LE FAIBLE NIVEAU DE FORMATION DES FEMMES ET UN STATUT INEGAL A L’ORIGINE DU DECLIN DE LA FECONDITE DANS PLUSIEURS PAYS PAUVRES
Communiqué de presse POP/807 |
LE FAIBLE NIVEAU DE FORMATION DES FEMMES ET UN STATUT INEGAL A L’ORIGINE DU DECLIN DE LA FECONDITE DANS PLUSIEURS PAYS PAUVRES
Une transition sans précédent vers de faibles taux de fécondité a été observée dans la majorité des pays en développement mais, dans ce groupe, il existe des pays dans lesquels le taux de fécondité est élevé, c’est-à-dire où les femmes ont 5 enfants ou plus. Presque tous ces pays à fort taux de fécondité se trouvent en Afrique subsaharienne et les Nations Unies en ont inscrit la majorité sur la liste des pays les moins avancés. L’épidémie de VIH/sida sévit dans plusieurs d’entre eux aggravée, ces dernières années, par des troubles civils et une instabilité politique. Rien qu’en Afrique, les pays qui continuent d’avoir un fort taux de fécondité représentent plus du cinquième de la population du continent.
Cette constance des forts taux de fécondité et de croissance démographique représente un défi considérable pour le développement économique et social futur des sociétés. Face à cette situation, la Division de la population des Nations Unies a organisé un Atelier sur les perspectives de déclin de la fécondité dans les pays à fort taux de fécondité. Des chercheurs de 14 pays se sont rencontrés à New York du 9 au 11 juillet pour réfléchir aux conditions qui freinent ou facilitent le début d’un déclin de la fécondité, afin de fournir des idées sur les perspectives de déclin et pour indiquer les mesures politiques susceptibles de faciliter un déclin de la fécondité. Cinq jeunes chercheurs du Togo, du Burkina Faso, du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de la République démocratique du Congo ont été invités à assister à l’atelier dans le cadre du programme d'assistance aux jeunes professionnels de la Division de la population.
Les participants à l’Atelier ont conclu que les taux de fécondité sont en déclin dans la plupart des pays à fort taux de fécondité. Le statut social peu élevé des femmes, en particulier leur faible niveau d'accomplissement dans le domaine des études, a été considéré comme le principal obstacle au déclin de la fécondité. C’est aussi à cause du statut social peu élevé des femmes que les familles nombreuses ont la préférence et que les contraceptifs sont peu accessibles et chers. Il a aussi été souligné que le déclin de la fécondité observé dans certains pays est lié à une situation de crise, due à des conditions économiques ou à des tensions civiles, plutôt qu’à des développements dans le domaine économique et social. Dans ce contexte, on peut s’interroger sur le caractère durable du changement des tendances en matière de fécondité dans ces pays. A la lumière de ces observations, plusieurs participants ont douté que le nombre moyen d’enfants par femme dans les pays étudiés serait inférieur à quatre d’ici à 2025.
Les documents de référence et d’autres documents sur les travaux de l’Atelier sont disponibles sur le site Web du Département des affaires économiques et sociales de la Division de la population, www.un.org/esa/population.htm. Pour toute information supplémentaire, contacter M. Joseph Chamie, Directeur de la Division de la population, au (212) 963-3179 ou par e-mail, population@un.org.
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