More Funds, Support for Peacebuilding, Development Actors throughout Conflict Cycle Key to Sustaining Security, Harmony, Secretary-General Tells Security Council
Following are UN Secretary-General António Guterres’ remarks, as delivered, to the Security Council debate on Peacebuilding and Sustaining Peace, in New York today:
Je souhaite la chaleureuse bienvenue à Son Excellence le Président Alassane Ouattara et je remercie par la même occasion la Côte d’Ivoire de mettre à profit sa présidence du Conseil de sécurité pour proposer le thème d’aujourd’hui qui met l’accent sur les liens qui unissent le développement économique durable, la paix et la sécurité.
L’expérience de la Côte d’Ivoire elle-même, qui avance dans le chemin de la consolidation de la paix et du développement, nous montre que la paix et le développement sont indivisibles.
En outre, après avoir accueilli sur son sol une opération de maintien de la paix des Nations Unies, la Côte d’Ivoire peut en effet apporter une contribution précieuse et partager son expérience avec les opérations de paix en cours dans d’autres pays du monde.
Ces faits attestent sans nul doute des résultats que nous pouvons obtenir si nous unissons nos efforts. C’est là l’esprit-même de mon initiative « Action pour le maintien de la paix ».
Sur le long terme et à la lumière des crises aigues et prolongées qui secouent le monde aujourd’hui, il est clair que la méthode consistant essentiellement à réagir aux crises a un coût humain et financier trop élevé.
C’est pourquoi je tiens tant à recentrer nos activités sur la prévention, à rééquilibrer notre action dans les domaines de la paix et de la sécurité, et à coordonner nos activités entre les trois piliers que sont la paix, le développement durable et les droits de l’homme.
La paix ne peut être pérenne sans développement et une paix durable est indispensable à la préservation des acquis du développement.
À partir de ce constat – je souhaiterais aujourd’hui partager avec vous quatre messages clefs.
Premièrement, nous devons adopter une approche holistique. Cette approche suppose essentiellement que nous combattions les facteurs potentiels d’instabilité tels que les inégalités, les changements climatiques, la compétition pour les ressources, la corruption et la criminalité transfrontalière.
Elle suppose également une prise de conscience réelle qu’investir dans les services de base, le développement durable et la cohésion sociale, c’est investir dans la paix.
Elle suppose enfin de mieux adapter la présence des Nations Unies à l’évolution des besoins dans les pays qui, au lendemain d’un conflit violent, cherchent à instaurer une paix durable.
Pour se faire nous devons nous efforcer en priorité à répondre aux besoins du pays hôte et à mobiliser autour de ces besoins l’ensemble du système des Nations Unies, toutes les opérations de paix, tous les acteurs humanitaires et du développement. C’est là un des éléments fondamentaux des réformes que j’ai engagées.
Trop souvent hélas les pays qui ont connu des crises peuvent parfois basculer encore dans la violence si un programme de développement inclusif n’est pas bien mené.
Deuxièmement, nous devons adopter des approches plus inclusives. Il est essentiel que les activités de paix et de développement soient prises en main, dirigées et menées par les acteurs nationaux et locaux.
Pour cela, nous devons mobiliser les citoyens en premier lieu ainsi que le secteur privé, et veiller à ce que le champ d’action de la société civile reste entier.
Nous devons aussi associer à nos efforts les couches sociales qui sont trop souvent marginalisées et exclues, comme les femmes et les filles, les personnes âgées, les jeunes, les personnes handicapées et les membres des groupes minoritaires.
La participation des femmes, notamment, est un moyen sûr d’améliorer l’efficacité et la pérennité de la consolidation de la paix. Leur contribution est en effet cruciale au redressement économique, à la légitimité politique et à la cohésion sociale.
Third, we need more partnerships. I am committed to further strengthening ties with regional and sub-regional organizations, and with international financial institutions, to safeguard development gains, strengthen resilience and build local capacities to prevent and respond to conflicts. This is particularly important in transition settings, once the mission departs and international attention and resources typically start to decline.
Our partnership with the African Union continues to deepen. We have signed joint frameworks on peace and security and on implementation of Agenda 2063 and the 2030 Agenda for Sustainable Development. And we have conducted joint missions focused on women, demonstrating the central importance of gender equality.
Earlier this year, I signed a Strategic Partnership Framework with the World Bank, and we are operationalizing the findings of our joint study, Pathways for Peace.
The Peacebuilding Commission has a useful convening and bridging role to play as a platform where diverse actors and stakeholders foster coherence among political objectives and support sustainable development in countries affected by conflict. Indeed, the Commission’s dialogues with local peace activists and civil society have been essential in connecting country-level peacebuilding efforts with global policy discussions.
Fourth, we need adequate and predictable resources for peacebuilding and development actors during the conflict cycle. We must support Member States in strengthening domestic resource mobilization, and in attracting external investments.
The Peacebuilding Fund needs and deserves greater support. As a catalytic, fast and flexible vehicle, the Fund fosters local participation and, crucially, provides support in remote areas – including cross-border – that are often overlooked. The Fund has also allocated more than 30 per cent of its annual resources to support women’s rights and gender equality for sustaining peace. I reiterate my call to all Member States and United Nations organizations to follow this example.
I also appeal again for African-led peace operations acting under the Security Council’s authority to receive predictable, sustainable and flexible finance, including through United Nations assessed contributions where appropriate.
I am strongly committed to supporting the Security Council as we strive together to strengthen our work across the peace continuum. Restructuring and repositioning the peace and security and development pillars of the United Nations will help foster a new generation of approaches and architecture to more effectively respond to the world’s most pressing problems.
The 2030 Agenda and Sustaining Peace are complementary and mutually reinforcing. I encourage you to do more to embrace these frameworks as our best guarantees against instability and insecurity.
I again thank His Excellency President Ouattara and Côte d’Ivoire for focusing our attention on this crucial work.