À L’OCCASION DU DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION SUR LES ARMES CHIMIQUES, BAN KI-MOON RAPPELLE « L’INDICIBLE HORREUR » VÉCUE PAR LES VICTIMES DE CES ARMES
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
À L’OCCASION DU DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION SUR LES ARMES CHIMIQUES, BAN KI-MOON RAPPELLE « L’INDICIBLE HORREUR » VÉCUE PAR LES VICTIMES DE CES ARMES
(Publié le 31 octobre – retardé à la traduction)
On trouvera ci-après le texte de l’allocution que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a prononcée à la réunion de haut niveau organisée le 27 septembre 2007 à New York à l’occasion du dixième anniversaire de la Convention sur les armes chimiques (Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction):
Je suis heureux de prendre la parole à cette réunion de haut niveau organisée à l’occasion du dixième anniversaire de la Convention sur les armes chimiques.
Compte tenu des préoccupations persistantes que suscitent les menaces pour la paix et la sécurité internationales créées par l’emploi aveugle d’armes meurtrières, je tiens à rappeler un résultat particulièrement important en matière de désarmement.
L’entrée en vigueur de la Convention le 29 avril 1997 a marqué une étape décisive dans l’action menée sur le plan international pour construire un monde exempt d’armes chimiques. Elle fut l’aboutissement de plusieurs siècles d’efforts déployés pour réduire ou interdire l’utilisation de poisons comme arme de guerre, survivance de la pratique de l’empoisonnement des puits à l’époque romaine. Cette convention traduit la détermination de la communauté internationale d’éliminer l’une des armes les plus inhumaines jamais conçues.
Elle vise l’élimination d’une catégorie entière d’armes de destruction massive. Pour la première fois, un accord de ce type a été entièrement négocié dans une enceinte multilatérale. Le mérite en revient, pour une large part, au travail ardu accompli par les gouvernements et les représentants de la société civile, agissant de concert dans diverses instances des Nations Unies.
Dans sa toute première résolution, adoptée en 1946, l’Assemblée générale préconisait l’élimination de toutes les armes importantes « permettant des destructions massives ». Au cours du demi-siècle suivant, un grand nombre de nouvelles résolutions ont porté sur la question du désarmement chimique. Enfin, le texte de la Convention sur les armes chimiques a été négocié lors de la Conférence sur le désarmement.
L’histoire montre qu’une action collective menée dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies peut déboucher sur un réel désarmement. En outre, la communauté internationale est de plus en plus consciente des avantages du désarmement. Le nombre d’États parties à la Convention sur les armes chimiques ne cesse de croître. Aujourd’hui, les 182 États parties à la Convention représentent 98 % de la population mondiale.
Il est cependant très inquiétant de noter qu’un certain nombre de grands pays n’y ont pas encore adhéré. Je demande donc à tous les États qui n’ont pas encore ratifié la Convention, ou qui n’y ont pas adhéré, de le faire sans délai. Au lieu de nous lancer dans une course aux armements, nous devons œuvrer de concert pour que tous les pays adhèrent le plus tôt possible au traité sur les armes chimiques.
Le dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention offre à tous les pays une occasion parfaite de renouveler l’engagement en faveur du système de traités multilatéraux et de l’objet et du but de la Convention.
La Convention a déjà permis de progresser régulièrement dans la destruction des stocks d’armes chimiques déclarés. Un tiers des stocks d’agents chimiques déclarés ont été effectivement détruits. Il y a à peine plus de deux mois, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé la destruction de tout le stock d’armes chimiques de l’Albanie. J’appelle tous les États qui possèdent de telles armes à éliminer leurs stocks en respectant les échéances prévues.
Je félicite les États Membres de tout ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Je tiens également à saluer la contribution de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques qui a démontré que non seulement la vérification internationale était possible, mais qu’elle pouvait se faire sans mettre en péril la sécurité des États ou dévoiler des secrets de fabrication. Il apparaît que la vérification internationale est avantageuse à la fois pour la sécurité de tous les États et pour le commerce légitime. Quand on progresse sur la voie du désarmement, le monde va de l’avant.
Tout au long de mon mandat, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour promouvoir la pleine application de la Convention et contribuer à rendre le monde exempt d’armes chimiques. L’Organisation des Nations Unies travaillera avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, les États Membres et la société civile à atteindre ces nobles objectifs.
En même temps que nous rappelons l’indicible horreur vécue par les victimes d’armes chimiques, réaffirmons tous notre engagement à supprimer le danger que représentent les instruments de destruction massive et redoublons d’efforts pour construire un monde exempt d’armes chimiques.
Je vous souhaite plein succès aujourd’hui dans vos travaux.
Je vous remercie infiniment.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel