions de dollars extorqués aux réfugiés.  A ce jour, les autorités kenyanes ont arrêté neuf personnes à savoir trois membres du HCR, deux membres d'une ONG associée et quatre autres personnes.


Une procédure pénale est en cours au Kenya; les chefs d'accusation incluant des menaces d'assassinat notamment à l'encontre de l'Ambassadeur des Etats-Unis et du Représentant du HCR, et des extorsions de fonds.  Les investigateurs du BSCI et l'Inspecteur général du HCR continuent d'enquêter sur d'autres cas en collaboration avec la Section d'enquête criminelle de la Police du Kenya.


Les douze recommandations faites au HCR portent sur la modification de sa structure de gestion au Kenya, la fourniture d'informations ciblées sur le droit des réfugiés, l'établissement d'une procédure de plainte, la surveillance des entretiens avec les réfugiés et des services d'interprétation, l'enregistrement systématique des plaintes, et le contrôle d'autres activités liées aux réfugiés pour prévenir des affaires similaires.


Depuis juin 2001, la structure de gestion du HCR a pris des mesures pour combler les lacunes et améliorer les opérations relatives aux réfugiés. Le BSCI souligne néanmoins que la situation constatée au Kenya existe dans d'autres pays qui abritent un grand nombre de réfugiés et peut survenir dans n'importe quel autre pays où les demandes d'asile excèdent la capacité ou la volonté des gouvernements d'accueillir les candidats.


Au cours de l'enquête, la structure de gestion du HCR a pris des mesures pour rétablir la situation au Kenya en commençant globalement le réexamen des procédures liées à la détermination du statut de réfugié et de demandeur d'asile.  Tirant les enseignements de la situation actuelle, le HCR est notamment en train de travailler à la responsabilisation de son personnel, d'améliorer sa gestion et ses performances, et de renforcer ses capacités de contrôle et d'investigation.


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