En cours au Siège de l'ONU

ONG/424

LUTTE CONTRE LE SIDA ET LA PAUVRETE, PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET PARTICIPATION DES JEUNES: LES GRANDS DEFIS DU BENEVOLAT

10/09/2001
Communiqué de presse
ONG/424


DPI/ONG

54e Conférence annuelle

matin


LUTTE CONTRE LE SIDA ET LA PAUVRETE, PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET PARTICIPATION DES JEUNES: LES GRANDS DEFIS DU BENEVOLAT


La 54ème Conférence du Département de l’information/

Organisations non gouvernementales s’est ouverte ce matin


La 54ème Conference annuelle du Département de l’information/Organisations non gouvernementales (DPI/ONG) s’est ouverte ce matin.  Evénement le plus important relatif aux ONG  ayant lieu chaque année, la Conférence permettra à près de 2000  représentants de plus de 600 ONG provenant de 90 pays de s’exprimer sur le thème du bénévolat et plus particulièrement sur les diverses formes du volontariat.  La Conférence qui est intitulée «Les ONG aujourd’hui la riche expérience des volontaires» intervient au moment où la communauté internationale célèbre l’Année internationale des volontaires. «L’émergence du réseau mondial d’une société civile solide et qualifiée est un fait, a indiqué M. Harri Holkeri, Président de la 55ème Assemblée générale des Nations Unies. Plus que jamais les individus ont le pouvoir de déplacer les montagnes et d’influencer sur la prise de décision à l’échelle mondiale.»


Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, qui avait décrit précédemment le volontariat  comme « l’expression suprême des Nations Unies », a aujourd’hui mis l’accent sur les trois défis suivants : l’épidémie du Sida, la lutte contre la pauvreté et la protection de l’environnement mondial. «Ces problèmes, a-t-il dit, sont non seulement parmi les plus pressants à l’échelle de la planète, mais ils appellent aujourd’hui plus que jamais une réponse que les ONG et les volontaires sont le mieux à même d’apporter. »  M. Annan a également invité les ONG à s’ouvrir davantage aux jeunes et à profiter de leur dynamisme.


C’est ce dont ont convenu ce matin de nombreux intervenants et notamment Mme Capeling-Alakija, Coordinatrice exécutive des Volontaires des Nations Unies qui a rappelé que 10 millions de Volontaires ont participé à  l’immunisation de 550 millions d’enfants contre la poliomyélite.  Sans les ONG, a-t-elle ajouté, l’action des Nations Unies en faveur de causes comme la protection de l’environnement, l’égalité entre les sexes ainsi que les appels de fonds auraient été moindres.  Mme Leslie Wright, Première Vice-présidente de la Conférence des ONG (CONGO) ayant un statut consultatif auprès des Nations Unies a également demandé que les ONG soient associées à toutes les grandes questions touchant l’humanité.  Elle a toutefois regretté que la participation des ONG aux Nations Unies semble faire marche arrière.  «Les gouvernements ont fermé les portes aux ONG et nous devons trouver ensemble les moyens de promouvoir un discours transparent et inclusif. » 


Outre M. Shashi Tharoor, Chef par interim du département de l'information des Nations Unies, M. Harri Holkeri, Président de la 55ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, et M. Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, les participants ont pu entendre les allocutions des personnes suivantes: M. Vicente Fox, Président du Mexique, grâce à une transmission en direct par vidéo conférence, Mme Sharon Capeling-Alakija, Coordinatrice exécutive des Volontaires des Nations Unies, Mme Kay Greene, présidente du Comité exécutif, Mme Leslie Wright, première vice-présidente de la Conférence des organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif auprès de l'ONU, et Mme Anie Kalayjian, Coprésidente du Comité de planification de la Conférence.


La Conférence poursuivra ses travaux cet après-midi, à 15 heures.


Déclarations


M. SASHI THAROOR, chef par intérim du Département de l’information des Nations Unies, a mis en relief  les liens particuliers de coopération que le Département entretient avec la communauté des ONG depuis la rédaction de la Charte de l’Organisation.  La première conférence conjointe ONG/DPI a eu lieu en 1947, un an après la tenue de la première Assemblée générale.  Le thème de notre réunion « Les ONG aujourd’hui: la riche expérience des volontaires» fournit une occasion supplémentaire de travailler ensemble.  Ce forum qui est dans sa 54ème année est devenu l’événement le plus important relatif au ONG organisé au Siège, avec cette année la participation de plus de 2000 personnes représentant 600 organisations et 90 pays.  Votre participation souligne la pertinence de cet événement, a indiqué

M. Tharoor. 


M. Tharoor a relevé qu’au moment où la communauté internationale célèbre l’Année internationale des Volontaires, le Forum sera consacré au thème du volontariat et de son impact sur la communauté des ONG, en particulier sur celles qui travaillent avec nous aux Nations Unies.  En travaillant avec le Département de l`information et le Département des affaires économiques et sociales plus de 3000 ONG ont établi des liens directs avec le Secrétariat et des centaines d’autres organisations coopèrent avec la famille des Nations Unies dans le monde entier.  Le Département de l`information continuera par ailleurs de promouvoir des liens étroits avec le Comité exécutif des ONG et la Conférence des ONG, CONGO, qui représentent nombre d’ONG ayant un statut consultatif auprès de l’ECOSOC. 

M. Tharoor s’est également félicité de la présence de la Fédération internationale des Associations pour les Nations Unies (FUNA) qui a tenu la réunion de son Comité exécutif à New York pour pouvoir participer au Forum.  Ce réseau d’ONG  fournit à l’Organisation l’énergie et le soutien indispensables pour relever le défis qui nous attendent, et notamment ceux qui ont été identifiés lors du Sommet du Millénaire.    


M. HARRI HOLKERI, Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, a rappelé l’engagement des Etats Membres pour renforcer les Nations Unies afin d’atteindre les objectifs formulés, il y a un an, dans la Déclaration du Millénaire.  C’est pour cette raison, a-t-il expliqué, que les Etats Membres ont décidé d’offrir davantage d’occasions à la société civile de contribuer à la réalisation des buts et programmes des Nations Unies.  Une opportunité historique se présente pour la construction d’un nouveau dialogue et de partenariats, à tous les niveaux, entre la société civile et les Nations Unies.  Il faut donc procéder par une approche complète afin de n’exclure aucun acteur, a précisé le Président de l’Assemblée.  L’émergence du réseau mondial d’une société civile solide et qualifiée est un fait, a-t-il poursuivi.  A son avis, plus que jamais les individus ont le pouvoir de déplacer les montagnes et d’influencer la prise de décision à l'échelle mondiale.  Tous les mouvements sociaux ont débuté avec des idées et des actions de personnes, a-t-il remarqué.  Il a en outre estimé que le capital humain est encore la source la plus grande de changement pour le bien-être de l’humanité.


Dans la nouvelle communauté mondiale, M. Holkeri a souhaité que les principes directeurs soient le dialogue, l’inclusion et la coopération.  Les partenariats doivent être fondés sur le partage des responsabilités et le respect mutuel.  En retour, il estime que la société civile doit agir de façon interactive avec le reste de la société, de manière constructive.  Selon lui, le bénévolat est l’expression de la responsabilité individuelle et collective.  Il permet d’atteindre les autres et implique une coopération entre les volontaires, qu’ils soient du Nord comme du Sud.  Malgré la diversité des organisations civiles, le Président a souligné que des milliers d’entre elles ont pu, l’année dernière, se mettre d’accord sur les priorités communes.  Ainsi, la Déclaration du Forum du Millénaire est le premier document officiel des Nations Unies exclusivement élaboré par la société civile.  Le Président a considéré que les activités des gouvernements et de la société civile se complètent et partagent les mêmes objectifs.  Selon certains participants du symposium de la société civile qui s’est tenu en mai dernier, la Conférence annuelle DPI/ONG devrait constituer une des scènes permettant à la société civile d’exprimer ses avis et propositions sur les thèmes annuels, dans le cadre du suivi du Millénaire.  M. Holkeri a proposé d’examiner cette proposition plus avant.


Le Président de l’Assemblée générale a constaté avec plaisir qu’il existe, au sein du système des Nations Unies, des projets pour poursuivre l’étude préparée par son bureau au sujet de l’histoire de la participation de la société civile aux conférences des Nations Unies et aux sessions spéciales de l’Assemblée générale, au cours des années 1990.   Il a indiqué que la communauté des ONG recueille actuellement des histoires orales et les leçons apprises quant à leur participation.  En conclusion, M. Holkeri a déclaré admirer la dévotion et l’engagement des volontaires qui donnent leur temps sans compter pour améliorer le bien-être de leurs prochains.  L’Année internationale des Volontaires célèbre l’idée que le monde a besoin de bons exemples, comme ceux fournis par le bénévolat.


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des l'Organisation des Nations Unies, a considéré opportun, en cette Année internationale des volontaires, de faire un bilan de l'action menée dans le cadre du volontariat.  Selon lui, le volontariat traduit une impulsion fondamentale de l'être humain qui se manifeste dans presque tous les pays du monde.  Il a également mis l'accent sur le fait que chacun y gagne, celui qui donne peut-être plus encore que celui qui reçoit.  Dans les quelques pays où on a pu les évaluer, il a indiqué qu'on estime les activités des volontaires représentant jusqu'à 8 à 14 % du produit intérieur brut.  Le Secrétaire général a ensuite abordé trois défis.  S'agissant tout d'abord du VIH/sida, il a constaté que le public est de mieux en mieux informé au sujet de cette maladie.  Il a rappelé que les contributions au Fonds mondial pour la lutte contre le sida s'élèvent actuellement à 1,4 milliards de dollars.  Les ONG et les volontaires ont de quoi se sentir particulièrement fiers du rôle qu'ils ont joué dans cette avancée, a-t-il remarqué, étant souvent les seuls au début de l'épidémie à attirer l'attention sur l'impact du sida.  Il a en outre indiqué que les services de soin assurés par les volontaires à l'échelon local jouent un rôle crucial, citant des exemples au Venezuela et en Afrique du Sud.  Nous nous sommes employés à faire admettre que le sida était non seulement une question de santé publique mais aussi une question de développement.  Le terrible bilan s'élève à près de 22 millions de morts, 13 millions d'enfants orphelins et 36 millions d'hommes, de femmes, de garçons et de filles actuellement infectés par le virus.


M. Annan a ensuite abordé les obstacles rencontrés dans la lutte contre la pauvreté: les barrières commerciales, la dette, la réduction de l'aide officielle au développement, la mauvaise gouvernance, la discrimination à l'égard des femmes et la guerre.  La nouvelle question qui se pose, a-t-il fait remarquer, est de savoir si les avantages de la mondialisation profiteront aux pauvres.  Les manifestations qui ont eu lieu à Seattle, à Gênes et ailleurs ont été difficiles pour les nombreuses ONG qui allient un rejet résolu de la violence à une préoccupation réelle devant la mondialisation et les problèmes qui y sont liés.  Selon le Secrétaire général, il serait tragique que la mondialisation soit discréditée avant même qu'on ait vraiment eu l'occasion d'en exploiter les possibilités.  En ce qui concerne la protection de l'environnement, certain disent que cela aurait pour effet de limiter ou même de compromettre la croissance économique.  En réalité, a affirmé M. Annan, c'est le contraire: si nous ne protégeons pas le patrimoine naturel de la terre, nous ne pourrons pas faire durer la croissance.  Il s'est aussi élevé contre l'idée selon laquelle il faut attendre pour apporter des solutions à certains problèmes, rappelant qu'il existe des centaines de technologies et des pratiques respectueuses de l'environnement.  Enfin, il a souligné que les économistes s'accordent à penser qu'une utilisation plus rationnelle de l'énergie pourrait apporter des bienfaits considérables.  A propos de la contribution des ONG dans ce domaine, il a estimé q'elle est capitale pour l'Organisation météorologique mondiale.  Le Secrétaire général a émis l'espoir que les ONG contribueront l'année prochaine à la réussite du Sommet mondial pour le développement durable qui se tiendra à Johannesburg.


A ces trois défis M. Annan en a ajouté un quatrième : la mobilisation de davantage de jeunes pour la défense des causes soutenues.  Il a invité les organisations à s'ouvrir à eux, à les accueillir dans leurs rangs pour profiter de leur dynamisme.  Le Secrétaire général a aussi souligné que les gouvernements ne peuvent pas mener à bien tout seuls, et les ONG non plus, le programme fixé par la Déclaration du Millénaire.  Tout le monde ne peut que gagner à la collaboration entre les gouvernements et les ONG.  L'ONU fera tout ce qu'elle pourra pour maintenir ses portes ouvertes, a-t-il conclu.  Ensemble, concentrons-nous sur l'action.


M. VICENTE FOX, Président du Mexique, s’exprimant en direct par vidéo-conférence, a exprimé sa gratitude à toutes les ONG, en particulier aux ONG mexicaines qui ont contribué largement à la formation de son pays.  Le Mexique est un Etat de droit où l’on cherche désormais à équilibrer les pouvoirs exécutifs et législatifs.  D’un point de vue social, le Mexique avance fermement dans la lutte contre les inégalités en vue de développer les opportunités pour tous.  Les réformes de notre Constitution permettent à notre population indigène d’avoir la place qu’elle mérite dans la société.  La société civile a un rôle fondamental à jouer dans la transformation du pays car elle renforce les racines de la  société sur la base de laquelle nous formons de nouveaux accords politiques.  Nous cherchons aujourd’hui à créer des conseils de citoyens pour favoriser la participation  des Mexicains et mettre un terme à l’exclusion de certaines populations.  Nous sommes également convaincus de la nécessité de revitaliser l’Organisation des Nations Unies.  Ceci exige un travail responsable et la contribution importante des ONG dans le monde entier.  Les hommes et les femmes du


Mexique veulent une Organisation des Nations Unies plus démocratique où les traités internationaux sont pleinement respectés.  Nous voulons un monde où le racisme et toutes les formes de discrimination sont éliminés, un désarmement général et complet et une planète plus propre.  Nous voulons que tous les peuples aient droit à un développement durable.  Nous voulons une coopération internationale qui permette d’atteindre les objectifs de la Charte.


Mme SHARON CAPELING-ALAKIJA, Coordinatrice exécutive des Volontaires des Nations Unies, a relevé que le volontariat pouvait prendre des formes multiples en soulignant l’importance de reconnaître toutes ses manifestations et d’étudier  les divers  moyens de le promouvoir.  Elle a rappelé que ce Forum donnera l’occasion aux participants d’évoquer le volontariat aux Nations Unies.  Les Volontaires des Nations Unies ont mené des recherches sur ce sujet.  Les résultats ont été intégrés au rapport du Secrétaire général qui sera présenté le 5 décembre à l’Assemblée générale.  Une version non éditée est mise à la disposition des participants au Forum.  Notre conclusion est que le volontariat  est présent dans toutes le facettes des Nations Unies. Mme Capeling a rappelé ce que le Secrétaire général avait déclaré lors de l’Année internationale des Volontaires le 28 novembre de l`an dernier que «le volontariat est l’expression suprême des Nations Unies».


Mme Capeling a indiqué que 10 millions de Volontaires ont participé à  l’immunisation de 550 millions d’enfants contre la poliomyélite.  Sans les ONG, l’action des Nations Unies en faveur de causes comme la protection de l’environnement, l’égalité entre les sexes ainsi que les appels de fonds aurait été moindre.  Mme Capeling a  également évoqué la tenue, demain, du Colloque international des donneurs de sang en la présence de M. Nelson Mandela et dont le thème porte sur la contribution des Volontaires aux dons de sang. 

Mme Capeling a par ailleurs identifié la participation des jeunes aux mouvements de volontaires comme une question clé.  Dans le cadre de la célébration de l’Année internationale des Volontaires, nous ferons en sorte que leur voix soient entendue.  Nous devons également faire en sorte que les jeunes de toutes les couches de la société, qu’ils soient marginalisés ou appartenant aux minorités, participent aux mouvements de volontaires. 


MME KAY GREENE, Présidente du Comité exécutif ONG/DPI, a salué tous les dirigeants des ONG, dont ceux qui par erreur n'ont pas vu leur nom figurer dans le programme.  Elle a expliqué que le Comité exécutif ONG/DPI s´est considérablement développé l'année dernière.  Depuis la dernière conférence annuelle, le Comité a parrainé trois ateliers de communication supplémentaires.  Une lettre trimestrielle, NGI/DPO Reporter, est envoyée dans le monde entier.  Mme Greene a aussi évoqué des initiatives qui ont permis un meilleur équipement des bureaux cette année et l'apposition de plaques portant les noms de donateurs d'ordinateurs.  En mars, une réunion d'information a été organisée et, en mai, une vidéo-conférence, sur le suivi du Forum du Millénaire.  Elle a indiqué que l´élaboration du site Internet du Comité était en cours.  Le Comité a aussi un projet qui consiste à travailler avec un certain nombre d'ONG en Afrique.  En ce qui concerne les initiatives futures, elle a évoqué celles de ses collègues, au sein de l'Université Kyung Hee (Corée), qui auraient participé à l'organisation de la Conférence internationale des ONG à Séoul en 1999.  Un des résultats concrets de cette conférence est un vaste complexe ONG, qui sera terminé à l'automne 2002, et comprendra un Centre ONG.


Mme Greene a ensuite indiqué qu'elle avait eu l´idée d´ajouter un point spécial à l´ordre du jour du Comité à chaque année de sa présidence.  L´objectif est de montrer la valeur personnelle des volontaires eux-mêmes et de leur travail.  A propos de l´effort spécial des personnes qui essaient de trouver de l´argent pour financer les conférences et les réunions, elle a invité les Nations Unies à reprendre sa pratique ancienne qui consistait à faire figurer la liste des ONG donatrices dans le programme des conférences.  L'année dernière, 650 personnes et organisations ont contribué financièrement, et d´autres ont fait des dons et d´autres ont financé la réception.  Tout l'argent recueilli contribue aux actions des Nations Unies et il faudrait, selon Mme Greene, que les noms de tous les donateurs soient mentionnés.  Les ONG aiment soutenir les Nations Unies, a-t-elle conclu.  Elles apprécient aussi que leur soutien soit reconnu en voyant leur nom figurer sur des projets associés aux Nations Unies.


MME LESLIE WRIGHT, Première Vice-Présidente de la Conférence des ONG (CONGO), ayant un statut consultatif auprès des Nations Unies a demandé que les ONG soient associées à toutes les grandes questions touchant l’humanité.  Ici aux Nations Unies, on a l’impression que la participation des ONG fait marche arrière.  Les gouvernements ont fermé les portes aux ONG.  Nous devons trouver ensemble les moyens de promouvoir un discours transparent et inclusif.  Certains dirigeants aux Nations Unies ont reconnu que les gouvernements ne peuvent pas gouverner sans la volonté du peuple.  Le Secrétaire général et des dirigeants politiques ont pris des mesures pour promouvoir plus de diversité dans la prise de décision en encourageant les ONG à participer différemment.  Dans le cas contraire, tout le monde est perdant, a souligné Mme Wright.  Même s’il est difficile de trouver un consensus su sein des ONG, nous sommes tous d’accord pour dire que l’accès des ONG aux Nations Unies est critique si l’on veut être entendu.  Les volontaires ont le pouvoir de faire la différence.  Elles sont une source de financement mais également d’informations.  Elles sont également en mesure de mobiliser d’autres organisations non gouvernementales.  Les ONG ont également du temps à consacrer aux causes qu’elles défendent.  Mme Wright a lancé un appel pour que le travail des ONG soit plus largement pris en compte au sein des Nations Unies.  Ne gaspiller pas notre temps, aidez-nous à vous donner ce dont vous avez besoin, facilitez-nous l’accès aux Nations Unies, donnez-nous des informations claires au sujet de notre participation aux conférences et réunions et accordez-nous votre temps également, a-t-elle déclaré.


MME ANIE KALAYJIAN, Coprésidente du Comité de planification de la Conférence, a rappelé les progrès considérables accomplis au niveau mondial au cours des cinquante dernières années.  Elle a aussi évoqué les grandes difficultés que connaissent en particulier les pays en développement, citant toutes les causes et les maux qui conduisent plus de 20 millions de personnes à vivre dans la pauvreté.  Nous ne pouvons pas davantage rester les bras croisés face aux peuples, nos voisins, nos frères et sœurs, qui sont sans abri, souffrent de la faim, de la maladie et d'un vide tant social que spirituel. Le Nord et le Sud doivent trouver ensemble des solutions collectives aux problèmes de développement, de paix, de


sécurité et d'harmonie environnementale.  Mme Kalayjian a constaté la bonté naturelle des personnes et le désir bien ancré en elles de s'entraider.  Elle a cité un célèbre psychiatre viennois, Viktor Frankl, pour expliquer que l'être humain cherche à réaliser une cause, cherche une personne à aimer.  En latin on dit que ce qui est fait pour un autre est fait pour soi-même, a-t-elle remarqué.  Mme Kalayjian a indiqué que c'est ce qui a été expérimenté au sein su Comité de planification de la Conférence au cours des neuf derniers mois.  Elle a félicité les ONG pour leur zèle et leur présence à cette Conférence.  Mais, ceci ne suffira pas, a-t-elle poursuivi.  Ce qui compte est ce que vous ferez après la Conférence.  Il faut faire plus et travailler dans une meilleure collaboration.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.