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AG/11075

Le premier débat de l’Assemblée générale sur l’« Harmonie avec la nature » fait ressortir le lien entre droits de l’homme et droits de la planète

20/04/2011
Assemblée généraleAG/11075
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-cinquième session

Dialogue interactif

Matin & après-midi


LE PREMIER DÉBAT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR L’« HARMONIE AVEC LA NATURE » FAIT RESSORTIR

LE LIEN ENTRE DROITS DE L’HOMME ET DROITS DE LA PLANÈTE


Des experts ont démontré aujourd’hui le lien entre droits de l’homme et droits de la planète, car « lorsqu’on surexploite l’eau et les sols, c’est au droit à l’alimentation qu’on touche ».  Ces experts répondaient à l’invitation de l’Assemblée générale de réfléchir aux moyens de promouvoir une approche globale du développement durable en harmonie avec la nature et à la qualité des indicateurs qu’il faut pour mesurer un tel développement.


Nous serons 7 milliards d’habitants en juillet 2011 et nous consommons déjà au-delà des capacités de régénération de la planète, a prévenu le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général du Sommet de la Terre que la ville de Rio accueillera, pour la deuxième fois, en 20 ans, l’année prochaine. 


M. Sha Zukang a insisté sur le fait que « notre survie dépend des choix judicieux que nous ferons sur les moyens de coexister avec la Terre nourricière ».  Le mot « sagesse » est revenu plusieurs fois dans la bouche des intervenants dont la plupart, à l’exception notable des États-Unis, a lancé un appel pressant à l’avènement d’unenouvelle architecture de la gouvernance mondiale de l’environnement véritablement indépendante, contrairement, selon eux, au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). 


Une telle architecture devrait intégrer droits de l’homme et droits de la nature puisque, comme l’a dit la fondatrice d’une organisation non gouvernementale (ONG) indienne, « quand onsurexploite l’eau et les sols, c’est au droit à l’alimentation qu’on touche ».  Dans ce contexte, l’idée même de croissance économique et de son indicateur, le produit intérieur brut (PIB), a été bousculée.


Le PIB, a expliqué un expert du Ministère français des affaires étrangères, est davantage un indicateur d’activités économiques qu’un indicateur de bien-être.  Il a prôné, avec d’autres, des indicateurs fondés sur les revenus qui, par exemple, bénéficient directement aux ménages.  L’expert français a annoncé la tenue, le12 octobre 2011, soit à la veille du Sommet du G-20, d’une conférence sur la mise en œuvre des recommandations du rapport « Stiglitz-Sen-Fitoussi 2009 » sur la mesure des performances économiques et du progrès social. 


La réunion a été ouverte par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro qui s’est élevée contre le postulat selon lequel « découpler la croissance de la pollution et de la surexploitation des ressources naturelles serait un frein au développement ».  Le représentant de la Bolivie dont le pays est à l’origine de la proclamation du 22 avril comme Journée internationale de la Terre nourricière, s’est dit attristé de constater avec Victor Hugo « que la nature parle et que l’homme n’écoute pas ». 


« Discuter de la survie de la nature, c’est discuter de la survie de l’humanité » a dit M. Martin Khor, Directeur exécutif du South Center et animateur des débats.  Plusieurs délégations ont souligné l’importance du rapport « Harmonie avec la nature* », dans lequel le Secrétaire général montre comment les modes de consommation et de production du XXIe siècle ne prennent pas suffisamment en compte la relation intime entre l’homme et son environnement. 


C’est le 20 décembre dernier que l’Assemblée générale a adopté la résolution intitulée « Harmonie avec la nature** », qui demande la tenue d’un dialogue interactif sur les moyens de promouvoir une approche holistique du développement durable, en harmonie avec la nature et sur le partage des expériences nationales. 


*A/65/314 

**A/65/164


LES MOYENS DE PROMOUVOIR UNE APPROCHE GLOBALE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EN HARMONIE AVEC LA NATURE


Déclarations liminaires


M. CHARLES THEMBANI NTWAAGAE (Botswana), Président par intérim de l’Assemblée générale de l’ONU, a lancé la réunion en constatant que les gains économiques s’accumulent aux dépens de l’équilibre de la nature et donc de l’humanité.  La dégradation irréversible de nos ressources naturelles doit être considérée comme une perte tragique, a-t-il considéré, en insistant sur le fait que les modes actuels de production et de consommation pèsent sur les capacités de régénération de la Terre nourricière. 


Il a jugé évident que le modèle moderne de croissance économique doit évoluer pour prévenir les catastrophes écologiques que sont les trous dans la couche d’ozone, la pollution de l’air et de l’eau, la déforestation et la contamination de la chaîne alimentaire.  « Vous, moi, nous, devons reconnaître que nous ne sommes qu’une partie de la Terre nourricière et que nos désirs ne peuvent plus être assouvis au détriment de la nature ».  « Nous devons créer une société équilibrée; il en va de notre avenir », a-t-il dit, en rappelant que le développement durable dépend de l’intégration harmonieuse de ses piliers économique, social et environnemental. 


Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a d’abord indiqué que les deux dernières décennies avaient été marquées par la montée en puissance des économies émergentes; des centaines de millions de personnes, en Asie, en Amérique latine et, de plus en plus, en Afrique, étant sorties de la pauvreté.  « Nous devons permettre à d’autres millions d’individus de bénéficier à leur tour d’emplois décents et des bienfaits d’une énergie propre et moins coûteuse », a-t-elle ajouté, en insistant sur la nécessité que ces progrès s’accompagnent de l’accès de tous aux services sociaux de base. 


Pour Mme Migiro, la réalisation de ces objectifs « exige le plein respect du capital humain et naturel, fondation de notre prospérité collective et de notre bien-être ».  Découpler la croissance de la pollution et de la surexploitation des ressources naturelles ne va pas freiner le développement, a-t-elle estimé, contrairement aux « partisans du statu quo ».  La croissance n’en serait que plus durable, a-t-elle ajouté, en jugeant qu’il n’est pas trop tard pour transformer notre relation à la Terre nourricière.


Mme Migiro a suggéré aux États Membres de s’inspirer de la philosophie et de la sagesse des peuples autochtones.  Elle a fait de Rio+20 la chance unique d’évaluer, de manière approfondie, la relation de l’humanité avec son environnement naturel au cours des 20 dernières années et de réaffirmer les engagements pris en faveur du développement durable.  Une approche holistique des avancées environnementales, sociales et économiques est la voie pouvant mener au développement durable, a-t-elle rappelé.


« Il est triste de voir que la nature parle et que l’homme n’écoute pas », a déclaré M. PABLO SOLÓN (Bolivie), en faisant sienne une maxime de Victor Hugo.  Il a rappelé que l’homme n’était qu’une partie de la nature et a jugé urgent de faire prévaloir les droits de cette dernière, laquelle est à la fois source de nos ressources, notre foyer et une communauté d’êtres interdépendants.  Parce que la nature a des limites, elle ne peut plus être soumise à la dictature des laboratoires, a-t-il prévenu.  Toute nouvelle technologie doit être évaluée à l’aune de ses conséquences environnementales. 


L’avenir, a insisté le représentant, dépend de notre capacité d’écouter la nature.  Il a dit attendre l’avènement d’une économie verte, dont un marché des services environnementaux.  L’erreur du capitalisme a été de ne pas avoir considéré la nature comme un capital.  Il faut adapter les règles capitalistes à la nature, a proposé le représentant, en souhaitant que l’on tire profit du troisième cycle de négociations de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) qui traitera du commerce des biens et des services environnementaux. 


Parler d’équilibre de la nature, c’est parler du droit de toutes les composantes de la nature et il est « stupide » de croire, a souligné M. Solón, que seule la composante humaine de la nature puisse jouir de droits.  La vie est très dangereuse, non pas à cause des gens qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent sans réagir, a-t-il dit en concluant ainsi sur une autre citation, celle d’Albert Einstein.  Il a espéré que ceux qui participent à ce débat interactif « ne sont pas venus assister à un enterrement ».  


Table ronde interactive 1: « Les moyens de promouvoir une approche globale du développement durable en harmonie avec la nature »


Au cours de cette table ronde, les participants se sont mis d’accord sur la nécessité d’une « gouvernance mondiale de l’environnement » qui ne fait pas de distinction entre droits de l’homme et droits de la nature, comme l’a dit le représentant de la Bolivie dans sa déclaration liminaire.  Ils ont appelé à une nouvelle architecture de gouvernance véritablement indépendante et fondée, a dit M. Peter Brown, Professeur à la McGill University du Canada , sur la Charte de la Terre de 2000.  La création et la promotion de sociétés démocratiques capables de respecter les droits de toutes les composantes de la nature sont le meilleur moyen de parvenir à une économie verte, a estimé M. Brown.  Il est allé plus loin.  Il a imaginé une architecture qui donnerait le droit à un État de poursuivre un autre pour menace à l’environnement. 


Avocat sud-africain spécialisé dans le droit de l’environnement, M. Cormac Cullinan, a estimé que la modification véritable des modes de consommation ne pourrait venir que de la déclaration des Nations Unies sur les droits de la Terre nourricière, actuellement à l’étude.  Il a été appuyé en cela par Mme Vandana Shiva, scientifique et fondatrice de l’organisation indienne Navdanya.  Lorsqu’on surexploite l’eau et les sols, on touche au droit à l’alimentation, a-t-elle dit, pour démontrer le lien entre droits de l’homme et droits de la nature.  Lareprésentante du Forum permanent des peuples autochtones a saisi la balle au bond pour attirer l’attention sur la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones qui, adoptée en 2007, est unecontribution à une approche globale du développement durable en harmonie avec la nature.


Faut-il réellement une nouvelle architecture de gouvernance?  La représentante des États-Unis a répondu non.  Pour elle, il faut se limiter aux institutions existantes pour catalyser la volonté politique.  L’Avocat sud-africain s’est dit choqué par le fossé entre la position américaine et la prise de conscience mondiale sur la nécessité de changer les modes de consommation et de préserver la biodiversité de la Terre.


« Harmoniser notre développement avec la nature n’est pas un luxe mais un impératif de survie », a renchéri la fondatrice de Navdanya.  Mais, s’est-elle emportée, lecycle hydrologique qui nous donne de l’eau est menacé par les émissions excessives de dioxyde de carbone.  Ces dernières années, a-t-elle poursuivi, nous avons compris les affres du changement climatique avec les inondations sans précédent au Pakistan et en Australie et leurs conséquences estimées en milliards de dollars. 


Sur le plan économique, M. Peter Brown a défendu la théorie de la décroissance.  «  Rechercher une croissance économique dans le contexte actuel de la limite des ressources naturelles est une erreur », s’est-il expliqué, en pointant particulièrement le doigt sur l’Amérique du Nord.  La création et la promotion de sociétés démocratiques en mesure de respecter les droits de toutes les composantes de la nature est le meilleur moyen de parvenir à une économie verte, respectueuse de l’atmosphère, des sols et de la biodiversité, a-t-il insisté.  Il a salué l’importance de la Charte de la Terre, une déclaration de principes éthiques fondamentaux à laquelle ont adhéré entre autres l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et quelque 250 universités dans le monde.  Adoptée en 2000, la Charte vise « à inspirer chez tous les peuples un nouveau sens d’interdépendance globale et de responsabilité partagée pour le bien-être de toute la famille humaine, la grande communauté de vie et les générations futures ». 


L’Avocat sud-africaina, quant à lui, estimé que l’adoption dela Déclaration de l’ONU sur les droits de la Terre nourricière serait le meilleur moyen d’entamer un changement en profondeur des modes de consommation et de réorienter les sociétés industrialisées.  « Nous parlons ici de questions qui vont au-delà des intérêts des nations ou des équilibres géopolitiques », a-t-il prévenu, en soulignant que le changement climatique n’est qu’un des éléments d’un ensemble de modifications qui auront un impact sur des milliers d’années. 


Comment calculer cet impact, à ce stade?  Auteure de « The Real Wealth of Nations: Creating a Caring Economics » (2007), Mme Riane Eisler, a fait observer que les mesures statistiques de 89 pays ont démontré que le statut des femmes est un meilleur indicateur de la qualité de vie que le produit intérieur brut (PIB) qui, en plus, inclut des produits néfastes à la santé, comme les cigarettes.  Revenons, a-t-elle encouragé, à la sagesse et finissons-en avec les comportements qui sont de véritables « armes de destruction massive » contre la nature et la qualité de vie. 


Une dizaine de délégations a pris la parole après les déclarations liminaires.  Elles ont souligné, comme l’Union européenne (UE), que la protection de l’environnement est le septième et avant-dernier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD).  Le Sommet de la Terre qui doit se tenir à Rio, l’année prochaine, 20 ans après le premier, doit être l’occasion de jeter les fondations d’une économie verte. 


Tirons partie, a dit la représentante du Forum permanent des peuples autochtones, del’expérience et de la sagesse des 370 millions d’autochtones qui, gérant 20% de la surface de la Terre, pratiquent l’économie verte depuis des siècles.  « L’humanité ne peut exploiter la nature de manière illimitée.  C’est une illusion, un mythe », a prévenu la fondatrice de Navdanya.  La Convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC) et celle sur la biodiversité sont des avancées irréversibles, a-t-elle tranché. 


« Discuter de la survie de la nature, c’est discuter de la survie de l’humanité », a souligné M. Martin Khor, Directeur exécutif du Centre Sud et Modérateur des deux tables rondes.  Le maître-mot de tout changement est « sagesse ». 


Table ronde interactive 2: « L’échange de données d’expérience nationales sur les critères et indicateurs de mesure du développement durable en harmonie avec la nature »


Qu’est-ce que signifie vivre en harmonie avec la nature et comment mesurer cette manière de vivre?  Telles sont les questions que les participants à la discussion ont tenté d’approfondir.


L’un des panélistes, M. Paul-Bertrand Barets,Chef de la Division des affaires économiques du Ministère des affaires étrangères de la France, a répondu en commentant le rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social réalisé en 2009 et à la demande de son gouvernement, par la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi.  S’exprimant au nom de la Présidence française du G-20, M. Barets a affirmé que la réforme des indicateurs de croissance était potentiellement porteuse d’une nouvelle vision de la croissance et du bien-être « et donc des politiques économiques et sociales dans leur ensemble ». 


Il a rappelé, en se référant au rapport, que « la comptabilité d’un pays ne doit plus, en effet, se réduire au Produit intérieur brut (PIB) ».  « Le PIB est un indicateur d’activité économique, plutôt qu’un indicateur de bien-être, c’est pour cela qu’il convient de retenir les revenus qui, par exemple, bénéficient directement aux ménages ».


M. Barets a également appuyé la recommandation du rapport sur la nécessité que les indicateurs de qualité de vie, eux-mêmes, fournissent une évaluation exhaustive et globale des inégalités.  Il a expliqué, à cet égard, que la France, par le biais de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), avait entrepris un travail novateur pour mesurer les inégalités de revenus et de consommation.  Il ressort de ce travail, qu’en France, les écarts de consommation sont moins élevés que les écarts de revenus, a-t-il expliqué.  Les politiques « redistributives » sont un élément important dans l’optimisation du bien-être des ménages, « qu’elles opèrent par le biais de la redistribution monétaire ou en nature ». 


Concernant les indicateurs environnementaux, il a reconnu que la durabilité économique tend à se dégrader.  « Laisserons-nous suffisamment de ressources aux générations futures pour leur permettre d’accéder à un niveau de vie équivalent? » a-t-il demandé, avant d’indiquer que la Stratégie nationale de développement durable avait permis d’établir des indicateurs de développement innovants. 


L’indicateur relatif au calcul de la consommation des matières premières permet de mieux évaluer les progrès réalisés ou non vers un mode de consommation plus sobre, a-t-il précisé.  Il a annoncé que le 12 octobre prochain, la France organisera une conférence pour faire le point sur l’état de mise en œuvre des recommandations du rapport de la Commission Stiglitz-Sen-Fitoussi et « réfléchir à son message ».  Organisée à la veille du Sommet du G-20, cette conférence permettra de sensibiliser les dirigeants à la question de la réforme des indicateurs statistiques pertinents.


La perspective de l’Amérique latine et des Caraïbes a été expliquée parM. Gilberto Gallopin, de la Commission économique des Nations Unies pour cette région (CEPALC).  Il a reconnu, à son tour, la nécessité de critères innovants, « plus qualitatifs que quantitatifs, applicables à tous les niveaux et à même de mesurer s’il y a ou pas, sur la durée, des progrès et une amélioration du bien-être ».  Nous avons tenté de promouvoir des critères proches de ceux que souhaite M. Barets afin d’évaluer la viabilité de la croissance économique dans la région, a-t-il confié. 


M. Gilberto Gallopin a mis l’accent sur la nécessité de différencier la durabilité et le développement durable, « car les valeurs auxquelles on se réfère au sujet de ces notions sont tantôt économiques, tantôt éthiques ».  Plaidant pour la création d’un système socioécologique qui puisse réunir ces valeurs et faciliter une exploitation respectueuse des ressources naturelles, il a insisté sur le fait que toute performance économique de durabilité doit rechercher le progrès social.


Pour M. Ivo Havinga, Économiste rattaché à la Division des statistiques du Département des affaires économiques et sociales (DESA) de l’ONU, « le Système de comptabilité environnementale et économique intégrée (SCEE) mis en place ces dernières années au niveau international doit devenir la pierre angulaire de la mesure du développement durable, y compris de la mise en œuvre des politiques d’économie verte. 


L’enjeu est de taille car il s’agit de mettre au point un arsenal statistique mesurant le progrès socioéconomique mondial par le biais d’une nouvelle comptabilisation économique et environnementale, c’est-à-dire sans se focaliser uniquement sur le PIB, a-t-il ajouté.  Mesurer l’impact de l’environnement sur l’économie et vice-versa requiert la comparaison de données, comme le développement du PIB et les émissions de dioxyde de carbone; le but étant de fonctionner de manière holistique pour obtenir une vue d’ensemble des progrès vers le développement durable.


Réagissant aux exposés des conférenciers, les délégations, à l’instar du Bénin, ont reconnu que les liens entre développement durable et harmonie avec la nature étaient mal cernés, comme les moyens à mettre en œuvre pour renforcer ce rapport. 


Le représentant du Bénin a appelé à une bonne compréhension des responsabilités dans le désastre environnemental actuel « pour prendre un nouveau départ dans les relations de l’homme avec la nature ».  Convenant que vivre en harmonie avec la nature est un gage pour la sauvegarde de l’environnement et un moyen d’épanouissement et de développement durable, il a attiré l’attention sur le fait que, dans son pays, les forêts qui subsistent sont essentiellement des lieux sacrés.  « Elles sont les lieux de résidence des divinités et des ancêtres auxquels les populations assignent un rôle protecteur de leur communauté », a-t-il fait observer. 


D’autres intervenants, comme le Brésil, qui accueillera l’année prochaine le deuxième Sommet de la Terre à Rio, ont estimé que les solutions existent à la fois dans les savoirs traditionnels et les technologies les plus modernes.  Les délégations ont estimé que le cadre onusien du développement durable fournit une plate-forme favorable à la définition d’actions concertées aux niveaux international et national. 


L’ONU, ont-elles dit, doit catalyser le changement en réaffirmant les engagements pris en 1992 à Rio et en 2002 à Johannesburg.  À Rio en 2012, il faudra souligner l’interdépendance des trois piliers du développement durable, le dynamisme économique, la sauvegarde de l’environnement et la protection des personnes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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