SC/14592

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’escalade de la violence en Afghanistan

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, M. T.S. Tirumurti (Inde):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attaque déplorable commise contre le complexe des Nations Unies à Herat (Afghanistan) le 30  juillet 2021, ayant entraîné la mort d’un membre des forces de sécurité afghanes qui était de garde et fait plusieurs blessés.  Ils ont exprimé leur profonde sympathie et leurs condoléances à la famille de la victime et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. 

Les membres du Conseil ont constaté avec une vive préoccupation le niveau élevé de violence en Afghanistan à la suite de l’offensive militaire des Taliban et demandé une réduction immédiate de la violence.  Ils se sont déclarés profondément préoccupés par le nombre de violations graves des droits humains et d’atteintes à ces droits signalé parmi les populations touchées par le conflit armé sévissant à l’heure actuelle dans tout le pays. 

Les membres du Conseil ont condamné avec la plus grande fermeté tous les cas de terrorisme et toutes les attaques visant délibérément les civils.  Ils ont rappelé que toutes les parties devaient respecter les obligations que leur imposait le droit international humanitaire en toutes circonstances, notamment celles liées à la protection des civils.  Ils ont souligné que les attaques délibérées visant les civils, le personnel des Nations Unies et les complexes des Nations Unies pouvaient constituer des crimes de guerre et déclaré qu’il était impératif de faire traduire de toute urgence les auteurs de ces actes en justice. 

Les membres du Conseil ont renouvelé leur appui aux travaux de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et insisté à cet égard sur l’importance de la sûreté et de la sécurité du personnel des Nations Unies. 

 Les membres du Conseil ont demandé tant à la République islamique qu’aux Taliban de s’attacher effectivement à un processus de paix inclusif, qui soit dirigé et contrôlé par les Afghans, afin d’avancer de toute urgence sur la voie d’un règlement politique et d’un cessez-le-feu. 

Les membres du Conseil ont estimé qu’une paix durable ne pouvait être instaurée que par un processus politique général global et inclusif, dirigé et contrôlé par les Afghans, ayant pour objectif l’instauration d’un cessez-le-feu permanent et global, ainsi qu’un règlement politique inclusif, juste et réaliste, visant à mettre fin au conflit en Afghanistan.  Ils ont souligné qu’il convenait d’obtenir à cet égard la participation pleine, égale et véritable des femmes. 

Les membres du Conseil ont rappelé la résolution 2513 (2020), réaffirmé qu’il ne saurait y avoir de solution militaire au conflit et déclaré qu’ils ne soutenaient pas la restauration d’un Émirat islamique.

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