Le Secrétaire général demande aux États Membres de créer un poste de coordonnateur des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE AUX ÉTATS MEMBRES DE CRÉER UN POSTE DE COORDONNATEUR
DES NATIONS UNIES POUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
On trouvera ci-après le discours que le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a prononcé, le 4 mai, lors du débat public du Conseil de sécurité sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales causées par les actes terroristes:
Je souhaite chaleureusement la bienvenue au Président de la République d’Azerbaïdjan, S. E. M. Ilham Aliyev.
Je remercie la présidence azerbaïdjanaise du Conseil de sécurité d’avoir convoqué le présent débat qui intervient à point nommé. Le mois prochain, l’Assemblée générale procédera au troisième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée il y a six ans. Les questions que nous aborderons aujourd’hui peuvent contribuer à ce que cet examen soit fructueux.
Le terrorisme constitue une grave menace pour la paix, la sécurité, la prospérité et les populations. La communauté internationale continue de mener une riposte robuste et globale. Les efforts collectifs ont permis de faire échouer des attaques et de démanteler des réseaux terroristes. Toutefois, les attentats récents en Afghanistan, en Iraq, au Nigéria et au Yémen prouvent que cette menace demeure redoutable. Les organisations terroristes continuent à chercher de nouveaux sanctuaires, à adopter de nouvelles tactiques et à viser de nouvelles cibles.
Aujourd’hui, je voudrais faire trois remarques.
Tout d’abord, nous devons accorder une attention particulière aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme. Par exemple, dans la région du Sahel, l’instabilité et la violence se sont récemment accrues, en partie suite aux répercussions des événements survenus en Libye. La mission d’établissement des faits que j’ai dépêchée dans cette région en décembre dernier a fourni une évaluation précieuse de la situation au Sahel et des incidences de la crise libyenne sur la région, et a formulé des recommandations pour mobiliser l’appui international, renforcer les capacités et améliorer la coordination entre les principales parties prenantes.
Deuxièmement, face au terrorisme et à l’extrémisme violent, nous devons continuer à mettre en œuvre l’approche intégrée énoncée dans la Stratégie mondiale. Cela veut dire qu’il faut faire de la lutte contre l’attrait du terrorisme, du renforcement des capacités et de la protection des droits de l’homme des éléments fondamentaux de notre riposte. Cela veut dire qu’il faut régler les différends par des moyens pacifiques, offrir des possibilités d’éducation et d’emploi, promouvoir le développement et le dialogue interculturel et répondre aux griefs exploités par les terroristes.
Cela veut dire également qu’il faut promouvoir le respect des droits de l’homme et de l’état de droit, qui font partie intégrante de toute stratégie antiterroriste viable. Le Conseil et l’Assemblée générale ont tous deux approuvé ce principe. En outre, lutter contre le terrorisme signifie aussi reconnaître et atténuer les souffrances des victimes.
Ma troisième remarque est en fait une demande. J’invite instamment les États Membres à tirer pleinement parti de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme. Les organes créés par le Conseil jouent un rôle essentiel dans les activités de cette équipe. Il s’agit notamment de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme, de l’Équipe de surveillance du Comité créé par la résolution 1267 (1999) et des experts du Comité créé par la résolution 1540 (2004). L’Équipe spéciale est un outil précieux pour la mise en place d’une stratégie intégrée en matière de renforcement des capacités et pour la diffusion des pratiques optimales.
Pour lutter contre le terrorisme, la communauté internationale doit également être unie dans l’action. C’est pourquoi j’espère que les États Membres décideront de créer le poste de coordonnateur des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme afin de renforcer la coordination, la collaboration et la coopération entre tous les acteurs.
Le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, qui a été créé récemment au sein du Bureau de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, joue un rôle crucial pour appuyer les États Membres dans tous les domaines relevant des quatre piliers de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
Je remercie le Royaume d’Arabie saoudite d’avoir contribué à la création du Centre pour la lutte contre le terrorisme, et j’encourage tous les participants à soutenir, eux aussi, notre action.
Je participerai à la réunion du Conseil consultatif du Centre qui se tiendra au début du mois de juin.
En conjuguant nos efforts au sein d’initiatives allant du renforcement de l’application des lois à la lutte contre les causes sous-jacentes de l’extrémisme, nous pouvons réduire considérablement cette terrible menace qui pèse sur la paix et la sécurité.
Je souhaite au Conseil un débat fructueux.
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