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DH/G/471

LE HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME LANCE UN APPEL POUR LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME DANS LA REGION DES GRANDS LACS

7 novembre 1996


Communiqué de Presse
DH/G/471


LE HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME LANCE UN APPEL POUR LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME DANS LA REGION DES GRANDS LACS

19961107 Genève, 4 novembre -- Le Haut Commissaire aux droits de l'homme exprime sa profonde inquiétude face à l'extension des combats et à l'intensification de la violence meurtrière dans la région des Grands Lacs.

Le Haut Commissaire, Monsieur José Ayala Lasso, lance un vibrant appel à toutes les parties au conflit afin qu'elles garantissent et assurent en toutes circonstances le respect des droits de l'homme, en particulier des droits fondamentaux à la vie et l'intégrité physique. Il leur demande de cesser immédiatement les hostilités pour engager le dialogue et la négociation en vue d'aboutir au règlement pacifique de leurs différends. Il les exhorte également á respecter les principes du droit international humanitaire relatifs à la protection des populations civiles en cas de conflit armé et réitère la nécessité de ne pas entraver la liberté de mouvement des réfugiés et leur accès à l'assistance humanitaire.

Conscient de l'importance cruciale du problème des réfugiés dans la crise actuelle, et de l'urgence de faciliter leur retour, le Haut Commissaire réitère sa volonté de coopérer étroitement avec toutes les organes des Nations Unies par le biais des observateurs des droits de l'homme afin qu'ils continuent à veiller à l'accueil et à la réinstallation des réfugiés et à éviter que ceux-ci ne soient confrontés à des actes de violence, aux arrestations arbitraires et au problème d'occupation illégale de leurs biens. A cette fin, le Haut Commissaire aux droits de l'homme a demandé aux chefs des Opérations des Nations Unies pour les droits de l'homme au Burundi et au Rwanda de donner priorité à l'observation des droits de l'homme. Le Haut Commissaire donne son appui complet à l'appel du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Mme Sadako Ogata, en vue d'ouvrir des couloirs humanitaires.

Au Burundi, des allégations font état de massacres de plusieurs centaines de réfugiés burundais qui tentaient de rejoindre leurs communes d'origine dans les périmètres du point de transit de Gatumba. A cet égard, le Haut Commissaire regrette que les observateurs des droits de l'homme et d'autres organisations internationales ou non gouvernementales aient été empêchés, pendant plusieurs jours, de se rendre au point de transit de la zone frontalière entre le Burundi et le Zaïre pour apprécier les conditions d'accueil et d'acheminement des réfugiés.

-2- DH/G/471 7 novembre 1996

Au Rwanda, l'Opération des Nations Unies pour les droits de l'homme n'a pas, pour le moment, connaissance d'aucun mouvement significatif de réfugiés en direction du pays. Les personnes refoulées du Zaïre, qui avaient été installées dans des camps de réfugiés à Gisenyi, ont été évacuées pour être réinstallées dans la préfecture de Kibuye. L'Opération pour les droits de l'homme concentre ses efforts essentiellement dans les communes d'origine et d'accueil des réfugiés afin de surveiller leurs conditions d'accueil et de réinstallation.

Le Haut Commissaire aux droits de l'homme lance un nouvel appel à la communauté internationale pour que les moyens nécessaires soient mis à sa disposition pour augmenter rapidement la présence des observateurs des droits de l'homme au Burundi et au Rwanda afin de faciliter le retour des réfugiés. Au Rwanda, l'Opération qui comprend 107 observateurs devrait en comporter un minimum de 200. Au Burundi, le nombre des observateurs devrait être augmenté jusqu'à un niveau minimum afin d'obtenir des résultats, à savoir un niveau de 35.

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