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SG/SM/13277-OBV/943-PAL/2137

Les dirigeants israélien et palestinien doivent faire preuve de courage politique pour parvenir à une paix historique, déclare Ban Ki-moon

26/11/2010
Secrétaire généralSG/SM/13277
OBV/943
PAL/2137
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LES DIRIGEANTS ISRAÉLIEN ET PALESTINIEN DOIVENT FAIRE PREUVE DE COURAGE POLITIQUE

POUR PARVENIR À UNE PAIX HISTORIQUE, DÉCLARE BAN KI-MOON


À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple

palestinien, Ban Ki-moon lance un appel en faveur d’une paix juste au Moyen-Orient


Vous trouverez ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le 29 novembre 2010:


Chaque année, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, nous réfléchissons à la situation des Palestiniens et envisageons des mesures supplémentaires à prendre en faveur de la paix.


Deux échéanciers critiques arriveront à terme en 2011.


Premièrement, le Président palestinien Abbas et le Premier Ministre israélien Netanyahu se sont engagés à négocier un accord-cadre sur le statut permanent d’ici à septembre.  Deuxièmement, l’Autorité palestinienne sera en bonne voie d’achever d’ici à août son programme sur deux ans dans la perspective de l’accession au statut d’État.


À sa réunion de septembre 2010, le Quatuor a déclaré qu’un accord pouvait être obtenu dans le cadre du calendrier arrêté par les dirigeants eux-mêmes et que si l’Autorité palestinienne continuait d’obtenir de bons résultats sur le plan du renforcement des institutions et de la prestation de services publics, elle était bien placée en vue de la création d’un État à tout moment dans un proche avenir. 


Rares sont cependant les Palestiniens qui se déclarent optimistes quant à un règlement décisif, d’ici à l’année prochaine.  En examinant la situation sur le terrain, je comprends leur désespoir.  Des pourparlers directs sur le statut définitif ont été engagés en septembre mais ont été aussitôt après minés à la suite de l’expiration du moratoire fort louable imposé par Israël sur les implantations.  La construction de centaines de nouvelles unités de logement a commencé dans toute la Cisjordanie et le feu vert a été donné à de nouveaux projets d’implantations à Jérusalem-Est.  Cette évolution nuit gravement à la crédibilité du processus politique.  Israël doit s’acquitter de ses responsabilités au regard du droit international et de la Feuille de route et geler toute activité de peuplement.


Il est tout aussi vrai que peu d’Israéliens conservent l’espoir d’une paix prochaine, et je suis sensible aux préoccupations d’Israël en matière de sécurité.  Je demande néanmoins à tous les Israéliens d’avoir un regard nouveau sur l’apparition incontestable d’un partenaire de sécurité fiable sur le terrain, ainsi que sur l’attachement constant du Président Abbas au droit d’Israël à vivre dans la paix et la sécurité et à son refus de la violence et du terrorisme.  Je rappelle également à chacun la promesse de l’Initiative de paix arabe, à savoir que la solution des deux États et une paix israélo-arabe globale seraient suivies d’une normalisation des relations entre Israël et tous les pays arabes.


Je salue les mesures prises au cours de l’année écoulée en vue d’une amélioration de la situation sur le terrain.  Mais il faut en faire bien plus.  L’Autorité palestinienne doit continuer de renforcer les institutions d’un État, lutter contre les attentats terroristes et empêcher toute incitation à la violence.  Entre-temps, il est de l’intérêt d’Israël et de son devoir de commencer à éliminer les mesures prises dans le cadre de l’occupation, plus particulièrement celles qui ont trait aux mouvements, à l’accès et à la sécurité.


La situation à Gaza me semble très préoccupante.  Je suis conscient qu’Israël a modifié sa politique et approuvé un nombre important de projets de l’Organisation des Nations Unies, mais cette première étape doit être suivie de l’application intégrale de la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité.  Israël doit permettre une reconstruction plus vaste du secteur civil, la libre circulation des personnes et l’exportation des marchandises, et faciliter l’exécution rapide des projets.  Il faut mettre un terme aux tirs de roquettes de Gaza.  D’autres mesures essentielles comprennent un échange de prisonniers, la prolongation de l’accalmie qui règne sur le terrain et la poursuite des progrès sur le plan de la réconciliation palestinienne.


Il règne un consensus international général sur la nécessité de mettre fin à l’occupation qui a commencé en 1967, de prendre en compte les préoccupations fondamentales communes en matière de sécurité et d’obtenir que la question des réfugiés soit réglée et que Jérusalem devienne à l’issue des négociations la capitale des deux États.  Je mets les deux dirigeants au défi de faire preuve d’autorité et de courage politique pour parvenir à une paix historique.  La communauté internationale doit pour sa part être prête à assumer ses propres responsabilités en vue de la paix.


Que l’année qui s’annonce soit celle au cours de laquelle nous parviendrons enfin à une paix juste et globale au Moyen-Orient, sur la base des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002), 1515 (2003) et 1850 (2008), des accords antérieurs, du cadre de Madrid, de la Feuille de route et de l’Initiative de paix arabe.  Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour appuyer ces efforts.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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