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ECOSOC/6457-ONG/711

Le Comité des ONG recommande à l’ECOSOC d’octroyer le statut consultatif spécial à dix-sept organisations

1/02/2011
Conseil économique et socialECOSOC/6457
ONG/711
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG                                     

Session ordinaire de 2011                                 

3e et 4e séances – matin et après-midi    


LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE À L’ECOSOC D’OCTROYER LE STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL À DIX-SEPT ORGANISATIONS


Au deuxième jour de ses travaux, le Comité des ONG a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à 17 organisations non gouvernementales; tandis que la décision sur les demandes de 40 autres organisations a été reportée à une date ultérieure dans l’attente des réponses aux questions soulevées par les délégations. 


Le statut consultatif spécial est octroyé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC.  Ces ONG peuvent soumettre des communications écrites et des pétitions.


Aujourd’hui, le Comité a tenu un débat avec l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka) et Human Rights Now (Japon).


Le représentant du Maroc a présenté une motion d’ordre dans le cadre de laquelle les délégations ont débattu de la mise en œuvre de la résolution 96/31 relative au mandat du Comité qui poursuivra ses travaux demain, mercredi 2 février, à partir de 10 heures.


EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF


Les 17 ONG suivantes se sont vues octroyer aujourd’hui le statut consultatif spécial:


-    Aboriginal Legal Service of Western Australia (Australie)

-    Association Mauritanienne pour la promotion du droit (Mauritanie)

-    Association femmes soleil d'Haiti (Haïti)

-    China Energy Fund Committee (Chine)

-    Forum Azzahrae pour la Femme Marocaine (Maroc)

-    Initiative du Millénaire des Femmes Africaines contre la Pauvreté et pour les Droits Humains (Sénégal)

-    Kenya Community Development Group (Kenya)

-    Kikandwa Rural Communities Development Organization (KIRUCODO)(Ouganda)

-    National Association for Work Bless (République de Corée)

-    Patim(Espagne)

-    Plan Suomi Säätio (Finlande)

-    RESO-Femmes (Suisse)

-    Roma Zaedno (Bulgarie)

-    Serve Train Educate People’s Society (Inde)

-    Tamil Christian Broadcasting Network (Inde)

-    Türk Kalp Vakfi (Turquie)

-    VAAGDHARA (Inde)


À la demande de la Fédération de Russie, la Richbone Initiative Foundation (Ghana) a était inscrite sur la Liste.


Outre le statut consultatif spécial, le Comité inscrit sur la Liste des ONG qui peuvent contribuer de temps à autre aux travaux de l’ECOSOC, en ne pouvant soumettre à ce dernier que des communications écrites.


Le statut consultatif général est quant à lui octroyé aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces dernières sont autorisées à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. 


NOUVELLES DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPOUSSÉ


Le Comité a décidé de reporter l’examen des demandes des organisations suivantes, dans l’attente des réponses aux questions posées.


Le représentant de l’Inde a souhaité obtenir des précisions sur la teneur des activités caritatives de la Kuchlak Welfare Society (Pakistan) et de la Skyian Welfare Organization (Pakistan), ainsi que sur le financement et les dépenses de la Society for Human advancement and Disadvantaged Empowerment (SHADE) (Pakistan).


Son homologue du Pakistan a relevé un excédent de dépenses chez PFI Foundation (Inde) qu’il a par ailleurs accusé de ne cibler qu’une seule religion dans son travail de sensibilisation.  Cette ONG, a-t-elle l’intention de sensibiliser d’autres minorités du pays? s’est-il interrogé.  Il a également réclamé des précisions sur les projets que mène la Shanta Memorial Rehabilitation Centre (Inde), ainsi que sur les dons que perçoit de l’étranger l’organisation ODHIKAR - Coalition for Human Rights (Bangladesh).


De son côté, la représentante de la Chine a souhaité obtenir des précisions sur les projets que l’organisation Indira Gandhi Integral Education Centre (Inde) compte mener en Chine.  Il a aussi voulu savoir quels segments marginalisés de la société étaient ciblés par le travail de Rural Development Organization (Pakistan)


Leur homologue du Burundi a demandé des détails sur la participation aux travaux du Conseil des droits de l’homme du Centre for Human Rights (Afrique du Sud).  Elle a voulu des précisions sur la nature de l’établissement au Sénégal de Women Watch Afrika, Inc. (États-Unis) et s’est inquiétée du déficit budgétaire de Policy Research (Nigéria).


Elle a par ailleurs voulu savoir si l’ONG Ilngwesi Afya Program (Kenya) accepte des adhérents qui n’appartiennent pas à son cercle communautaire.


Son homologue de la Fédération de Russie a réclamé des précisions sur les membres de Muhammadiyah Association (Indonésie), une question reprise par le représentant du Pakistan au sujet de South Asian Forum for Environment (Inde).  La représentante du Venezuela s’est intéressée aux membres de Un Techo Para Mi Pais (Chili) dans les autres pays où elle est implantée.


À son tour, le représentant du Kirghizistan a voulu savoir s’il existait une collaboration entre Social Initiatives Support Fund (Ouzbékistan) et les structures gouvernementales.  Il a également relevé un important écart entre les dépenses et les revenus de l’organisation Terra-1530 (Moldova).


La représentante de Cuba a réclamé des précisions sur l’origine des fonds que reçoit l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka), tandis que son homologue du Venezuela a voulu des informations sur la portée géographique de son action.


La délégation vénézuélienne a également souhaité des précisions sur les engagements financiers sur lesquels compte Foundation for the Future (Jordanie), ainsi que sur la ventilation des dépenses.  Comment cette organisation peut-elle maintenir son indépendance alors que la totalité de son financement vient du Gouvernement? s’est interrogé, quant à lui, le représentant de la Fédération de Russie.


Dans un même esprit, les membres du Comité ont aussi réclamé des précisions sur la nature du financement de AIDS Foundation East-West (Pays-Bas), Rufaida Health Foundation (RHF) (Soudan) et Shohratgarh Environmental Society (Inde).


Le représentant du Pérou a estimé que l’ONG Union Internationale des Voyageurs (Togo) ne méritait aucun statut auprès de l’ECOSOC, évoquant un manque patent de financement et des contradictions dans ses objectifs.  La demande d’un statut consultatif spécial vise-t-elle à obtenir des subventions ou à contribuer réellement aux travaux de l’ECOSOC? s’est interrogé le représentant du Pakistan, tandis que ses homologues des États-Unis et de Cuba, invoquant des difficultés linguistiques, ont proposé que cette ONG présente sa réponse en français.


De son côté, le représentant de la Belgique a voulu savoir comment l’ONG Vision Welfare Group (Kenya) utilisait un budget de mille dollars, qualifiant de « nébuleuse » la réponse précédemment apportée.


Enfin, l’examen du dossier d’AquaFed - International Federation of Private Water Operators (France) a conduit le représentant de l’Inde à demander à ses collègues de prêter une plus grande attention aux demandes du secteur privé.  Cette organisation semble représenter des intérêts privés, a acquiescé la représentante du Venezuela


Son homologue de la Belgique a estimé qu’il fallait adopter une approche horizontale à l’examen des dossiers de toutes les associations d’entreprises. Cette ONG ne peut définir son statut juridique sur la base de Wikipédia, s’est impatienté le représentant de Cuba.


Les organisations suivantes ont également vu l’examen de leur demande reporté dans l’attente de précisions sur la teneur de leurs activités, leurs certificats d’enregistrement ou encore la nature de leurs dépenses, entre autres: Asociación de Federaciones y Asociaciones de Empresarias del Mediterráneo (Espagne); Asociacion Nacional de Empresarios de Colombia (Colombia); Asociación Panameña de Corredores y Promotores de Bienes Raices (Panama); Baidarie (Pakistan); Cameroun Terre Nouvelle (Cameroun); Childlink Foundation (Ghana); Fundación Argentina a las Naciones Camino a la Verdad (Argentine); Gender Links (Afrique du Sud); Gic Technologies Nouvelles au Cameroun (Cameroun); Human Rights Association for Community Development in Assiut (Égypte); Kerman Raad (Iran); New Era Educational and Charitable Support Initiative (Nigéria); Social Development International (SDI) (Cameroun); West Africa Centre for Peace Foundation (Ghana)et Youth Bridge Foundation (Ghana).


En début de séance, le représentant de la Grèce a réclamé des précisions sur les raisons de l’inscription sur la Liste de Hellenic Research and Educational Institute « Panos Mylonas » for the Road Safety and the Prevention/Reduction of Traffic Accidents.  « La sécurité routière est le plus important problème dans mon pays », a-t-il plaidé, en espérant un statut supérieur, appuyé en cela par la représentante des États-Unis.


Le représentant du Pakistan a au contraire douté du bien-fondé de l’intervention de la Grèce et a fustigé le retard et le « manque de diplomatie » du représentant grec, tandis que son homologue de la Fédération de Russie a rappelé que les commentaires des États observateurs doivent avoir un caractère général. 


Présentant une motion d’ordre, le représentant du Maroc a commenté l’examen des dossiers d’ONG ayant un certificat d’enregistrement de deux ans ou moins.  Il a engagé le secrétariat à trancher et à respecter les dispositifs de la résolution 96/31 sur le mandat du Comité, avant d’envisager des sessions interactives avec les ONG concernées.  La situation actuelle est aberrante, a-t-il accusé, appuyé en cela par les représentants du Burundi, du Sénégal et de Cuba.


Évoquant la loi d’enregistrement de la Suisse, ce dernier a toutefois engagé le Comité à faire preuve de prudence et à respecter la souveraineté des États Membres.


ÉCHANGE AVEC LES ONG


Durant l’heure consacrée à un échange avec les ONG, le Comité s’est entretenu avec l’Association of War-Affected Women (Sri Lanka), une organisation dévouée à faire du Sri Lanka un État pacifique et prospère et à assurer le respect des droits ainsi que la dignité de ses citoyens.  Sa représentante a apporté des précisions sur les sources de financement que reçoit son organisation et a souligné que l’ONG était une organisation nationale à portée régionale.


Le représentant de Human Rights Now (Japon) a expliqué que son ONG se consacrait à la promotion des droits de l’homme en Asie, plus particulièrement au Japon, mais également en Thaïlande, au Cambodge et aux Philippines.  L’ONG publie parfois des rapports sur les conflits dans d’autres régions du monde, mais n’a pas les moyens d’y mener des missions d’établissement des faits, a-t-il ajouté, tout en rappelant la condamnation des violations de droits de l’homme à Guantanamo.  L’ECOSOC pourrait être un allié en poussant le Gouvernement et les citoyens japonais à honorer les résolutions relatives aux droits de l’homme.



Le statut consultatif est subdivisé en trois catégories: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.  Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action du Conseil économique et social.  Ces ONG sont ainsi autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.  Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil.  Ces ONG peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.  L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil.  Celles-ci ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.


Pour des informations complémentaires, prière de consulter le site Internet suivant: http://www.un.org/esa/coordination/ngo/.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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