LE SÉMINAIRE RÉGIONAL DU PACIFIQUE SUR LA DÉCOLONIZATION CONCLUT UNE RÉUNION DE TROIS JOURS À BANDUNG, EN INDONÉSIE EN ADOPTANT SON PROJET DE RAPPORT
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LE SÉMINAIRE RÉGIONAL DU PACIFIQUE SUR LA DÉCOLONIZATION CONCLUT UNE RÉUNION DE TROIS JOURS À BANDUNG, EN INDONÉSIE EN ADOPTANT SON PROJET DE RAPPORT
(Adapté de l’anglais)
BANDUNG, INDONÉSIE, 16 mai -- Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux - ou Comité spécial des Vingt-Quatre - a achevé aujourd’hui son séminaire régional pour le Pacifique, qui s’est tenu du 14 au 16 mai, à Bandung, en Indonésie.
Au cours de sa séance de clôture, les participants ont examiné les conclusions et recommandations contenues dans le projet de rapport du séminaire, présenté par le Rapporteur, M. Jorge Leon Cruz (Cuba). Ce document sera examiné par le Comité spécial des Vingt-Quatre à sa session de fond de juin, en vue de le présenter pour adoption à l’Assemblée générale.
Le projet de rapport réaffirme le rôle du Comité spécial comme outil principal pour encourager le processus de décolonisation et accélérer la mise en œuvre du mandat des Nations Unies en matière de décolonisation, en particulier dans le cadre de la deuxième Décennie internationale pour l’éradication du colonialisme (2001-2010). Il note que le séminaire régional a estimé que la coopération des puissances administrantes était essentielle pour progresser pendant les deux dernières années de cette Décennie. Dans ce contexte, la présence à ce séminaire de représentants de la France, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis ainsi que la distribution d’une note par le Royaume-Uni ont été salué.
Par ailleurs, le projet de rapport recommande que le Comité spécial, les puissances administrantes et territoires non autonomes s’engagent dans des discussions constructives et des moyens novateurs pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de la deuxième Décennie internationale. Les participants ont aussi réitéré que le Comité devrait envisager s’il serait utile de faire appel aux bons offices du Secrétaire général dans ce processus.
Le projet de rapport souligne également l’importance de l’éducation, de la sensibilisation et d’un dialogue continue sur les questions d’autodétermination et de décolonisation afin d’impliquer les populations des territoires non autonomes. Il réaffirme la nécessité pour le Comité spécial, en collaboration avec le Département de l’information des Nations Unies, de s’engager activement dans une campagne de sensibilisation visant à faire connaître les options d’autodétermination au sein de ces populations. Le rapport fait valoir que les missions spéciales du Comité en territoires non autonomes sont aussi des éléments clefs à cet égard.
Soulignant l’efficacité de ces séminaires en tant que forum de discussion, le rapport regrette que seul un représentant de territoire non autonome du Pacifique ait pu participer à cette rencontre régionale de trois jours. Dans ce contexte, les participants ont insisté sur la nécessité de faciliter la participation des représentants des territoires non autonomes aux prochains séminaires.
Le document appelle aussi les puissances administrantes à suivre l’exemple mis en avant par la Nouvelle-Zélande dans le cas de Tokélaou et à coopérer pleinement avec le Comité spécial. S’agissant des Îles Falkland (Malvinas), il encourage la reprise de négociations entre les Gouvernements de l’Argentine et du Royaume-Uni, afin de trouver une solution durable à ce différend, en tenant compte des intérêts de la population de ce territoire.
Certains intervenants ont toutefois fait part de leur désaccord concernant ce paragraphe du projet de rapport. Le paragraphe appelant les parties impliquées au Sahara occidental à continuer de faire preuve de volonté politique et à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de bonne foi n’a fait l’objet de désaccords, tout comme un paragraphe relatif à une présentation de la situation à Guam.
Le séminaire régional s’est achevé par l’adoption d’une résolution exprimant la gratitude du Comité au Gouvernement indonésien pour avoir accueilli cette réunion.
Depuis 1945, plus de 80 territoires anciennement colonisés ont exercé leur droit à l’autodétermination. Il reste aujourd’hui 16 territoires non autonomes: les Samoa américaines, Anguilla, Bermudes, Îles vierges britanniques, Îles Caïmanes, Îles Falkland (Malvinas), Gibraltar, Guam, Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Sainte-Hélène, Tokélaou, Îles Turques et Caïques, Îles vierges américaines, et Sahara occidental.
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