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SG/SM/5840

TRANSCRIPT OF PRESS CONFERENCE BY SECRETARY-GENERAL BOUTROS BOUTROS-GHALI HELD AT GENEVA ON 7 DECEMBER

7 December 1995


Press Release
SG/SM/5840


TRANSCRIPT OF PRESS CONFERENCE BY SECRETARY-GENERAL BOUTROS BOUTROS-GHALI HELD AT GENEVA ON 7 DECEMBER

19951207

Le SECRETAIRE GENERAL: J'ai tenu ce matin une réunion qui a duré de 10 heures à presque 2 heures moins le quart. Ont participé à cette réunion M. Thorvald Stoltenberg, Coprésident du Comité directeur de la Conférence internationale sur l'ex-Yougoslavie; M. Kofi Annan qui est mon représentant spécial auprès de l'OTAN; Mme Sadako Ogata, Haut Commissaire pour les réfugiés; M. Marrack Goulding, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques; M. Yves Berthelot, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Europe et le général Bernard Janvier, commandant en chef des Forces de paix des Nations Unies en ex-Yougoslavie. Nous avons discuté de l'ex- Yougoslavie, je mettrai ça en cinq points :

Premièrement, l'action des Nations Unies en cours pour le transfert de la Force de protection des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine (FORPRONU) à la Force internationale, et ceci après la signature de l'Accord de paix de Dayton qui aura lieu le 14 décembre 1995 à Paris. Donc, cela a été le premier sujet de notre discussion, comment opérer le transfert de la FORPRONU à la nouvelle force multinationale. Ceci nécessite un transfert d'équipement, une évaluation des sommes nécessaires pour ce transfert et c'est une opération assez compliquée qui sera dirigée par mon représentant spécial et le général Janvier qui lui va s'occuper aussi de la Force internationale.

Deuxièmement, c'est l'action humanitaire. Et là, l'action humanitaire en faveur du retour des réfugiés et des personnes déplacées, cette action est confiée au Haut Commissaire pour les réfugiés. Donc, il n'y aura pas de changements dans l'action qui sera celle du Haut Commissaire pour les réfugiés.

Troisièmement, l'établissement d'une police civile internationale. Cette police civile internationale sera constituée d'observateurs, en réalité, et cette police civile internationale dépendra des Nations Unies. Donc, ceci est confié au Département des opérations de maintien de la paix.

Quatrièmement, vous avez la contribution des Nations Unies concernant la protection des droits de l'homme. Donc, la protection des droits de l'homme est confiée au Haut Commissaire aux droits de l'homme, au Centre pour les droits de l'homme et au Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme sur l'ex-Yougoslavie, au Haut Commissaire pour les réfugiés et à la police civile internationale. Chacun de ces organes, dans son domaine particulier, va s'occuper de la protection des droits de l'homme. Il y aura une coordination qui sera faite par le Représentant spécial. Mais en d'autres termes, notre contribution à la protection des droits de l'homme sera apportée par les différents départements et les différents organes des Nations Unies qui s'occupent des droits de l'homme.

Cinquièmement, enfin, nous avons discuté de la nomination d'un haut fonctionnaire des Nations Unies, pour coordonner les différents efforts des

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Nations Unies concernant l'Accord de Dayton.

En conclusion, je voudrais préciser donc qu'il y a pour ainsi dire, une sorte de division du travail entre les Nations Unies, d'une part et la Force internationale ou multinationale, d'autre part. Ceci est limité à la Bosnie.

Concernant la Slavonie orientale, qui fait partie de la Croatie et qui est actuellement occupée par des Serbes, c'est une opération qui sera dirigée par les Nations Unies. Une résolution doit être adoptée par le Conseil de sécurité, et nous sommes encore en train de discuter le nombre de Casques bleus et la nomination d'un administrateur durant la période transitoire d'une année qui pourrait être prolonger d'une seconde année conformément à l'Accord.

Enfin, je voudrais terminer par la raison pour laquelle je suis descendu maintenant. Nous sommes en train de discuter un autre problème qui est le problème du Rwanda. J'ai eu l'occasion de rencontrer durant ma dernière tournée en Afrique, les principaux protagonistes qui s'occupent du Rwanda, que ce soit le Président de la République du Burundi, que ce soit le Premier Ministre du Rwanda, que ce soit le Président Mobutu Sese Seko. Vous le savez, la MINUAR, c'est-à-dire les Casques bleus des Nations Unies au Rwanda, sa mission se termine le 8 décembre. Or, il y a une pression de la communauté internationale nous demandant de maintenir cette présence des Casques bleus au Rwanda pendant une période intérimaire de trois mois.

Nous avons aussi discuté avec Mme Ogata, le problème des réfugiés. Comme vous le savez, nous avons presque deux millions de réfugiés dans les camps de Kivu, de Bukavu et de Goma et nous avons aussi des réfugiés à la frontière de Tanzanie. Cela pose un problème extrêmement grave parce que conformément aux conventions internationales, nous ne pouvons pas obliger les réfugiés de retourner dans leurs pays. Voici à peu près en résumé ce que nous avons fait ce matin et ce que nous faisons encore cet après-midi. Je quitterai demain pour Londres, pour participer à la Conférence de Londres.

Now to maintain the equilibrium between the two languages, your questions in English please.

QUESTION: What do you expect out of the London Conference?

The SECRETARY-GENERAL: I believe that the Dayton Agreement was a very important success for the peace process, and that it will require a lot of coordination between the United Nations and the multinational force. This is what I have just outlined for you. Now this has to be approved by our partners in London, and we hope that we will have a general agreement on the coordination between the United Nations and the multinational forces in Bosnia.

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QUESTION: How will the relationship between the international police and the international implementation force be defined? There are different mandates, but will there be one common purpose?

The SECRETARY-GENERAL: This is not new. We had a similar operation in Haiti. The police will be under the control of the United Nations and the military forces will be under the control of the multinational forces. Certainly, we need coordination between the two, but they will be independent.

QUESTION: Is there a time-scale for the implementation or realization of the elements you discussed?

The SECRETARY-GENERAL: Yes, there is a time-scale and the time-scale had been agreed on in Dayton, but it has to be discussed in London too, how many days will be needed, the period that will be needed, and so forth. But we have not entered into the details of the dates.

QUESTION: What about Kosovo?

The SECRETARY-GENERAL: The London Conference is dealing only with one problem, which is Bosnia. What we have discussed is Bosnia. We have not discussed the other problems.

QUESTION: There has been some criticism of the Dayton Accords as largely excluding the United Nations from the post-war rehabilitation in Bosnia. What is your response to this?

The SECRETARY-GENERAL: The United Nations never pretended to have a monopoly on the peaceful solution of an international dispute. We welcome any group of countries, any regional organization, which can take care of this problem. We have done this before, in Haiti, with an early period involving international forces, with the United Nations coming later. If a group of countries is able to take care of the peace process, we will welcome this. I have asked for this. I sent on the eighteenth of September a letter to the Security Council saying that for financial reasons, the United Nations cannot continue in former Yugoslavia. I proposed the use of multinational forces. So we welcome any multinational force, any regional organization or any combination of any group of countries which can take care of a peace process. We will give them a mandate. We have done it before.

QUESTION: In a report by Human Rights Watch, you and the High Commissioner for Human Rights have been criticized for your actions regarding the former Yugoslavia. What is your reaction to this? And are there any guarantees that we can protect human rights?

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The SECRETARY-GENERAL: We have no guarantees. We never pretend to be successful. We have successes and we have setbacks. Like any human organization, we will do our best to serve peace. But I cannot guarantee that we will be successful.

QUESTION (in French): What are your views on the future of the International Conference on the Former Yugoslavia? And will you name a high official from the United Nations as coordinator?

The SECRETARY-GENERAL (in French): This is still not decided. We need a coordinator, who will be overseeing the question of the police, civilian operations, other operations such as the question of refugees -- all of which need to be coordinated between the different agencies of the United Nations in the former Yugoslavia. And it will be this person who will coordinate, in cooperation with the multinational forces. Regarding the International Conference on the Former Yugoslavia, I think it will be terminated and a resolution on this will be passed in London.

QUESTION: There are a lot of diplomatic activities on the sidelines, but are you going to go public and announce whether you are going to run for a second term?

The SECRETARY-GENERAL: No, I still have 11 months to make up my mind.

QUESTION: Who will be the coordinator?

The SECRETARY-GENERAL: We still have not decided. We are still working on this subject.

QUESTION: Are there Russian candidates?

The SECRETARY-GENERAL: The decision has to be taken by the United Nations, and we will have to choose who can play this role.

QUESTION: Will this be decided by you, your aides or by the Security Council?

The SECRETARY-GENERAL: In fact, I will present a report to the Security Council, the Security Council will accept my report and then I will designate a coordinator. This is the way it works. Thank you.

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For information media. Not an official record.