Conférence de presse présentant l’édition de 2013 du « rapport sur le développement humain » du Programme des Nations Unies pour le développement
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CONFÉRENCE DE PRESSE PRÉSENTANT L’ÉDITION DE 2013 DU « RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEME NT
HUMAIN » DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT
Des acquis sans précédent en matière de développement humain dans le monde en développement restructurent radicalement l’équilibre international des pouvoirs et accroissent l’interdépendance entre les pays du Nord et du Sud. C’est ce qui ressort du nouveau rapport annuel sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a été présenté aujourd’hui, lors d’une conférence de presse tenue au Siège des Nations Unies.
L’amélioration rapide et spectaculaire des conditions de vie et des perspectives économiques de millions de personnes dans 40 pays en développement d’Amérique latine, d’Asie centrale, d’Europe de l’Est et d’Afrique (le « grand Sud »), au cours de la dernière décennie, guide la croissance économique mondiale et un changement sociétal pour la première fois depuis des siècles, d’après ce rapport intitulé « L’essor du Sud: le progrès humain dans un monde diversifié ».
D’ici à 2030, plus de 80% de la classe moyenne mondiale vivra dans les pays du Sud et sera responsable de 70% des dépenses totales de consommation mondiale.
Cette croissance, due à l’investissement public soutenu des gouvernements dans la santé, l’éducation et les programmes sociaux et à un engagement stratégique dans l’économie mondiale, souligne, selon les auteurs du rapport, l’importance de l’inclusion sociale et d’un rôle responsable pour les États.
« C’est en adoptant une approche beaucoup plus large des capacités individuelles et des compétences sociales que l’on peut vraiment comprendre qu’investir dans les personnes, c’est investir dans les économies pour l’avenir », a déclaré Khalid Malik, le Directeur et auteur principal du rapport. M. Bill Orme, Chef du service des communications et de la publication du Bureau du rapport sur le développement humain, participait également à la conférence de presse.
Les expériences de certains pays en développement qui ont réussi à gérer une transition rapide, notamment en Europe de l’Est et en Asie centrale, sont instructives pour d’autres économies qui pour le moment ont connu moins de réussite, a dit M. Malik.
Toutefois, les succès durables dans le Sud dépendent également de la reprise économique aux États-Unis et en Europe, a-t-il mis en garde. Il sera plus difficile de protéger les gains durement acquis en matière de développement humain si la coopération mondiale échoue et si la prise des décisions sur des questions difficiles est constamment repoussée.
Le rapport fait également valoir que les principaux pays en développement, de même que la société civile, doivent être mieux représentés au sein des institutions mondiales, pour pouvoir s’attaquer aux grands défis mondiaux, tels que les changements climatiques et les troubles sociaux croissants.
S’appuyant sur une présentation PowerPoint, M. Malik a évoqué les points culminants du rapport et souligné les succès et défis du développement humain dans les pays et les régions.
À la question de savoir pour quelle raison les pays du Nord semblaient être obsédés par la croissance générale des revenus dans les pays du Sud, au lieu de se préoccuper du niveau alarmant de leurs inégalités sociales, M. Malik a répondu que le rapport ne se contentait pas de mettre l’accent sur la croissance des revenus, mais portait aussi sur le développement humain au sens large, notamment en termes de réduction de la pauvreté.
S’agissant de la forte croissance économique dans les zones rurales du Pakistan et d’autres pays d’Asie du Sud, il a expliqué que le rapport ne fournissait pas de données nationales mais qu’il mentionnait des progrès en Inde, au Bangladesh et au Pakistan en matière de santé et d’éducation, ainsi que les caractéristiques communes qui existent dans les politiques socioéconomiques des nations d’Asie du Sud.
Sur la question de savoir dans quelle mesure les conclusions du rapport pourraient inciter les gouvernements capitalistes occidentaux à remplacer leurs politiques d’austérité par des mesures de protection sociale, M. Malik a répondu que le premier chapitre du rapport portait sur l’austérité en Europe et ailleurs. Il a averti que les politiques affectant la santé, l’éducation et la protection sociale réduisent les choix des générations futures et a rappelé que l’histoire a montré que les coupes budgétaires ne conduisaient pas à la prospérité.
À propos de l’impact que pourrait avoir sur le développement humain de ces régions les troubles et l’instabilité en Afrique et au Moyen-Orient, M. Malik a indiqué que le rapport montre que la nature de la relation entre l’État et le citoyen est en train d’évoluer. Il souligne combien il est important de donner aux citoyens voix au chapitre et de rendre les gouvernements plus responsables à leur égard. Plus les citoyens sont éduqués et exposés, plus leurs attentes en matière d’emploi et de dignité sont élevées. À ce sujet, le rôle de chef de file que doivent jouer les États est vital.
Concernant l’accumulation de grosses fortunes par quelques individus aux dépens du développement humain, le rapport fait référence aux élites mondiales, qui sont présentes dans tous les pays, a ensuite expliqué M. Malik, soulignant qu’une certaine égalité est nécessaire pour réaliser le développement humain.
En réponse à d’autres questions, il a précisé que le rapport évoquait la relation entre la réduction des dépenses militaires liées à la défense et le développement humain. En outre, le rapport contient des projections démographiques, le vieillissement de la population posant un défi en Europe et dans certains pays d’Asie de l’Est. Si les dividendes démographiques sont potentiellement stimulants pour l’Asie du Sud et l’Afrique, leur gestion requiert toutefois un renforcement des capacités et la création d’emplois.
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