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Conférence de presse

Conférence de presse: Mme Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des femmes présente les quatre objectifs de la France contre les violences sexuelles

24/6/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE: MME VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DES DROITS DES FEMMES PRÉSENTE

LES QUATRE OBJECTIFS DE LA FRANCE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES


En marge de son intervention ce matin à la réunion au Conseil de sécurité consacrée aux « femmes et la paix et la sécurité », Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des femmes de la France et Porte-parole du Gouvernement de la France, a présenté aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies à New York, les quatre objectifs de la France pour lutter contre les violences sexuelles commises en période de conflit. 


Mettant l’accent sur la volonté de la France de déployer une diplomatie active en matière de promotion des droits des femmes, Mme Vallaud-Belkacem a indiqué que ces quatre objectifs se déclinaient enquatre « P »: prévention, protection, poursuites et participation des femmes aux processus de paix et de reconstruction. 


Concernant l’objectif de la participation, la Ministre des droits des femmes de la France a estimé que la meilleure façon de protéger les femmes est d’en faire des acteurs et non plus seulement des sujets.  « Parce que les femmes continuent d’être les premières victimes civiles des conflits, il convient de les intégrer et de garantir leurs participation à tous les processus de réconciliation et de reconstruction », a-t-elle souligné.  Elle s’est particulièrement félicitée que la résolution 2100 du Conseil de sécurité, relative au Mali, mette l’accent sur cette question de la participation des femmes, qui sera une dimension cruciale de la reconstruction de ce pays.  


S’agissant de la prévention, Mme Vallaud-Belkacem a souhaité que le déploiement récent de conseillers sur la protection des femmes dans les zones en conflit ou sortant de situations de conflit se poursuive sur le terrain au-delà de la République démocratique du Congo (RDC) et d’Haïti.  Elle a rappelé le rôle qui incombe aux conseillers d’entendre les personnes témoins d’actes de violences faites aux femmes, de documenter ces violences, et d’examiner les suites judiciaires à donner.


Pour ce qui est de la protection, la Ministre a exprimé la nécessité d’assurer aux victimes l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive.  Dans le contexte des traumatismes psychologiques et des graves conséquences endurés par les femmes victimes de violences sexuelles, Mme Vallaud-Belkacem a insisté sur le fait que restreindre l’accès des femmes aux services de soins et de santé reproductive est une atteinte à leur droit à disposer de leur corps. 


Enfin, la Ministre des droits des femmes du Gouvernement de la France a mis l’accent sur la lutte contre l’impunité.  Elle a rappelé que cette tâche incombe avant tout aux gouvernements qui ont la responsabilité de poursuivre et de punir les auteurs d’actes de violence faite aux femmes.  Sur cette question, Mme Vallaud-Belkacem a également tenu à relever que la Cour pénale internationale (CPI) peut et doit jouer tout son rôle lorsque les États sont défaillants.


Elle a indiqué que la France a engagé des programmes de coopération en matière de lutte contre les violences faites aux femmes dans un nombre de pays d’Afrique et du monde arabe.  C’est dans cet esprit que le Président de la République française a annoncé l’organisation à Paris, en décembre 2013, d’un sommet pour « la paix et la sécurité en Afrique », à l’ordre du jour duquel figurent les questions ayant trait aux violences sexuelles, a-t-elle dit.  C’est également dans ce contexte que s’est tenu le Forum des femmes francophones en mars 2013, a rappelé Mme Vallaud-Belkacem.  Enfin, elle a précisé que la troisième conférence ministérielle des pays de l’Union de la Méditerranée se réunira sur le thème du renforcement du rôle et de la place des femmes dans la société.  Elle a conclu son intervention en mettant l’accent sur le dramatique constat que vient d’établir l’Organisation mondiale de la Santé, qui, sur la base de données consolidées, a noté qu’une femme sur trois à travers la planète a subi des violences conjugales et sexuelles.


Répondant à des questions de la presse, Mme Vallaud-Belkacem a indiqué que la France condamnait avec la plus grande fermeté les crimes commis contre les femmes en Syrie, avant d’assurer que les auteurs de ces crimes devront répondre de leurs actes devant la CPI.  Elle a émis l’espoir que les avancées vers la tenue de la conférence de Genève II sur la situation de la Syrie soient rapides afin que l’on puisse parvenir à une solution politique au conflit et à l’établissement d’un gouvernement provisoire qui mettrait de côté Bashar Al Assad.


En ce qui concerne le drame de Minova, au Sud-Kivu, où plus de 130 femmes ont été violées en novembre 2012 par des soldats des forces armées de la RDC censés les protéger, Mme Vallaud-Belkacem, a noté avec surprise que seuls deux soldats congolais ont été arrêtés pour viol.  Elle a déclaré que la France continuera à œuvrer pour que tous les responsables de ces crimes et leurs commandants soient poursuivis et punis.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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