Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF), ABDOU DIOUF

28/3/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF), ABDOU DIOUF


Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a informé cet après-midi les correspondants de presse accrédités au Siège de l’ONU des résultats de sa rencontre avec le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.  Il s’agit de la deuxième rencontre entre l’ancien Président du Sénégal et le Secrétaire général de l’ONU, la première ayant eu lieu à Paris à la fin de l’année 2006, au lendemain de la nomination de ce dernier.


Abdou Diouf a expliqué que cette fois, la teneur de la discussion avait changé pour porter sur les foyers de crise dans le monde comme la Côte d’Ivoire, le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC) mais aussi les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le statut de la langue française dans le monde.  Le Darfour, le Kenya et le Zimbabwe ont également été des sujets de discussion.  Même si ces pays ne constituent pas des questions propres à l’OIF, ils font toutefois partie des préoccupations qu’Abdou Diouf a dit partager avec le Secrétaire général des Nations Unies. 


Les deux hommes ont aussi évoqué la question des droits de l’homme en général, et en particulier le Conseil des droits de l’homme et le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme que quittera Louise Arbour, à la fin du mois de juin.  Il faudra, a encore dit Abdou Diouf, trouver un successeur à la hauteur de la Haut-Commissaire sortante qui a été un partenaire exemplaire de l’OIF.


À la question portant sur le rôle de l’OIF dans le règlement des crises en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Darfour, Abdou Diouf a expliqué que l’Organisation agit dans le cadre de la communauté internationale.  En Côte d’Ivoire, où de nombreuses organisations internationales sont impliquées dans le processus de paix, l’Organisation peut œuvrer dans le domaine du renforcement des capacités, de la règlementation des médias, de la mise en place de la commission électorale indépendante, de la facilitation ou de la médiation.  Il a aussi expliqué que l’OIF participait à une commission d’enquête pour le Tchad ainsi qu’à la mise en place d’une mission d’enquête indépendante d’établissement des faits.  Nous avons une expertise et un réseau qui nous ont permis d’agir dans le passé en République centrafricaine et aux Comores.  Nous sommes prêts à le faire à nouveau.


S’agissant de la manière d’enrayer le déclin du français aux Nations Unies à New York, le Secrétaire général de l’OIF a rendu hommage aux ambassadeurs francophones pour la détermination dont ils font preuve au quotidien.  La prépondérance de l’anglais est nette mais une volonté politique très forte permet de redresser les dérapages.  Abdou Diouf a ainsi cité une réunion sur le Kosovo convoquée par la délégation russe qui n’avait pas prévue de services d’interprétation en français.  Grâce à l’action du groupe francophone, la réunion a pu en bénéficier.  C’est un combat de tous les jours, a encore dit Abdou Diouf.


Au sujet du départ de Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, de nationalité française, le Secrétaire général de l’OIF a dit avoir lu que la France cherchait à identifier un successeur.  Pour ma part, a-t-il dit, je souhaiterais voir un candidat francophone mais la France a toute la légitimité pour placer son candidat.


À un journaliste qui lui demandait son avis sur le film Fitna réalisé par le parlementaire néerlandais, Geert Wilders, il s’est dit horrifié par l’amalgame entre islam et islamisme.  En sa qualité de musulman, Abdou Diouf a souligné que l’islam est une religion de paix, d’amour et de tolérance.  Il appartient aux vrais musulmans, pétris de cette culture de tolérance, d’apporter la réplique non seulement aux musulmans mais aussi aux occidentaux, a-t-il dit.  Car finalement il s’agit d’une poignée de musulmans, à la limite hérétique, qui font du mal à l’islam. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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