COMITÉ DE L’INFORMATION: DES DÉLÉGATIONS PLAIDENT EN FAVEUR D’UN ACCÈS ÉGAL AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
Trentième session
2e et 3e séances – matin et après-midi
COMITÉ DE L’INFORMATION: DES DÉLÉGATIONS PLAIDENT EN FAVEUR D’UN ACCÈS ÉGAL AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
Plusieurs États membres du Comité de l’information ont plaidé aujourd’hui, au deuxième jour du débat général de sa trentième session, en faveur d’un accès égal, entre les pays du Nord et du Sud, aux nouvelles technologies de l’information.
La représentante de la Fédération de Russie a ainsi défendu des principes permettant à tous, sans exception, d’utiliser les bénéfices de la communauté de l’information mondiale. Elle a ainsi jugé indispensable de diffuser plus activement les technologies de l’information, en combinaison avec les médias traditionnels. Il faudrait revoir la façon de faire face à la révolution technologique et permettre une appropriation plus sociale des technologies de l’information, a estimé pour sa part la déléguée de Cuba, soulignant l’urgence de créer un nouvel ordre mondial de l’information.
De l’avis de la délégation de l’Égypte, le développement continu des médias et les progrès soutenus des technologies de l’information et de la communication sont devenus des aspects cruciaux du monde contemporain, avec des défis découlant de l’écart des connaissances entre pays développés et pays en développement. L’ONU doit continuer d’assumer sa responsabilité en vue de renforcer la coopération internationale dans le domaine des médias pour combler le fossé des connaissances, a affirmé son représentant.
Le représentant de la Jamaïque a mis l’accent sur la nécessité d’éviter de négliger certains des moyens traditionnels de communication, comme la radio, qui continue d’être le seul à toucher les populations des zones les plus isolées.
Les efforts du Département de l’information (DPI) en vue de promouvoir le multilinguisme ont, comme hier, été salués par plusieurs pays. Pour la Fédération de Russie, il convient de développer le potentiel des sites Web de l’ONU et des autres organes du système dans d’autres langues que l’anglais. Sa représentante s’est félicitée de l’examen par le DPI de la possibilité d’étendre la traduction des communiqués de presse dans les autres langues officielles de l’ONU, ce qui, a-t-elle précisé, constitue un aspect important du principe du multilinguisme. Son homologue de la Suisse a défendu une approche du multilinguisme non pas en tant que fin en soi, mais comme un moyen favorisant une meilleure diffusion des messages des Nations Unies dans certaines régions.
S’agissant des ressources allouées au Département de l’information, le représentant des États-Unis a estimé que le budget 2008-2009 avait à nouveau posé des contraintes que les membres du Comité ne pouvaient ignorer. Notre devoir, a-t-il dit, est d’aider le DPI à travailler dans le cadre de ces restrictions tout en lui permettant d’assurer son mandat.
Le représentant des États-Unis a en outre appuyé les efforts du Département visant à encourager une culture de l’évaluation et à rationaliser le fonctionnement des centres d’information des Nations Unies.
Le représentant d’Israël a, quant à lui, félicité le Département de l’information pour son travail de qualité fourni à l’occasion de la troisième Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, observée chaque année le 28 janvier. Cependant, le succès de la communauté internationale à cet égard est assombri par le fait qu’un certain nombre d’États dans le monde rejettent l’Holocauste, a-t-il dit. La déléguée de la Fédération de Russie a rappelé que la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale était inséparable de la mémoire des « libérateurs, des millions de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour le droit des futures générations ».
Si le représentant d’Israël s’est déclaré déçu de constater que le conflit israélo-palestinien demeurait le seul conflit au monde à faire l’objet d’un programme d’information spécial, caractérisé, selon lui, par une présentation biaisée et partisane des faits, d’autres représentants, comme ceux de l’Égypte ou du Sénégal, ont soutenu la poursuite d’un tel programme. Le DPI doit continuer d’offrir sa coopération et son soutien aux associations de la société civile palestinienne pour mobiliser la solidarité et le soutien de la communauté internationale en faveur du peuple palestinien, a ainsi expliqué le délégué du Sénégal.
Par ailleurs, le représentant de la Suisse a estimé que le Comité de l’information pouvait et devait éviter les pièges de la politisation et des « postures trop idéologiques ». Son homologue du Soudan a souhaité que le système de l’information des Nations Unies soit plus précis et plus objectif afin de faire parvenir le message de l’Organisation, loin de toute politique des « deux poids deux mesures ». L’ONU est la maison de tous les peuples, a-t-il assuré, insistant sur les valeurs d’objectivité et d’abnégation.
Le débat général du Comité de l’information se poursuivra demain, mercredi 30 avril, à 10 heures. À l’issue de ce débat, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, répondra aux questions et aux commentaires qui y ont été formulés.
EXAMEN DES RAPPORTS PRÉSENTÉS PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Suite du débat général
Mme MARI MIYOSHI (Japon) a déclaré que, comme l’a fait observer le Secrétaire général dans son rapport, le Département de l’information (DPI) avait établi quatre thèmes prioritaires pour 2008: développement, paix et sécurité, droits de l’homme et changements climatiques. Sa délégation, a-t-elle dit, salue les efforts du DPI pour promouvoir des thèmes précis, car il est inévitable pour celui-ci d’identifier des priorités et d’informer avec rigueur le monde du rôle et de la mission des Nations Unies. Ainsi, en 2007, la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques organisée en septembre à l’initiative du Secrétaire général, ainsi que la Conférence des parties qui s’est tenue en décembre de la même année à Bali ont suscité l’attention des médias et permis de sensibiliser l’opinion publique internationale, s’est félicitée Mme Miyoshi.
Par ailleurs, la représentante a indiqué que le Japon avait apporté son soutien à l’Atelier de communication stratégique pour l’Asie et le Pacifique, qui s’est tenu à Bangkok en janvier dernier, et dont il avait espéré qu’il contribuerait au renforcement des capacités des centres d’information dans la région. Cette année, a poursuivi Mme Miyoshi, nous sommes arrivés à mi-parcours de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il est important, a-t-elle poursuivi, de s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent pour les années à venir. Dans ce contexte, le Japon a annoncé qu’il accueillera la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique en mai, dont l’une des priorités sera la nécessité de veiller à la sécurité humaine, notamment par la réalisation des OMD. Le Japon organisera également en juillet le Sommet Hokkaido-Toyako, conjointement avec la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et espère que les conclusions de ces deux manifestations contribueront à ces efforts, a indiqué la représentante. À cet égard, nous souhaitons que le Département de l’information fera du développement une des questions clefs de ses activités.
Mme AIDA ALZHANOVA (Kazakhstan) a estimé que le Département de l’information continuait d’être le porte-parole de l’ONU, contribuant à présenter une image positive de l’Organisation dans le monde. Il est essentiel que le monde soit pleinement informé pour encourager un appui mondial aux Nations Unies, a-t-elle dit. Elle a indiqué que son pays appuyait le processus de consolidation des centres d’information des Nations Unies pour les rationaliser, et était favorable à la création de 63 de ces centres à travers le monde. De l’avis de sa délégation, des progrès notables ont été réalisés dans la diffusion de l’information sur les décisions de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité ou d’autres organes de l’Organisation. La représentante a estimé qu’il convenait d’accélérer les efforts en vue de diffuser les informations sur les activités de l’ONU dans toutes les régions du monde. Un dialogue plus étroit entre le DPI et les États Membres est important à cet égard, a-t-elle ajouté. La représentante a en outre appelé l’attention du DPI sur le processus d’assèchement de la mer d’Aral qui revêt, à ses yeux, un intérêt mondial, avec les conséquences des essais nucléaires qui sont terribles sur le plan humanitaire. De même, il est important, a-t-elle estimé, que le DPI diffuse des expériences positives sur les États Membres dans les domaines d’activité pertinents.
M. MLADEN CVRLJE (Croatie) a partagé le point de vue de l’Union européenne sur la régionalisation des centres d’information des Nations Unies, soulignant que le modèle qui prévaut en Europe de l’Ouest n’est peut-être pas forcément adapté aux autres régions du monde. Il s’est ensuite félicité des efforts du Département de l’information auprès des États Membres pour faciliter leur contribution à la promotion des activités de l’ONU dans le domaine de l’information, tant au niveau national qu’au niveau régional, et en particulier en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Depuis de nombreuses années, les principaux médias croates se servent des sources d’information des Nations Unies pour mieux faire connaître leurs activités dans le monde, s’est félicité le représentant, qui a notamment cité des questions clefs telles que les crises au Darfour, au Moyen-Orient, en Iraq ou en Iran, ainsi que les changements climatiques et la consolidation de la paix. Depuis que la Croatie est devenue un membre non permanent du Conseil de sécurité, les médias nationaux ont attiré l’attention sur les travaux de cet organe chargé de maintenir la paix et la sécurité. C’est seulement maintenant, depuis la perspective offerte par le Conseil, que la Croatie apprécie la tâche difficile qui est celle du DPI, a ajouté Cvrlje.
En ce qui concerne les quatre thèmes principaux retenus pour cette année, une attention particulière a été accordée au développement africain, à la question de la Palestine et au dialogue entre civilisations. Toutefois, a fait observer le représentant, un des aspects fondamentaux de toute campagne d’information digne de ce nom est le respect de la liberté d’expression, tout spécialement l’année où l’ONU célèbre le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est pourquoi, le DPI doit redoubler d’efforts à cet égard dans les régions volatiles où la violation de la liberté d’expression peut aggraver la situation dans les régions les plus volatiles, a affirmé le représentant.
Comment faire pour que nos efforts soient couronnés de succès? s’est-il ensuite demandé. Il est important pour cela que toutes les parties prenantes apportent des éléments de réponse. « Nous pensons ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas réalisés tant qu’un système de prévention des risques de catastrophes ne sera pas mis en place. Le représentant a en outre recommandé que le Département de l’information continue de continuer à appuyer la diffusion de programmes dans les six langues officielles de l’ONU. Les populations locales dans certaines zones d’Europe de l’Est devraient être aussi en mesure d’avoir accès à des programmes en langue croate, en particulier là où l’anglais n’est pas parlé.
M. JALIL SHAFQAT (Pakistan) a rappelé que les Nations Unies étaient au centre des affaires mondiales. La tâche la plus difficile du Département de l’information, en tant que porte-parole des Nations Unies, est d’atteindre le public le plus large possible et de diffuser les idées et les réalisations de l’ONU, a-t-il ajouté. Le DPI devrait utiliser tous les outils à sa disposition pour créer un environnement propice à la diffusion des messages de l’ONU, a-t-il estimé. Le représentant a souligné que le nouveau Gouvernement au Pakistan s’était engagé à respecter la Constitution du pays qui stipule clairement que le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental de tous les citoyens. Il s’est dit d’accord avec le Secrétaire général lorsque celui-ci affirme que la liberté doit être accompagnée aussi de responsabilités sociales. Le représentant a également salué la condamnation par le Secrétaire général du film de Geert Wilder, ainsi que l’opposition exprimée par les Pays-Bas et d’autres États. Ce film, a-t-il dit, heurte non seulement les sentiments des musulmans, mais menace aussi la stabilité de nombreuses sociétés et viole la Charte des Nations Unies et la loi des pays où ces actes sacrilèges sont commis. Les Nations Unies peuvent jouer, a-t-il estimé, un rôle vital pour combler le fossé entre les différentes croyances et cultures. La question de la réforme est complexe, a-t-il également assuré. Ainsi, le DPI devrait, selon lui, s’efforcer de préserver un équilibre pour faire part de la variété des opinions des États Membres sur cette question. Le représentant a enfin mis l’accent sur l’importance d’une coopération étroite entre le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP).
M. MUHAMMAD A. MUHITH (Bangladesh) a déclaré qu’il accordait beaucoup d’importance aux travaux du Département de l’information, qui est le communicateur stratégique sur les activités des Nations Unies. Son pays a toujours soutenu la réforme structurelle de ce Département, qui pourrait aider à identifier si les réalisations escomptées ont été obtenues ou pas. Le représentant a estimé qu’il faudrait passer d’une approche basée sur les processus à une approche basée sur les résultats. Le Département de l’information a mis l’accent, dans son rapport sur les changements climatiques qui figurent parmi les thèmes prioritaires de cette année, a-t-il noté, rappelant que le Bangladesh est l’un des pays les plus vulnérables à ce phénomène. M. Muhith a ensuite qualifié d’inacceptable le manque de ressources affectées au fonctionnement du DPI, notamment en ce qui concerne les centres d’information des Nations Unies (CINU) situés dans les pays les moins avancés (PMA). Le représentant a en particulier souligné le cas du Centre d’information de Dhaka, au Bangladesh, qui continue de jouer un rôle déterminant dans la promotion des objectifs des Nations Unies, en étroite collaboration avec la société civile locale. En outre, le Bangladesh, qui est l’un des plus importants pays contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix et qui a perdu une cinquantaine de soldats ces dernières années, a souhaité que le DPI s’efforce de promouvoir à l’avenir les activités des Casques bleus, en mettant l’accent sur un angle national.
Mme ILEANA NUÑEZ MORDOCHE (Cuba) a mis l’accent sur le fossé technologique entre les pays du Nord et les pays du Sud. Il faudrait revoir, a-t-elle estimé, la façon de faire face à la révolution technologique et permettre une appropriation plus sociale des technologies de l’information. Les Nations Unies, a-t-elle dit, peuvent jouer un rôle fondamental à cet égard. La représentante a assuré qu’il était de plus en plus urgent de créer un nouvel ordre mondial de l’information. L’Internet pourrait se transformer en un véhicule d’une nouvelle information éducative, a-t-elle suggéré. Cuba a contribué à cet objectif, a-t-elle ajouté, indiquant que tous les enfants cubains recevaient à l’école des cours d’informatique. Le monde sous-développé doit être traité de façon particulière au sein du système des Nations Unies, a également déclaré la représentante, précisant que les centres d’information des Nations Unies devraient jouer un rôle plus actif à cet effet. Des médias comme la radio doivent être renforcés afin, notamment, de lutter contre l’analphabétisme dans les pays du Sud, a-t-elle expliqué. La représentante a par ailleurs vivement dénoncé l’agression radiophonique des États-Unis dont elle dit que son pays est la victime. Les transmissions illégales par la radio et la télévision déforment l’information et promeuvent le désenchantement de la population cubaine, a-t-elle ajouté. Il s’agit, selon elle, de mensonges prémédités dont l’objectif est la haine destructrice. Chaque semaine, a-t-elle précisé, des stations de radio et de télévision basées sur le territoire américain transmettent vers Cuba plus de 1 889 heures d’émissions à travers 30 différentes fréquences d’ondes courtes et moyennes. Cuba continuera d’exercer sa souveraineté et son indépendance et prendra toutes les mesures à sa disposition pour rejeter ces actions agressives, a-t-elle conclu.
M. SHIN DONK-IK (République de Corée) a déclaré qu’il soutenait les efforts du Département de l’information pour rationaliser ses travaux. Il s’est dit satisfait par ceux déployés pour maximiser l’impact sur le public en identifiant quatre thèmes prioritaires pour cette année. La délégation a estimé par ailleurs qu’il faudrait mettre l’accent sur les activités du Secrétaire général, en raison de son rôle symbolique. Le représentant a salué les efforts du Département de l’information pour promouvoir les activités du Département des opérations de maintien de la paix et du Département d’appui aux missions. En même temps, à la lumière des abus commis par des personnels de l’ONU sur le terrain, le DPI devrait resserrer sa coopération avec le DOMP pour mieux sensibiliser l’opinion publique internationale aux activités des opérations. Le représentant de la République de Corée a ensuite souhaité que la rationalisation des centres d’information des Nations Unies soit faite de manière à renforcer la communication de l’ONU avec les États Membres qui sont actuellement hors d’atteinte de son message, en tirant le meilleur parti des technologies de l’information et de la communication. Enfin, il a salué les efforts du DPI pour réaliser la parité dans les six langues officielles de l’ONU et faciliter l’accès des personnes handicapées à ses services.
M. COLY SECK (Sénégal) a jugé de plus en plus nécessaire pour le Département de l’information de continuer à mettre en œuvre des stratégies appropriées aux fins d’orienter au mieux la diffusion et le partage de l’information sur les préoccupations essentielles de l’humanité au moment où le monde en pleine mutation fait face à plusieurs défis et bouleversements qui exigent une action diligente. Le représentant a souligné le rôle central que le réseau des centres d’information des Nations Unies joue pour rehausser l’image de l’Organisation auprès du public et diffuser ses messages auprès des populations locales. Le Sénégal réitère ainsi son appel au renforcement des centres d’information dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne, pour un meilleur partage des valeurs universelles entre les peuples du monde. De l’avis de M. Seck, ces centres doivent être dotés de moyens adéquats pour mener à bien leur mission.
En outre, le représentant s’est félicité vivement de l’appui remarquable que le DPI continue d’apporter au Département des opérations de maintien de la paix et au Département de l’appui aux missions dans la définition et la formation de stratégies de communication, qui vise à fournir des informations justes sur les nouvelles activités de maintien de la paix et sur d’autres tâches prioritaires de ces deux Départements. Le représentant a estimé par ailleurs que le DPI devrait tout mettre en œuvre pour corriger l’écart croissant entre le nombre de pages Web créées en langue anglaise par rapport à celles ajoutées au titre des autres langues et continuer d’améliorer de manière constante la qualité et le service fournis par le Centre des nouvelles, la radio, la télévision et les communiqués de presse des Nations Unies. Il a en outre jugé que le DPI devrait continuer d’offrir sa coopération et son soutien aux associations de la société civile palestinienne pour mobiliser la solidarité et le soutien de la communauté internationale en faveur de ce peuple.
M. HJÁLMAR W. HANNESSON (Islande) a renouvelé son appui au Département de l’information et s’est félicité des efforts déployés pour adopter une approche stratégique pour la promotion des activités des Nations Unies. Il a ensuite estimé que les centres d’information des Nations Unies étaient d’une importance cruciale dans les travaux du DPI et a apporté son soutien à la constitution de réseaux régionaux de ces centres, pour mieux prendre en considération les attentes spécifiques des populations. L’Islande a aussi salué le DPI pour améliorer le site Internet de l’ONU, qui est un instrument efficace de diffusion de l’information et gagne en popularité chaque année. Sa délégation a déjà souligné lors des sessions précédentes du Comité de l’information la nécessité de réaliser le multilinguisme sur ce site, a rappelé M. Hannesson, en souhaitant que le DPI renforce son action en ce sens. Saluant la coopération étroite entre le DPI et la société civile et les jeunes, le représentant de l’Islande a estimé en conclusion que le fait de toucher un public jeune devrait devenir une priorité à l’avenir. Le Programme « Le modèle des Nations Unies », auquel participent plus de 400 000 étudiants chaque année, est un bon exemple des moyens d’améliorer l’éducation des jeunes au sujet des Nations Unies, a-t-il ajouté.
M. CHIRACHAI PUNKRASIN (Thaïlande) s’est dit heureux d’apprendre, dans le rapport du Secrétaire général, que le Département de l’information n’avait pas oublié des activités comme le dialogue entre les civilisations, la question de la Palestine, l’Holocauste ou le développement de l’Afrique. Il a également indiqué que son pays attachait une très grande importance à la question du développement durable. Il est extrêmement important, a souligné le représentant, de créer les capacités des générations futures en leur fournissant les informations nécessaires en temps voulu, de façon précise et équilibrée. L’ONU doit, de même, veiller à ne pas surcharger les gens d’information. Elle doit permettre ainsi un flux constant d’informations de qualité, afin que le public puisse, en toute connaissance, prendre les meilleures décisions. Le représentant s’est aussi félicité que le DPI ait élargi la gamme d’informations qu’il fournit dans les différentes langues officielles et non officielles. L’ONU, avec les progrès des nouvelles technologies, peut directement atteindre le monde entier, a-t-il expliqué. Elle doit continuer cependant à utiliser les moyens traditionnels d’information, en raison du fossé numérique qui existe et doit être pris en considération, a-t-il insisté.
M. YUN YONG IL (République populaire démocratique de Corée) a déclaré que depuis sa création il y a 30 ans, le Comité de l’information avait redoublé d’efforts pour que les activités du Département de l’information favorisent la paix et la sécurité dans le monde, l’harmonie sociale et le développement durable. Toutefois, les technologies de l’information et de la communication sur lesquelles s’appuie le DPI dans ses travaux, sont également utilisées par certains pays à des fins politiques, a-t-il affirmé, contrairement aux principes d’objectivité et d’impartialité qui devraient prévaloir en matière d’information. Il a ainsi dénoncé le monopole de ces pays sur les moyens de communication de masse, qui leur permet d’imposer leurs « valeurs démocratiques » et leur style de vie à d’autres pays, afin de provoquer des changements de régime. Le représentant s’est plaint en particulier des radios américaines « Free Radio Asia » et « Voice of America », qui diffusent selon lui des programmes en coréen afin d’inciter les citoyens coréens à se soulever contre leurs dirigeants et à mettre fin au socialisme nord-coréen.
Mme MARIA ZAKHAROVA (Fédération de Russie) a appuyé les principes de base de l’approche stratégique du Département de l’information. Diffuser une information objective, compétente et complète constitue aujourd’hui une des tâches principales du Département, a-telle ajouté. La représentante a appuyé la volonté de la direction du DPI de concentrer ses efforts sur la diffusion d’informations d’importance stratégique pour les Nations Unies, à savoir le maintien de la paix internationale, la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, la réforme de l’ONU, la lutte contre les nouvelles menaces à la sécurité, la pauvreté ou la prévention des conflits et les droits de l’homme. Évoquant l’inégalité de l’accès aux nouvelles technologies de l’information, elle a souligné l’engagement de son pays en faveur des principes permettant à tous, sans exception, d’utiliser les bénéfices de la communauté de l’information mondiale. Il est indispensable de diffuser plus activement les technologies de l’information en combinaison avec les médias traditionnels, a-t-elle dit.
La représentante a en outre mis l’accent sur l’importance du multilinguisme. Il convient de développer le potentiel des sites Web de l’ONU et des autres organes du système en langue non anglaise. Elle s’est félicitée de l’examen par le DPI de la possibilité d’étendre la traduction des communiqués de presse dans les autres langues officielles de l’ONU, ce qui, a-t-elle précisé, constitue un aspect important du principe du multilinguisme. Elle s’est aussi félicitée de l’élargissement de toutes les formes de couverture des activités des Nations Unies dans la langue russe et a noté le travail fructueux réalisé par le Service russe de la radio. La représentante a, de même, souligné l’attention particulière qui, selon elle, doit être portée non seulement à la diffusion d’informations à travers les communiqués de presse et les points de presse, mais aussi aux démentis rapides d’informations fausses ou détournées publiées dans les médias sur les activités de l’ONU. Par ailleurs, la représentante de la Fédération de Russie a appuyé les efforts du Département en faveur d’une collaboration plus étroite avec le Département des opérations du maintien de la paix. Elle a également mis l’accent sur l’importance que son pays accordait à la lutte contre le terrorisme et à la responsabilité des médias dans ce domaine ainsi qu’au dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions. La représentante a réaffirmé la nécessité d’une approche équitable des différents centres d’information en matière, notamment, d’allocations de budgets et de politique de ressources humaines. Enfin, elle a réaffirmé la nécessité de fournir, dans le cadre des programmes de DPI et des événements commémorant l’Holocauste, une information objective et exhaustive sur l’ensemble de la Seconde Guerre mondiale. Il faut se souvenir, a-t-elle dit, que la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale est inséparable de la mémoire de leurs libérateurs, des millions de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour le droit des futures générations, a-t-elle expliqué.
M. DANIEL CARMON (Israël) a rappelé que jeudi, Israël et le monde juif célèbreraient Yom Hashoah, la journée annuelle du souvenir de l’Holocauste. Il a donc saisi cette occasion pour saluer le travail de qualité fourni par le Département de l’information pour la troisième Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, observée chaque année le 28 janvier. Cependant, le succès de la communauté internationale à cet égard est assombri par le déni de l’Holocauste par un certain nombre d’États dans le monde. Leur détermination en ce sens est le signe qu’il faut, plus que jamais, sensibiliser à la réalité de l’Holocauste et intensifier les programmes éducatifs pertinents, a estimé M. Carmon. Israël s’est ensuite déclaré déçu de constater que le conflit israélo-palestinien continue d’être le seul conflit au monde à faire l’objet d’un programme d’information spécial qui est, de l’avis de sa délégation, caractérisé par une présentation biaisée et partisane des faits. Le représentant a expliqué que tant qu’un tel programme existerait, sa délégation ne participerait pas aux séminaires du DPI sur cette question. Il faudrait traiter ce programme de manière plus nuancée et plus constructive pour informer sur la situation au Moyen-Orient, en particulier au moment où Israël est engagé dans des négociations de paix avec les dirigeants modérés de l’Autorité palestinienne, a conclu M. Carmon.
M. ANDREI POPOV (Bélarus) a dit noter les efforts déployés par le Département de l’information en vue de mettre en œuvre réellement le multilinguisme dans ses différentes activités. Il a mis l’accent sur la nécessité d’assurer un volume égal de matériel en russe, en anglais et dans les autres langues officielles de l’Organisation. Il s’est félicité de la coopération entre l’Université linguistique de Minsk, qui propose des traductions gratuites, et les Nations Unies. Évoquant la catastrophe de Tchernobyl, le représentant a estimé par ailleurs que les propositions faites l’an dernier par sa délégation visant à perfectionner la composante Tchernobyl dans les activités de l’ONU étaient loin d’être satisfaisantes. Il a demandé au Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information et à son Département de jouer un rôle catalyseur à cet égard, en améliorant la coordination entre les structures pertinentes de l’ONU.
M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque) a rappelé que le DPI était la voix de l’Organisation et doit s’assurer à ce titre que toutes les questions couvertes par les mandats des Nations Unies soient mieux connues dans le monde. Dès lors, une étroite coopération entre toutes les unités de l’ONU est nécessaire, a-t-il précisé, encourageant les différents Départements à se concerter davantage. Le représentant a aussi mis l’accent sur la nécessité d’éviter de négliger certains des moyens traditionnels de communication, comme la radio, qui continue d’être le seul à toucher les populations des zones les plus isolées. M. Wolfe a également souhaité le respect de la parité entre les six langues officielles de l’ONU et la traduction des communiqués de presse dans chacune de ces langues. Il a souligné qu’il était capital que le Département de l’information renforce ses campagnes d’information pour que les activités des Casques bleus soient reconnues à leur juste valeur. En outre, le rôle des centres d’information des Nations Unies est essentiel dans la diffusion des informations portant sur l’ONU auprès des populations locales. Il a toutefois réitéré son appel pour que soit renforcée la composante information au Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement afin de compléter le travail crucial du seul centre d’information des Caraïbes, basé à Trinité-et-Tobago.
M. AMR KAMAL ELDIN ELSHERBINI (Égypte) a estimé que le développement continu des médias et les progrès soutenus des technologies de l’information et de la communication étaient devenus des aspects cruciaux du monde contemporain, avec des défis découlant de l’écart des connaissances entre pays développés et pays en développement. L’ONU doit continuer d’assumer sa responsabilité en vue de renforcer la coopération internationale dans le domaine des médias pour combler le fossé des connaissances. Le représentant s’est dit également préoccupé du fait que le message médiatique de l’ONU n’arrivait pas à respecter les normes visant à atteindre les objectifs des Nations Unies dans leurs trois domaines principaux: développement, paix et sécurité et respect des droits de l’homme et à affronter des nouveaux défis tels que les changements climatiques, les fluctuations monétaires ou la crise alimentaire. Le message de l’ONU comprend toujours des lacunes, a-t-il assuré, espérant qu’elles soient comblées en favorisant notamment le multilinguisme et la parité parmi les six langues officielles de l’ONU. Le représentant a souhaité que le DPI améliore la qualité des couvertures médiatiques des questions prioritaires de l’ONU. De même, a-t-il estimé, il convient de renforcer le rôle directeur des principaux centres d’information des Nations Unies, au Caire, à Mexico ou à Pretoria. Le représentant a également encouragé le DPI à élargir ses consultations avec les États Membres du Comité de l’information et à entretenir une coopération plus étroite dans tous les domaines. Il a par ailleurs appelé le DPI à continuer la mise en œuvre de ses programmes d’information sur la question palestinienne. Évoquant le problème de l’islamophobie et des incitations à la haine et à la discrimination raciales contre certaines cultures et religions, il a souhaité que davantage d’efforts soient entrepris pour combler le fossé des connaissances entre le Nord et le Sud.
M. SIMON PIDOUX (Suisse) s’est déclaré convaincu qu’il faudrait maintenant répondre de façon continue et pragmatique aux évolutions rapides du monde des médias afin que le DPI puisse offrir à ses « clients » les meilleurs produits possibles, seuls capables d’assurer une large diffusion de l’information liée aux travaux des Nations Unies. Ces efforts de rationalisation doivent commencer par s’appliquer aux travaux de ce Comité, pour qu’il puisse produire une résolution plus lisible, a-t-il proposé. Sa délégation estime qu’il faudrait abandonner l’idée de rechercher vainement à établir une liste exhaustive d’activités pour privilégier un nombre limité de priorités. À leur tour, a poursuivi le représentant, les centres d’information doivent baser leurs travaux sur une mission et des objectifs clairement définis par le Département. Afin d’augmenter la qualité de la diffusion de l’information sur les activités des Nations Unies, la Suisse entend maintenir son attention sur le contenu et non la forme de la rationalisation. Elle regrette à cet égard les positions très tranchées idéologiquement concernant ce modèle de rationalisation.
Le représentant a indiqué que la Suisse encourage le DPI à poursuivre ses efforts dans le but d’atteindre la parité linguistique du contenu du site Internet dans les différentes langues officielles des Nations Unies. La Suisse, a-t-il ajouté, est consciente que les médias traditionnels restent, dans certaines parties du monde, le meilleur moyen de diffuser efficacement des informations. Elle entend défendre une approche du multilinguisme non pas en tant que fin en soi, mais comme un moyen favorisant une meilleure diffusion des messages des Nations Unies dans certaines régions. Concernant le réseau des bibliothèques, le représentant a souhaité connaître l’avis du DPI sur les éventuelles implications opérationnelles du changement de nom proposé pour la Bibliothèque Dag Hammarskjöld pour l’ensemble du réseau des bibliothèques des Nations Unies. Enfin, la Suisse, a conclu son représentant, est convaincue que le Comité de l’information peut et doit éviter les pièges de la politisation et des « postures trop idéologiques ».
M. JEAN-MARIE EHOUZOU (Bénin) a jugé important que la stratégie de communication de l’ONU s’affine et soit la plus effective possible face aux multiples défis devant retenir l’attention de l’ONU dans ses efforts visant à contribuer à bâtir un monde de paix, de justice et de partage. Il s’est ainsi félicité de l’élaboration par le Département de plans de travail stratégiques en matière de communication, axés sur les thèmes relevant des priorités de l’Organisation. Le représentant a également estimé qu’une place de choix devrait être accordée tout au long de cette année aux événements marquant le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il a exhorté le DPI et les centres d’information des Nations Unies à traiter avec toute l’attention qu’elles méritent les informations relatives aux activités qui seront organisées pour la célébration de ce soixantième anniversaire. Se déclarant convaincu que la publication des communiqués de presse est d’une portée extrêmement utile à la fois pour les journalistes, les États Membres et le grand public, il a soutenu son maintien parmi les activités du Département. Il s’est réjoui de constater que cette activité continue d’être exécutée par le Département avec célérité et compétence. Il a en outre salué les améliorations apportées au niveau du Centre des nouvelles de l’ONU et des médias, favorisant ainsi les émissions dans les langues officielles de l’Organisation, mais aussi dans d’autres langues.
M. ANTONIO PEDRO MONTEIRO LIMA (Cap-Vert) a rappelé qu’à l’heure des nouvelles technologies et de la dissémination interactive de l’information, il était possible d’avoir un accès immédiat à l’information. Une telle information doit toutefois s’appuyer sur des sources impartiales et fiables, a-t-il ajouté. « Nous sommes convaincus que le DPI a un rôle important à jouer à cet égard », a-t-il assuré. Chaque jour, l’ONU est confrontée à des tâches de plus en plus difficiles et la solution passe par la volonté des protagonistes de surmonter le fossé numérique et la marginalisation en matière d’accès à l’information.
En dépit des efforts considérables déployés par le Département de l’information pour combler les disparités dans les différents domaines de la communication, il reste beaucoup à faire, a estimé le représentant. Ainsi, les pages non anglophones du site Internet de l’ONU connaissent l’expansion la plus importante de la fréquentation du site avec une croissance de 28,6%, ce qui prouve au besoin la demande de la part des communautés non anglophones. De l’avis de la délégation, la radio demeure le moyen de communication le plus répandu dans les pays les moins développés et en particulier dans les pays lusophones. Il faut donc renforcer l’unité de la radio de langue portugaise, a recommandé le représentant du Cap-Vert. L’établissement d’un centre d’information à Luanda, en Angola, est plus que jamais nécessaire pour répondre aux besoins des populations des pays lusophones d’Afrique, a souligné M. Lima avant de conclure.
M. LEROY G. POTTS (États-Unis) a salué les efforts entrepris par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information pour faire connaître les larges activités de l’ONU et toucher le public le plus large possible avec la plus grande efficacité. Le représentant a estimé que le budget 2008-2009 avait, à nouveau, posé des contraintes que les membres du Comité ne pouvaient ignorer. Le DPI ainsi que les autres départements des Nations Unies doivent continuer à exercer leurs mandats dans les limites des ressources existantes, a-t-il dit. Notre devoir est d’aider le Département de l’information à travailler dans le cadre de ces contraintes tout en lui permettant d’assurer son mandat. Il a noté les efforts fournis par le DPI pour améliorer la synergie entre le Siège de l’ONU et le terrain, souhaitant que ces efforts se poursuivent. Le représentant a appuyé en outre les efforts du DPI visant à encourager une culture de l’évaluation. L’utilisation des évaluations programmatiques et des collectes de données permettront aux États Membres et au Département de l’information d’évaluer l’Organisation et de lui donner une meilleure direction, a-t-il dit. Il a également appuyé les efforts du Département en vue de rationaliser les centres d’information des Nations Unies. Il a souhaité que l’ONU poursuive ses efforts pour accueillir les bureaux de pays du système des Nations Unies sous un seul et même toit et avec une unité centrale d’information publique. Le représentant a par ailleurs appuyé les efforts réalisés en 2007 pour avoir des sites Web fonctionnels dans les 63 centres d’information des Nations Unies dans cinq langues officielles. Il a plaidé en faveur d’une rationalisation de la résolution annuelle du Comité de l’information. À quelques jours de la célébration de la Journée mondiale pour la liberté de la presse, il a assuré qu’une presse libre était fondamentale pour une vraie démocratie.
Mme TEYANA POKUVAL’ONA (Ukraine) a salué le Département de l’information pour le travail accompli dans le cadre du site Internet de l’ONU, qui permet aux agences de presse, aux médias et aux organisations non gouvernementales d’avoir un accès immédiat aux ressources du Centre des nouvelles des Nations Unies. La représentante a ensuite salué les efforts déployés par les sections linguistiques du Centre des Nouvelles et de la Radio des Nations Unies pour maintenir l’équilibre entre la couverture des nouvelles générales en provenance de l’ONU et les programmes d’information sur les activités dans des pays ou des régions spécifiques. L’Ukraine a ensuite reconnu le rôle important que le DPI avait à jouer dans le soutien aux efforts de maintien et de consolidation de la paix. C’est pourquoi, sa délégation appuie la stratégie du DPI pour sensibiliser à ces questions. Le DPI doit aussi poursuivre son action en vue d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes du terrorisme, de la prévention des conflits, du développement durable, du VIH/sida et de l’environnement, y compris la catastrophe de Tchernobyl, a estimé Mme Pokuval’ona.
M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan) a souhaité que le système de l’information des Nations Unies soit plus précis et plus objectif afin de faire parvenir le message des Nations Unies, loin de la politisation et, de la politique des « deux poids deux mesures ». L’ONU est la maison de tous les peuples, a-t-il estimé, insistant sur les valeurs d’objectivité et d’abnégation. Le représentant a par ailleurs rappelé la signature de l’Accord de paix global qui a mis à fin à 20 ans de guerre dans son pays et dont l’application va, a-t-il dit, de succès en succès, avec par exemple la mise en œuvre de nombreux projets de développement. Le DPI doit être un partenaire authentique dans le cadre cette « success story », a-t-il souligné, notamment parce que le Soudan a fait l’objet d’une campagne haineuse de la part de certains cercles. Le représentant a également mis l’accent sur le rôle central et fondamental du DPI pour s’adresser aux peuples et inculquer les valeurs de respect mutuel, de tolérance, de dialogue entre les civilisations, de respect entre les religions. Il a souhaité que le DPI joue un rôle plus grand dans ce domaine, en menant une initiative mondiale à travers les centres d’information des Nations Unies.
M. HERY SARIPUDIN (Indonésie) a déclaré qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que l’utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication était la raison pour laquelle certaines des stratégies de communication du Département de l’information avaient été couronnées de succès. Non seulement elles ont permis de familiariser le monde entier avec les activités de l’ONU, mais elles ont aussi contribué au rapprochement des différents départements et bureaux de l’Organisation et au renforcement des partenariats. À cet égard, la délégation s’est félicitée du rôle accru et du renforcement de l’influence des centres d’information des Nations Unies, ainsi que de leur coopération étroite avec les médias locaux. En octobre 2007, par exemple, le Centre d’information de Jakarta, en coopération avec la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a organisé un atelier de deux jours pour les médias et les parties prenantes avec pour objectif de mieux faire comprendre aux journalistes les enjeux de la manifestation. Par ailleurs, en tant que pays contributeur de troupes, l’Indonésie a reconnu à quel point la diffusion de l’information était importante dans le cadre du maintien de la paix par les Nations Unies. C’est la raison pour laquelle, sa délégation salue la coopération accrue entre le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix, a indiqué M. Saripudin. L’Indonésie, a-t-il indiqué par ailleurs, réitère son soutien vigoureux à la liberté d’expression, qui ne doit cependant pas s’exercer de manière irresponsable ou irrespectueuse. Le représentant a dénoncé la projection du film de Geert Wilders qui, a-t-il souligné, constitue une insulte pour l’islam.
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