SITUATION ALIMENTAIRE FRAGILE AU RWANDA, METTENT EN GARDE LA FAO ET LE PAM
Communiqué de Presse
FAO/3659
SITUATION ALIMENTAIRE FRAGILE AU RWANDA, METTENT EN GARDE LA FAO ET LE PAM
19970115 Rome, 15 janvier 1997 -- Le Rwanda a besoin d'une aide alimentaire substantielle en 1977 à la suite du retour de plus d'un million de personnes déplacées, souligne aujourd'hui un rapport spécial publié conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).Le rapport, qui se fonde sur les résultats d'une mission d'évaluation dépêchée au Rwanda en décembre dernier par les deux organisations, indique que "la flambée de la demande alimentaire accroîtra la pression sur un secteur alimentaire fragile et instable".
Selon le rapport, le déficit alimentaire pour le premier semestre 1997 atteindra 30 000 tonnes de céréales, 45 000 tonnes de légumineuses, 124 000 tonnes de racines et tubercules et 522 000 tonnes de bananes-plantains. En équivalent céréales, le déficit total est estimé à 141 000 tonnes.
Ce déficit ne pourra être comblé qu'en partie par les importations commerciales. L'aide alimentaire requise au cours du premier semestre 1997 pour nourrir plus de 2,5 millions de personnes - soit le tiers de la population - est estimée à 81 000 tonnes de céréales et 33 000 tonnes de légumineuses.
Bien que plus de 50 % des besoins alimentaires d'urgence du Rwanda aient été généreusement couverts par la communauté internationale, les donateurs doivent fournir à ce pays un soutien supplémentaire substantiel en 1997, précise-t-on au PAM.
Toujours selon le rapport, le Rwanda aura besoin d'un appui massif des pays donateurs pour mettre à exécution un programme de réhabilitation de son secteur agricole. A défaut, il demeurera fortement dépendant des importations et de l'aide alimentaire au cours des prochaines années.
La production agricole du Rwanda a chuté du fait, d'une part, de la perte des récoltes dans les régions affectées par la sécheresse et, d'autre part, d'un faible rendement saisonnier des plantes légumineuses. La production de haricots, principale source de protéines pour la population, a régressé de 12 % par rapport à 1995 et les prix de cette denrée ont enregistré une forte hausse.
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Toutefois, le rapport relève que les surfaces cultivées se sont accrues notablement depuis le mois de septembre dernier, date des premiers semis de la dernière campagne agricole. Selon la FAO et le PAM, moins de 10 % du total des terres arables n'ont pas été plantées cette saison.
Etabli grâce notamment à des relevés satellitaires et à des missions d'évaluation sur le terrain, le rapport recommande la mise en place d'un système d'alerte rapide pour suivre de près l'évolution de la situation agricole et alimentaire du pays.
Ce document de 16 pages a été soumis par la FAO et le PAM aux représentants des pays donateurs au cours d'une réunion, le 13 janvier, qui a également permis d'évoquer les besoins alimentaires et agricoles de la République populaire démocratique de Corée.
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