Le Secrétaire général insiste sur le besoin d’assurer qu’il n’y ait pas de représailles contre les partisans de Laurent Gbagbo
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INSISTE SUR LE BESOIN D’ASSURER QU’IL N’Y AIT PAS
DE REPRÉSAILLES CONTRE LES PARTISANS DE LAURENT GBAGBO
La déclaration suivante a été communiquée, le 11 avril, par le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Le Secrétaire général a suivi de près la situation en Côte d’Ivoire. M. Gbagbo demeure sous la garde du gouvernement du Président Ouattara qui est responsable de la sécurité physique de M. Gbagbo.
À la demande de M. Gbagbo et en conformité avec son mandat, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) contribuera à sa sécurité et sa protection pendant qu’il est en détention.
Le Secrétaire général s’est entretenu aujourd’hui par téléphone avec le Président Ouattara. Il a souligné au Président Ouattara que, du fait de la détention de M. Gbagbo par les forces du Président, il s’attendait à ce que d’autres effusions de sang soient évitées. Il a insisté en particulier sur le besoin d’assurer qu’il n’y ait pas de représailles contre les partisans de M. Gbagbo.
À cet égard, le Secrétaire général a salué l’annonce du Président Ouattara quant à la création immédiate d’une Commission Vérité et Réconciliation. Ainsi que l’a déclaré le Secrétaire général à plusieurs reprises, les responsables de violations des droits de l’homme, quelle que soit leur affiliation, doivent en répondre. Il a exhorté toutes les parties à saisir cette occasion historique afin de tout mettre en œuvre pour encourager la réconciliation nationale; mettre en place un gouvernement d’unité nationale; traduire en justice les auteurs des violations sérieuses des droits de l’homme commises pendant le conflit postélectoral; réunifier les forces de sécurité ; désarmer les nombreuses forces irrégulières qui ont participé au conflit; rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du pays et mener à terme les aspects inachevés du processus de paix.
La Mission des Nations Unies continuera de fournir l’appui nécessaire au Gouvernement ivoirien afin de rétablir l’état de droit et d’éviter les risques d’un vide sécuritaire. La Mission continuera de mettre en œuvre son mandat de protection des civils. Elle est prête à appuyer les efforts visant à remédier à la grave situation humanitaire dans le pays ainsi que les futures enquêtes nationales et internationales sur les violations des droits de l’homme.
Le Secrétaire général appelle toutes les parties à travailler ensemble pour mettre un terme à ce chapitre tragique, qui aurait pu être évité si M. Gbagbo avait bien plus tôt respecté la volonté du peuple.
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