Dernière conférence de presse de M. Joseph Deiss, Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies
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DERNIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. JOSEPH DEISS, PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-CINQUIÈME
SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Au cours de la dernière conférence de presse qu’il a donnée en tant que Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, M. Joseph Deiss a dressé un bilan globalement positif de cette session de l’Assemblée, qui a mis l’accent sur trois thèmes principaux: la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’économie verte et le développement durable, et la gouvernance mondiale.
M. Deiss a rappelé que le Sommet des OMD, convoqué en septembre de l’année 2010, avait donné « le signal clair » d’un engagement de la part des dirigeants du monde entier en faveur de la réalisation, d’ici à 2015, de ces Objectifs, message qui a été relayé en mai dernier, par la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (Conférence PMA-IV) tenue à Istanbul.
D’une manière générale, a expliqué le Président de l’Assemblée générale, les questions de développement sont restées d’actualité tout au long de cette session, comme en témoigne la tenue en juin d’un dialogue sur la question, dialogue qui s’est tenu avec pour thème prioritaire la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de la santé et l’« après-2015 », qui ouvrira la période pendant laquelle la communauté internationale devra s’atteler à réduire l’« autre moitié » persistante de la pauvreté. M. Deiss a également évoqué la tenue de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida au nombre des temps forts de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale.
S’agissant de l’économie verte et du développement durable, la session a débuté sous les auspices de la Réunion de haut niveau sur la biodiversité, qui a contribué à l’aboutissement des négociations de Nagoya, a noté M. Deiss. Outre le lancement de l’Année internationale des forêts et l’organisation d’un débat thématique sur la réduction des risques de catastrophes naturelles, l’Assemblée a amélioré, grâce à un débat thématique, la compréhension du concept d’« économie verte » et son potentiel pour la croissance économique durable et la création d’emplois. Ceci a été « une contribution utile à la préparation des travaux de la Conférence Rio+20 prévue l’an prochain », a ajouté M. Deiss.
Sous sa présidence, M. Joseph Deiss a indiqué que l’Assemblée générale avait entrepris un rapprochement avec le G-20, par le biais de nombreuses réunions informelles, rapprochement qui se poursuivra au cours de la prochaine session et qui reflète la volonté de l’Assemblée de répondre aux préoccupations internationales en matière de gouvernance globale. Toujours au titre de cette gouvernance globale, le Président a mentionné les réexamens, conduits avec succès, de la Commission de consolidation de la paix et du Conseil des droits de l’homme, ainsi que les progrès accomplis pour revitaliser l’Assemblée générale elle-même.
M. Deiss a en revanche regretté le manque d’avancées en direction de la tenue de « véritables négociations » dans la réforme du Conseil de sécurité, ainsi que le peu d’usage qui aura été fait du Groupe des amis du Président, qu’il avait lui-même mis en place au cours de la soixante-cinquième session de l’Assemblée. Interrogé à ce sujet, le Président a expliqué qu’il avait dû accepter le fait que la réforme du Conseil de sécurité est une question qui ne pourra être réglée que sur le long terme et qu’à cet effet, les propositions devront émaner en premier lieu des États Membres, pas du Président de l’Assemblée, dont le rôle en la matière est davantage organisationnel.
Plutôt que de parler de déceptions, le Président de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale a évoqué quelques « regrets ». Il s’est ainsi dit « surpris » d’avoir pu constater à quel point « les gens peuvent être têtus » lorsque l’Assemblée se saisit de questions qu’ils jugent comme étant d’importance « secondaire » au lieu, par exemple, de débattre de la situation en Syrie. Il a, à cet égard, notamment rappelé que l’Assemblée avait reconnu, le 23 décembre 2010, la délégation de la Côte d’Ivoire nommée par le Président élu, M. Alassane Ouattara. M. Deiss a toutefois regretté qu’il soit parfois « impossible d’apporter une aide humanitaire et de faire justice à tous ceux qui, à travers le monde, souffrent de la famine et de la pauvreté », entre autres maux.
Questionné au sujet de l’intention des Palestiniens de présenter, lors de la très prochaine session de l’Assemblée générale, une demande d’admission à l’ONU, que ce soit comme État Membre ou à titre d’Observateur, le Président de la soixante-cinquième session a répondu que pour le moment, les Palestiniens n’avaient pas fait connaitre l’option qu’ils privilégieraient. M. Deiss a rappelé que la Suisse, pays dont il est ressortissant, avait bénéficié du statut d’Observateur auprès des Nations Unies avant de devenir État Membre à part entière en 2002. Il a expliqué que, sur la base de l’expérience suisse, le statut d’Observateur permettait d’adhérer à certains instruments internationaux et de devenir partie à la Cour pénale internationale (CPI).
Au nombre des motifs de satisfaction que lui a apporté la soixante-cinquième session de l’Assemblée qui tire à sa fin, le Président Deiss a tout particulièrement cité l’admission du Soudan du Sud comme 193e État Membre de l’Assemblée générale et de l’ONU, ainsi que le renouvellement du mandat de M. Ban Ki-moon comme Secrétaire général de l’Organisation. « Le fait que nous nous soyons rendus tous les deux, ensemble, à Juba pour célébrer l’indépendance du Soudan du Sud a adressé un signal fort de l’engagement des Nations Unies en faveur d’une conclusion pacifique à ce conflit qui n’a duré que trop longtemps », s’est-il félicité.
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