Conférence de presse de lancement de l’« étude sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique 2013 »
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LANCEMENT DE L’« ÉTUDE SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE
ET SOCIALE DE L’ASIE ET DU PACIFIQUE 2013 »
Dans un contexte d’accroissement des inégalités en matière de revenus et d’épuisement des ressources naturelles, la région Asie-Pacifique devrait connaître une croissance « morose » de 6% en 2013, contre 5,6% en 2012, selonle rapport 2013 de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), publié aujourd’hui. Ce chiffre reste bien en-deçà du niveau de croissance moyenne de 8,6% observée durant la période 2002-2007, alors que les incertitudes provenant de la zone euro et héritées de la politique économique pratiquée par les États-Unis ont couté 3% du produit intérieur brut (PIB) de la région – soit 870 milliards de dollars depuis le début de la crise mondiale.
Présentée ce matin à la presse, au Siège des Nations Unies à New York, par M. Pingfan Hong, Chef du Groupe de la veille économique mondiale du Département des affaires économiques et sociales (DAES) et M. Ingo Pitterle, Économiste du Groupe de la veille économique mondiale du DAES, l’édition 2013 de cette analyse –« Étude sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique »- identifie trois défis politiques clefs à relever et quatre insuffisances structurelles.
Alors que la région Asie-Pacifique a été moins affectée par la crise financière que de nombreuses autres parties du monde, le rapport souligne la nécessité urgente d’adapter quatre séries de politiques macroéconomiques pour faire face aux défis du développement durable et assister les pauvres et les plus vulnérables.
Mettant l’accent sur les trois défis politiques, M. Pitterle a cité l’impact d’un environnement mondial incertain, celui du ralentissement de la croissance de la Chine et de l’insécurité économique, qui se traduisent par moins de création d’emplois, un taux élevé du chômage des jeunes, et une faible couverture sociale.
M. Pitterle a mis l’accent sur quatre insuffisances structurelles dontl’inégalité croissante des revenus que l’on observe depuis 1990; des revenus fiscaux inappropriés, alors que l’Asie du Sud présente le plus faible revenu fiscal au monde par rapport au PIB; un déficit d’infrastructures, alors que, dans certains pays, 40% de la population n’a pas accès à l’électricité et que les embouteillages ont des coûts économiques respectivement évalués à 1,2% du PIB de l’Indonésie et 2,1% du PIB de la Thaïlande. Le rapport estime que le financement des infrastructures de la région nécessitera entre 600 et 800 milliards de dollars par an. Enfin, il met aussi l’accent sur le problème de l’utilisation non durable des ressources, en précisant que l’économie de la région Asie-Pacifique a besoin de plus de ressources pour produire un dollar de PIB alors que l’économie croit et que la vulnérabilité aux catastrophes naturelles n’a cessé de croitre.
Dans le souci de soutenir la création d’emplois, de minimiser l’impact des chocs extérieurs sur la pauvreté, et de développer les capacités fiscales des gouvernements, le rapport 2013 de la CESAP suggère l’adoption de quatre séries de politiques macroéconomiques prospectives: le renforcement de la durabilité des stratégies d’investissement public; l’utilisation de politiques fiscales et monétaires contre-cycliques; le renforcement de la mobilisation des ressources domestiques; et le renforcement de la coopération internationale au fin de l’augmentation des revenus fiscaux.
Créée en 1947, la Commission économique et sociale pour l’Asie-pacifique (CESAP) se concentre sur des questions qui requièrent une coopération régionale pour y remédier: questions qui affectent tous les pays ou un groupe de pays et qui nécessitent un échange d’informations; questions qui bénéficient d’une participation régionale ou de plusieurs pays; questions transfrontalières de nature ou qui bénéficieraient de coopération entre les pays; et questions d’une nature sensible ou naissante qui exigent davantage de sensibilisation et de négociation. La Commission sert de forum à 58 gouvernements de la région de l’Asie et du Pacifique afin d’examiner et de débattre de questions économiques et sociales et de renforcer la coopération régionale.
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