En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

Conférence de presse sur la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie

17/5/2013
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE L’HOMOPHOBIE ET LA TRANSPHOBIE


Le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), M. Michel Sidibé, a affirmé, cet après-midi devant la presse, qu’en dépit des progrès sans précédent réalisés partout dans le monde en matière de soin et de traitement de VIH, les homosexuels continuaient de lutter contre la stigmatisation et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.


« Aujourd’hui, nous constatons des progrès contre le VIH dans le monde entier », a déclaré M. Sidibé, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie.


Les taux d’infection sont en baisse et les traitements ont permis d’appréhender le VIH comme une maladie chronique, a-t-il dit, faisant état d’avancées qui laissent même envisager la possibilité de travailler à une guérison.


Néanmoins, a-t-il ajouté, « l’homosexualité reste stigmatisée, et même criminalisée dans de nombreuses régions du monde, et sont un obstacle aux efforts dans le domaine du traitement pour la communauté des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres) ».  « Il est inacceptable que seul un homosexuel sur 10 ait accès aux services liés au VIH/sida », a-t-il souligné à cet égard.


M. Sidibé était accompagné, lors de cette conférence de presse, par la Directrice adjointe de la représentation newyorkaise du Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Maarit Kohonen Sheriff.


Selon le Directeur exécutif d’ONUSIDA, dans 76 pays dans le monde, le fait de se livrer à des actes sexuels avec une personne du même sexe constitue toujours un crime, un crime passible de la peine capitale dans au moins sept pays, a-t-il précisé.


M. Sidibé a appelé à un « autre type d’activisme » dans lequel une nouvelle génération pourrait créer de larges alliances pour le changement social.  « Ces militants n’auraient pas à travailler seuls », a-t-il expliqué, notant qu’ONUSIDA continuerait de soutenir le plaidoyer dans le monde entier afin de mettre un terme à l’exclusion fondée sur l’orientation sexuelle.


De son côté, Mme Sheriff a estimé que la protection des droits de l’homme des personnes LGBT était une question épineuse, divisant à la fois des nations et des individus.  « C’est une raison supplémentaire pour en parler », a-t-elle dit. 


Ainsi, selon elle, « la communauté internationale doit se rappeler à elle-même la nécessité de transformer la Déclaration universelle des droits de l’homme en une réalité pour tous ».


En effet, « nous ne pouvons pas protéger et promouvoir les droits de l’homme si nous n’incluons pas les droits des personnes LGBT ».


« La stigmatisation et la discrimination sont des problèmes mondiaux qui nécessitent des solutions mondiales », a-t-elle assuré, précisant que dans de nombreux États, des gens étaient « transformés en criminels tout simplement pour ce qu’ils sont ».


Les solutions à ces problèmes devraient aller au-delà des lois, a observé la Directrice adjointe, appelant aussi bien les États Membres que les responsables des Nations Unies à respecter leurs engagements.  Plus important encore, à ses yeux, « les attitudes et les perceptions doivent changer, et « c’est là la partie la plus difficile ».


Mme Sheriff a ainsi mis l’accent sur la nécessité pour tous les correspondants de presse réunis aujourd’hui de s’engager dans la sensibilisation du public aux droits de l’homme et de faire porter l’attention sur une vidéo de service public de deux minutes du Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, relayée par YouTube.


La première Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie a eu lieu le 17 mai 2005, soit 15 ans jour pour jour après le 17 mai 1990, date à laquelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a supprimé l’homosexualité de la liste des troubles du comportement.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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