SG/SM/14441

Le Secrétaire général annonce la démission de l’Envoyé spécial conjoint pour la Syrie, M. Kofi Annan

02/08/2012
Secrétaire généralSG/SM/14441
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ANNONCE LA DÉMISSION DE L’ENVOYÉ SPÉCIAL CONJOINT POUR LA SYRIE, M. KOFI ANNAN


Il qualifie les « divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité d’obstacle à la diplomatie »


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a fait, aujourd’hui, la déclaration suivante:


C’est avec un profond regret que j’annonce la démission de l’Envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue des États arabes pour la Syrie, M. Kofi Annan.


M. Annan m’a informé, ainsi que le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Nabil El Araby, de son intention de ne pas renouveler son mandat qui arrive à terme le 31 août 2012.


Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers M. Annan pour les efforts déterminés et courageux qu’il a déployés en tant qu’Envoyé spécial conjoint pour la Syrie.


M. Annan mérite notre profonde admiration pour le dévouement dont il a fait preuve en mettant ses compétences extraordinaires et son prestige au service de la mission la plus difficile et la plus décevante.  Il a travaillé dans le cadre du mandat que lui a conféré l’Assemblée générale et avec la coopération de différents États Membres.  Nous avons travaillé ensemble de manière étroite au cours de ces derniers mois et je lui suis reconnaissant, ainsi qu’à son équipe, pour tout ce qu’ils ont tenté d’accomplir.  Je continuerai de faire appel à sa sagesse et à ses conseils, ainsi qu’au travail du Bureau de l’Envoyé spécial conjoint.


Mes consultations avec le Secrétaire général de la Ligue des États arabes se poursuivent dans le but de nommer promptement un successeur capable de continuer cet effort crucial de rétablissement de la paix.  Je demeure convaincu que des effusions de sang supplémentaires ne sont pas la réponse; chaque jour où cela se produit ne fait que rendre la solution encore plus difficile, tout en créant davantage de souffrances au pays et en exposant la région à un plus grand péril.


Tragiquement, la spirale de la violence en Syrie se poursuit.  La main tendue pour se détourner de la violence et faveur du dialogue et de la diplomatie, comme cela est précisé dans le plan en six points, n’a pas été saisie, même si elle demeure toujours le meilleur espoir pour la population de la Syrie.  Le Gouvernement syrien, de même que les forces de l’opposition, continuent de démontrer leur détermination à dépendre d’un niveau encore plus élevé de violence.  En outre, les divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité sont devenues un obstacle à la diplomatie, rendant le travail de tout médiateur extrêmement plus difficile.


Les Nations Unies demeurent engagées à poursuivre la voie de la diplomatie pour mettre un terme à la violence et trouver une solution dirigée par les Syriens qui réponde aux aspirations démocratiques et légitimes du peuple syrien.  Cela ne pourra réussir -et tout effort de maintien de la paix ne pourra être couronné de succès- que si les parties à la violence s’engagent fermement en faveur du dialogue et lorsque la communauté internationale sera fortement unie pour y apporter son appui.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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