ECOSOC/6440

Les directeurs exécutifs des fonds et programmes des Nations Unies discutent avec l’ECOSOC de la coordination opérationnelle de leurs agences

12/07/2010
Conseil économique et socialECOSOC/6440
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session de fond de 2010

29e et 30e séances – matin & après-midi


LES DIRECTEURS EXÉCUTIFS DES FONDS ET PROGRAMMES DES NATIONS UNIES DISCUTENT

AVEC L’ECOSOC DE LA COORDINATION OPÉRATIONNELLE DE LEURS AGENCES


Lors d’une table ronde consacrée au financement des activités opérationnelles

de développement, agences et bénéficiaires soulignent leur préférence pour les financements de base


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a tenu ce matin un échange de vues avec les directeurs exécutifs des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies, très largement consacré à la coordination des acteurs de terrain du système des Nations Unies et à leur efficacité financière.  Dans le cadre de son examen du financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, il a tenu, cet après-midi, une table ronde au cours de laquelle les participants ont pu examiner les avantages et les inconvénients des différents mécanismes de financement du développement.  Le Conseil a par ailleurs poursuivi son débat général sur les activités opérationnelles des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement.


Lors de l’échange de vues, Mme Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a affirmé que, si on appuie l’appropriation et le leadership national, si on renforce la cohérence et l’efficacité des efforts collectifs et si on agit sur la base de meilleures pratiques adaptées aux circonstances nationales spécifiques, il est possible de renforcer la position déjà unique des Nations Unies en matière d’assistance aux efforts de développement des pays récipiendaires de programmes.  La Directrice exécutive du FNUAP, Mme Thoraya Obaid, a rappelé que les défis mondiaux sont trop complexes pour qu’un acteur quelconque puisse y faire face seul, avant d’énumérer différentes formes de partenariats -entre les institutions des Nations Unies, avec les gouvernements, la société civile ou encore le secteur privé- pour mettre en avant leurs avantages mais aussi les problèmes que chacun fait surgir.  En ce qui concerne la coordination au sein du système des Nations Unies, elle a soulevé la question de la responsabilisation.  Devons-nous répondre de ce que nous faisons en tant qu’institution séparée, ou plutôt de ce qui est obtenu au profit du pays par le système des Nations Unies dans le cadre de l’initiative « Unis dans l’action »? a-t-elle demandé, en regrettant que le système d’audit ne se soit pas encore adapté à ce nouveau format.


Le Directeur général de l’UNICEF, M. Anthony Lake, a souligné la nécessité de mettre en œuvre l’initiative « Unis dans l’action », mais a aussi souhaité une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds, afin que les fonds, programmes et institutions spécialisées de l’ONU n’aient pas à consacrer trop de frais généraux à la rédaction de multiples rapports, tous différents, aux multiples bailleurs.  Le Directeur général adjoint aux relations extérieures du Programme alimentaire mondial (PAM), M. Ramiro Lopes da Silva, a estimé que de meilleures pratiques de gestion pouvaient améliorer l’impact des organisations internationales et la rentabilité du travail mené conjointement.  Il a cité comme l’un des plus importants changements actuellement mis en œuvre au sein du système de l’ONU la mise en place des normes comptables internationales pour le secteur public.


La table ronde intitulée « Financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies: défis à relever et pratiques ayant fait leurs preuves au niveau des pays » a permis aux participants d’examiner les avantages et les inconvénients des différents mécanismes de financement du développement.  Tant le Ministre d’État aux finances et au développement économique de l’Éthiopie, M. Ahmed Shide, que le représentant de l’UNICEF ont mis l’accent sur les avantages des financements dits « de base », non affectés et, par conséquent, de leur utilisation très souple, qu’il est facile d’aligner sur les stratégies nationales définies par les gouvernements.  Ils ont aussi l’avantage de ne pas dépendre des considérations politiques qui prévalent souvent dans les financements affectés.  C’est pourquoi le représentant de la République-Unie de Tanzanie, tout en se félicitant que les bailleurs de fonds tentent de diversifier les modes de financement du développement, a souhaité que la part la plus importante provienne des ressources de base.  Malheureusement, a constaté le représentant de l’UNICEF, le déséquilibre est de plus en plus grand entre les ressources affectées et les ressources de base, aux dépens de ces dernières.  Pourtant, les financements affectés coûtent souvent plus chers car ce sont souvent des experts étrangers qui sont envoyés. 


Une solution intermédiaire est représentée par les fonds sectoriels multidonateurs, ou « fonds paniers » gérés par des fonds ou agences des Nations Unies, qui permettent de limiter certains coûts de transaction et restent assez souples, mais qui transfèrent la gestion des coûts liés à la reddition des comptes sur le système des Nations Unies.  Les représentants des agences et des pays de programme ont aussi insisté sur la prévisibilité des financements et demandé qu’ils soient pluriannuels.  Plusieurs ont également mis l’accent sur la nécessité de trouver des modes de financement innovants.  Pour sa part, le représentant du Malawi a souhaité que davantage de bailleurs de fonds apportent leur contribution au niveau du pays dans le cadre des projets « Unis dans l’action », comme le fait la Norvège dans son pays.


Le Conseil a par ailleurs poursuivi son débat général sur les activités opérationnelles des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, avec les interventions du Yémen (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), de la Belgique (au nom de l’Union européenne), de la Fédération de Russie, de la Chine, du Brésil, de la Suisse, de l’Indonésie, de l’Ukraine et du Bélarus.  Les intervenants ont essentiellement insisté sur la cohérence du système des Nations Unies, ainsi que sur les modalités du financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, en insistant unanimement sur le principe de l’appropriation nationale.  


Demain, mardi 13 juillet, à partir de 10 heures, le Conseil économique et social achèvera ses travaux sur les activités opérationnelles de l’ONU dans le domaine de la coopération internationale pour le développement.



ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DES NATIONS UNIES AU SERVICE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT


Échange de vues avec les directeurs exécutifs des fonds et programmes des Nations Unies


Participaient à cet échange de vues Mme Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Thoraya Obaid, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), M. Anthony Lake, Directeur général du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et M. Ramiro Lopes da Silva, Directeur général adjoint du Département des relations extérieures du Programme alimentaire mondial (PAM).


Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. SHA ZUKANG, qui animait cet échange de vues, a reconnu que pour répondre aux défis auxquels ils sont confrontés dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les fonds, programmes et institutions spécialisées du système des Nations Unies doivent renforcer la coordination de leurs activités, comme le réaffirme la résolution sur la cohérence du système des Nations Unies que l’Assemblée générale a récemment adoptée.  « Il faut aussi que nos efforts soient appuyés par les États Membres et autres partenaires », a-t-il ajouté.  À l’approche du prochain Sommet sur les OMD, le système des Nations Unies fait actuellement le bilan des mesures prises, des progrès entrepris, des difficultés rencontrées et des bonnes pratiques tirées des expériences passées.


Mme HELEN CLARK, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a rappelé que le Sommet des Objectifs du Millénaire pour le développement offrira une excellente occasion pour de nouveaux engagements et de nouveaux efforts pour réaliser les OMD.  « Notre message pour le Sommet doit être clair concernant la réalisation des OMD », a-t-elle dit.  « Il existe toute une série de politiques qui peuvent garantir des progrès si elles sont étendues et adaptées aux différents contextes nationaux », a-t-elle assuré.


Pour que le système des Nations Unies puisse apporter un soutien de qualité à la réalisation des OMD, les fonds, programmes et institutions spécialisées doivent travailler de manière très coordonnée, a ajouté Mme Clark.  Ils doivent travailler ensemble, dans le cadre de leur mandat respectif.  « En concentrant nos ressources humaines et financières autour d’objectifs prioritaires, nous pouvons maximiser l’impact de notre effort en matière de développement », a affirmé l’Administratrice du PNUD.


Mme Clark a rappelé que le Groupe des Nations Unies pour le développement, qu’elle préside, plaçait l’accélération de la réalisation des OMD au centre des priorités des pays de programme.  À cette fin, le Groupe a pris de nombreuses mesures pour améliorer la cohérence et les plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement sont au cœur de ces efforts, a précisé Mme Clark, qui a rappelé que 48 pays vont développer cette année de tels plans-cadres et que 28 autres le feront en 2011.  Mme Clark a rappelé que la prise en charge nationale et le leadership national sont essentiels pour accélérer les progrès en matière de développement.  Quelque 115 équipes de pays des Nations Unies ont fait savoir que leurs plans-cadres sont parfaitement alignés sur les priorités stratégiques nationales et mettent largement l’accent sur la réalisation des OMD, a précisé Mme Clark, qui a cité en exemple le cas de l’Inde. 


La coordination est la plus avancée là où il existe un programme « Unis dans l’action », a poursuivi l’Administratrice du PNUD, en citant les cas de la République-Unie de Tanzanie et de l’Albanie, pays pilotes.  Elle a notamment  expliqué comment l’UNIFEM, l’UNICEF et le PNUD ont travaillé ensemble en Albanie pour faire avancer la réalisation de l’OMD no 3 sur la promotion des femmes.


Au plan mondial, le Groupe des Nations Unies pour le développement a permis la mobilisation d’importantes ressources en faveur des pays récipiendaires de programmes pour leur permettre de progresser sur la voie des OMD, en particulier en fournissant des documents thématiques de fond sur sept des huit Objectifs.  De même, le Groupe a publié un recueil de quelque 200 bonnes pratiques des gouvernements, des organisations du système des Nations Unies, d’ONG, d’instituts de recherche et du secteur privé pour la réalisation des OMD.


Mme Clark a enfin expliqué que plusieurs équipes de pays pilotaient actuellement un cadre d’accélération des OMD, qu’elle a présenté comme un « outil de diagnostic » destiné à aider les gouvernements à identifier les contraintes sur la voie des OMD et les interventions spécifiques au pays susceptible d’être les plus efficaces.


En appuyant l’appropriation et le leadership national, en renforçant la cohérence et l’efficacité des efforts collectifs et en agissant sur la base des meilleures pratiques adaptées aux circonstances nationales spécifiques, il est possible de renforcer la position déjà unique des Nations Unies en matière d’assistance aux efforts de développement des pays de programme, a réaffirmé Mme Clark avant de conclure.


Mme THORAYA OBAID, Directrice exécutive du FNUAP, a rappelé que les défis mondiaux sont trop complexes pour qu’on puisse les relever autrement que par le biais de partenariats, ajoutant que tous les acteurs peuvent apporter leur pierre aux efforts qui permettront d’aboutir aux résultats définis au plan national.  Elle a ainsi mis en avant la coopération Sud-Sud et plaidé en faveur d’un renforcement de la coopération triangulaire.  Le partenariat de l’ONU avec les gouvernements, aux plans national, régional ou mondial est naturel, a-t-elle rappelé.  Au plan mondial, il faut un dialogue constant pour déterminer les priorités stratégiques et les normes de développement, ainsi que pour plaider en faveur du soutien technique et financier nécessaire.  Au plan régional, il faut développer des programmes correspondant aux dynamiques régionales et collaborer activement avec les organisations régionales.  Au plan national, il doit être clair que ce sont les gouvernements qui fixent leurs objectifs et plans de développement.


Mme Obaid a toutefois rappelé qu’il faudrait travailler non seulement avec les gouvernements, mais aussi avec la société civile, dont la valeur ajoutée est de mieux en mieux reconnue.  Elle a cité le Forum des ONG pour la santé reproductive et le développement comme un cas de partenariat stratégique entre le FNUAP et les ONG, ainsi que l’engagement d’organisations religieuses qui fournissent des services communautaires de base pour promouvoir les droits de l’homme et assurer la dignité humaine sans discrimination.  Mme Obaid s’est déclarée convaincue qu’« un véritable dialogue et un véritable partenariat peuvent produire des progrès réels dans notre mission collective de la promotion des droits de l’homme et de la dignité humaine pour toute l’humanité, sans aucune discrimination ».  La Directrice exécutive du FNUAP a également mis l’accent sur le partenariat du FNUAP avec les organisations de jeunes, en précisant que le Fonds avait mis en place un groupe consultatif de la jeunesse pour mieux entendre la voix des jeunes sur des questions qui auront des conséquences sur leur vie. 


Il faudrait entendre toutes les voix si l’on travaille avec la société civile, a rappelé Mme Obaid.  Il faudrait donc institutionnaliser cette coopération afin qu’elle ne se limite pas à des liens individuels.  Il faut aussi faire en sorte que de tels partenariats soient viables et mutuellement bénéfiques et ouvrir, à cette fin, un dialogue sur les attentes.


Le secteur privé joue un rôle toujours plus important dans le développement mondial, a rappelé Mme Obaid, qui a estimé que les partenariats avec le monde des affaires pouvaient prendre de multiples formes.  Elle a cité des partenariats en matière de plaidoyer et sensibilisation aux questions liées au VIH/sida, ainsi que le Pacte mondial des Nations Unies, dans lequel elle a vu un réseau valable d’entreprises plaçant volontairement des questions de droits de l’homme, de bonnes gouvernance, de travail décent et d’environnement comme des valeurs centrales.  Le caractère volontaire de ces partenariats permet de surmonter les difficultés bureaucratiques et de créer des relations innovantes, a estimé Mme Obaid.  Elle a toutefois demandé à quel moment et de quelle manière les Nations Unies devaient se retirer lorsque les valeurs et pratiques de leurs partenaires privés étaient remises en question. 


Les programmes « Unis dans l’action » sont extrêmement importants, a reconnu Mme Obaid, qui a toutefois rappelé qu’il existait d’autres formes de partenariats, comme la campagne UNiTE de lutte contre les violences faites aux femmes ou encore le Health 8, partenariat entre quatre institutions des Nations Unies, la Fondation Bill Gates, le Fonds mondial pour la vaccination et l’immunisation (GAVI) et le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose.


Mme Obaid a estimé que la nouvelle manière de travailler des fonds, programmes et institutions spécialisées du système des Nations Unies présente de nombreux avantages mais aussi de nouveaux défis, comme celui de la responsabilisation, qui reste actuellement construite sur la base des anciennes méthodes de travail.  Les mandats des fonds, programmes et institutions spécialisées sont différents et se complètent, de même que les rôles des gouvernements, du secteur privé et de la société civile, a-t-elle fait remarquer, convaincu que la meilleure manière de veiller à la durabilité est de renforcer les capacités de l’ensemble des partenaires, en particulier au niveau national et à celui des communautés.


M. ANTHONY LAKE, Directeur général du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a fait remarquer que les 49 pays les moins avancés, qui ont une forte croissance démographique, connaissent un taux de mortalité infantile élevé et disposent de moyens faibles pour assurer la protection des enfants.  Dans les régions d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud, plus de 75% des 100 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire ne sont pas scolarisés, a-t-il indiqué.  Si le nombre d’enfants qui meurent avant l’âge de 5 ans a beaucoup baissé, il demeure très élevé, a-t-il ajouté, en précisant que le taux de mortalité infantile a même augmenté dans les zones les plus reculées.  M. Lake a également souligné l’écart très important qui existe dans ce domaine entre les pays industrialisés et les pays en développement.  M. Lake a estimé que les efforts entrepris dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) devraient mettre l’accent sur les enfants « oubliés » dans les sociétés des pays en développement comme des pays dont la situation économique et sociale est plus stable.  M. Lake a aussi proposé de modifier les méthodes d’analyse des données et d’affectation des ressources.  Les efforts doivent être mieux coordonnés, a-t-il souligné, rappelant que les OMG sont étroitement liés entre eux.   Il faudrait que les services de soins, en particulier en matière de vaccination, soient renforcés.  M. Lake a ensuite souligné la nécessité de mettre en œuvre l’initiative « Unis dans l’action », approuvée par les institutions de l’ONU, qui prévoit des partenariats avec les gouvernements et une bonne coopération avec les autres partenaires internationaux et la société civile.


M. Lake a indiqué que le Gouvernement du Brésil, avec la coopération du Bureau de l’UNICEF dans le pays, a mis en place des projets permettant d’atteindre les plus pauvres.  L’UNICEF décerne le prix « UNICEF Seal of Approval » à des municipalités qui ont réussi à améliorer les conditions de vie des enfants, a-t-il dit.  Cette initiative permet d’impliquer toute la communauté, du maire de la ville aux familles, en passant par les adolescents, a-t-il précisé.  M. Lake s’est félicité de ce que la diminution du taux de mortalité infantile, au cours d’une période de deux ans, ait été trois fois plus importante dans les villes qui ont participé à ce concours que dans les autres.  Pour répondre à la demande accrue de pays qui en sont inspirés, l’UNICEF et le PNUD ont conjointement établi un guide pour la mise en œuvre du programme « Seal ».


M. RAMIRO LOPES DA SILVA, Directeur général adjoint du Département des relations extérieures du Programme alimentaire mondial (PAM), a souhaité que le système de l’ONU soit plus efficace, transparent et responsable, pour soutenir les efforts menés par les gouvernements en vue d’atteindre les OMD.  De meilleures pratiques de gestion peuvent améliorer l’impact des organisations internationales et la rentabilité du travail mené conjointement, a-t-il expliqué.  Un des plus importants changements mis en œuvre au sein du système de l’ONU actuellement est la mise en place des normes comptables internationales pour le secteur public (« normes IPSAS »), que toutes les institutions spécialisées doivent utiliser d’ici à 2014, a-t-il indiqué.  Ces normes fournissent une image plus précise de nos résultats financiers, a-t-il précisé.  M. Lopes da Silva a ajouté que le PAM essaye aussi de renforcer ses systèmes de contrôle et de reddition des comptes et qu’il met en œuvre un cadre de gestion des risques.


Au niveau des pays, M. Lopes da Silva a indiqué que des mesures avaient été prises pour renforcer l’appui fourni aux programmes de développement nationaux.  Il a cité notamment les cadres communs qui sont utilisés pour les technologies de l’information pour accroître le potentiel des travaux menés au niveau du pays.  Ainsi, le PAM travaille avec les autres institutions des Nations Unies pour créer un réseau fiable et efficace pour améliorer le partage d’informations entre les différentes institutions des Nations Unies et les autres partenaires de développement.  Ces travaux ont bien avancé au Mozambique et en République-Unie de Tanzanie, a-t-il assuré.  Un certain nombre de pays participant à l’initiative « Unis dans l’action » ont également progressé au niveau des pratiques d’achat.  M. Lopes da Silva a également donné l’exemple des trois institutions de l’ONU basées à Rome qui ont élaboré une plate-forme d’achat commune.  Ceci a permis de réduire, de façon significative, les coûts des transactions.  Il a aussi souligné les avantages d’une approche harmonisée concernant le transfert de fonds entre les institutions du système de l’ONU et les gouvernements ou partenaires non étatiques.


Dans sa conclusion, M. Lopes da Silva a estimé qu’il ne faudrait pas se concentrer sur quelques institutions, fonds ou programmes des Nations Unies, mais tenir compte de l’ensemble du système des Nations Unies.  Il a aussi invité à harmoniser les approches adoptées par les différentes institutions du système des Nations Unies en matière de recrutement.  L’adoption de meilleures pratiques de fonctionnement implique des investissements en aval qui exigent des projets bien étayés, a-t-il estimé avant de conclure.


Débat interactif


Lors du débat, de nombreuses questions ont été posées sur l’efficacité financière du système des Nations Unies.  Au nom de l’Union européenne, le représentant de la Belgique a affirmé que les ressources du système des Nations Unies avaient augmenté substantiellement ces dernières années, mais qu’il ne faudrait pas s’attendre, dans le contexte mondial actuel, à ce que leur montant continue de progresser.  C’est pourquoi, a-t-il insisté, il faudrait mettre l’accent sur l’efficacité.  Il a souhaité savoir comment les fonds, programmes et institutions spécialisées étaient parvenus à réduire les coûts administratifs et à réaliser des progrès et dans quels domaines se trouvaient les goulots d’étranglement.  Il s’est également intéressé au concept de masse critique nécessaire pour que l’action des fonds, programmes et institutions spécialisées puisse être efficace, un thème repris par d’autres représentants, dont celui de l’Égypte.


Mme CLARK a répondu que les fonds, programmes et institutions spécialisées prenaient bien soin de ne pas augmenter leurs dépenses et a rappelé que la gestion des comptes sera soumise à des examens indépendants.  Les responsables du PNUD et du FNUAP ont estimé par ailleurs qu’un montant minimal de financement de base était indispensable aux fonds et programmes pour leur permettre de s’acquitter efficacement de leur rôle sur le terrain.  Le responsable de l’UNICEF a ajouté qu’en cas de crise, les financements volontaires pouvaient s’avérer insuffisants, ce qui rendait nécessaires ces financements de base, qui doivent alors combler les lacunes.  Il a aussi plaidé pour des engagements de contributions pluriannuels, nécessaires à une meilleure stabilité et une meilleure prévisibilité des recettes, ainsi que pour des financements innovants. Tout en reconnaissant que les programmes communautaires ont souvent des coûts de fonctionnement plus élevés du fait de leur dispersion, il a estimé que leur contribution à la réalisation des OMD était essentielle.


M. Lopes da Silva a fait observer que le PAM ne connaissait pas le concept de masse critique, dès lors que son financement se faisait sur la base exclusive de contributions volontaires.  En revanche, il a indiqué que les frais généraux du PAM représentent environ 6% du coût total, ce qui donne une idée du fardeau administratif imposé.  Il a estimé que, pour réduire les coûts des transactions, il faudrait peut-être examinerla question de la présentation des rapports par les organisations intergouvernementales.  Dans le même sens, M. Lake a souhaité que les bailleurs de fonds coordonnent leurs propres efforts pour réduire le nombre de rapports présentés en vertu de l’obligation redditionnelle, que chacun demande dans un format différent, faute de quoi on augmentera les coûts des transactions, surtout si le nombre de donateurs augmentent.  Mme Clark a estimé que le meilleur moyen pour réduire les coûts des transactions au sein du système des Nations Unies émanait  de l’initiative « Unis dans l’action ».  À une question de la représentante de la République de Corée sur la persistance de chevauchements, elle a assuré qu’on cherchait évidemment à les éviter, ajoutant que de gros efforts avaient été faits en ce sens au niveau des équipes de pays.


Répondant aux questions et remarques des représentants de la Belgique, au nom de l’Union européenne et des États-Unis sur les gains d’efficacité, M. LAKE a indiqué qu’on pouvait par exemple recourir à des systèmes informatiques comme ceux de la comptabilité publique, en utilisant les technologies de l’information pour réduire les voyages non nécessaires effectués par le personnel pour participer au nombre considérable de réunions organisées par les fonds, programmes et institutions spécialisées du système des Nations Unies .  S’il existe un coût initial, c’est un bon investissement à long terme, a-t-il affirmé.  Mme OBAID a assuré que le FNUAP utilisait le même système de paiement que le PNUD.


Mme Obaid a par ailleurs reconnu que rendre des comptes était une question importante.  Elle a cependant fait remarquer qu’il était difficile à chaque fonds, programme ou institution spécialisée de rendre compte séparément des fonds utilisés en commun pour la réalisation de projets « Unis dans l’action ». Que nous demande-t-on? s’est-elle interrogée.  Devons-nous répondre de ce que nous faisons en tant qu’institution séparée, ou plutôt de ce qui est obtenu par le système des Nations Unies au profit du pays dans le cadre de l’initiative « Unis dans l’action »?  Quand on contribue à un résultat collectif, il est difficile d’être visible individuellement, a-t-elle fait observer, en regrettant que le système d’audit ne se soit pas encore adapté à ce nouveau format.


La visibilité concerne aussi la communication externe.  La représentante de la Norvège ayant estimé que l’ONU devrait mieux faire comprendre la valeur de son travail et mieux communiquer sur ses résultats.  Le FNUAP ne devrait pas parler de ses propres succès, mais des résultats obtenus, par exemple en matière de santé maternelle, a estimé Mme OBAID.  Mme CLARK a jugé important de mieux communiquer sur l’utilisation des fonds.


Le représentant du Bangladesh ayant rappelé que les besoins des pays les moins avancés étaient plus importants que jamais, Mme CLARK a répondu que 60% des financements du PNUD allaient aux PMA et 85% aux pays à faibles revenus.  Pour sa part, Mme OBAID a affirmé que les pays les moins avancés recevaient une attention proportionnellement plus grande de la part du FNUAP.


Le représentant du Bangladesh a également demandé comment se ferait le repositionnement des institutions des Nations Unies pour tenir compte de l’impact des changements climatiques.  Mme OBAID a rappelé que c’est un domaine dans lequel on constate la forte résilience des femmes et a plaidé pour qu’on investisse dans les technologies adaptées aux besoins des femmes.  Mme CLARK a précisé que des mesures ont été prises pour intégrer la dimension des changements climatiques dans les activités des fonds, programmes et institutions spécialisées.  M. LAKE a cité comme exemple d’adaptation aux défis lancés par les changements climatiques des programmes de formation à la natation pour les enfants au Bangladesh, qui sont nombreux à se noyer.


La représentante de la Norvège a par ailleurs estimé que les ressources de l’ONU, qui demeurent insuffisantes, dépendent d’un nombre trop réduit de bailleurs de fonds.  Mme OBAID a relevé que le FNUAP qui comptait en 2007-2008 182 donateurs est passé à 168 du fait de la crise.  L’augmentation du nombre des bailleurs de fonds, a-t-elle estimé, indique davantage un renforcement de l’engagement politique des États qu’un meilleur financement.  Le représentant d’Israël a demandé comment changer les modalités pour faire intervenir les donateurs émergents et les petits donateurs, qui ne sont présents que dans un nombre limité de pays. 


Si le représentant de Cuba a critiqué le modèle « Unis dans l’action » qui, selon lui, élimine tout autre option, et le système des coordonnateurs résidents, qu’il accuse d’accorder trop de prééminence au PNUD, le représentant du Malawi a en revanche estimé que les programmes établis dans ce cadre de l’initiative « Unis dans l’action » donnaient de très bons résultats, et a cité les progrès réalisés par son propre pays dans le domaine de la promotion du rôle des femmes.  La représentante de la Norvège a également jugé important le travail des coordonnateurs résidents, de même que celui des « murs de protection ».  Tous les dirigeants des fonds, programmes et institutions spécialisées ont en outre insisté sur le fait que l’appropriation nationale et la direction nationale étaient essentielles, ce qui montre clairement qu’il ne saurait y avoir de modèle unique.  La représentante de l’Irlande a toutefois demandé si la Conférence de Hanoï sur les évaluations des programmes « Unis dans l’action » avait donné des raisons de revenir en arrière, faisant observer que, récemment ces programmes avaient été critiqués.


Le représentant du Brésil a demandé quelques idées sur la coordination des actions de promotion des femmes, dans la mesure où ces actions sont actuellement dispersées.  Mme Clark a souhaité que le Secrétaire général adjoint qui dirigera la nouvelle entité « ONU Femmes » soit nommé avant septembre.


Le représentant de la Fédération de Russie, qui s’est réjoui de la récente adoption de la résolution de l’Assemblée générale sur la cohérence du système des Nations Unies, a rappelé que son pays allait bientôt sortir de la catégorie des pays bénéficiaires d’aide, ajoutant que les bureaux des fonds, programmes ou institutions spécialisées qui seront alors fermés pourront être redéployés vers les pays qui en ont le plus besoin, notamment les pays de la Communauté des États indépendants (CEI). 


Table ronde sur le thème « Financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies: défis à relever et pratiques ayant fait leurs preuves au niveau des pays »


Les délégations participant à cette table ronde ont entendu tout d’abord l’exposé de M. Ahmed Shide, Ministre d’État aux finances et au développement économique de l’Éthiopie, puis les interventions de M. Servacius Likwelile, Secrétaire permanent adjoint pour la gestion des finances publiques au Ministère des finances et des affaires économiques de la République-Unie de Tanzanie; de M. Willie Samute, Secrétaire principal pour la réforme du secteur public du Bureau du Président et du Cabinet du Malawi; et de M. Nicholas Alipui, Directeur de la Division des programmes du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).


M. ROMÁN OYARZUN MARCHESI (Espagne), qui animait le débat, a proposé aux participants d’examiner les avantages et les inconvénients des fonds et autres mécanismes de financement du développement.


M. AHMED SHIDE, Ministre d’État aux finances et au développement économique de l’Éthiopie, a indiqué que son pays, malgré une balance commerciale qui n’est pas encore stable, aspirait à devenir d’ici à 2025 un pays à revenu intermédiaire, grâce à de bons indicateurs macroéconomiques.  Les taux de croissance ont atteint 10% les années passées, a-t-il dit, citant notamment des progrès dans le secteur de l’agriculture.  La réduction de la pauvreté est une des plus grandes priorités du Gouvernement éthiopien, a-t-il ajouté, signalant que les revenus moyens ont augmenté en termes réels.  Il a aussi mentionné tous les progrès qui ont été réalisés en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Le Ministre a indiqué que l’Éthiopie bénéficiait de l’aide de 25 donateurs bilatéraux et multilatéraux, qui ont versé 2,5 milliards de dollars en 2008.  Ce chiffre est faible, compte tenu de la population nationale, a-t-il fait remarquer.  M. Shide a aussi mentionné que la Chine et l’Inde commencent à jouer un rôle important en tant que donateurs.  L’aide qui est ainsi fournie à l’Éthiopie, a-t-il expliqué, permet une assistance technique et un appui aux programmes nationaux.  Il a indiqué que l’aide parvient directement au Ministère des finances ou à d’autres services de trésorerie du Gouvernement, pour financer des programmes spécifiques, ou alors directement auprès de ceux qui mettent en œuvre les projets de développement.  M. Shide a fait remarquer que 25 institutions du système des Nations Unies étaient soit résidentes, soit non résidentes dans son pays, ce qui fait la plus forte représentation en Afrique


Les ressources de base ont l’avantage d’être prévisibles et de s’aligner sur les priorités nationales, a indiqué M. Shide.  En outre, a-t-il ajouté, l’affectation des ressources est plus souple.  Les autres ressources sont en revanche plus limitées, car elles couvrent plusieurs programmes.  Ces ressources viennent donc compléter les ressources de base et permettent de traiter des problèmes émergents, a-t-il précisé.  Le Ministre a estimé qu’il n’est pas toujours facile d’assurer leur transfert. La durée de vie de ces financements est trop brève pour en apprécier les résultats, a-t-il noté.


Le Ministre a ensuite cité les avantages des mécanismes de financement en commun, qui permettent notamment d’éviter des plans de financements concurrents et parallèles.  Un de ces mécanismes permet de renforcer en Éthiopie le secteur public en assurant un financement de 600 millions de dollars par an pour la protection des services de base, a-t-il indiqué.  De tels mécanismes présentent cependant l’inconvénient de dépendre des règles édictées par ceux qui les dirigent, règles qui sont parfois rigides.  En conclusion, le Ministre a recommandé que les donateurs fournissent plus de ressources de base aux agences de développement pour qu’elles soient appliquées de manière plus souple.  Lorsque les donateurs offrent d’autres ressources, il faut veiller à utiliser les fonds avec souplesse et s’assurer qu’elles servent les priorités des pays, a-t-il ajouté, en recommandant qu’elles ne s’accompagnent pas de conditions spéciales.


M. SERVACIUS LIKWELILE, Secrétaire permanent adjoint pour la gestion des finances publiques de la République-Unie de Tanzanie, s’est félicité de ce que les bailleurs de fonds essaient de diversifier les modes de financement du développement.  Le défi le plus important provient de la composition du financement, c’est-à-dire les ressources de base et les autres modes de financement, a-t-il indiqué, en souhaitant que la part la plus importante provienne des ressources de base.  Il a rappelé qu’en principe, le financement des activités opérationnelles doit être établi sur la base des programmes des fonds, programmes et institutions spéciales du système des Nations Unies et tenir compte des priorités des pays.


Le système des Nations Unies continue à jouer un rôle important en Tanzanie en appuyant la mise en œuvre des programmes, a assuré M. Likwelile.  De nouveaux modèles de financement se dégagent sur la base des deux dernières décennies, comme des « fonds paniers », par lesquels le PNUD, notamment, appuie le secteur de la santé.  Chaque fonds panier a un plan stratégique que chaque participant s’engage à appliquer, a-t-il précisé.  Le Ministre tanzanien des finances et de l’économie, a-t-il dit, participe à la prise de décisions concernant ces fonds paniers.  Un rapport élaboré en mars 2009 a permis de constater la baisse des coûts de transactions enregistrée grâce à l’utilisation de ces fonds, a-t-il indiqué.


M. Likwelile a cependant fait remarquer que ces fonds paniers ont créé des structures qu’il faut ensuite harmoniser.  Dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ces procédures sont intégrées pour s’assurer que les ressources ne financent que les priorités définies par le Gouvernement, a-t-il expliqué.  Grâce à ce fonds, a-t-il ajouté, la concurrence entre les institutions des Nations Unies a été limitée.  Le représentant a indiqué que son pays souhaite que davantage de ressources aillent au soutien des activités de base.


M. WILLIE SAMUTE, Secrétaire principal pour la réforme du secteur public auprès du Président du Malawi, s’est dit d’accord avec la plupart des principes rappelés par les deux intervenants précédents.  Il a insisté sur la nécessité de trouver de nouveaux bailleurs de fonds et de nouvelles méthodes de travail, surtout lorsque ces donateurs apportent leur contribution au niveau du pays et non d’un fonds, programme ou institution spécialisée.  Il a cité l’exemple de la  Norvège qui apporte sa contribution au niveau du pays dans le cadre des projets « Unis dans l’action » et a souhaité une extension de telles procédures, qui sont actuellement encore limitées.  « Au Malawi, nous avons pu montrer que les activités de l’ONU s’alignent sur la stratégie de développement du pays, mais il faudrait aller au-delà de la vérification de cet alignement et contrôler si les fonds sont bien utilisés conformément à la stratégie nationale, a ajouté M. Samute, qui a fait état, dans son pays, de déséquilibres dans les financements de l’ONU.


L’unité dans l’action est difficile quand les institutions ont des programmes de planification de durée différente, a fait observer M. Samute.  Il a néanmoins félicité l’équipe de pays au Malawi, en précisant que ces difficultés apparaissaient surtout dans les activités sectorielles.


M. NICHOLAS ALIPUI, Directeur de la Division des programmes de l’UNICEF, a rappelé que, même si d’un point de vue statistique, la réalisation des OMD sera couronnée de succès, la réalité de terrain montre que les causes sous-jacentes de la pauvreté demeurent, tout comme les grandes disparités dans les progrès accomplis.  Bon nombre de mesures prises dans le cadre de la réalisation des OMD échappent aux couches les plus pauvres de la société, a-t-il rappelé.  Il faudra donc aller plus loin.  Rappelant en outre que l’UNICEF est présent dans plus de 160 pays et que son financement dépend exclusivement de contributions volontaires qu’il a souhaitées plus souples, plus adéquates et plus prévisibles, M. Alipui a expliqué l’avantage des financements de base.  Le financement de base est le fondement des activités opérationnelles des Nations Unies car il permet aux institutions des Nations Unies d’être présentes sur le train et de mener des opérations indépendamment des considérations politiques, contrairement aux financements affectés.  En outre, en cas de crise, les ressources de base peuvent être plus rapidement mobilisables, ce qui permet de mener une action humanitaire d’urgence.  Malheureusement, le déséquilibre entre financements de base et ressources affectées est de plus en plus grand au profit de ces dernières, a regretté M. Alipui, qui a aussi défendu les projets fondés sur les communautés.


La viabilité durable des activités de l’UNICEF dépend en grande partie de la coopération avec ses partenaires, a expliqué M. Alipui.  En matière de plaidoyer et de sensibilisation notamment, le rôle des partenaires nationaux est essentiel dans le temps. Or, souvent de telles activités sont attirantes pour les bailleurs, qui y consacrent des sommes affectées, et par conséquent moins durables.  Les fonds thématiques, affectés à des domaines spécifiques mais sectoriels comme la survie des enfants ou la lutte contre le VIH/sida  représentent un bon second choix, a estimé M. Alipui.  En outre, ces fonds sont souvent fournis par des multidonateurs, ce qui permet de réduire les coûts des transactions.  Toutefois, ces coûts sont déplacés vers les différentes institutions des Nations Unies qui doivent gérer les processus complexes de reddition des comptes.  M. Alipui a également défendu les projets de financements innovants, en souhaitant un plus important partenariat entre le secteur public et le secteur privé, et a rendu hommage à la solidarité représentée par la coopération Sud-Sud.



Débat interactif


Lors du débat sur le financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, les participants ont souligné, en ce qui concerne les défis à relever et les pratiques ayant fait leurs preuves au niveau des pays, que le financement doit être prévisible, constant et de qualité.  Examinant les différents types de financement, ils ont relevé qu’ils sont tous importants, même si les ressources de base semblent offrir plus d’avantages.


La représentante de la République de Corée a ainsi noté que tout type de ressources a ses inconvénients et ses avantages.  Elle a estimé que les différentes ressources peuvent créer une synergie si elles sont utilisées de façon complémentaire.  « Il ne faut donc pas dire qu’un type de ressource est meilleur qu’un autre », a-t-elle ajouté, invitant plutôt à utiliser au mieux les financements selon les besoins et les types de pays.


Reconnaissant l’intérêt de cette synergie, le Ministre d’État aux finances et au développement économique de l’Éthiopie a expliqué ne pas être opposé aux autres formes de ressources que les ressources de base.  C’est plutôt la question de la qualité de ces ressources qu’il faut examiner, a-t-il dit, insistant sur la prévisibilité.  En République-Unie de Tanzanie, nous parlons de « modalité préférée », ce qui ne veut pas dire qu’on exclut les autres mécanismes, a expliqué, quant à lui, le représentant de ce pays.  « Nous nous laissons guider par les critères de prévisibilité, de souplesse et d’absence de conditions ».  Pour le Viet Nam, il est aussi important de gérer le manque de prévisibilité de l’aide et les incidences de la crise sur les donateurs et, ainsi, l’aide publique au développement, a expliqué son représentant.


Le représentant du Brésil a insisté sur la nécessité d’assurer les ressources qui répondent au  mieux aux plans de développement et des stratégies des pays récipiendaires.  Il a invité à innover pour régler ce déséquilibre et rendre les autres ressources plus flexibles.  Il faut aussi améliorer la capacité des organes des Nations Unies pour mettre en valeur les bons exemples, a-t-il préconisé.


Les pays bénéficiaires de l’aide utilisent une grande partie de leurs ressources par l’intermédiaire du système des Nations Unies, s’est réjoui le représentant de la Belgique, au nom de l’Union européenne, après avoir rappelé que l’Union européenne, au nom de laquelle il s’exprime, représente le contributeur principal de l’aide au développement.  Il a appuyé l’utilisation de financements novateurs et insisté pour que les ressources soient utilisées selon des critères quantitatifs et qualitatifs, en suivant les principes de prévisibilité et de non-fragmentation.  Il a noté que les ressources autres que les ressources de base assurent un appui complémentaire qui, autrement, ne serait pas dirigé vers les Nations Unies.


La représentante du Canada a aussi assuré que son pays fait tout son possible pour améliorer la qualité et la quantité du financement de l’aide au développement.  Elle a également posé une question sur le nombre de secteurs financés par les Nations Unies au Malawi.  Le représentant de ce pays a répondu que l’ONU a élaboré une stratégie commune pour le Malawi qui s’applique également pour le secteur humanitaire.  Les institutions des Nations Unies sont donc intervenues ensemble en ce qui concerne l’aide au développement, a-t-il dit.


Répondant à la représentante de la République de Corée qui voulait savoir comment les pays en développement pouvaient communiquer avec les donateurs pour tenir compte de leurs priorités, le représentant du Malawi a assuré que son gouvernement a établi une très bonne stratégie de communication avec l’ONU qui, elle-même, explique aux bailleurs de fonds les financements nécessaires.


De son côté, le représentant de l’UNICEF a expliqué que les décisions du Fonds en matière de financement sont basées sur les statistiques du pays, afin de viser les domaines prioritaires pour l’avenir des enfants et du pays selon les priorités nationales.


Dans sa conclusion, le représentant de l’Espagne, modérateur de la table ronde, a noté l’exigence exprimée par les intervenants en ce qui concerne l’adaptation de l’aide aux priorités et aux plans nationaux.  Il a également remarqué que l’initiative « Unis dans l’action » a été favorablement accueillie.  À cet égard, le représentant du Viet Nam a expliqué ce qui avait pu être accompli dans son pays grâce à cette initiative.


Débat général


M. ABDULLAH ALSAIDI (Yémen), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est félicité de l’adoption récente par l’Assemblée générale de la résolution 64/289 sur la cohérence du système des Nations Unies.  Il a souhaité que soient maintenues et rappelées les caractéristiques de l’aide, sa nature universelle, volontaire et de don, son caractère multilatéral et sa neutralité, ainsi que sa capacité à répondre de manière souple aux besoins des pays en développement.  Les activités opérationnelles devraient être menées sur la demande et conformément aux priorités de développement de ces pays.


Rappelant que le renforcement du rôle et de la capacité du système des Nations Unies en matière de développement à aider les États dépend de l’amélioration constante de son efficacité, M. Alsaidi a noté avec préoccupation le déséquilibre continu entre les financements de base, soit 29% du total, et les autres, y voyant une source importante d’incohérence dans le système des Nations Unies, y compris au niveau local, qui mène à une approche déséquilibrée et inéquitable des objectifs de développement définis par les États.  Les partenaires doivent apporter un appui à la réalisation des objectifs de développement, conformément au principe de l’appropriation nationale de ces objectifs, a-t-il affirmé.


Le représentant a réitéré l’appel de Nairobi pour que les institutions du système des Nations Unies intègrent la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire pour aider les pays en développement.  Les Nations Unies ont un rôle important pour appuyer la coopération Sud-Sud, a-t-il estimé.  Le Groupe des 77 et la Chine rappelle que la coopération Sud-Sud est complémentaire de la coopération traditionnelle et ne doit pas s’y substituer.  Néanmoins, a estimé le représentant, la coopération Sud-Sud devrait être incorporée explicitement dans les programmes opérationnels de tous les organes pertinents des Nations Unies et il devrait exister entre ces organes une coopération sur les moyens de rendre la coopération Sud-Sud aussi efficace que possible.  C’est dans ce sens que le Groupe des 77 et de Chine salue les récentes initiatives prises pour établir de nouvelles unités et des programmes de travail destinée à une telle promotion.


Le Groupe des 77 et la Chine se félicite des efforts actuels pour créer une base centrale d’informations sur le financement des activités opérationnelles, estimant qu’il pourrait être placé au sein du Département des affaires économiques et sociales.  L’ECOSOC devrait fournir des directives claires et directes pour le système des Nations Unies, afin d’assurer la pleine mise en œuvre des résolutions 62/208 et 64/289 relatives aux activités opérationnelles de développement.


M. JAN GRAULS (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne, a déclaré que l’aide au développement n’était pas une exclusivité de l’ONU et qu’il y avait beaucoup d’autres acteurs dans ce domaine qui peuvent générer des ressources financières plus substantielles que celles du système des Nations Unies.  Les activités opérationnelles des Nations Unies exigent un financement important dont le montant total s’élève à quelque 22 milliards de dollars, soit 18% du total des ressources de l’aide publique du développement (APD).  Ce montant est géré par un système des Nations Unies très complexe et fragmenté, ce qui entraîne des coûts de transactions élevés et de lourdes charges administratives.  Le système de l’ONU est le gardien des objectifs et des normes rassemblant les États Membres sur des accords importants d’intérêt mondial et son volet opérationnel vient en complément d’autres fonctions vitales.  C’est la raison pour laquelle l’UE soutient fermement ses activités opérationnelles, a-t-il expliqué.


Le financement de base constitue le socle du mandat et des ressources des fonds, programmes et institutions spécialisées de l’ONU, a poursuivi le représentant, tout en notant que ce sont les ressources autres qui ont le plus augmenté au cours des 10 dernières années.  Cette tendance s’explique notamment par le souci des gouvernements d’assurer une répartition des coûts entre pays partenaires et par les considérations politiques intérieures des pays donateurs.  M. Grauls a partagé les préoccupations de certains qui regrettent les pertes d’efficacité dans la gestion des organisations du fait des ressources autres, tout en reconnaissant l’appui supplémentaire que ces ressources apportent.  Il a aussi fait observer qu’un nombre limité de pays européens de taille souvent modeste prennent en charge une partie très importante des ressources opérationnelles pour le développement dont dispose l’ONU.


º     Notant combien le système des Nations Unies est devenu complexe, M. Grauls a appelé à lui restituer sa pertinence et son efficacité.  Il a apprécié à cet égard le rapport du Groupe de haut niveau sur la cohérence du système des Nations Unies et l’initiative « Unis dans l’action ».  Il a noté qu’il y a déjà huit pays pilotes qui ont accompli des progrès dans ce cadre.  M. Grauls s’est aussi félicité de la création historique de la nouvelle entité « ONU Femmes » chargée d’assurer la parité entre les hommes et les femmes, pour remplacer les quatre organes actuels du système des Nations Unies.  Cela montre la volonté de l’Organisation de réformer ses méthodes de travail et d’améliorer l’efficacité à tous les niveaux, a-t-il dit avant de conclure.


M. DENIS PIMINOV (Fédération de Russie) a salué l’adoption de la résolution 64/289 et apporté son soutien aux principes traditionnels de l’assistance opérationnelle des Nations Unies au développement.  Les donateurs, institutions des Nations Unies et pays bénéficiaires doivent bénéficier d’une souplesse suffisante.  Il faut aussi une prévisibilité suffisante des ressources.  Le représentant s’est prononcé pour le maintien du caractère hybride du financement entre les Nations Unies et les donateurs directs.


Revenant sur la création de l’« ONU Femmes », la nouvelle entité chargée d’assurer la parité entre les hommes et les femmes.  Le représentant a jugé important que cette entité soit en mesure de répondre de son action.  L’ECOSOC a un rôle à jouer à cet égard, a-t-il estimé.  Sa délégation, a-t-il poursuivi, se prononce en faveur d’un renforcement du système des coordonnateurs résidents tout en insistant sur la transparence du système et sur l’obligation redditionnelle. 


M. WANG MIN (Chine) a salué les efforts continus des Nations Unies dans le domaine de l’aide au développement.  Il a appelé en outre toutes les parties prenantes à accélérer leurs efforts en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Il a insisté sur la qualité et la quantité des ressources de base et autres modes de financement, qui permettent notamment de garantir l’appropriation nationale des projets de développement par les pays récipiendaires.  Le représentant a ensuite noté que les ressources des fonds, programmes et institutions spécialisées de l’ONU consacrées au développement ont été réduites en raison des récentes crises économique et financière, ce qui a un impact sur l’efficacité de l’action des Nations Unies dans le développement.


Le représentant a souligné que pour une meilleure efficacité de l’aide, il faudrait que les pays en développement assurent eux-mêmes la mise en œuvre des programmes de développement.  Il a rappelé que la Chine a une expérience de 30 ans dans le domaine de la coopération au développement.  En assistant les pays en développement, le Gouvernement chinois s’assure que les pays bénéficiant de l’aide s’approprient les programmes de développement, tout en évitant de leur imposer un modèle unique.  Il a aussi souligné l’importance de la coopération Sud-Sud et souhaité que l’on explore les moyens de la promouvoir. 


Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a rappelé qu’il était important de créer l’« ONU Femmes » pour accélérer les activités de promotion des femmes et leur donner une plus grande visibilité.  Elle a rappelé que cette entité a une vocation universelle, avant de mettre l’accent sur la composition novatrice de son comité directeur qui, tout en assurant une répartition géographique équitable, accorde aussi une place aux principaux donateurs, ce qui ne peut que contribuer à la prévisibilité de son financement.  Un mandat clair a été accordé à l’ECOSOC pour améliorer la cohérence des fonds, programmes et institutions spécialisées de l’ONU, a-t-elle rappelé.


L’ECOSOC peut également surveiller la création des archives sur le développement, qui sont le garant central des activités de développement, a estimé la représentante.  Le financement des activités opérationnelles de développement, a-t-elle rappelé, devrait être à l’abri de toute condition et respecter totalement le principe d’appropriation nationale.


Mme Dunlop a souhaité que soit renforcée la présence des Nations Unies sur le terrain afin de donner un plus grand appui aux gouvernements dans la mise en œuvre de leurs plans nationaux.  Elle a suggéré le renforcement du système de coordinateurs résidents, ajoutant que, dans le cadre de la réalisation des OMD, il faudrait développer, améliorer et recentrer les activités opérationnelles de l’ONU.


M. MATTIA PORETTI (Suisse) a souhaité que les futurs rapports du Secrétaire général sur l’application de la résolution 62/208 et leurs annexes soient beaucoup plus explicites sur les difficultés rencontrées.  Il s’est dit satisfait que l’amélioration des procédures relatives aux plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement favorise la programmation conjointe et permette de renforcer les synergies au niveau du travail opérationnel.  Il a salué en particulier la possibilité donnée aux équipes de pays de développer un plan d’action conjoint pour la mise en œuvre des programmes spécifiques aux agences.  Le représentant s’est également dit satisfait de la publication par le Groupe des Nations Unies pour le développement d’un guide sur le schéma opérationnel standard pour l’établissement des rapports aux autorités nationales sur les résultats obtenus dans la mise en œuvre des plans-cadres.  « Nous serions intéressés de connaître les mesures prises par les différentes agences pour rationaliser les procédures de communication des informations aux sièges des institutions », a-t-il aussi indiqué.


Le représentant a ensuite recommandé que le système des Nations Unies porte l’attention nécessaire sur le renforcement des capacités nationales.  Il a encouragé l’ONU à procéder à une évaluation rigoureuse des risques et opportunités liées aux capacités de gestion des principaux partenaires de mise en œuvre.  M. Poretti a aussi appelé à renforcer les capacités du système opérationnel des Nations Unies, notamment des capacités de suivi des équipes de pays.  Il a, à cet égard, apprécié les initiatives de plusieurs institutions pour renforcer leurs capacités de suivi et d’évaluation de leur personnel de terrain.  Enfin, M. Poretti a invité à une meilleure mobilité interinstitutionnelle afin d’optimiser les capacités existantes et de contribuer à une meilleure qualité des programmes. 


M. AGUS SARDJANA (Indonésie) a déclaré que le monde était arrivé à un point où le développement fait face tant aux anciens défis qu’à de nouveaux.  Si chaque pays est responsable de son propre développement, il faut pour surmonter les défis et remplir les objectifs de développement national une coopération et une coordination étroite à tous les niveaux.  Il n’existe pas de solution toute faite pour régler les enjeux d’un pays ou d’une région. 


Le système des Nations Unies doit apporter une contribution importante aux efforts de développement des pays, a affirmé le représentant, qui a insisté sur la légitimité et la confiance dont bénéficie le système des Nations Unies tant de la part des donateurs que des bénéficiaires.


La cohérence et la coordination du système des Nations Unies se sont améliorées, mais il reste encore du travail à faire, a affirmé M. Sardjana.  Il a souligné que le renforcement du rôle et des capacités du système des Nations Unies requiert une augmentation importante de ses ressources et un élargissement de la base de ces ressources.  Il a rappelé que les financements de base devraient rester le fondement des activités de développement des Nations Unies et a demandé que le système des Nations Unies continue de soutenir la coopération Sud-Sud.


Le représentant a rappelé qu’un important aspect du débat actuel concernait la poursuite des progrès dans la réalisation des OMD dans un contexte économique moins favorable.  Ceci s’applique aussi aux pays à revenu intermédiaire, a-t-il affirmé.  Dans ces derniers, le PIB par habitant, utilisé comme indicateur clef, ne reflète pas toujours les disparités et suscite une perception erronée, a-t-il poursuivi.  De ce fait, alors que des efforts soutenus ont permis de réaliser certains progrès pour réduire la pauvreté, le PIB ne reflète pas nécessairement les particularités et vulnérabilités des pays à revenu intermédiaire.  Ces vulnérabilités individuelles doivent être traitées correctement pour permettre à ces pays de rester dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire, a également affirmé M. Sardjana.  Il est donc important de poursuivre l’aide internationale en faveur des pays à revenu intermédiaire, y compris dans le cadre du système des Nations Unies. 


Le principe de la prise en charge nationale, a rappelé le représentant, permet, grâce au soutien des Nations Unies, de renforcer les compétences nationales aux activités de développement et d’assurer la durabilité une fois que l’aide internationale cesse.  Ajoutant que les activités internationales de l’ONU font partie du Partenariat mondial pour le développement, il a estimé qu’un partenariat mondial solide et efficace supposerait la coordination et l’échange d’expériences avec d’autres organisations internationales, les organisations régionales et les institutions financières internationales.


Mme HANNA PROROK (Ukraine) a salué les efforts de l’ONU en matière de coopération technique dans l’aide au développement, qui contribuent à améliorer l’efficacité de ses activités opérationnelles.  À cet égard, elle a insisté sur l’initiative «Unis dans l’action » qui, a-t-elle dit, permet une harmonisation au sein du système des Nations Unies de la coopération de l’aide au développement. Elle a aussi apprécié les différentes mesures prises par l’ONU visant à améliorer sa capacité à répondre aux besoins sur le terrain et à renforcer les capacités nationales.  Il faudrait en outre renforcer le rôle des coordonnateurs résidents, a-t-elle ajouté.  Soulignant le rôle important que jouent les fonds, programmes et institutions spécialisées du système des Nations Unies, la représentante a appuyé les décisions de l’UNICEF, du PNUD et du FNUAP de prolonger d’un an leurs programmes en Ukraine.  Elle a apprécié à cet égard l’étroite collaboration entre ces institutions pour appuyer le nouveau programme de développement couvrant la période de 2012-2016.  Elle a salué en particulier l’UNICEF qui aide à créer un environnement propice pour les enfants ukrainiens.


M. SERGEI SERGEEV (Bélarus) a souligné qu’il faudrait assurer une meilleure efficacité dans le domaine des activités opérationnelles pour le développement.  Les Nations Unies doivent accroître leurs ressources, élargir la base de leurs donateurs et explorer de nouveaux moyens de financement.  Malheureusement, la baisse des financements de base a un effet négatif et réduit la prévisibilité des financements, a-t-il regretté.  Le Bélarus, a-t-il dit, remercie les donateurs qui respectent leurs engagements, en citant notamment l’Union européenne.


Le financement sélectif des donateurs doit toutefois être revu, a ajouté le représentant. Il a appuyé les efforts visant à améliorer la coordination du système des Nations Unies à tous les niveaux et s’est félicité de la résolution que l’Assemblée générale a adoptée sur la cohérence de l’ensemble du système.  Il s’est dit préoccupé de la hausse des coûts administratifs, qui ont doublé en 10 ans au sein du PNUD.  Le représentant a rappelé que les modalités de coopération du système des Nations Unies avec les revenus intermédiaires étaient différentes de celles de ceux des pays en développement. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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