LES NÉGOCIATIONS SONT L’UNIQUE VOIE À UNE PAIX AU MOYEN-ORIENT, DÉCLARE BAN KI-MOON AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, EN S’INQUIÉTANT D’UN REGAIN DE VIOLENCE
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LES NÉGOCIATIONS SONT L’UNIQUE VOIE À UNE PAIX AU MOYEN-ORIENT, DÉCLARE BAN KI-MOON AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, EN S’INQUIÉTANT D’UN REGAIN DE VIOLENCE
On trouvera ci-après le texte intégral de la déclaration faite par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, au cours de la réunion tenue, le 25 mars, par le Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient y compris la question palestinienne:
Je suis reconnaissant de pouvoir intervenir devant le Conseil sur ce qui est incontestablement l’une des plus importantes questions de son ordre du jour: la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.
Il y a trois semaines, je rendais compte au Conseil des événements tragiques qui avaient lieu à Gaza et dans le sud d’Israël. Malgré l’accalmie de la violence, dont je me réjouis, les tensions demeurent vives. Je crains beaucoup un regain de violence et les conséquences qui en découleraient pour la population civile résidant dans la zone de conflit ainsi que pour le processus de paix que nous nous efforçons tous de faire avancer.
En dépit des nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain, qu’il importe de régler, je rends hommage au Président Abbas et au Premier Ministre Olmert pour leur adhésion au processus politique. Personnellement, je suis résolument décidé à soutenir le processus par tous les moyens. J’admire la ténacité avec laquelle les deux dirigeants font face au scepticisme ambiant. N’oublions pas que c’est uniquement par la voie des négociations que pourront être réalisées les aspirations légitimes des Palestiniens à la fin de l’occupation et à un État souverain et indépendant ainsi que les aspirations légitimes des Israéliens à une sécurité durable et à la cessation du conflit.
À Annapolis, la communauté internationale a été témoin du fait que les dirigeants israéliens et palestiniens se sont eux-mêmes fixés l’objectif de parvenir à un accord d’ici à la fin de l’année, ce qu’elle a d’ailleurs soutenu. J’espère que nous pourrons atteindre cet objectif ambitieux. Je crois que nous devons tous nous poser, ainsi qu’aux parties, deux questions simples. À défaut de cela, quoi d’autre? Si ce n’est maintenant, quand?
Ce processus est trop important pour permettre à l’inaction ou à l’indifférence de gâcher l’élan suscité ou pour laisser la violence nous dépasser. Il est impératif qu’il soit appuyé par la communauté internationale, y compris le Conseil.
Personnellement, je reste déterminé et résolu à oeuvrer en faveur de la paix dans le cadre qui a été convenu, à savoir mettre fin à l’occupation commence en 1967, sur la base des fondements posés par la Conférence de Madrid, du principe « terre contre paix », des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002) et 1515 (2003) du Conseil de sécurité et de l’Initiative de paix arabe.
Ce cadre permettra de mettre fin au conflit, de créer un État palestinien, vivant aux côtés d’Israël dans la paix et la sécurité, et d’instaurer une paix régionale complète.
Je puis assurer le Conseil que mes principaux conseillers et moi-même nous employons inlassablement à faire progresser ce programme dans tous les contacts que nous avons et dans toutes les instances auxquelles nous participons, notamment lorsque nous dialoguons avec les parties et les partenaires régionaux, ainsi qu’avec le Quatuor et bien entendu le Conseil de sécurité lui-même.
M. Pascoe, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, va maintenant faire état des événements survenus dans la région ce dernier mois.
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