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Conférence de presse

Conférence de presse de Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général en Côte d’Ivoire

18/01/2011
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CHOI YOUNG-JIN, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EN CÔTE D’IVOIRE


« La Côte d’Ivoire est actuellement l’un des endroits les plus hostiles pour un Casque bleu », a déclaré M. Choi Young-Jin, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire, au cours d’une visioconférence depuis son bureau à Abidjan. 


Jusqu’à il y a 10 jours, a-t-il expliqué, les hostilités étaient purement rhétoriques, mais depuis, on est passé à l’action.  M. Choi a précisé que les troupes de l’ONU essuyaient maintenant des tirs et qu’un camion de réapprovisionnement avait été attaqué et pillé en plein après-midi. 


Il a accusé le camp du Président sortant, Laurent Gbagbo, de se servir de groupe de jeunes pour perpétrer des attaques et d’aller même jusqu’à indemniser certains des assaillants.  Néanmoins, l’ONU continue d’organiser des patrouilles toutes les nuits et s’efforce du mieux qu’elle peut d’assurer la liberté de mouvement de la population.


« La situation est très, très hostile, mais notre moral reste inébranlable », a affirmé le Représentant spécial.  Il a précisé que si le Conseil de sécurité approuvait demain l’envoi de 2 000 Casques bleus supplémentaires en Côte d’Ivoire, ces hommes et femmes travailleraient principalement à la protection des civils.


Nous avons besoin d’une capacité de réaction rapide, a indiqué le Représentant spécial qui a toutefois souligné que la responsabilité de protéger incombe en premier lieu aux forces de sécurité du pays.  L’ONU, a-t-il ajouté, collecte des données pour aider ces forces à assumer cette responsabilité.


Le Représentant spécial a indiqué que bien que terrible, la situation des personnes déplacées n’était pas aussi dangereuse que l’on pouvait le penser; la Côte d’Ivoire ayant une agriculture riche et des liens sociaux étroits.  De plus, l’ONU assure l’acheminement de vivres et de médicaments.


« Il y a eu énormément de personnes déplacées, mais relativement peu de morts » a indiqué M. Choi qui a insisté, à plusieurs reprises, sur le fait que la Côte d’Ivoire n’était actuellement pas en proie à des attaques ethniques venant d’un camp.


La solution du problème ivoirien, a-t-il dit, dépend principalement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA).  Il a estimé que l’incapacité de Laurent Gbagbo à payer les 60 000 membres des forces de sécurité et les 140 000 fonctionnaires pourrait régler la crise.


Le Représentant spécial a avoué que cette question figurait en tête des requêtes présentées par le camp de Laurent Gbagbo aux différents médiateurs.  Il faut 100 millions de dollars par mois pour couvrir les salaires des fonctionnaires.


Quant à un éventuel partage du pouvoir, M. Choi a rappelé que 18 élections doivent se dérouler cette année en Afrique.  Si nous autorisons Laurent Gbagbo à partager le pouvoir, quel message enverrons-nous aux autres pays du continent?  Le Représentant spécial a également invoqué l’énorme gâchis que cela représenterait au regard des ressources importantes investies dans ces élections.


« Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur avec une marge de 8%.  Nous ne devons pas décevoir le peuple », a-t-il tranché avant de confier que la situation à l’hôtel du Golf, encerclé par l’armée, se détériorait.  Il faut trouver le moyen d’assurer au moins une liberté de mouvement partielle, a-t-il plaidé.


M. Choi a juré qu’il n’avait reçu aucune pression pour la certification des résultats de l’élection.  Mon processus de certification, sur lequel l’ONU a travaillé depuis près de trois ans, n’a seulement été remis en cause qu’à l’issue du deuxième tour des élections, a-t-il rappelé.


« Si la volonté du peuple avait été respectée, il n’y aurait pas de crise en Côte d’Ivoire », a-t-il insisté.  M. Choi a aussi confié qu’il s’était opposé à Alassane Ouattara qui voulait que l’annonce des résultats de l’élection se fasse au siège de l’ONU à Abidjan.  « L’annonce devait se faire sur le territoire ivoirien » s’est justifié le Représentant spécial.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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