Conférence de presse sur le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE DIALOGUE DE HAUT NIVEAU SUR LES MIGRATIONS INTERNATIONALES ET LE DÉVELOPPEMENT
Le Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, a présenté à la presse, ce matin, les grandes lignes du Dialogue de haut niveau de l’Assemblée générale sur les migrations internationales et le développement, qui aura lieu jeudi et vendredi au Siège de l’ONU, à New York.
Si, depuis 2006, de réels progrès ont été accomplis dans la compréhension des effets que produisent les 232 millions de migrants internationaux sur le développement de leurs pays d’origine et de destination, « il est temps d’agir de manière plus systématique et responsable, en assurant une approche sensible au genre et à l’âge et fondée sur les droits à la migration internationale », souligne le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans son rapport sur les migrations internationales et le développement*.
Le Dialogue de haut niveau, note-t-il, vise à « délibérer sur un ordre du jour axé sur l’action pour créer un système de mobilité internationale plus sûr, plus transparent qui protège les droits des migrants, sert les intérêts économiques communs, favorise la cohésion de sociétés multiculturelles, traite les inquiétudes du public par rapport à la migration, et les points de vue des migrants en tant que membres vitaux de nos collectivités ».
Il « offre aux États Membres une occasion importante de proposer des moyens d’intégrer la migration dans le programme de développement pour l’après-2015 », a déclaré M. Eliasson.
Lors de cette conférence de presse conjointe, le Vice-Secrétaire général était accompagné du Représentant spécial du Secrétaire général pour les migrations internationales et le développement, M. Peter Sutherland; du Directeur de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. John Wilmoth et de la Rapporteuse des auditions informelles interactives de la société civile, Mme Cathi Tactaquin.
Dans son rapport, a expliqué M. Eliasson, le Secrétaire général propose huit mesures concrètes pour le suivi du Dialogue de haut niveau. Intitulé « Réussir la migration », ce programme d’action s’attache à protéger les droits de l’homme de tous les migrants, à réduire les coûts de la migration des travailleurs, à éliminer l’exploitation des migrants, y compris la traite des êtres humains, à améliorer le sort des migrants en détresse, à améliorer la perception des migrants de la part du public, à intégrer la migration à l’agenda du développement et à renforcer la base de données factuelles sur la migration et celui des partenariats de migration et de coopération.
M. Sutherland, qui a rappelé que, pendant longtemps, certains pays, dont les Etats-Unis, étaient foncièrement hostiles à un débat de niveau international sur la question, a précisé néanmoins que 150 États étaient représentés au dernier Forum mondial sur la migration et le développement.
La société civile s’est également mobilisée partout dans le monde pour produire son propre programme pour l’action, a ajouté Mme Tactaquin.
« Le Dialogue de haut niveau devrait aboutir au lancement d’une plateforme d’action en vue de la réalisation des espoirs et des rêves de tous les migrants », a-t-elle souhaité, en formant le vœu que la migration devienne une « question collective », avec des échéanciers en vue de garantir « une protection sociale de base pour les migrants, une égalité de traitement et une redéfinition des mécanismes sur la migration aux niveaux international, régional et national ».
Les données récentes publiées par les Nations Unies confirment que la migration internationale continue d’augmenter en termes de volume, de portée et d’impact. Ainsi, le nombre total de migrants à l’échelle internationale est passé de 175 millions, en l’an 2000, à 232 millions en 2013, dont la moitié est constituée de femmes, a indiqué M. Eliasson.
Le Vice-Secrétaire général a ensuite rappelé que c’est la deuxième fois de son histoire que l’Assemblée générale se penche sur la migration au niveau mondial, et précisé qu’il s’avère également que la migration contribue, de manière significative, au développement.
Pour la seule année 2012, les familles migrantes dans les pays en développement ont reçu environ 400 milliards de dollars en transferts de fonds, selon des estimations de la Banque mondiale.
« Ces transferts de fonds améliorent l’accès à la santé et à l’éducation des familles de migrants », a observé le Vice-Secrétaire général, en relevant également que les communautés migrantes et la diaspora pouvaient apporter innovation, commerce et investissement, tout comme elles contribuent au développement économique en tant qu’entrepreneurs.
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