Le Secrétaire général appelle à entretenir le partenariat avec la Francophonie « pendant de nombreuses années encore »
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE À ENTRETENIR LE PARTENARIAT AVEC LA FRANCOPHONIE
« PENDANT DE NOMBREUSES ANNÉES ENCORE »
On trouvera, ci-après, le texte de l’allocution du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, prononcée à la Réception francophone le 27 septembre, à New York:
Je suis très fier d’être parmi vous.
Je vous remercie de m’avoir convié, à nouveau cette année, à la traditionnelle Réception francophone.
Sachez que j’ai apprécié, avec toujours beaucoup d’enthousiasme, au cours des cinq années passées, chacune de nos rencontres. Elles m’ont permis à chaque fois un peu plus, d’approfondir mon niveau de français et d’apprécier toujours mieux les nuances de cette belle langue.
Comme vous le savez, le français n’est pas ma langue maternelle, mais je suis fier de me dire francophone et francophile. J’ai eu du mal à apprendre le français. Il y avait tellement d’expressions bizarres!
Quand j’ai commencé à apprendre le français, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de faux amis: des mots qui sonnent comme en anglais mais ne veulent pas dire la même chose.
Par exemple, en anglais, « bra », ce n’est pas du tout la même chose que « bras » en français. Quand quelqu’un m’a parlé de mon bras pour la première fois, j’ai eu un choc, j’ai cru qu’on me prenait pour une dame!
Quand on utilise un mot français en anglais, il prend tout de suite des connotations intéressantes.
Si j’ai rendez-vous avec un représentant de la France, très bien, mais si je le dis en anglais, on va penser qu’il est galant, ce rendez-vous! Pareil pour « tête-à-tête », d’ailleurs.
Cette semaine, mon calendrier est rempli de « rendez-vous » avec beaucoup d’entre vous.
Quand je pars le soir et que ma secrétaire me dit « à demain », je réponds toujours « à deux pieds »!
Je me demande aussi parfois pourquoi une note verbale est « verbale », vu que c’est un document écrit.
Le plus difficile, en français, c’est de faire la liaison entre les mots. Par exemple, dans « faux amis », il y a un « z » entre les deux amis. Je trouve que là, ça devient une liaison dangereuse!
J’ai parfois des difficultés avec les expressions familières. En Suisse, où je me suis rendu il y a quelques semaines, tout le monde disait « tout de bon »! Et les jeunes, quand ils se séparent, ils disent « à plus » au lieu de se dire au revoir.
Moi, j’aurais envie de dire « à moins » … à moins que ce soit un faux ami!
On pourrait s’amuser longtemps à comparer les salutations en usage dans les différents pays francophones, mais ils ont –nous avons– tellement d’autres choses en commun.
Nous avons en commun des aspirations universelles à la paix, au développement et aux droits de l’homme. Nous avons en commun la ferme détermination de les réaliser. Et nous avons en commun la volonté d’œuvrer ensemble à l’édification d’un monde meilleur.
Nous sommes de vrais amis, et même de vrais vieux amis.
Entretenons cette amitié, et notre partenariat, pendant de nombreuses années encore.
Je vous remercie.
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