En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/9

LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE SOUHAITE QUE L'ONU SOIT UN ORCHESTRE MONDIAL HARMONIEUX

29 octobre 1997


Communiqué de Presse
GA/SM/9
OBV/20


LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE SOUHAITE QUE L'ONU SOIT UN ORCHESTRE MONDIAL HARMONIEUX

19971029 On trouvera ci-après le texte prononcé par S. E. M. Hennadiy Udovenko, président de l'Assemblée générale, lors du concert donné à l'occasion de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre 1997 :

Permettez-moi, tout d'abord, de saluer l'extraordinaire talent des musiciens que nous avons le privilège d'écouter aujourd'hui.

Pendant que j'écoutais ces mélodies magnifiques, je ne pouvais m'empêcher de penser que marquer la Journée des Nations Unies par un concert était une tradition merveilleuse. Ne dit-on pas que la musique est un langage universel, qui aide à rapprocher les peuples quelle que soit la distance géographique qui les sépare?

L'ONU est, elle aussi, universelle : composée de 185 nations, toutes différentes, elle mène une action internationale cohérente face à des problèmes d'ampleur mondiale.

Permettez-moi de poursuivre la métaphore musicale : c'est le concert d'aujourd'hui qui m'inspire. L'harmonie, notion fondamentale en musique, est aussi un principe de base pour l'ONU, qui doit faire face, sur la scène internationale, à un ensemble souvent cacophonique de conflits, de crises et de problèmes. En fait, la dissonance est parfois telle qu'il peut sembler naïf d'espérer que les nations accordent un jour leurs violons.

Pourtant, en 52 années d'existence, il est clair que l'Organisation des Nations Unies a fait beaucoup pour rendre notre monde plus sûr et plus agréable à vivre. Elle a contribué à mettre fin à des conflits, aidé à maintenir la paix et encouragé la tolérance. Elle s'est employée à promouvoir la décolonisation et à favoriser le développement et l'égalité. Elle a lutté pour la défense des droits de l'homme, protégé les réfugiés et livré bataille contre la faim et la pauvreté.

Les tâches qui l'attendent ne sont guère plus aisées. La fin de la guerre froide a déclenché des conflits d'un type nouveau; la mondialisation a des conséquences imprévues; les progrès scientifique et technique font naître de nouvelles menaces pour l'environnement.

- 2 - GA/SM/9 OBV/20 29 octobre 1997

Les problèmes se multipliant, certains se demandent si l'ONU est prête à y faire face, si elle est capable de s'adapter à un monde en complète mutation.

Personnellement, je reste optimiste. Je suis fermement convaincu que la volonté de renouveler, de réformer et de revitaliser l'ONU n'est pas un voeu pieux mais un objectif réaliste. Des mesures concrètes ont déjà été prises pour rationaliser l'Organisation. Il y a quelques semaines seulement, dans la salle où nous nous trouvons, l'Assemblée générale a commencé à examiner le nouveau programme de réforme grâce auquel le Secrétaire général se propose de donner à l'Organisation les moyens de relever les défis du prochain millénaire. La session en cours pourrait bien rester dans les annales de l'ONU comme la session de la réforme.

Mais tout en exprimant notre optimisme aujourd'hui, nous ne pouvons ignorer ce qu'exige la réalisation de nos objectifs. Une fois de plus, inspirons-nous du monde de la musique. Pour que les sons se fondent en de belles harmonies — comme celles qui nous sont offertes aujourd'hui — il ne suffit pas que les musiciens aient du talent, encore faut-il qu'ils consacrent des années de travail à leur art, s'y adonnent sans relâche, persévèrent et acceptent de travailler avec d'autres.

L'édification d'un monde plus harmonieux n'exigera rien de moins. On peut d'ailleurs sans exagération comparer l'ONU à un orchestre mondial dont les membres se seraient engagés à réaliser ensemble un projet complexe et audacieux, noble et inspiré.

Mais n'oublions pas que l'aboutissement de ce projet dépend de la détermination, de la coopération et de l'appui de tous les participants. N'oublions pas non plus que nous ne pourrons réussir qu'avec la participation active et directe de notre public : les hommes et les femmes du monde entier, les organisations non gouvernementales, les milieux d'affaires et la société civile dans son ensemble.

Régalons-nous des harmonies musicales qui nous sont offertes aujourd'hui et efforçons-nous, ensemble, de donner tout son sens à l'expression "le concert des nations".

Je vous souhaite à tous une excellente Journée des Nations Unies.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.