En cours au Siège de l'ONU

9033e séance – matin         
CS/14890

Conseil de sécurité: l’ONU affirme une fois de plus n’avoir connaissance d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine

Convoquée par la Fédération de Russie, la réunion du Conseil de sécurité était, ce matin, l’occasion pour le Haut-Représentant adjoint aux affaires de désarmement d’affirmer que l’ONU n’a connaissance d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine, tandis que de nombreuses délégations occidentales ont déploré l’utilisation du Conseil comme plateforme de propagande russe.

Citant les déclarations de la Secrétaire générale adjointe aux affaires de désarmement déjà faites au Conseil de sécurité, les 11 et 18 mars derniers, M. Thomas Markram a réitéré que l’ONU n’a connaissance d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine, tout en précisant que l’Organisation n’a actuellement ni le mandat ni la capacité technique ou opérationnelle d’enquêter sur ces informations. 

Rappelant que la Fédération de Russie, les États-Unis et l’Ukraine sont tous les trois parties à la Convention sur les armes biologiques, il a encouragé ces pays à utiliser les procédures prévues par la Convention en cas de préoccupations ou de soupçons concernant les activités de leurs pairs.  Il a notamment cité l’article V qui dispose que les États parties s’engagent à se consulter et à coopérer pour résoudre tout problème qui pourrait se poser en rapport avec l’objectif de la Convention ou dans l’application de ses dispositions. 

La Russie a toutefois affirmé avoir reçu de nouveaux éléments de preuve selon lesquels les États-Unis conduiraient des programmes d’armes biologiques en Ukraine et en Europe orientale.  La délégation a notamment soutenu que des entreprises américaines participeraient à un projet visant à répandre des maladies contagieuses par l’eau, et que les cas de tuberculose seraient en nette hausse dans les territoires de Lougansk et de Donetsk où des billets contaminés par un agent très contagieux de la maladie auraient été distribués à des enfants.  Des choses graves se déroulent et nous attendons des explications, a-t-il a insisté.

Cette réunion est une farce, ont décrié les États-Unis qui ont exhorté à ne pas donner le moindre crédit aux allégations « rocambolesques » de la Russie, « dignes d’un mauvais roman d’espionnage ».  Ce qui n’est en revanche pas de la fiction, c’est l’emploi par la Russie d’armes chimiques que ce soit en Syrie ou contre M. Alexeï Navalny, a ajouté la délégation, prévenant qu’elle continuera de demander des comptes.

La diffusion répétée par la Russie de fausses informations sur les armes biologiques ne transformera pas ces allégations en réalités, a renchéri la France qui a par ailleurs accusé Moscou de mener depuis des années une campagne de dénigrement contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) afin notamment de dissimuler ses propres attaques chimiques sur le sol européen.  À l’instar du Royaume-Uni, de nombreuses délégations ont fustigé une campagne de désinformation menée dans le seul but de détourner l’attention du Conseil de sécurité de la responsabilité de la Russie dans la guerre en cours en Ukraine.

La déclaration de la Russie devrait nous inquiéter, a cependant estimé la Chine qui a demandé des éclaircissements afin de dissiper les doutes de la communauté internationale.  Le Brésil a lui aussi appelé à prendre au sérieux toutes allégations d’existence d’armes biologiques, tout en soulignant que celles-ci doivent être étayées par des preuves scientifiques et examinées par une autorité compétente conformément à l’article VI de la Convention sur les armes biologiques.

Le Gabon s’est pour sa part préoccupé du fait qu’au fil des réunions sur la guerre en Ukraine, on constate un raidissement des positions, une radicalisation du discours et une montée de l’escalade verbale. 

MENACES CONTRE LA PAIX ET LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES

Déclarations

M. THOMAS MARKRAM, Haut-Représentant adjoint pour les affaires de désarmement, a indiqué que la Fédération de Russie a fourni de nouvelles informations concernant des allégations de programmes d’armes biologiques en Ukraine.  Il a rappelé que les 11 et 18 mars, la Secrétaire générale adjointe, Mme Izumi Nakamitsu, avait souligné que l’ONU n’a connaissance d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine.  C’est toujours le cas aujourd’hui, a-t-il ajouté, précisant que l’ONU n’a actuellement ni le mandat ni la capacité technique ou opérationnelle d’enquêter sur ces informations.  Il a également rappelé que la Fédération de Russie, les États-Unis et l’Ukraine sont tous parties à la Convention sur les armes biologiques. 

Le Haut-Représentant adjoint a expliqué que ladite convention contient plusieurs mesures auxquelles les États parties concernés peuvent avoir recours en cas de préoccupations ou de soupçons concernant les activités de leurs pairs notamment l’article V qui dispose que ses États parties s’engagent à se consulter et à coopérer pour résoudre tout problème qui pourrait se poser en rapport avec l’objectif de la Convention ou dans l’application de ses dispositions.  Ces consultations et cette coopération peuvent se dérouler sur une base bilatérale entre les États parties concernés, notamment la convocation d’une réunion consultative.  D’autres possibilités pour répondre à ces préoccupations se trouvent aussi dans l’article VI.  M. Markram a encouragé les États parties ayant des préoccupations en matière de respect des dispositions à utiliser les procédures prévues par la Convention.  Le Bureau des affaires de désarmement est prêt à appuyer toute procédure prévue par la Convention sur les armes biologiques que les États parties pourraient décider d’utiliser, a-t-il assuré.

M.VASSILY A. NEBENZIA (Fédération de Russie) a expliqué avoir demandé la convocation de cette réunion parce que son pays a reçu de nouveaux éléments de preuve selon lesquels les États-Unis conduisent des programmes d’armes biologiques en Ukraine et en Europe orientale.  Il a mentionné le projet 3007 visant à répandre des maladies contagieuses par l’eau, tels que le choléra ou encore l’hépatite A et E.  « Pourquoi les États-Unis collectent-ils des éléments pathogènes se propageant par voie d’eau dans cette région? »  Il a affirmé que le régime de Kiev a obtenu 50 drones Bayraktar qui permettent de disperser des agents pathogènes sur 300 kilomètres, et que des entreprises des États-Unis participent à de tels projets.  Un réseau de laboratoires a été mis en place, notamment à Marioupol, a déclaré le délégué.  Il a indiqué que des gènes prélevés à Marioupol ont été envoyés aux États-Unis et que les éléments de preuve ont été détruits, précisant que ce programme de collecte de gènes a commencé en 2014.  Il a noté la nette hausse de cas de tuberculose dans les territoires de Lougansk et de Donetsk.  « Ce n’est pas un hasard. »  Il a aussi affirmé que des billets contaminés par un agent très contagieux de tuberculose ont été distribués à des enfants dans ces régions, décriant une tendance alarmante.

Le représentant a aussi accusé « le régime de Kiev, avec l’aide de ses protecteurs occidentaux », de mener des expériences inhumaines sur des patients dans des hôpitaux psychiatriques.  Des militaires allemands ont aussi collecté des gènes biologiques en Ukraine, et la Pologne s’est adonnée à d’agissements similaires.  M. Nebenzia a ensuite accusé les États-Unis de ne pas avoir répondu à ces informations et de bloquer toutes les tentatives visant à renforcer la Convention sur les armes biologiques.  Si vos programmes biologiques en Ukraine sont pacifiques, alors pourquoi rejetez-vous tout contrôle international, a lancé le délégué, à son homologue américain.

M. FERIT HOXHA (Albanie) a déclaré que les Nations Unies ne peuvent étayer ni corroborer aucunes des allégations de la Fédération de Russie sur un prétendu programme d’armes chimiques ou biologiques en Ukraine.  Il a regretté que la Russie présente pour la quatrième fois des allégations non corroborées et non factuelles sur cette question, et a souhaité que les délégations cessent de perdre du temps à débattre d’une question qui n’en est pas une.  Il a fustigé cette nouvelle tentative de propagande russe qui ne vise, selon lui, qu’à détourner l’attention de la communauté internationale des terribles crimes commis en Ukraine.  Il a ajouté que la Russie, en tant qu’État partie à la Convention sur les armes chimiques, avait l’opportunité de soulever cette question auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pour permettre aux experts internationaux de mener une enquête.

M. MICHEL XAVIER BIANG (Gabon) a rappelé que la réunion du Conseil du 11 mars sur les risques d’utilisation d’armes biologiques dans la guerre en Ukraine avait très vite tournée en un échange entre plusieurs délégations proférant réciproquement de graves accusations sur des allégations qui inspirent la plus grande peur pour l’humanité.  « C’est absolument terrible de pouvoir ajouter le spectre de l’utilisation d’armes biologiques au décor terrifiant de la guerre, comme si les bombardements, les morts sans nombre qui s’ensuivent, la détresse des civils et la destruction des infrastructures essentielles n’étaient pas suffisants. »  L’humanité n’a certainement pas besoin d’avoir plus peur qu’elle n’est meurtrie par notre incapacité, a sermonné le représentant dénonçant l’incapacité du Conseil à arrêter la guerre et endiguer toutes les guerres auxquelles le monde est en proie.  Le délégué a déploré que l’examen des questions de fond relatives à la sécurité et à la dignité des peuples du monde par ce Conseil s’enlise très souvent dans des cycles sans fin d’intimidations et parfois de propagande où l’information est difficilement différenciable de la désinformation. 

Le Conseil ne peut pas être l’épicentre de la peur pour le monde, encore moins un lieu d’invectives entre puissances, s’est impatienté le délégué en souhaitant qu’il soit plutôt « le haut lieu où la paix se sédimente, où le spectre de la guerre est exorcisé et où les sillons de la sécurité et de la dignité des peuples de la planète sont ensemencés ».  Le Gabon est préoccupé qu’au fil des réunions sur la guerre en Ukraine, on constate un raidissement des positions, une radicalisation du discours et une montée de l’escalade verbale.  En tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies sur les armes biologiques, le Gabon s’oppose à l’utilisation de toutes formes d’armes bactériologiques, a rappelé le délégué.  Il a appelé les belligérants à s’abstenir de recourir à de telles armes et à se conformer strictement aux dispositions pertinentes de la Convention sur les armes biologiques.  Il a souhaité que soit activé, le cas échéant, le mécanisme mis en place par la résolution A/42/37 (1987) de l’Assemblée générale, renforcé par la résolution 620 (1988) du Conseil de sécurité, qui reconnaît au Secrétaire général l’initiative de faire procéder à des enquêtes d’urgence sur les risques d’utilisation d’armes bactériologiques qui peuvent constituer des violations du Protocole de Genève. 

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a déploré le fait que « la Russie utilise une fois de plus le Conseil de sécurité comme une plateforme de propagande ».  Afin de justifier la guerre injustifiable qu’elle mène contre l’Ukraine, la Russie multiplie les accusations infondées, a-t-il relevé.  Selon lui, la diffusion répétée de fausses informations sur les armes biologiques ne transformera pas ces allégations en réalités.  Il a rappelé que la Russie avait déjà, dès 2011, accusé la Géorgie de développer un programme d’armes biologiques, sans aucune preuve.  Depuis des années, elle mène une campagne de dénigrement contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), a poursuivi le délégué en soulignant qu’elle l’a fait pour protéger son allié syrien et dissimuler ses propres attaques chimiques sur le sol européen.  Nous sommes très préoccupés par la possibilité que cette campagne de désinformation soit le prélude à l’utilisation d’une arme chimique ou biologique en Ukraine, s’est-il inquiété.  Nous devons concentrer tous nos efforts sur la sauvegarde et la mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques afin que « ces armes choquantes » ne soient jamais utilisées à l’avenir, a-t-il conclu. 

Mme CAROLYN ABENA ANIMA OPPONG-NTIRI (Ghana) a appelé les parties à faire preuve de retenue et à éviter toute libération délibérée ou accidentelle d’agents chimiques et biologiques, étant donné les risques incommensurables que de telles armes font peser sur la vie des civils et l’environnement.  Remédier aux risques de guerre nucléaire en Ukraine et au-delà est dans l’intérêt non seulement des parties mais aussi de la communauté internationale, a dit la déléguée, en exhortant les parties à s’acquitter de leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.  Elle a déclaré qu’une cessation des hostilités bénéficierait aux deux parties et constituerait un répit bienvenu pour l’économie mondiale, en particulier les pays en développement qui souffrent de manière disproportionnée des répercussions de la guerre, en sus des effets de la pandémie.

Mme TRINE SKARBOEVIK HEIMERBACK (Norvège) a estimé que la Fédération de Russie utilise le Conseil de sécurité comme plateforme pour la désinformation flagrante et pour détourner l’attention loin de sa guerre injustifiée en Ukraine.  Elle a relevé que la Fédération de Russie n’a apporté aucune preuve crédible de ses accusations, fournissant plutôt des allégations non fondées et de simples insinuations.

Si la Russie prend au sérieux ces accusations, elle devrait utiliser la procédure appropriée en vertu de la Convention sur les armes biologiques et fournir des preuves factuelles, a-t-elle fait valoir.  « En attendant, nous exhortons la Russie à cesser de gaspiller le temps et les ressources du Conseil de sécurité sur ces questions insignifiantes », a renchéri la déléguée.  Elle a aussi exigé que la Russie mette fin immédiatement à son agression, retire ses troupes et cesse de provoquer la mort, la souffrance et la destruction.

Mme JAYNE JEPKORIR TOROITICH (Kenya) a dit que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction reste la norme mondiale contre les armes biologiques et un pilier fondamental des efforts de la communauté internationale pour empêcher l’utilisation de ces armes.  En tant qu’État partie à cette convention, le Kenya invite tous les États parties à faire les efforts nécessaires pour renforcer le régime des armes biologiques et les normes qui protègent l’humanité du recours à « ces armes répulsives », a dit la représentante.  Elle a aussi réitéré son appel à tous ces États parties pour qu’ils utilisent les mécanismes établis pour s’assurer qu’il n’y a pas d’ambiguïté sur la présence de ces armes extrêmement dangereuses.

Mme ALICIA GUADALUPE BUENROSTRO MASSIEU (Mexique) a pris note du fait que l’ONU n’a pas connaissance de programmes d’armes biologiques en Ukraine.  Le Mexique est opposé aux activités relatives aux armes biologiques, a déclaré la représentante en insistant sur l’article V de la Convention qui prévoit que les États parties s’engagent à se consulter et à coopérer entre eux pour résoudre tous problèmes qui pourraient éventuellement surgir quant à l’objectif de la Convention, ou quant à l’application de ses dispositions.  Des consultations et une coopération pourront également être entreprises au moyen de procédures internationales appropriées dans le cadre de l’ONU, a-t-elle rappelé en encourageant à utiliser ces instruments internationaux.  La déléguée a en revanche regretté que la Convention ne dispose pas de mécanisme de vérification.  Cette lacune devrait être comblée à la prochaine conférence d’examen de cette année, a-t-elle souhaité.  Pour la représentante, la priorité aujourd’hui est de mettre un terme à la guerre en Ukraine.

M. RAVINDRA RAGUTTAHALLI (Inde) a dit son attachement à la Convention sur les armes biologiques, que l’Inde considère comme un « texte clef ».  Il a demandé la pleine application de la Convention, « dans sa lettre et son esprit ».  Le délégué de l’Inde a aussi demandé la négociation d’un protocole afin d’assurer un suivi dans l’application des dispositions de ce texte.  Enfin, le représentant a appelé à respecter le droit international et la souveraineté des États.

M. FERGUS JOHN ECKERSLEY (Royaume-Uni) a déclaré qu’il n’existait aucune preuve justifiant la théorie du complot présentée par la Fédération de Russie.  Il a accusé la Russie de mener une campagne de désinformation dans le seul but de détourner l’attention de sa responsabilité dans la terrible guerre en cours en Ukraine qui a coûté la vie à des milliers de civils, dont de nombreuses femmes et des centaines d’enfants. 

Mme CAÍT MORAN (Irlande) a dit être préoccupée que la Russie continue d’utiliser cette question pour tenter de justifier son agression non provoquée contre l’Ukraine.  Malgré la grande quantité de documents que la Russie a partagés, aucune preuve substantielle ou crédible n’a été présentée, a-t-elle jugé, estimant que les revendications de la Russie contre l’Ukraine et les États-Unis sont sans fondement.  La Russie doit cesser de chercher à utiliser le Conseil de sécurité comme plateforme pour disséminer sa désinformation.  Elle a alerté que les actions de la Russie risquent de saper les instruments multilatéraux essentiels de désarmement et de non-prolifération et regretté les tentatives de déformer ou de saper la recherche légitime en matière de biosécurité en Ukraine. 

M. DAI BING (Chine) a dit son opposition au développement et à l’emploi d’armes biologiques et enjoint les pays qui ne l’ont pas encore fait à détruire leurs stocks d’armes biologiques.  Le délégué a aussi demandé la négociation d’un protocole de vérification afin d’assurer un suivi dans l’application de la Convention sur les armes biologiques.  La déclaration de la Russie devrait nous inquiéter, a dit le délégué, en demandant des éclaircissements afin de dissiper les doutes de la communauté internationale.  Il a souhaité que les éléments avancés par la Russie soient examinés.

M. JOÃO GENÉSIO DE ALMEIDA FILHO (Brésil) a appelé à prendre au sérieux toutes allégations d’existence d’armes biologiques, tout en soulignant que de telles allégations doivent être étayées par des preuves scientifiques et examinées par une autorité compétente conformément à l’article VI de la Convention sur les armes biologiques.  Il a rappelé l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage de ces armes.  Il a regretté que 50 ans après son adoption, la Convention sur les armes biologiques ne soit toujours pas complétée par un mécanisme multilatéral de vérification de sa mise en œuvre.  L’absence d’un tel mécanisme est un obstacle à la transparence et à la coopération dans le domaine de la recherche, a-t-il estimé. 

M. MOHAMED ISSA ABUSHAHAB (Émirats arabes unis) a dit son attachement à la Convention sur les armes biologiques, notant que ces armes ne doivent jamais être mises au point, produites, stockées, acquises, conservées ou transférées.  Dans le même temps, le représentant a reconnu l’importance de soutenir et de faciliter la recherche d’agents biologiques et de toxines à des fins pacifiques, notamment pour la prévention des maladies, conformément à la Convention.  Dans ce contexte, le représentant a exhorté les États à coopérer et à procéder à des consultations constructives. 

M. RICHARD M. MILLS (États-Unis) a déploré que M. Markram ait dû participer à cette « farce » qu’est la réunion de ce jour.  Une fois de plus, la Russie use de ce Conseil pour diffuser sa propagande tout en menant une guerre inhumaine en Ukraine, a déclaré le délégué.  La Russie continue de jeter le discrédit sur ce Conseil en avançant des éléments dénués de tout fondement.  Il a exhorté à ne pas donner le moindre crédit aux allégations rocambolesques de la Russie, dignes d’un mauvais roman d’espionnage.  Ce qui n’est en revanche pas de la fiction, c’est l’emploi par la Russie d’armes chimiques que ce soit en Syrie ou contre M. Alexeï Navalny.  Selon le représentant, la Russie n’a pas un comportement responsable et cherche seulement à détourner l’attention du Conseil de ses agissements en Ukraine.  Mais nous ne nous laisserons pas duper et nous continuerons de demander des comptes, a-t-il assuré

M. ABUSHAHAB (Émirats arabes unis) a ensuite repris la parole pour remercier les délégations pour leurs mots à la suite du décès du Président de son pays et indiqué qu’une minute de silence devrait être observée la semaine prochaine

À son tour, M. DMITRY A. POLYANSKIY (Fédération de Russie) a regretté la tentative de certaines délégations de détourner l’attention de la question soulevée en mélangeant insidieusement les questions d’armes biologiques et chimiques alors qu’il s’agit de deux questions distinctes.  Il a indiqué que sa délégation a soumis des centaines de documents illustrant les activités illégales menées par les États-Unis en Ukraine.  Des choses graves se déroulent et nous attendons des explications, a-t-il a insisté.

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