Conférence de presse à l’occasion de la Journée internationale des veuves
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES VEUVES
Lord Raj Loomba, Fondateur et Président-Administrateur de la Fondation Loomba, a donné cet après-midi une conférence de presse à l’occasion de la célébration, aujourd’hui, de la toute première Journée internationale des veuves, dont il est à l’origine de la création.
« Le monde compte actuellement 245 millions de femmes veuves, et 150 millions d’entre elles vivent dans la pauvreté », a indiqué Lord Loomba. Il a ajouté que leur nombre était en augmentation du fait de l’impact du fléau de la pandémie de VIH/sida, des conflits et de la pauvreté.
M. Peter Rajsingh, Administrateur de la Fondation Loomba pour les États-Unis, qui participait également à cette conférence de presse, a ajouté qu’on comptait en moyenne quatre enfants par veuves. Ceci fait qu’il y a « 500 millions d’enfants de femmes vivant en situation de veuvage, dont beaucoup vivent dans des conditions très difficiles », a-t-il indiqué. M. Rajsingh a notamment déploré le fait que les veuves n’occupent pas la place qui leur revient dans le « panthéon des groupes d’intérêts et des questions liées aux femmes ».
Les deux intervenants ont participé, en début de journée à la manifestation spéciale à l’occasion de la première célébration de la Journée internationale des veuves, qui a été organisée par la Mission permanente du Gabon auprès des Nations Unies.
Élevé par une mère qui est devenue veuve un 23 juin à l’âge de 37 ans, alors qu’il n’avait lui-même que dix ans et demi, Lord Raj Loomba a expliqué qu’il avait été témoin de la souffrance endurée par sa mère et de sa mise au banc de la société.
« Son mari était un homme d’affaires fortuné qui l’adorait et qui lui donnait tout ce dont elle avait besoin. Mais à sa mort, toutes les portes se sont refermées sur elle », a-t-il indiqué.
Lord Loomba a notamment expliqué comment les veuves étaient mises à l’écart, rejetées par leur belle-famille et exclues du système social, en Inde notamment. À la mort de sa mère, en 1992, Lord Loomba a indiqué qu’il avait décidé de créer une fondation en son honneur, pour fournir une éducation aux enfants de veuves les plus démunies.
« Si ma mère n’avait pas été fortunée, jamais elle n’aurait été en mesure de prendre en charge l’éducation de ses sept enfants, » a-t-il observé.
Le travail de la Fondation Loomba a commencé en 1999 à New Delhi avec l’éducation d’un premier groupe de 100 enfants. En 2006, près de 3 600 enfants indiens participaient à ses programmes. Depuis, la Fondation a lancé d’autres initiatives en Afrique, où, a déclaré Lord Loomba, la situation des veuves est encore pire qu’elle ne l’est en Inde.
« Alors qu’en Inde les veuves sont uniquement victimes de stigmatisation sociale, en Afrique, elles doivent affronter davantage de tabous culturels », a-t-il indiqué, précisant qu’il leur était impossible de se remarier et que leurs enfants étaient jugés « indésirables ».
Également présent, M. Amir Dossal, Fondateur et Président du Forum mondial des partenariats, a indiqué qu’ONU-Femmes collaborerait avec la Fondation Loomba à la création de divers projets. « Si nous travaillons ensemble, nous trouverons des solutions encore plus efficaces », a-t-il notamment souligné.
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