Conférence de l’École internationale des Nations Unies, Ban Ki-moon souligne la nécessité de tenir compte des importantes incidences de la bioéthique dans le monde
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CONFÉRENCE DE L’ÉCOLE INTERNATIONALE DES NATIONS UNIES: BAN KI-MOON SOULIGNE LA NÉCESSITÉ
DE TENIR COMPTE DES IMPORTANTES INCIDENCES DE LA BIOÉTHIQUE DANS LE MONDE
On trouvera ci-après le message adressé par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à la trente-quatrième Conférence de l’École internationale des Nations Unies qui se déroule aujourd’hui, 4 mars, à New York, sur le thème « La bioéthique: trouver un juste milieu »:
Je commencerai par vous souhaiter une conférence fructueuse et je vous félicite d’en avoir si bien choisi le thème. La bioéthique est une question de plus en plus importante dans le monde et a des incidences dans de nombreux aspects de la vie.
Si l’éthique doit guider notre vie, il nous faut prendre conscience des délicates questions que notre société en perpétuelle évolution ne cesse de soulever. Certaines de ces questions ont trait à des réalités et attentes sociales nouvelles. D’autres résultent des progrès réalisés dans le domaine des sciences de la vie.
Puisque nous mettons au point des technologies qui nous permettent de prendre des décisions vitales, nous devons adopter un système commun de valeurs pour aborder des questions qui sont par essence d’ordre moral. La bioéthique a pour but de nous orienter. Elle traite principalement des questions sociales, juridiques et morales entourant la recherche scientifique qui touche aux êtres vivants. Elle s’intéresse aux cellules souches, au dépistage génétique, au clonage et à la répartition des maigres ressources allouées aux soins de santé.
À l’origine, ce domaine était l’apanage des experts, mais on s’est rapidement rendu compte qu’il devrait être étendu à la société civile et au grand public, ainsi qu’aux philosophes, aux juristes, aux professionnels de la santé et aux scientifiques. Il est également devenu manifeste que les décisions bioéthiques devaient certes être prises aux niveaux local et national, mais qu’il n’en fallait pas moins instaurer un dialogue durable entre les pays.
Nous assistons aujourd’hui à la mondialisation de la recherche médicale, à la propagation du « tourisme médical » et à l’effacement des frontières nationales dans la lutte contre les épidémies mortelles; autant d’éléments qui attestent de l’importante dimension internationale de la bioéthique. Des questions telles que la promotion de l’accès à des soins médicaux de qualité, le partage des fruits de la recherche scientifique et la protection de l’environnement, de la diversité biologique et de la biosphère ne peuvent être examinées sans que l’on s’intéresse à leurs incidences mondiales.
Il est donc naturel que la bioéthique soit devenue un important domaine d’activité de l’Organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées. L’ONU fixe des normes et appuie les initiatives visant à élever le niveau des débats sur la bioéthique organisés dans le monde. Elle a adopté trois grandes déclarations: la Déclaration universelle de 1997 sur le génome humain et les droits de l’homme; la Déclaration internationale de 2003 sur les données génétiques humaines; et la Déclaration universelle de 2005 sur la bioéthique et les droits de l’homme. Ces instruments reconnaissent le large éventail de systèmes de valeurs en vigueur dans le monde, tout en témoignant de valeurs éthiques fondamentales et universelles qui ont leur place dans tous les contextes socioculturels.
La bioéthique porte exclusivement sur des questions controversées. Il importe donc de définir des points communs autour desquels le débat peut s’organiser. Les discussions et les réflexions que vous menez aujourd’hui revêtent une importance cruciale à cet égard, et c’est dans cet esprit que je vous transmets mes meilleurs vœux pour cette conférence passionnante et constructive.
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