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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LES ENTREPRISES À APPLIQUER EN LEUR SEIN LES PRINCIPES DU PACTE MONDIAL

05/07/2007
Secrétaire généralSG/SM/11078
/ECO/117
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL INVITE LES ENTREPRISES À APPLIQUER EN LEUR SEIN LES PRINCIPES DU PACTE MONDIAL


On trouvera, ci-après, le texte de l’allocution d’ouverture du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, lors du Sommet du Pacte mondial à l’intention des dirigeants, le 5 juillet à Genève:


C’est pour moi un honneur et un plaisir que de vous accueillir à ce Sommet du Pacte mondial à l’intention des dirigeants.


Permettez-moi de remercier chacun d’entre vous d’être ici aujourd’hui. Vous êtes nombreux à avoir parcouru de longues distances pour pouvoir être des nôtres.  Grâce à la présence de participants venus de plus de 90 pays, ce Sommet est une manifestation véritablement mondiale, même à l’aune de l’Organisation des Nations Unies.


Votre engagement en faveur du Pacte mondial et de l’action des Nations Unies est essentiel à l’heure où les objectifs et priorités de la communauté internationale et du monde des affaires concordent plus que jamais.


Nous sommes réunis aujourd’hui parce que nous sommes tous convaincus qu’il est nécessaire de rechercher collectivement des solutions aux problèmes qui se posent.  Du fait des objectifs que nous partageons, comme le renforcement des marchés, la protection de l’environnement ou encore l’intégration sociale, nous sommes parvenus à forger des partenariats sans précédent entre des entreprises, des gouvernements, la société civile, le monde du travail et l’Organisation des Nations Unies.


Nous sommes tous conscients qu’à l’heure de la mondialisation, de nombreux défis sont trop interdépendants et complexes pour qu’un seul secteur puisse les relever.


En outre, nous nous efforçons tous d’instaurer un ensemble de conditions plus efficaces, plus justes et plus représentatives pour lutter contre les multiples injustices et bouleversements qui frappent les collectivités et les marchés sur toute la planète.


Le Pacte mondial est une illustration remarquable de notre partenariat, que le Sommet qui s’ouvre aujourd’hui peut nous permettre de faire progresser, du point de vue des enseignements à tirer comme des actions à mener.  Pendant deux jours, nous allons devoir évaluer en toute franchise les résultats que le Pacte mondial a permis d’obtenir, renouveler nos engagements et définir des orientations hardies pour les trois ans à venir.


Les sept années qui viennent de s’écouler ont été mouvementées.  Lancé en juillet 2000, le Pacte ne rassemblait alors que 47 entreprises, mais il est devenu aujourd’hui l’initiative pour l’entreprise citoyenne la plus importante au monde, avec 4 000 partenaires dans 116 pays.


Au départ, l’idée que l’Organisation des Nations Unies et le monde de l’entreprise puissent unir leurs efforts a suscité un certain scepticisme.  Je crois cependant que l’on peut dire aujourd’hui que le Pacte mondial a tenu ses promesses, puisqu’il a rapproché les entreprises d’autres acteurs et empreint les marchés et les économies de valeurs universelles.


À l’heure actuelle, les participants au Pacte mondial sont répartis presque uniformément entre pays développés et pays en développement.  Nos réseaux locaux s’étendront bientôt à travers 80 pays.  Les participants ont pris des milliers de mesures pour appuyer les 10 principes du Pacte mondial, et nous en observons concrètement les effets dans les domaines des droits de l’homme, des conditions de travail, de l’environnement, de la lutte contre la corruption et des partenariats en faveur du développement durable.


Au cours de ce sommet qui nous réunit, nous aurons l’occasion d’écouter plusieurs intervenants mondiaux et locaux expliquer comment ils traduisent en mesures concrètes les principes qui sous-tendent le Pacte.  Nous allons assister au lancement de nouvelles initiatives et de projets ambitieux.  Nous allons apprendre de quelle manière le Pacte est étendu à de nouveaux secteurs, notamment les marchés financiers mondiaux et les études commerciales.


En un mot, l’occasion va nous être donnée d’évaluer le changement radical que sont en train de connaître les relations entre les entreprises et les collectivités.  De plus en plus souvent, en tant qu’entreprises, vous adhérez au Pacte mondial non parce que cela se traduit par une bonne image de marque, ni parce que les erreurs que vous avez pu faire ont eu un prix, mais bel et bien parce que dans notre monde interdépendant, on ne peut jouer durablement un rôle de chef de file dans le monde des entreprises qu’en montrant la voie s’agissant des questions liées à l’environnement, au domaine social et à la gouvernance.


Cette interdépendance fait prendre conscience de principes fondamentaux: le pouvoir implique la responsabilité; pour que les entreprises puissent connaître une croissance durable, elles doivent susciter davantage la confiance et renforcer leur légitimité; et pour que les marchés prennent durablement de l’ampleur, ils doivent offrir aux personnes qui sont actuellement exclues des possibilités plus nombreuses et plus avantageuses d’améliorer leurs moyens d’existence.


Nous commençons tout juste à agir dans ce sens.  L’application des principes du Pacte mondial a certes progressé, mais d’une manière qui reste inégale.  Nous devons prendre des mesures plus approfondies et spécifiques dans tous les domaines.


Trop souvent, dans les secteurs qui bénéficieraient le plus des possibilités offertes par une économie mondiale plus solide, les entreprises connaissent de graves difficultés.  L’innovation et l’esprit d’entreprise se heurtent à l’exploitation des travailleurs, à la corruption, aux problèmes liés à l’égalisation des revenus et à d’autres obstacles.

Nous devons en outre nous occuper beaucoup plus énergiquement de la question qui, selon moi, définit plus que toute autre notre avenir collectif, à savoir le changement climatique.  Dans le courant de la journée, nous allons présenter un programme d’action destiné aux chefs d’entreprise, intitulé « Préserver le climat » et élaboré en collaboration avec le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable et le Programme des Nations Unies pour l’environnement.


Vous êtes nombreux à vous être déjà engagés à fixer des objectifs en matière d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de carbone.  J’espère que ce programme d’action donnera l’exemple, et je vous demande de vous en servir pour faire entendre la voix de la raison à vos gouvernements, à vos concitoyens et à vos pairs.


À la fin de ce sommet, nous publierons la Déclaration de Genève, afin de réaffirmer notre engagement collectif, tout en dessinant un cadre dans lequel s’inscriront les futures actions.  J’espère que vous porterez toutes ces informations à la connaissance de vos pairs et de vos partenaires lorsque vous rentrerez chez vous.


Notre mission est sans précédent. Le défi qu’il nous faut relever est clair: nous devons veiller à ce que les entreprises appliquent en leur sein les principes du Pacte, leur donner les moyens de faire cause commune avec d’autres entreprises et parties prenantes pour faire face aux problèmes mondiaux, et les aider à répondre aux besoins de l’humanité.


Dans cet esprit, je vous engage, vous les chefs d’entreprise réunis ici, à vous servir du Pacte comme d’un instrument pour orchestrer vos opérations mondiales.  Veillez à ce que vos conseils d’administration, vos filiales et vos partenaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement utilisent le Pacte non seulement comme un manuel de gestion, mais aussi comme une norme morale.


Dans le même esprit, j’invite les responsables des syndicats et de la société civile à être des partenaires critiques mais aussi constructifs.  Nous avons besoin de vos connaissances et de votre savoir-faire pratique.


J’engage les éducateurs et les enseignants à faire connaître la théorie et la pratique du Pacte mondial dans les écoles et les établissements d’enseignement supérieur, afin de sensibiliser à notre cause les futurs dirigeants.


J’exhorte en outre les gouvernements à tenir leurs engagements politiques, pratiques et financiers, tout en permettant que des initiatives menées à titre volontaire viennent compléter leurs travaux.


Enfin, je promets pour ma part que l’Organisation des Nations Unies vous apportera à tous son appui sans réserve, afin que nous parvenions à concrétiser les aspirations et les principes du Pacte mondial.  Je souhaite que ce Sommet soit très fructueux.


Je vous remercie.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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