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SG/SM/11860-OBV/735

ALIMENTATION: BAN KI-MOON S’INQUIÈTE DE L’IMPACT DE LA CRISE FINANCIÈRE SUR LES PRIX DES VIVRES, ALORS QUE 800 MILLIONS DE PERSONNES SOUFFRENT DÉJÀ DE LA FAIM

13/10/2008
Secrétaire général SG/SM/11860
OVB/735
 
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ALIMENTATION: BAN KI-MOON S’INQUIÈTE DE L’IMPACT DE LA CRISE FINANCIÈRE SUR LES PRIX DES VIVRES,

ALORS QUE 800 MILLIONS DE PERSONNES SOUFFRENT DÉJÀ DE LA FAIM

 

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de  la Journée mondiale de l’alimentation, qui est célébrée le 16 octobre:

 

La Journée mondiale de l’alimentation vient cette année en période de crise.  La tourmente financière mondiale exacerbe les inquiétudes causées par l’envolée des prix des vivres et des carburants, qui a déjà plongé 75 millions d’êtres humains plus bas dans la faim et la pauvreté. 

 

Cette tragédie humaine aux dimensions colossales survient tandis que nous luttons pour tenir la promesse faite dans le premier Objectif du Millénaire pour le développement, de réduire de moitié la faim et la pauvreté avant 2015.  La situation serait déjà bien assez alarmante si elle ne concernait que la faim, mais quand la pénurie de vivres est aussi étendue, elle déclenche d’autres menaces, depuis les troubles sociaux jusqu’à la dégradation de l’environnement, tout en compromettant les conditions de vie d’une génération entière dont le monde dépendra à l’avenir.

 

Avant même que les prix aient commencé à monter, 800 millions d’êtres humains se couchaient tous les soirs l’estomac creux.  Dans le même temps, les effets des changements climatiques, dont le risque accru de sécheresse, la pluviométrie plus instable et les phénomènes météorologiques extrêmes, menaçaient d’en exposer des millions d’autres à la malnutrition et à la pénurie d’eau.  Et maintenant, avec la hausse des prix de l’énergie et celle du prix des vivres, lequel a plus que doublé en l’espace d’une seule année, 100 millions d’êtres humains de plus risquent de se trouver affamés et indigents.

 

Ces défis critiques lancés à notre humanité commune –réagir aux changements climatiques comme à la crise mondiale de l’alimentation et de l’énergie– sont indissociables, et d’ampleur mondiale par nature.  Et la réaction doit donc être mondiale aussi.  Ce ne sont pas des crises passagères, il faudra pour en venir à bout que gouvernements, donateurs, organisations internationales et régionales, société civile et secteur privé s’en occupent avec persévérance pendant des années.

 

Consciente de l’ampleur et de la complexité de ce problème, l’Organisation des Nations Unies a constitué une Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire qui a défini un cadre global d’action afin de tracer la voie à suivre pour les gouvernements, la communauté des donateurs, la société civile et le secteur privé.

 

La Journée mondiale de l’alimentation est l’occasion de développer cette action en nous attachant au thème de cette année, les changements climatiques et les bioénergies dans le contexte de la sécurité alimentaire mondiale.

 

Il y a là des questions de vie ou de mort, et il est de notre devoir de nous y attaquer en agissant résolument après mûre réflexion.  En cette Journée mondiale de l’alimentation, j’exhorte les gouvernements, les organisations et les citoyens du monde à constituer de véritables partenariats pour surmonter ces difficultés en sorte que nous puissions atteindre tous nos Objectifs du Millénaire pour le développement, et à terme faire du monde un endroit où la faim et la pauvreté n’ont plus de place.

 

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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