En cours au Siège de l'ONU

SG/T/2764

Activités du Secrétaire général en Éthiopie du 29 janvier au 1er février 2011

7/2/2011
Secrétaire généralSG/T/2764
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN ÉTHIOPIE DU 29 JANVIER AU 1ER FÉVRIER 2011


(Adapté de l’anglais)


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, est arrivé à Addis-Abeba, en Éthiopie, samedi soir 29 janvier.


À son arrivée, le Secrétaire général a rencontré une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) comprenant M. Henry Ajumogobia, Ministre des affaires étrangères du Nigeria et M. James Victor Gbeho, Président de la Commission de la CEDEAO.  Le Secrétaire général a fait part de ses inquiétudes concernant la crise qui persiste en Côte d’Ivoire depuis les élections, et son impact sur la sécurité et les perspectives de développement.  Il a notamment salué les efforts déployés par la CEDEAO afin de trouver une solution pacifique à cette crise.  Il a également salué la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de réaffirmer les décisions antérieures de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA) et de réitérer son soutien aux tâches accomplies par l’ONU.  Le Secrétaire général a fait part de sa volonté de travailler étroitement avec le Groupe de haut niveau pour la résolution de la crise, qui a été établi par l’Union africaine.


Le Secrétaire général a ensuite coprésidé une réunion de haut niveau sur la Côte d’Ivoire tenue en marge du Sommet de l’Union africaine.  Il a dit qu’il fallait que l’ONU, la CEDEAO et l’Union africaine parlent d’une seule voix, préservent une position unifiée, agissent ensemble et s’opposent fermement aux tentatives de M. Gbagbo de se maintenir au pouvoir par la force.  (Voir communiqué de presse publié en anglais SG/SM/13375)  La solution à apporter à la crise ivoirienne doit être basée sur le respect  des principes clairs et sur des valeurs partagées, a dit Ban Ki-moon.  


Dimanche 30 janvier, le Secrétaire général a commencé sa journée par une réunion bilatérale avec M. Nicolas Sarkozy, Président de la France.  Le Secrétaire général a réaffirmé l’engagement de l’ONU à travailler étroitement avec le G-20, en particulier sur la question de la création de financements innovants pour le développement.  S’agissant de la situation en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général et M. Sarkozy ont salué la décision du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine du 28 Janvier.  Le Secrétaire général a espéré qu’une solution pacifique sera trouvée bientôt, dans le respect de la volonté de la population et des principes de la Charte des Nations Unies.  S’agissant du Liban, le Secrétaire général a exprimé son inquiétude au sujet des tensions croissantes et des menaces proférées à l’encontre du Tribunal spécial pour le Liban.  Pour ce qui est d’Haïti, le Secrétaire général a exprimé l’espoir de voir le Gouvernement haïtien accepter les recommandations de l’Organisation des États américains.


M. Ban Ki-moon a fait une déclaration liminaire à l’occasion de l’ouverture de la seizième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine.  Il a rappelé que la Charte de l’ONU et l’acte constitutif de l’Union africaine partageaient les mêmes principes, objectifs et valeurs: paix, sécurité, stabilité, droits de l’homme, bonne gouvernance et primauté du droit, dignité et développement économique, progrès social et promotion d’une meilleure qualité de vie pour les peuples.


Le Secrétaire général a eu une réunion avec M. Paul Kagame, Président du Rwanda, au cours de laquelle il a salué la collaboration entre les pays voisins de la région des Grands Lacs afin de mettre fin à la violence dans cette zone géographique.  Le Secrétaire général et le Président du Rwanda se sont entendus sur la nécessité de prendre des mesures plus efficaces afin de mettre fin à la violence sexuelle et sexiste dans les situations de conflit.


M. Ban Ki-moon a également rencontré le Président du Gabon, M. Ali Bongo Odimba, avec qui il a discuté de la coopération entre l’ONU et le Gabon sur les questions de paix et de sécurité régionales en Afrique, y compris la situation en Côte d’Ivoire.  Ils ont également discuté du soutien du Gabon au Bureau des Nations Unies en Afrique centrale, récemment créé, et des bénéfices potentiels de ce Bureau en matière de diplomatie préventive dans la sous-région.


Dans l’après-midi, après avoir pris part à une réunion de la « Dryland Policy Alliance  », le Secrétaire général a participé au lancement de la représentation de l’entité « ONU-Femmes » en Afrique. 


Le Secrétaire général a également tenu une conférence de presse avec ses Représentants spéciaux et Secrétaires généraux adjoints présents à Addis-Abeba.  « Ce que vous voyez autour de cette table reflète l’engagement de l’ONU à servir l’Afrique sur tous les fronts et à promouvoir les objectifs interconnectés de paix, de développent et de droits de l’homme », a-t-il dit aux représentants de la presse.  Ban Ki-moon a estimé que ce Sommet de l’Union africaine se tenait à un moment crucial pour l’Afrique en pointant du doigt les situations en Côte d’Ivoire, au Soudan et en Somalie.


Il a également fait part de son inquiétude concernant d’autres situations ou les évènements sont fluctuants comme en Égypte, en mettant l’accent sur la nécessité d’écouter les légitimes aspirations des populations à une meilleure qualité de vie et de leur apporter des réponses satisfaisantes.


Avant de prendre part à dîner offert par le Premier Ministre de l’Éthiopie, M. Meles Zenawi, le Secrétaire général a rencontré le Président de l’Angola, José Edouardo Dos Santos, avec lequel il a discuté de la coopération entre l’ONU et l’Angola en matière de paix et de sécurité régionales en Afrique.  Ils ont notamment parlé de la situation en Côte d’Ivoire et en Guinée Bissau.


M. Ban a également rencontré le Président du Gouvernement fédéral de transition de la Somalie, M. Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, avec qui il a discuté de la coopération entre l’ONU et le Gouvernement fédéral de transition (TFG) de la Somalie et des défis à relever, y compris l’achèvement de la transition.  Ils ont aussi discuté de la nécessité pour le Gouvernement fédéral de transition d’accélérer les efforts de réconciliation, d’intensifier les efforts en matière de mise en place d’une constitution, et de travailler sur une stratégie de sécurité qui permette une meilleure distribution des services sociaux de base à la population.  Le Secrétaire général et le dirigeant somalien ont aussi discuté de la situation humanitaire et de la protection des civils en Somalie.


Lundi 31 janvier, le Secrétaire général a pris la parole au cours d’une réunion de haut niveau sur le Soudan, pour dire que ce pays était parvenu à un point historique.  Parlant du récent scrutin, M. Ban a indiqué que tous les rapports font état d’un processus référendaire qui s’est déroulé de manière calme et pacifique avec une très importante participation populaire. « Alors que nous sommes aux derniers jours du referendum, il est d’une importance critique que toutes les parties prenantes fassent preuve de la plus grande retenue et évitent toute action de provocation », a dit le Secrétaire général. 


Ban Ki-moon a d’autre part coprésidé une réunion de haut niveau sur la Somalie et déclaré que le défi pour ce pays était de rattraper le temps perdu, et d’avancer de manière décisive dans la mise en place des institutions de transition prioritaires et autres objectifs à atteindre.  Ces derniers comprennent une aide au Gouvernement fédéral de transition pour accélérer les efforts de sensibilisation et de réconciliation à mener auprès de toutes les organisations politiques somaliennes et de tous les groupes armés qui renoncent à la violence.


Le Secrétaire général a ensuite eu une série de réunions bilatérales.  Avec M. James Steinberg, Secrétaire d’État adjoint des États-Unis d’Amérique, il a discuté de la situation en Côte d’Ivoire et salué la décision du Conseil de paix et de la sécurité de l’Union africaine du 28 janvier.  Le Secrétaire général s’est dit confiant qu’une solution pacifique, reflétant la volonté de la majorité de la population et les principes de l’ONU, sera trouvée bientôt.  Sur la question du Soudan, le Secrétaire général a dit son espoir que la tendance positive générée par la conduite pacifique du referendum créerait un nouvel intérêt en faveur de la résolution des questions postréférendum et que cela aiderait le Sud-Soudan à établir des institutions démocratiques fortes.  Faisant des commentaires sur la situation en Somalie, le Secrétaire général a dit qu’il appréciait le soutien apporté aux pays contributeurs de troupes par les États-Unis ainsi que les efforts visant à renforcer les capacités du Gouvernement fédéral de transition.


Le Secrétaire général a rencontré M. Alpha Condé, Président de la Guinée, et l’a félicité de son élection à la tête du pays et pour la conduite d’une transition pacifique vers la démocratie.  Il a assuré le Président guinéen de l’appui de l’ONU pour toutes les initiatives qui pourraient être prises en matière de développement économique, de réconciliation nationale, et de réforme du secteur de la sécurité.  M. Ban a salué les initiatives prises par le Président Condé pour que la Guinée collabore avec les pays voisins dans la lutte contre le trafic de drogues et d’armes, et pour la promotion de la coopération régionale, de la paix, et de la stabilité.


Plus tard, au cours d’une rencontre avec M. Goodluck Ebele Jonathan, le Président du Nigéria, le Secrétaire général a dit qu’il appréciait les initiatives du Président Jonathan sur toutes les questions concernant l’Afrique.  S’agissant de la situation en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général a discuté des moyens par lesquels pourrait être assuré un suivi de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 28 janvier.  M. Ban a remercié le Président Jonathan pour les contributions du Nigéria aux opérations de maintien de la paix. 


M. Ban Ki-moon a également rencontré le Vice-Président de la Zambie, M. George Kunda, dont le pays assure la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).  Ils ont discuté de la coopération entre l’ONU et la SADC sur différentes questions régionales, y compris la situation à Madagascar, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo; et ils ont parlé de l’exploitation illicite des ressources naturelles.


Après avoir pris la parole lors d’un événement de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme, le Secrétaire général a eu une réunion avec M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la Guinée équatoriale.  Le Secrétaire général l’a félicité pour sa récente élection à la présidence de l’Union africaine en l’assurant du soutien continu de l’ONU à l’Union africaine (UA).  Le Secrétaire général a souligné un nombre d’initiatives communes ONU-UA sur lesquelles il espérait travailler de manière étroite avec le Président Obiang, y compris la promotion des OMD; la lutte contre le paludisme; celle contre les changements climatiques; et la promotion d’une économie mondiale basée sur la durabilité.


À Addis-Abeba, le Secrétaire général a également rencontré M. Salva Kiir Mayardit, Vice-Président du Soudan, et M. Gilbert Balibaseka Bukenya, Vice-Président de l’Ouganda.  M. Ban a remercié, M. Bukenya pour la contribution de l’Ouganda aux opérations de maintien de la paix, en particulier en Somalie.  Au cours de la réunion, le Secrétaire général a soulevé plusieurs questions avec le Vice-Président, dont celles concernant les prochaines élections en Ouganda, la situation au Soudan et en Somalie, les droits de l’homme -dont les droits des gays, des lesbiennes, des bisexuels et des transgenres en Ouganda- et les opérations menés contre l’Armée de résistance du Seigneur(LRA).


À la fin de la journée, le Secrétaire général a tenu une conférence de presse conjointe avec son Représentant spécial sur la violence sexuelle en situation de conflit.  Il a dit que les dirigeants devaient faire entendre leur voix sur cette question, car la violence sexuelle se nourrit de la loi du silence et de l’impunité dont jouissent les coupables.  M. Ban a mis l’accent sur la nécessité de prévenir le déclenchement du cycle vicieux des violences suivies d’actes de vengeance qui sont eux-mêmes suivis par d’autres violences.


Mardi, le 1er février, le Secrétaire général a rencontré M. Jean Ping, Président de la Commission de l’Union africaine.  Le Secrétaire général a salué la coopération entre l’Union africaine et l’ONU, en particulier en matière de paix et de sécurité au Soudan, en Somalie et Côte d’Ivoire.  Pour l’année à venir, il a dit qu’il espérait que l’ONU travaillerait de manière encore plus étroite avec l’Union africaine, le Président de la Commission de l’UA et les différents commissaires de cette organisation régionale sur des questions comme le développement durable, l’autonomisation des femmes, la lutte contre la violence sexiste dans les conflits, les réformes du secteur de la sécurité, la prévention des conflits, et la médiation.


M. Ban Ki-moon a également rencontré M. Meles Zenawi, le Premier Ministre de l’Ethiopie, avant de quitter Addis-Abeba, mardi le 1er février, dans la soirée, pour se rendre à Londres en Angleterre. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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