BAN KI-MOON EXORTE DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ LE GOUVERNEMENT DU MYANMAR ET L’OPPOSITION À SE RENCONTRER DÈS QUE POSSIBLE
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
BAN KI-MOON EXORTE DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ LE GOUVERNEMENT DU MYANMAR ET L’OPPOSITION À SE RENCONTRER DÈS QUE POSSIBLE
On trouvera, ci-après, le texte du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, prononcé à l’ouverture de la réunion du Conseil de sécurité sur le Myanmar, le 5 octobre 2007:
Nous nous réunissons à un moment où les événements au Myanmar attirent l’attention du monde comme jamais auparavant. Mon Conseiller spécial, M. Ibrahim Gambari, est revenu hier d’une courte mission sur place et en rendra compte au Conseil dans quelques instants. Je lui ai demandé de transmettre aux dirigeants du Myanmar un message très clair de ma part; il en parlera dans son exposé.
Je suis très préoccupé par les événements qui se sont déroulés récemment au Myanmar et les rapports qui font état de violations continues des droits de l’homme. Je dois réaffirmer que le recours à la force contre des manifestants pacifiques est répugnant et intolérable. Si je suis soulagé d’apprendre que des contingents militaires sont rentrés dans leurs casernes et que certaines restrictions ont été assouplies, la situation générale reste néanmoins terriblement inquiétante, notamment parce que l’on ignore le sort réservé aux nombreuses personnes qui ont été arrêtées sans ménagement. J’espère que ces détenus seront relâchés dans les plus brefs délais.
Plus que jamais, le Gouvernement du Myanmar doit s’engager résolument sur la voie de la démocratisation et du respect des droits de l’homme. Le processus de réconciliation nationale doit être accéléré et rendu aussi large, inclusif et transparent que possible. Un dialogue politique sérieux et global est indispensable entre le Gouvernement et l’opposition. L’un des résultats importants de la mission de mon Conseiller spécial est l’annonce par le Gouvernement d’une réunion possible entre le général en chef Than Shwe et Daw Aung San Suu Kyi. Je me félicite de cette annonce et j’exhorte les deux parties à se rencontrer dès que possible. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de la visite de M. Gambari et y voir un succès ou un échec. Il semble toutefois qu’une possibilité se soit fait jour, et il est vital que le Gouvernement du Myanmar réagisse de manière positive.
Pour faire avancer la cause de la démocratisation et favoriser l’apparition d’un Myanmar pacifique et prospère, il faudra un engagement soutenu de la part de l’ONU, avec l’appui actif de la communauté internationale, et en particulier des pays de la région. Un Conseil de sécurité uni pourrait apporter une contribution importante aux efforts déployés actuellement par l’ONU.
À cet égard, je tiens à remercier l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et ses membres pour leur soutien à mon initiative, ainsi que pour l’intérêt actif qu’ils montrent eux-mêmes pour cette question. J’ai bon espoir qu’ils resteront saisis de la situation au Myanmar et fermement attachés à y trouver une solution.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel