En cours au Siège de l'ONU

DSG/SM/322-AFR/1549-DEV/2626

AFRIQUE: ASHA-ROSE MIGIRO ANNONCE QUELQUES « BONNES NOUVELLES » DANS LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET PRÉCONISE DES INTERVENTIONS À PLUS GRANDE ÉCHELLE

6/6/2007
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/322
AFR/1549
DEV/2626
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AFRIQUE: ASHA-ROSE MIGIRO ANNONCE QUELQUES « BONNES NOUVELLES » DANS LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET PRÉCONISE DES INTERVENTIONS À PLUS GRANDE ÉCHELLE


(Publié le 5 novembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après les observations liminaires prononcées par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, lors de la conférence de presse sur les Objectifs du Millénaire pour le développement tenue aujourd’hui au Siège:


Aujourd’hui, le Sommet du G-8 s’ouvre en Allemagne et l’ONU a saisi cette occasion pour décrire les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en Afrique subsaharienne, notamment parce qu’au Sommet du G-8, le Secrétaire général présentera la réalisation des OMD en Afrique subsaharienne, à la fois comme une question à étudier et comme une voie à suivre.  La situation montre que, malgré une accélération de la croissance et un renforcement des institutions, le continent reste mal engagé pour atteindre les objectifs mondiaux de réduction de la pauvreté sous toutes ses formes.


Le rapport que vous avez sous les yeux présente les données les plus récentes recueillies par la Division de statistique de l’ONU auprès de toutes les organisations du système.  Il en ressort que, malgré des progrès, la tâche demeure colossale.  Je voudrais partager avec vous quelques éléments essentiels: la croissance de la pauvreté extrême – nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour – se tasse depuis 1999.  Par ailleurs, malgré une croissance démographique élevée, les taux de scolarisation dans le primaire ont atteint 70% en 2005 dans les pays africains.  Il est cependant nécessaire d’investir davantage dans ce secteur si l’on veut atteindre l’objectif de l’éducation primaire pour tous.


Les taux de mortalité infantile ont très légèrement baissé, tombant à 166 pour 1 000 naissances vivantes, mais ils demeurent invariablement élevés sur tout le continent.  De même, les taux de mortalité maternelle restent extrêmement élevés.  En Afrique, une femme sur 16 meurt pendant l’accouchement ou suite à des complications de la grossesse, contre une sur 3 800 dans les pays industrialisés.  Le nombre de nouveaux cas de VIH/sida continue à augmenter plus vite que ne sont introduits de nouveaux traitements.


Cependant, il nous vient aussi de bonnes nouvelles d’Afrique : on enregistre des progrès dans les taux de croissance économique, dans la qualité de la gouvernance, dans la stabilité macroéconomique, et dans la paix et la sécurité, même s’ils restent parfois très fragiles.  Par exemple, une grande part de la croissance économique de l’Afrique est basée sur une forte croissance des matières premières, qui reste précaire en partie à cause de l’instabilité qui caractérise les marchés internationaux des matières premières.  En effet, la plupart des pays africains sont encore tributaires, pour leurs exportations, d’un petit nombre de matières premières.  Le renforcement et la diversification de leur production est une condition essentielle d’une amélioration des résultats économiques à moyen et long terme.  C’est pourquoi l’adoption, dans le cadre du Cycle de Doha, d’un véritable programme de développement et la mise en œuvre de l’Initiative Aide pour le commerce sont si importantes pour l’Afrique et pour d’autres pays en développement.


Les problèmes identifiés dans le nouveau rapport ont tous un point commun : ils peuvent être résolus si on utilise les ressources, les compétences et les technologies dont dispose la communauté internationale et si aussi bien les gouvernements africains que les donateurs respectent les engagements pris.


Une leçon importante à tirer de l’expérience de ces dernières années dans nombre de pays d’Afrique ayant obtenu de bons résultats est que des progrès rapides et à grande échelle vers les OMD sont possibles si un gouvernement fort de politiques saines et des stratégies pratiques de développement des investissements publics dans les secteurs essentiels vont de pair avec un soutien financier et technique adéquat de la part de la communauté internationale et l’accès aux marchés.  D’impressionnants résultats ont été obtenus, par exemple :


–                    Au Malawi, par exemple, la productivité agricole augmente;


–                    Dans des pays tels que le Ghana, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, le taux de scolarisation dans le primaire progresse;


–                    Au Niger, au Togo, en Zambie et à Zanzibar, le paludisme est maîtrisé;


–                    En Zambie également, l’accès aux services de santé de base dans les zones rurales s’est amélioré;


–                    Le reboisement se fait aussi à grande échelle au Niger; et l’accès à l’eau salubre et l’assainissement se développent dans des pays comme le Sénégal et l’Ouganda.


Ces succès sont la preuve qu’il est possible d’atteindre les OMD partout en Afrique.  Il est cependant impossible de les reproduire à plus grande échelle car l’aide publique au développement (APD) mis à part quelques cas isolés d’allègement de la dette et d’aide humanitaire, n’a guère progressé en Afrique, depuis 2004.  À l’exception du Nigéria, qui a bénéficié d’un allègement sans précédent de sa dette, le montant net de l’APD pour le reste de l’Afrique subsaharienne n’a en fait augmenté que de 2 % en valeur réelle depuis 2005.


Par conséquent, ce sommet du G-8 est l’occasion pour les pays donateurs de présenter un calendrier précis sur l’augmentation de leur aide au développement pour chacun des pays africains entre 2010 et 2015, qui est la date cible pour la réalisation des OMD.


Les chiffres troublants de ce rapport devraient nous encourager à laisser de côté les débats sur les questions de principe pour définir les modalités pratiques d’un développement pour intensifier des interventions en vue d’atteindre les OMD, en maximisant la transparence et la responsabilité.  La plupart des gouvernements africains montrent déjà le bon exemple.  J’espère donc, et c’est aussi le désir du Secrétaire général, que les dirigeants du monde entier réunis maintenant au G-8, étudieront avec attention ces réussites et décideront de les reproduire à plus grande échelle.

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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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