Ouverture de la Réunion préparatoire intergouvernementale de la dix-neuvième session de la Commission du développement durable
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Commission du développement durable
Réunion préparatoire intergouvernementale
1re et 2e séances – matin & après-midi
OUVERTURE DE LA RÉUNION PRÉPARATOIRE INTERGOUVERNEMENTALE DE LA DIX-NEUVIÈME
SESSION DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Les délégations examinent les moyens d’accélérer la mise en œuvre
des objectifs de développement durable à un an de la tenue de la Conférence Rio+20
« Il nous faut trouver les moyens de faire mieux avec moins », a déclaré ce matin le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, M. Sha Zukang, à l’ouverture des travaux de la Réunion préparatoire intergouvernementale de la dix-neuvième session de la Commission du développement durable (CDD-19). Celle-ci se tient au Siège des Nations Unies (ONU) à New York du 28 février au 4 mars 2011 pour examiner les orientations possibles et les mesures envisagées pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable internationalement agréés, ceci à un an de la tenue de la Conférence internationale sur le développement durable de 2012, prévue à Rio de Janeiro au Brésil -(Conférence Rio+20)-.
Dans une intervention liminaire, M. Sha Zukang, a jugé qu’il est essentiel et extrêmement important pour la communauté internationale de trouver un équilibre durable entre les besoins économiques et sociaux à satisfaire et la nécessité d’améliorer la qualité de vie des populations tout en veillant à la préservation de l’environnement. Sur le même ton, le Président de la CDD, M. László Borbély, de la Roumanie, a dit que les incertitudes économiques du moment ne pouvaient être une excuse dont les pays pouvaient se servir pour rejeter les engagements pris envers les objectifs internationaux agréés en matière de développement durable ou s’en écarter. À l’instar de M. Sha Zukang, M. Borbély a rappelé combien les cinq thèmes inscrits à l’ordre du jour de la Réunion préparatoire, à savoir: la durabilité environnementale des transports1; la gestion des produits chimiques2; la gestion des déchets3; l’exploitation minière4, et le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables5 étaient interdépendants.
Pour examiner ces cinq questions, les délégations se sont appuyées sur les résultats de cinq réunions intersessions qui se sont tenues respectivement en Thaïlande, au Chili, au Panama, au Maroc et au Japon6.
À l’instar de celle de l’Union européenne, plusieurs délégations ont estimé que l’adoption d’un Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables au plus tard lors de la CDD-19 (2-13 mai 2011) sera décisive pour assurer le succès de la Conférence Rio+20. À ce sujet, la représentante de la Suisse a estimé que la réunion intersessions de Panama, qui a eu lieu les 13 et 14 janvier 2011, « a permis de parvenir à des accords intéressants » sur la question.
Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de l’Argentine a, pour sa part, souligné l’importance de promouvoir des infrastructures de transport qui permettent aux individus de mieux circuler, communiquer et échanger des biens et services. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’aider les pays en développement à disposer des moyens et technologies dont ils ont besoin pour recycler leurs déchets et à faire face aux conséquences que peut avoir l’usage de certains produits, notamment chimiques et toxiques, sur l’environnemental naturel et la santé des populations.
« Au lieu de parler sans réellement nous écouter les uns les autres, nous pourrions utiliser la CDD de la manière prévue par le processus de Rio », a suggéré le représentant des Îles Marshall, agissant comme porte-parole des pays de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS). Il a estimé que la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice, adoptée en 2005, dépendait du succès des travaux de la CDD.
L’après-midi, le débat sur les moyens d’accélérer la mise en œuvre du développement durable a été l’occasion pour les délégations de se pencher sur les options les plus appropriées pour promouvoir la consommation et la production durables dans les petits États insulaires en développement. Après avoir entendu trois exposés liminaires d’experts et universitaires, les délégations ont été invitées à examiner les moyens par lesquels pourraient être renforcées les capacités des petits États insulaires en matière de gestion des déchets chimiques; à identifier des stratégies de transport régional permettant de réduire les coûts de transport en commun dans les petites îles en développement; et à débattre comment promouvoir des exploitations minières respectueuses de la biodiversité et n’affectant pas le tourisme de manière négative. Les participants à ces échanges s’appuyaient sur un rapport portant sur les priorités d’action des grands groupes s’agissant des transports, des produits chimiques, de la gestion des déchets, de l’exploitation minière et du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables7.
En matinée, après l’adoption de son ordre du jour et de l’organisation de ses travaux8, la Réunion préparatoire a complété la composition du Bureau de la Commission du développement durable. Elle a élu MM. Abdelghani Merabet (Algérie) et Eduardo Meñez (Philippines), en tant que vice-présidents de la CDD, représentant respectivement le Groupe des États d’Afrique et le Groupe des États d’Asie. Elle a également noté que M. Silvano Vergara (Panama) a remplacé, au poste de vice-président, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, M. Javier Arias Iriarte (Panama), appelé à d’autres fonctions. En outre, la Réunion préparatoire a accrédité l’organisation intergouvernementale « Regional Environmental Center for Central and Eastern Europe » en tant qu’observateur à ses travaux.
La Réunion préparatoire intergouvernementale de la Commission du développement durable poursuivra ses travaux demain, mardi 1er mars à 10 heures.
1 E/CN.17/2011/4
2 E/CN.17/2011/5
3 E/CN.17/2011/6
4 E/CN.17/2011/7
5 E/CN.17/2011/8
6 E/CN.17/2011/13, E/CN.17/2011/16, E/CN.17/2011/18 et E/CN.17/2011/15
7 E/CN.17/2011/12
8 E/CN.17/IPM/2011/1 et E/CN.17/IPM/2011/L.1
ORIENTATIONS POSSIBLES ET MESURES ENVISAGÉES POUR ACCÉLERER LA MISE EN ŒUVRE
Déclarations liminaires
Dans une intervention liminaire d’ouverture de la session, le Président de la Commission du développement durable (CDD), M. LÁSZLÓ BORBÉLY (Roumanie), a dit que les incertitudes économiques dans lesquelles se trouvent en ce moment les différents États ne pouvaient être une excuse pour s’écarter des engagements internationaux en matière de développement durable. Il a rappelé combien les cinq thèmes abordés aujourd’hui par la Réunion préparatoire intergouvernementale, à savoir la durabilité environnementale des transports (E/CN.17/2011/4); la gestion des produits chimiques (E/CN.17/2011/5); la gestion des déchets (E/CN.17/2011/6); l’exploitation minière (E/CN.17/2011/7), et le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables (E/CN.17/2011/8) étaient interdépendants. Une bonne gestion des déchets exige que l’on favorise l’adoption et la mise en place d’instruments de politiques de prévention, dont des politiques visant à décourager la production de biens et produits qui ne sont pas facilement recyclables, a souligné le Président de la CDD. En ce qui concerne l’exploitation et la mise en valeur des ressources du sous-sol, il faut trouver des solutions minières qui soient durables aussi bien au niveau local, qu’aux niveaux communautaire et international, a ajouté M. Borbely en souhaitant que la dix-neuvième session de la Commission du développement durable (CDD-19) soit l’occasion de mobiliser une volonté politique pour parvenir à un cadre ambitieux de développement durable pour les 10 prochaines années. « Il nous faut lancer des actions et prendre des mesures qui soient concrètes », a, en conclusion, préconisé le Président de la CDD aux délégations.
M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a remercié les gouvernements du Japon, du Maroc et de la Thaïlande pour avoir appuyé les travaux de la Commission du développement durable (CDD) en organisant l’année dernière des réunions intersessions. Il a jugé essentiel de trouver un équilibre durable entre les besoins qu’il faut satisfaire et la nécessité d’améliorer la qualité de vie des populations tout en préservant l’environnement. M. Sha a dit que parmi les nombreux défis qui se posent aujourd’hui, un grand nombre sont liés au rythme insoutenable de l’urbanisation, alors que dans le monde rural le problème reste l’insuffisance d’accès aux services de base, comme l’eau, l’assainissement ou encore les transports. Il nous faut trouver les moyens de faire mieux avec moins, a-t-il dit, en mettant l’accent sur la nécessité de promouvoir l’utilisation d’une combinaison équilibrée de ressources énergétiques. Pour cela, il faut développer les sources d’énergie renouvelables. Il nous faut davantage de matériaux de construction efficaces, davantage de méthodes de transport durables et des technologies et des processus de production plus propres avec une minimisation de la quantité de déchets, a recommandé Sha Zukang. Il faut créer des incitations pour favoriser l’efficacité de la « règle des 3R », à savoir « réduire, réutiliser, et recycler », a-t-il ajouté. Le Secrétaire général adjoint a précisé que la dix-neuvième session de la CDD sera la dernière avant la Conférence Rio+20, prévue en 2012, en rappelant que le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables constituera le deuxième thème de l’ordre du jour de la Conférence Rio+20.
Rapports sur les réunions intersessions
Le représentant de la Thaïlande a présenté le rapport (E/CN.17/2011/13) du « Cinquième Forum régional sur le transport durable en Asie », qui s’est tenu à Bangkok du 23 au 25 août 2010 et auquel ont participé 22 pays ou organisations asiatiques.
La représentante de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a présenté le rapport (E/CN.17/2011/16) intitulé: « Réunion intersessions du groupe d’experts de haut niveau sur l’exploitation durable des ressources en lithium en Amérique latine: nouveaux problèmes et possibilités d’action ». Cette réunion intersessions s’est tenue les 10 et 11 novembre 2010, au Centre de conférences de la CEPALC à Santiago, au Chili.
Le représentant de Panama a présenté les conclusions (E/CN.17/2011/18) de la « Réunion de haut niveau sur le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables ». Cette rencontre s’est tenue à Panama City les 13 et 14 janvier 2011.
Le représentant du Maroca présenté le rapport (E/CN.17/2011/15) intitulé: « Réunion consultative intersessionnelle sur la gestion des déchets solides en Afrique ». La réunion dont les travaux sont résumés dans ce document a eu lieu à Rabat, au Maroc, les 25 et 26 novembre 2010. Dans ce rapport, il est indiqué que la gestion des déchets solides constitue un véritable défi à relever, et que l’amélioration des méthodes utilisées aura de nombreuses retombées positives pour l’Afrique.
Le représentant du Japon a, quant à lui, présenté à la Commission les grandes lignes du document récapitulant l’essence des travaux de la « Conférence intersessions consacrée à la création de partenariats axés sur la réalisation de l’objectif zéro ».
Déclarations des représentants des groupes régionaux, des groupes d’intérêt, des commissions régionales et des grands groupes
M. MARCELO SUÁREZ SALVIA (Argentine), qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a d’abord rappelé que la dix-neuvième session de la CDD (CDD-19) serait une session axée sur les politiques. Il a ensuite indiqué que les transports étaient une composante essentielle du développement durable, car une infrastructure et des services fiables dans ce domaine permettent aux individus de circuler librement, et mieux de communiquer et d’échanger des biens et services. « En vue de mettre en œuvre les objectifs de développement adoptés au niveau international, il est nécessaire d’améliorer les transports dans les pays en développement, où le financement des infrastructures a été affecté par la crise économique et financière internationale ». « Nous devons répondre aux demandes de ces pays, qui se trouvent être de surcroît les plus vulnérables aux risques posés par les changements climatiques et aux conséquences de la pollution », a ajouté M. Salvia. « Les pays peuvent utiliser différents modèles de développement de leurs infrastructures de transport, mais tous doivent pouvoir compter sur la volonté politique de leurs dirigeants », a-t-il souligné.
Concernant les produits chimiques, le représentant argentin a relevé que les moins toxiques contribuaient à la réduction de la pauvreté, et, ce faisant, à la mise en œuvre des programmes permettant d’atteindre les OMD. Il a ajouté qu’il ne faut cependant pas oublier que la production chimique non régulée peut être à l’origine de phénomènes de pollution graves, et qui ont un impact négatif sur l’environnement et la santé humaine. « L’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques est le cadre indiqué dans lequel nous devons étudier les moyens de renforcer les capacités d’une gestion responsable, réduisant le fossé qui sépare à ce niveau pays développés et en développement », a en outre noté le représentant argentin. M. Salvia a demandé que des efforts particuliers soient consacrés à la fourniture d’une information scientifique plus complète dans la catégorie de pays concernés. Poursuivant son intervention, il a estimé que c’est d’abord dans les pays en développement que la gestion des déchets doit être mieux financée et conduite dans le cadre de stratégies intégrées comprenant des activités de recyclage et de récupération. « Il est vital d’impliquer les institutions multilatérales et les communautés de donateurs dans le financement des projets de coopération technique pertinents », a-t-il jugé.
Par ailleurs, M. Salvia a affirmé que le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables doit encourager tous les pays à promouvoir une consommation responsable, « cela sans imposer de contraintes entravant le développement des pays pauvres ». « Il faut éviter de mettre en place des mesures protectionnistes ou des conditionnalités qui freinent le développement et son financement pour de faux motifs », a-t-il ainsi préconisé. Pour ce qui est de l’exploitation des mines, il a réaffirmé l’engagement des pays membres du Groupe des 77 et de la Chine à protéger et à exploiter de manière responsable leurs ressources naturelles afin « d’assurer le bien-être des générations futures ».
M. PETER SCHWAIGER, Chef adjoint de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies, a jugé urgent d’appuyer le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables au plus tard lors des travaux de la CDD-19 en mai prochain. Il a estimé que l’adoption d’un tel cadre sera un facteur décisif pour que soit assuré le succès de la Conférence Rio+20. Il s’est dit particulièrement préoccupé de la vulnérabilité accrue des petits États insulaires en développement (PEID) tout en assurant que la volonté de l’Union européenne en faveur de l’appui à apporter à ce groupe de pays par le biais d’un renforcement des capacités, de transferts de technologies et d’appui financier est intacte. Il a exprimé la nécessité de faire face à la croissance des besoins en transports tout en diminuant la consommation énergétique. M. Schwaiger a mis l’accent sur la nécessité de découpler la dégradation environnementale de la croissance économique en favorisant une meilleure gestion des déchets, la réduction des quantités d’ordures issues des processus de production et des modes de consommation actuels, et un meilleur recyclage. Le représentant a ensuite souligné qu’il est important de promouvoir une gestion durable des activités minières pour qu’elles contribuent à un développement durable et propre des communautés. Soulignant l’impact des déchets sur la santé et l’environnement, le représentant de l’Union européenne a exhorté tous les pays à respecter l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques (SAICM).
Intervenant au nom de l’Alliance des petits États insulaires en développement (AOSIS), M. PHILLIP MULLER (Îles Marshall) a déclaré que les fondements et les bases économiques des pays membres d’AOSIS étaient gravement menacés par les pratiques de « surpêche », en raison d’une mise en œuvre insuffisante par la communauté internationale de la Stratégie de Maurice (2005). Trop souvent la communauté internationale adopte une démarche générale sur certaines questions sans tenir compte des spécificités et des conditions d’infrastructures qui se posent de manière unique et spécifique aux petits États insulaires en développement. Certaines pratiques adoptées par les grands pays le sont au mépris des engagements de Maurice, a-t-il fait remarquer. Au lieu de continuer à se parler sans véritablement s’écouter mutuellement, ce qui est un dialogue de sourds, nous pourrions utiliser la CDD de la manière prévue par le Processus de Rio, a dit le représentant des petits États insulaires en développement du Pacifique, en estimant que la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice (2005) dépendait du succès des travaux de la CDD.
M. GYAN CHANDRA ACHARYA (Népal), qui s’exprimait au nom des pays les moins avancés (PMA), a rappelé qu’un milliard de personnes vivant dans les pays en développement n’ont pas accès à un réseau routier digne de ce nom, et qu’à travers le monde, près d’1,2 million d’individus meurent chaque année dans des accidents de la route, 90% de ces décès ayant lieu dans les pays en développement. La situation est encore plus sévère dans les PMA, dont nombre sont isolés et peu intégrés aux marchés mondiaux, ce qui aggrave la pauvreté et la marginalisation, a-t-il ajouté. Le représentant a estimé qu’il est urgent de renforcer les capacités humaines, institutionnelles et technologiques et d’améliorer les transferts de technologies et l’assistance financière vers les PMA afin de mieux répondre à leurs besoins en matière d’infrastructures et de services de transport routier, ferroviaire et aérien. Concernant les produits chimiques, il a estimé que leur gestion efficiente est indispensable au développement durable, notamment dans les PMA, dont les populations sont les plus exposées aux conséquences d’une circulation hasardeuse et mal contrôlée des substances chimiques les plus toxiques. Pour ce qui est de l’exploitation minière, M. Chandra Acharya a plaidé pour une coopération internationale accrue qui permettrait aux PMA de profiter de ces ressources et lutter ainsi plus efficacement contre la pauvreté.
Intervenant au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique (Pacific SIDS Group), Mme MARLENE MOSES (Nauru) a indiqué que ce groupe de pays s’alignait sur l’intervention faite par l’Alliance des petits États insulaires en développement (AOSIS). Mme Moses a demandé à la communauté internationale de s’engager dans le lancement d’une action transformative en matière de gestion des stocks de poissons pour assurer une plus grande durabilité et une autosuffisance économique aux îles de la région du Pacifique. La représentante a souhaité que cette question soit bien reflétée dans le document final des travaux de la CDD-19 ainsi que dans l’ordre du jour de la Conférence Rio+20.
M. HASAN KLEIB (Indonésie), qui s’exprimait au nom des pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a reconnu que les infrastructures et les services de transport dont disposent la majorité des pays en développement étaient insuffisantes pour relier efficacement zones urbaines et rurales. « Lors des débats de la CDD, nous devrons de nouveau nous pencher sur la dimension multidimensionnelle du développement des transports dans ces pays », a estimé M. Kleib, en insistant sur la nécessité de promouvoir un développement durable et des systèmes de transport intégrés qui puissent soutenir l’activité économique. « Il est également important de prendre en compte les défis environnementaux, qui exigent une plus grande promotion et utilisation des sources d’énergie renouvelables », a-t-il ajouté. Après avoir souligné à son tour l’importance de l’industrie chimique dans le développement économique de chaque pays, M. Kleib a attiré l’attention sur les conséquences éventuelles d’une gestion hasardeuse de la circulation des produits les plus toxiques. « Les pays de la région de l’ANASE mettent en œuvre des programmes responsables encourageant la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets », a-t-il souligné, en souhaitant que les autres régions du monde s’inspirent de « cet effort collectif basé sur l’échange d’information et le respect de lignes de conduite agréées ».
Le représentant de l’Indonésie a également plaidé en faveur d’une gestion nationale bien coordonnée et durable des ressources minérales et pour l’adoption et la mise en œuvre de pratiques d’exploitation minière efficientes et respectueuses de l’environnement.
M. JOHN M. MATUSZAK (États-Unis) a assuré que les politiques promues par les États-Unis en matière de développement durable visaient le renforcement mutuel de la croissance économique et du développement. Cela passe par un appui constant à la science et à l’innovation, a-t-il ajouté, avant de mettre l’accent sur la nécessité, dans les pays en développement, d’améliorer la gouvernance politique en l’alignant plus nettement sur les enjeux globaux de la protection des écosystèmes. Pour que le développement soit durable, il faut qu’il soit transparent et inclusif, a encore estimé le représentant, qui a préconisé de renforcer la participation de toutes les parties prenantes pertinentes aux processus de décisions.
Mme FASEL (Suisse) a souhaité que la dix-neuvième session de la CDD soit l’occasion d’accélérer la mise en œuvre des aspects importants du développement durable. Les cinq thèmes choisis pour la CDD-19 sont également importants, mais le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables doit permettre d’apporter une contribution importante, car il est temps de passer à des modes de consommation plus responsables de consommation, et à des modes de production qui utilisent moins d’énergie. Elle a insisté sur le fait que des éléments concrets du Cadre devront être présentés dès cette semaine pour que démarrent des négociations de fond, en particulier sur l’avenir de l’économie verte, « un thème qui sera au centre de Rio+20 ».
Mme ILEANA VILLALOBOS (Venezuela) a déploré que si les États ont peu avancé en matière de développement durable et échoué à supprimer le fossé entre pays développés et en développement, cela était d’abord dû aux politiques de consommation insoutenables des populations des pays riches. La relation entre le Nord et le Sud n’est ni « commerciale » ni « économique », mais basée sur l’exploitation pure et simple, a-t-elle affirmé, expliquant que les conséquences de cette relation, qui est néfaste pour l’environnement et la pauvreté, génèrent des tensions. Dans nos travaux, nous devrons cesser de nous concentrer sur la croissance économique et remettre au cœur du débat les deux autres piliers du développement durable que sont le développement social et la protection de l’environnement, a préconisé la représentante du Venezuela. Il faut mettre fin à la « marchandisation » effrénée de la nature, a-t-elle demandé.
M. PABLO SOLÓN (Bolivie) a prévenu des risques et des problèmes liés à l’exploitation et à la gestion des réserves de lithium si demain toutes les voitures à essence étaient remplacées par des voitures électriques. Il a demandé une meilleure promotion de la fabrication des batteries au lithium dans les pays qui sont détenteurs, dans leurs sous-sols, de réserves de lithium. Il faut promouvoir l’industrialisation et la construction des voitures électriques dans les pays où sont les ressources en lithium, a-t-il dit. Nous ne voulons pas être seulement des fournisseurs de lithium brut et n’accepterons pas que ce produit soit simplement exploité chez nous alors que les activités économiques et les créations d’emplois durables qu’il génère ne profiteront qu’à d’autres nations déjà industrialisées, a-t-il ajouté. Fustigeant les aspects négatifs d’un « capitalisme ravageur », le représentant de la Bolivie a, par ailleurs, estimé que les engagements de Cancún étaient insuffisants et ne pourraient permettre au monde d’éviter la tragédie environnementale vers laquelle se dirige l’humanité.
Une représentante de la Division de l’environnement et du développement a lu une déclaration de M. JOSÉ LUIS SAMANIEGO, Directeur de la Division du développement durable et des établissements humains de la Division de l’environnement et du développement. Ce texte reflétait le point de vue des Commissions régionales des Nations Unies. « En matière de transport, il y a un besoin urgent de développer des stratégies intégrées englobant les problématiques relatives à l’utilisation des terres et à l’investissement dans les infrastructures. « Les transports publics doivent être améliorés tant dans les zones urbaines que rurales et envisagés comme étant un facteur clef d’inclusion sociale, d’éradication de la pauvreté, d’accès aux services de base, et aussi, de réduction des émissions de gaz à effet de serre », a indiqué la représentante.
Pour ce qui est de l’exploitation minière, elle a indiqué que M. Samaniego a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la régulation des activités. « L’exploitation d’une mine durant son « cycle de vie complet », doit s’effectuer en tenant compte des principes de précaution et de celui du « pays pollueur paie », insiste M. Samaniego dans le texte. Après avoir ajouté qu’il est nécessaire de mettre sur PEID des systèmes de gouvernance ouverts à la participation de toutes les parties prenantes au développement durable et garantir le maximum de transparence, le texte transmis par M. Samaniego évoque la question des produits chimiques. « Nous devons collectivement assurer la mise en œuvre de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques en consolidant les capacités de prévention des risques et de gestion à long terme des effets sur l’environnement et la santé humaine de l’utilisation de ces matières », stipule la déclaration. « Il est vital de réduire la demande concernant les produits les plus toxiques en proposant une offre plus large de produits alternatifs et en faisant valoir, là aussi, le principe du « pays pollueur paie », a expliqué la représentante de la Division de l’environnement et du développement en présentant le texte de M. Samaniego.
S’agissant de la gestion des risques, M. Samaniego préconise dans ce texte que la Commission du développement durable adopte des stratégies intégrées pour appréhender « ensemble et plus efficacement » la question de la prévention, celle du recyclage, et celle de la récupération de l’énergie. « Des mesures doivent être adoptées pour réduire concrètement la vulnérabilité des petits États insulaires en développement, qui sont en particulier confrontés aux dangers posés par le trafic de déchets toxiques dans leurs eaux territoriales ». « La coopération régionale et interrégionale doit être considérée dans ce contexte comme étant un instrument important de mise en œuvre des politiques dans les domaines cités », ajoute José Luis Samaniego dans la déclaration lue par la représentante de la Division de l’environnement et du développement. En conclusion, le texte insiste sur le fait que le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables est un outil indispensable pour lier entre eux les différents processus en cours au sein de la CDD et la Conférence des Nations Unies sur le développement durable. Ceci concerne « toutes les discussions portant sur l’économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté ».
La représentante du Groupe des femmes a déclaré que les questions relevant du cycle actuel de la Commission ont toutes un impact sur la vie des femmes, celles-ci ayant « des réponses à apporter au règlement des problèmes connexes ». « Les besoins spécifiques des femmes doivent être plus et mieux reconnus, y compris dans les débats tenus à l’ONU sur le développement durable », a-t-elle estimé. Elle a également demandé que soit assuré un financement du développement durable « tenant compte de la situation des femmes, cela en garantissant une participation égale des hommes et des femmes dans tous les groupes de négociations chargés de cette question, et ce jusqu’à la tenue de la Conférence Rio+20 ».
La représentante du Groupe des enfants et des jeunes a recommandé que le travail des enfants et des couches les plus jeunes de la population soit interdit dans l’exploitation minière. Elle a ensuite recommandé de faire en sorte que les gouvernements rendent des comptes en ce qui concerne l’usage et la gestion des produits chimiques, notamment les plus toxiques et dangereux.
La représentante du Groupe des peuples autochtones a déclaré que ces derniers peuvent contribuer au développement durable. Les populations autochtones privilégient en effet des modèles de gestion holistiques des ressources de la nature et qui ont de très faibles empreintes écologiques, a-t-elle indiqué. Elle a noté que « telles que les pratiques les autochtones, leurs activités économiques sont en harmonie avec la Terre nourricière et sont, par essence, éco-responsables ». Elle a ensuite demandé aux gouvernements d’établir en la matière des règlements clairs et qui soient en rapport avec les thèmes de la dix-neuvième session de la CDD.
Le représentant du Groupe des organisations non gouvernementales (ONG) a estimé qu’il n’est plus possible, pour la communauté internationale, de continuer comme si de rien n’était en ce qui concerne l’état socioéconomique et environnemental de la planète et de ses habitants. Il a souligné les dégâts que causent les crises économiques, financières et alimentaires répétées que subissent les pays et les populations. Illustrant son propos, il a rappelé que le monde est en situation de surconsommation des ressources naturelles de la planète: « notre consommation a été supérieure aux capacités de la planète l’an dernier, période pendant laquelle nous avons consommé l’équivalent de 150% des ressources tirées de la planète en 2010. C’est une menace sécuritaire. Nous avons atteint un pic de consommation en 2006 », a précisé le représentant en regrettant l’insuffisance d’investissement dans la production durable, et le fait que les modes actuels de production agricole ont atteint leur maximum de rentabilité et sont devenus une menace pour l’existence même des générations futures dont ils ne peuvent assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La représentante du Groupe des syndicats de travailleurs s’est pour sa part particulièrement inquiétée des conséquences environnementales de la croissance des activités de transport. Nous sommes loin de parvenir à la transformation qui nous est pourtant indispensable. Celle-ci permettrait une amélioration des normes de vies des gens tout en veillant à une meilleure gestion et une bonne conservation de notre environnement dont les ressources ne sont pas inépuisables, s’est-t-elle inquiétée. Elle a néanmoins relevé qu’il semble qu’il y ait enfin un consensus entre les différentes parties sur la nécessité de parvenir à un développement durable et de maximiser les possibilités et opportunités que peut offrir ce type de développement pour fournir un travail décent et une vie équilibrée à chacun .
La représentante du secteur privé et de l’industrie a dit que la CDD était l’enceinte idoine pour promouvoir une croissance économique qui se fasse dans le respect des principes de développement durable et dans le strict respect des règles de transparence et de bonne gouvernance. Elle a estimé que la production devait se faire en tenant compte du fonctionnement des marchés pour que les biens et les services soient produits d’une manière qui soit en phase avec la demande.
Le représentant du Groupe des communautés scientifiques et technologiques s’est dit convaincu que la réalisation des objectifs internationaux de développement durable dépendra, dans les temps qui viennent, de la viabilité des solutions innovantes proposées. Il a en outre jugé essentiel que les gouvernements s’engagent à augmenter leurs investissements dans le secteur de la recherche et du développement, « en particulier pour permettre une réponse plus efficace et plus durable aux besoins spécifiques des pays en développement ».
La représentante du Groupe des agriculteurs, éleveurs et fermiers a déclaré que ces derniers étaient les partenaires « tout trouvés du développement durable, puisque nos préoccupations quotidiennes sont le bien-être des animaux et la promotion et la préservation de la sécurité alimentaire ». Après avoir appelé à lutter contre les modes de production nocifs, elle a préconisé l’élaboration d’une approche systématique concernant les cinq thèmes retenus pour la dix-neuvième session de la CDD. « Le rôle positif joué par les fermiers dans la gestion des ressources naturelles devra être reflété dans le document final de la session », a-t-elle préconisé.
Débat interactif sur la mise en œuvre pour les petits États insulaires en développement
Le débat interactif tenu par la Réunion préparatoire, cet après-midi, a été l’occasion pour les délégations de se pencher sur les options de politiques proposées dont les applications leur ont semblé être les plus appropriées pour promouvoir la consommation et la production durables dans les petits États insulaires en développement (PEID). Elles ont été invitées à examiner les moyens de renforcer les capacités des PEID en matière de gestion des déchets chimiques; à identifier des stratégies de transport régional permettant de réduire les coûts de transport en commun dans les PEID, et de promouvoir des exploitations minières qui soient respectueuses de la biodiversité tout en n’affectant pas le tourisme de manière négative.
À cet égard, la Commission du développement durable (CDD) a entendu trois exposés liminaires de MM. Toolseram Ramjeawon, Professeur à l’Université de Maurice; Franck Griffin, Doyen de l’Université des sciences physiques et naturelles de l’Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Trevor Townsend, membre du Conseil d’administration des producteurs de Trinité-et-Tobago.
Le Professeur Ramjeawon a dit que Maurice se souciait d’intégrer le cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables dans ses objectifs de développement. Estimant qu’un tel cadre devrait inclure des mesures permettant de parvenir à mettre en place des économies basées sur une stratégie du « zéro déchet » d’ici à 2020, l’universitaire de Maurice a indiqué que la mise en place d’une taxe sur les bouteilles en plastiques et articles similaires a permis à Maurice de récolter 40 millions de dollars entre 2008 et 2009.
M. Griffin a pour sa part souligné les défis qui se posent en matière de gestion des déchets dans la zone du Pacifique et dans ses 22 pays ou territoires comprenant 7 500 îles réparties sur 30 millions de km2, soit un sixième de la surface du globe. Il a présenté les initiatives qui ont été lancées dans la région du Pacifique pour lutter contre les pollutions liées aux mouvements et aux activités des navires et pour promouvoir le traitement des déchets solides, ceci, en s’appuyant sur les objectifs de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.
Enfin, le troisième panéliste, M. Townsend, a présenté le développement des infrastructures de transports à Trinité-et-Tobago, afin de réduire les coûts des transports en commun, et notamment des transports par bus, bateau et avion, en gardant à l’esprit que l’une des caractéristiques du développement durable réside dans la capacité des pays à répondre aux besoins des générations présentes sans mettre en péril ceux des générations futures. M. Townsend a affirmé la volonté qui existe à Trinité-et-Tobago de réduire la dépendance du pays aux produits pétroliers -notamment l’essence-. Il a, à cet égard, noté que 90% des activités de transport public venaient de l’usage de 25 000 voitures privées de 4 à 5 places et de 4 500 bus privés ayant une capacité de 9 à 25 places.
La représentante de l’Argentine, parlant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que le changement climatique était, « de loin », la menace la plus sérieuse à la sécurité des petits États insulaires en développement. « Le phénomène menace jusqu’à leur existence territoriale », a-t-elle ajouté, citant à ce sujet les effets dévastateurs de l’érosion côtière, du blanchiment des coraux, de la hausse des températures, et de celle du niveau des océans. Dans ce contexte, la représentante argentine a estimé que le manque de ressources et de capacités en matière de transport et de gestion des déchets dans les petits États insulaires en développement « exigeait d’accompagner les efforts que déploient leurs gouvernements d’un appui international plus important et plus soutenu ».
De son côté, le représentant de la Hongrie, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a rappelé que la Stratégie de Maurice fournissait un cadre unique de coopération. « Nous appelons à la pleine mise en œuvre du document de la Réunion d’examen de haut niveau, qui s’est tenue les 24 et 25 septembre 2010 », a-t-il déclaré. Le représentant de la Hongrie s’est ensuite attardé sur la nécessité de protéger les écosystèmes des petits États insulaires en développement, « tant pour l’importance vitale qu’ils revêtent que pour renforcer le secteur du tourisme dans ces pays ». Sur la gestion des déchets, il a préconisé d’axer l’action sur l’amélioration du contrôle des mouvements hasardeux transfrontaliers de produits toxiques. « Il faut intensifier la coopération régionale afin de réduire de manière significative les quantités de déchets rejetés en mer », a-t-il également préconisé.
Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a parlé au nom de l’Alliance des petits États insulaires en développement, a appelé de ses vœux une meilleure coopération entre ces États et leurs partenaires internationaux. « Profitons de la dix-neuvième session de la CDD pour évaluer de près les approches existantes concernant le développement durable de nos pays, et prenons en connaissance de cause des mesures capables de donner corps à nos engagements », a-t-il indiqué. Pour le représentant, il n’y pas d’alternative, « soit nous obtenons des résultats, soit nous allons vers la disparition de certains de nos pays. C’est donc soit le développement durable ou rien », a-t-il tranché.
Réagissant à ces propos, le représentant de l’Australie a reconnu que « nos voisins des pays du Pacifique, nos amis isolés, qui sont les plus vulnérables aux catastrophes naturelles, ont besoin de nous. » « En matière de solutions environnementales et économiques, ces pays sont comme des laboratoires où éprouver les solutions les plus innovantes », a-t-il ajouté. « C’est pourquoi, il faut les aider plus fermement ». Le représentant a également souhaité que, lors des débats de la CDD, la question essentielle de l’amélioration de la gouvernance des petits États insulaires en développement soit abordée de manière « approfondie et franche ». « De l’amélioration de la gouvernance dépend directement celle de l’application des techniques, qu’il s’agisse de transports, de traitement des déchets ou encore de rationalisation des activités vitales de pêche », a jugé l’intervenant.
Le représentant du Japon a appuyé les propos de son homologue australien, jugeant que « l’amélioration du traitement des déchets dans le Pacifique est essentielle à la santé des secteurs vitaux qu’y sont la pêche et le tourisme ». « Un partenariat international devrait être assuré sur la question », a-t-il estimé.
« La CDD doit s’attacher aux questions les plus concrètes, en favorisant le partage d’expériences et d’expertises », a estimé, quant à elle, la représentante des États-Unis. Après le représentant du Japon, elle a à son tour souligné l’importance de moderniser les méthodes de traitement des déchets de produits chimiques dans les petits États insulaires en développement. « Come chaque année, les États-Unis partageront leur savoir-faire dans ce secteur auprès des pays intéressés », a-t-elle assuré.
Les panélistes ont réagi aux propos des délégations, en reconnaissant entre autres la nécessité d’utiliser les connaissances traditionnelles des populations locales aux fins de développement durable. Ils ont notamment invité les Gouvernements des petits États insulaires en développement à protéger ces connaissances, dans le domaine des plantes médicinales et agricoles notamment, et à les renforcer. Ils ont ainsi reconnu qu’il valait mieux se fixer des objectifs que de multiplier les visions générales, et que, dans un tel cadre « tous les moyens sont bons à prendre ».
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