UNE SESSION EXTRAORDINAIRE AVEC LA PARTICIPATION DES ENFANTS POUR LANCER UNE ALLIANCE MONDIALE EN LEUR FAVEUR
Communiqué de presse DH/291 |
Comité préparatoire de la session
extraordinaire de l'Assemblée générale
consacrée aux enfants
Deuxième session de fond
9e séance - matin
UNE SESSION EXTRAORDINAIRE AVEC LA PARTICIPATION DES ENFANTS POUR LANCER
UNE ALLIANCE MONDIALE EN LEUR FAVEUR
Le Comité préparatoire achève les travaux de sa deuxième session
Le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale qui sera consacrée aux enfants du 19 au 21 septembre 2001, a achevé ce matin les travaux de sa deuxième session de fond après avoir adopté une série de projets de décisions relatifs aux modalités de participation des organisations non gouvernementales à la session extraordinaire, et aux dispositions complémentaires concernant l'organisation de cette session. Il avait terminé hier l'examen d'un projet de conclusions provisoire qui seront adoptées par la session extraordinaire. Une version révisée tenant compte des avis exprimés sera revue en juin, lors de la troisième session du Comité.
Au cours des remarques de clôture de cette session, Mme Carol Bellamy, Directrice générale de l'UNICEF, a relevé le fait que la participation des enfants était un fait nouveau qui donnerait plus de visibilité et de crédibilité à la session extraordinaire. La participation au plus haut niveau des gouvernements à la session extraordinaire est nécessaire, a dit Mme Bellamy, en remerciant les pays qui ont déjà annoncé l'envoi de hautes personnalités. Mais, a-t-elle estimé, c'est sur le terrain, au niveau de chaque pays et région que se joue réellement le sort des enfants. Elle a encouragé à cet égard les Etats et les organisations de la société civile à œuvrer en vue de créer une véritable «alliance mondiale pour les enfants». La session envisagée, qui doit vraiment être «extraordinaire», a dit Mme Bellamy, doit mobiliser toutes les énergies et porter l'action au niveau le plus élevé possible afin de faire de ce monde un «monde pour les enfants».
Prenant la parole en clôture de session, la Présidente du Comité préparatoire, Mme Patricia Durrant (Jamaïque) a dit que l'importance du processus préparatoire serait jugé par l'impact de ses messages dans les différentes parties du monde. Elle a, à ce propos, estimé que la participation de nombreux représentants personnels de chefs d'Etat et de gouvernement, avait donné aux travaux du Comité un ton plus engagé et plus opérationnel.
Décisions adoptées
Aux termes du projet de décision relatif aux modalités régissant la participation des organisations non gouvernementales (ONG) à la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants (A/AC.256/L.10/Rev.1), adopté par consensus par le Comité au cours de cette réunion, L'Assemblée générale déciderait que les ONG accréditées auprès de la session extraordinaire pourront faire des déclarations au Comité spécial plénier et qu'en fonction du temps disponible, un petit nombre de représentants d'ONG accréditées auprès de la session extraordinaire pourront également faire des déclarations pendant le débat des séances plénières.
Concernant les projets de décisions examinés et qui étaient présentés par le Bureau et portaient sur l'ordre du jour provisoire et les questions d'organisation concernant la session extraordinaire, et sont contenus dans le document A/AC.256/L.11/Rev.1, le Comité a adopté à l'unanimité le projet de décision I, relatif à l'ordre du jour provisoire de la session extraordinaire.
Prenant la parole avant l'adoption du projet de décision II relatif aux dispositions concernant l'organisation de la session, la délégation de Cuba s'est inquiétée que le texte du projet propose que les déclarations qui seront faites en séance plénière ne durent que 5 (cinq) minutes. Répondant à cette remarque, la Présidente du Comité a expliqué que le format de la session extraordinaire avait été modelé sur celui du Sommet du millénaire. S'exprimant au nom de l'Union européenne et des pays associés, la délégation de la Suède a déclaré que tout devait être mis en œuvre pour que la session extraordinaire se tienne de la manière la plus interactive possible et qu'elle inclut les organisations de la société civile, le secteur privé, et les enfants eux-mêmes. A ce sujet la Suède et l'Union européenne soutiennent pleinement l'idée d'organiser des tables rondes animées par des enfants, ce qui honorerait un des principes directeurs de la Convention relative aux droits de l'enfant. Les pays de l'Union européenne ont, à leur niveau régional, pris les mesures qui s'imposent dans ce sens, a dit le représentant.
Le projet de décision II a été adopté par le Comité tel qu'amendé oralement sur des propositions de l'Algérie, du Maroc, de la Jordanie.
Après l'adoption de ce texte, le Comité a examiné la note additionnelle contenue dans le document (A/AC.256/9/Add.1) et portant sur les dispositions complémentaires concernant l'organisation de la session extraordinaire, et notamment les dispositions concernant les tables rondes. La délégation du Maroc a pris la parole à ce sujet pour proposer que la présidence d'une des tables rondes envisagées lui soit confiée. Des délégations, dont celles de Cuba et de l'Iraq, ont souhaité qu'un délai leur soit accordé pour leur permettre d'examiner les propositions contenues dans le document et relatives à l'organisation des tables rondes, dont les thèmes ne sont pas encore connus.
A cela, la Présidente du Comité a répondu que deux possibilités sont envisageables, après l'expérience tirée du Sommet du millénaire: les tables rondes pourraient avoir un thème commun, si les délégations l'acceptent, ou alors traiter chacune de sujets différents tournant autour d'un thème identique. Après une demande d'informations complémentaires faite par le Soudan sur le déroulement et le contenu envisagé des tables rondes proposées, la représentante de l'Egypte a souhaité qu'un mécanisme de décision soit rapidement arrêté sur cette question, ce à quoi la Présidente du Comité a répondu que le Bureau se réunirait de manière informelle pour trouver une solution qui serait suggérée aux délégations.
Adoption du projet de rapport
La réunion du Comité s'est ensuite poursuivie par l'examen du projet de rapport de sa seconde session de fond, contenu dans le document A/AC.256/L.12. Présenté par le Rapporteur du Comité, Mme Lidija Topic (Bosnie-Herzégovine), ce projet stipule que le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants a examiné les résultats de la mise en œuvre de la Déclaration mondiale et du Plan d'action adoptés lors du Sommet mondial sur les enfants en 1990. Le débat, très riche, a été nourri par les exposés présentés par les membres des Panels sur les questions suivantes : "l'enfant de sexe féminin", et "le développement et la participation des adolescents". L'avant-projet de conclusions A/AC.256/CRP.6, qui sera adopté sous la forme d'un document final par la session extraordinaire, a donné lieu à un débat particulier et a suscité des observations et propositions diverses de la part des délégations, des institutions spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que des ONG.
Concernant la section du rapport relative à l'examen des conclusions de la session extraordinaire, le représentant des Etats Unis a suggéré un amendement, sur le paragraphe 17. Les Etats-Unis veulent s'assurer, a-t-il dit, que la rédaction du nouveau projet tiendra compte des positions et des observations exprimées par toutes les délégations. Appuyée par les représentants de l'Allemagne, de l'Egypte, de la Suède et de Cuba, la Présidente du Comité a assuré que le processus serait ouvert, transparent et mettrait toutes les délégations sur un pied d'égalité. Elle a dit que si le Comité autorisait le Bureau à rédiger le nouveau projet, il serait tenu compte de toutes les observations faites par les délégués, les institutions des Nations Unies et la société civile. Les commentaires écrits adressés avant la date du 9 février pourraient aussi être ajoutés au projet de texte, a-t-elle précisé.
Le Comité a adopté le projet de rapport de sa deuxième session de fond tel qu'oralement amendé et a conclu ses travaux.
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