LE TRAFIC DE STUPÉFIANTS ENGENDRE LA CRIMINALITÉ, LA CORRUPTION ET L’INSTABILITÉ, ET COMPROMET LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT
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LE TRAFIC DE STUPÉFIANTS ENGENDRE LA CRIMINALITÉ, LA CORRUPTION ET L’INSTABILITÉ, ET COMPROMET LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT
On trouvera ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, le 26 juin:
Il y a 10 ans de cela, face à la gravité du problème mondial de la drogue, les États Membres de l’Organisation des Nations Unies convoquaient une session extraordinaire de l’Assemblée générale, lors de laquelle ils ont adopté un plan d’action énergique visant à réduire aussi bien l’offre que la demande de stupéfiants.
Aujourd’hui encore, les drogues détruisent des vies, engendrent la criminalité et mettent en péril le développement durable. En revanche, nous savons mieux nous y prendre pour faire face à l’abus et au trafic de drogues. Les décideurs disposent de données de plus en plus nombreuses sur la toxicomanie et sur les tendances en matière de consommation. La coopération et l’assistance technique internationales se traduisent par un renforcement des capacités en matière de répression. L’augmentation de l’aide au développement contribue à réduire la pauvreté et la vente de cultures illicites en donnant aux agriculteurs des solutions de remplacement viables. L’accent mis sur la prévention et le traitement a placé la santé au cœur des stratégies de lutte contre la drogue et permis de ralentir la propagation du VIH/sida. Par ailleurs, on s’accorde de plus en plus à reconnaître, aussi bien sur le plan local qu’au niveau international, que la lutte contre la drogue est la responsabilité de tous et demande donc la participation de tous.
Il nous reste encore beaucoup à faire pour être moins vulnérables face aux drogues. Les États dotés d’un système de justice pénale faible et de moyens limités en matière de répression ont besoin d’aide pour réduire le trafic illicite de stupéfiants, trafic qui engendre la criminalité, la corruption et l’instabilité, et qui, au bout du compte, compromet la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
Alors que nous célébrons le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, je rappelle à tous les États Membres qu’ils sont tenus de respecter pleinement les droits des détenus toxicomanes et des personnes détenues pour des infractions liées à la drogue, en particulier le droit à la vie et à un procès équitable. J’invite par ailleurs les États Membres à faire en sorte que les victimes de la toxicomanie aient accès sur un pied d’égalité aux services sanitaires et sociaux. Nul ne doit être rejeté ou faire l’objet de discrimination du fait de sa toxicomanie.
Grâce à l’action concertée menée au cours de ces 10 dernières années, nous comprenons beaucoup mieux le problème mondial de la drogue, nous disposons de davantage de moyens et sommes plus que jamais résolus à atténuer le mal que les drogues font aux toxicomanes, à leur entourage, aux communautés et aux États. À l’occasion de cette Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, nous devons chacun assumer nos responsabilités et nous efforcer de prévenir et limiter les ravages provoqués par la drogue pour construire un monde plus sain et plus sûr.
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