La Journée de solidarité avec les membres du personnel de l’ONU détenus et portés disparus rappelle les menaces permanentes auxquelles ils sont exposés
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LA JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LES MEMBRES DU PERSONNEL DE L’ONU DÉTENUS ET PORTÉS
DISPARUS RAPPELLE LES MENACES PERMANENTES AUXQUELLES ILS SONT EXPOSÉS
(Adapté de l’anglais)
Arrêtés, détenus ou enlevés dans l’exercice de leurs fonctions, au Darfour, en Côte d’Ivoire ou ailleurs, les membres du personnel des Nations Unies à travers le monde demeurent en permanence exposés aux menaces à leur liberté et à leur sécurité.
La célébration, demain 25 mars, de la vingt-sixième Journée de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus, est l’occasion de rappeler que l’indépendance des fonctionnaires internationaux et leur capacité à accomplir leur mission sont défiées constamment.
En 2010, selon le Département de la sûreté et de la sécurité, au moins 28 membres du personnel des Nations Unies ont ainsi été placés en détention ou simplement arrêtés dans des affaires relatives à leur travail, que ce soit pendant l’accomplissement de leurs tâches ou en lien avec celles-ci. En 2009, ils étaient 39 à avoir subi un sort identique.
La plupart de ces cas ont été résolus rapidement et les personnes concernées ont été libérées après quelques heures, quelques jours ou quelques semaines de détention. Cependant, dans deux affaires, les Nations Unies ont vu leur accès aux détenus refusé et n’ont pas obtenu les motifs de leur arrestation.
En outre, au moins 12 membres du personnel de police et civil ont été enlevés en 2010. Fort heureusement, ils ont tous été libérés par la suite. Un des membres du personnel civil a cependant été retenu par ses ravisseurs au Darfour pendant près de trois mois.
« Les États Membres doivent en faire davantage pour protéger le personnel des Nations Unies », estime le Président du Syndicat du personnel de l’Organisation des Nations Unies, M. Stephen Kisambira. À la date du 24 mars 2011, 103 États Membres ne sont toujours pas parties à la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, déplore-t-il.
Aux termes de cette Convention, les États parties doivent pénaliser les enlèvements et les atteintes contre la personne ou la liberté de membres du personnel de l’Organisation déployés par le Secrétaire général dans une opération des Nations Unies.
En outre, 169 États Membres ne sont toujours pas parties au Protocole facultatif de 2005 à la Convention, qui étend la portée de la protection à toutes les autres opérations des Nations Unies établies par un organe compétent des Nations Unies. M. Kisambira invite les États Membres non seulement à ratifier ces textes, mais aussi à prendre des mesures décisives pour les mettre en œuvre.
C’est dans ce contexte que le Syndicat du personnel de l’ONU a félicité le Parlement de Singapour pour avoir récemment adopté une loi sur le personnel des Nations Unies, texte qui pénalise les atteintes contre les employés de l’ONU, leurs locaux ou leurs véhicules. Cette loi permet à Singapour de mettre en application la Convention de 1994, ratifiée par ce pays en 1996, et ouvre la voie à sa ratification du Protocole facultatif de 2005.
La Journée de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus est célébrée chaque année le 25 mars, date à laquelle Alec Collett, ancien rédacteur de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a été enlevé à Beyrouth en 1985. Son corps a été retrouvé en 2009 dans la vallée de la Bekaa, au Liban.
La célébration annuelle de la Journée est organisée par le Syndicat du personnel de l’ONU et son Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale.
La page en français du site Web de cette Journée peut être consultée à l’adresse suivante: http://www.un.org/fr/events/detainedstaffday/.
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