Le Secrétaire général appelle les États Membres à appuyer les défenseurs des droits de l’homme en respectant la liberté d’expression et la liberté de réunion
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL APPELLE LES ÉTATS MEMBRES À APPUYER LES DÉFENSEURS DES DROITS
DE L’HOMME EN RESPECTANT LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET LA LIBERTÉ DE RÉUNION
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre:
Les droits de l’homme sont l’assise même de la liberté, de la paix, du développement et de la justice. Ils sont au centre de ce que fait l’ONU partout dans le monde.
Il faut des lois pour protéger et promouvoir les droits de l’homme, mais bien souvent on ne progresse que parce que des hommes et des femmes courageux se portent à la défense de leurs droits et de ceux d’autrui, résolus à leur donner un contenu réel dans les péripéties de la vie.
C’est à ces militants des droits de l’homme que nous dédions cette journée.
Ils forment un ensemble disparate de membres d’associations, de journalistes, parfois même de citoyens isolés, outragés par les excès qu’ils voient à leur porte.
Ce qui les rassemble, c’est la volonté de faire publiquement connaître les infractions, de protéger les plus vulnérables et de faire disparaître l’impunité. Ils se dressent, ils prennent la parole –et aujourd’hui le téléphone– au nom de la liberté et de la dignité de l’homme.
Les militants jouent un rôle décisif dans la lutte contre la discrimination. Ils font enquête sur les violations, ils aident les victimes à demander de l’aide et à réclamer justice.
Bien souvent hélas, les risques qu’ils prennent sont énormes.
Ils sont harcelés, mis à la porte, emprisonnés sans raison. Il y a même des pays où on les brutalise, on les torture, on les met à mort.
Leurs proches et leurs amis ne sont pas non plus à l’abri des tracasseries et des actes d’intimidation.
Les militantes courent des risques supplémentaires. Il faut donc les soutenir davantage.
La Journée des droits de l’homme nous donne l’occasion de nous incliner devant le courage et les prouesses des défenseurs de la cause des droits de l’homme du monde entier, et de leur promettre que nous ferons davantage pour soutenir ce qu’ils font.
C’est pourtant aux États qu’il incombe d’abord de les protéger. Je les appelle donc à faire respecter la liberté d’expression et la liberté de réunion sans lesquelles ces militants ne peuvent rien faire.
Chaque fois qu’un militant des droits de l’homme risque sa vie, nous sommes tous en danger.
Chaque fois que la voix d’un défenseur des droits de l’homme est étouffée, c’est la justice que l’on bâillonne.
Trouvons l’inspiration de cette journée dans l’action de ceux qui ne renoncent pas à créer un monde plus juste. N’oublions pas que chacun de nous, d’où qu’il vienne et quelle que soit sa formation, peut se mettre au service des droits de l’homme.
C’est un pouvoir dont nous devons nous servir. Soyons tous des militants des droits de l’homme.
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