En cours au Siège de l'ONU

DSG/SM/320-HQ/655

DANS SON ALLOCUTION LORS DE LA REMISE DES DIPLÔMES DE L’ÉCOLE INTERNATIONALE DES NATIONS UNIES, LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ENGAGE LES DIPLÔMÉS À RÊVER GRAND

30/05/2007
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/320
HQ/655
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

DANS SON ALLOCUTION LORS DE LA REMISE DES DIPLÔMES DE L’ÉCOLE INTERNATIONALE DES NATIONS UNIES, LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ENGAGE LES DIPLÔMÉS À RÊVER GRAND


(Publié le 7 août – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après l’allocution que la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, a prononcée aujourd’hui à New York à la cérémonie de remise des diplômes de l’École internationale des Nations Unies:


Bienvenue à l’Organisation des Nations Unies! Je suis ravie de vous voir tous réunis aujourd’hui.  Je tiens à féliciter les diplômés de leur dur labeur et de leurs succès.  Qu’il me soit également permis de féliciter tous les membres de leurs familles qui, je le vois, rayonnent de fierté.


En tant que parent, je sais qu’aujourd’hui marque un triomphe non seulement pour les membres de la promotion de 2007, mais aussi pour leurs frères et sœurs, leurs parents, leurs grands-parents, voire leurs oncles et tantes réunis ici.  Certes, tous ne recevront pas des diplômes, mais ils méritent tous notre considération.


Applaudissons-les.  Ils nous ont faits ce que nous sommes.


Mais cette journée, en dernière analyse, appartient aux diplômés.  Il est tout particulièrement gratifiant pour moi de voir tant de jeunes têtes prometteuses réunies dans cette salle prestigieuse.  Vous ne le savez peut-être pas, mais mon premier emploi a été celui de professeur d’université.  Et ce que je vis ici représente le rêve ultime d’un enseignant: certains des plus brillants étudiants de toutes nationalités buvant mes paroles!


Votre présence ici dans cette salle de l’Assemblée générale est remarquable à d’autres égards.  La Charte des Nations Unies commence par une promesse aux « générations futures »; il semble donc particulièrement approprié de réunir ici aujourd’hui tant de dirigeants de la génération de demain.


En fait, votre promotion – et l’École internationale des Nations Unies elle-même – représente dans une large mesure le meilleur de l’Organisation des Nations Unies: des gens d’horizons divers unis par l’amitié et l’aspiration à connaître et à comprendre.  Vos camarades de promotion sont originaires de six continents et parlent une quarantaine de langues.  Vous êtes peut-être la promotion de diplômés de l’enseignement secondaire la plus diverse en Amérique, voire dans le monde entier!


Si l’Organisation des Nations Unies représente l’organisation la plus universelle de la communauté internationale, l’École internationale des Nations Unies est son tout premier camp d’entraînement.  C’est là où chacun de vous s’est préparé à assumer ses responsabilités de citoyen du monde.  Dans les salles de classe et sur les terrains de jeux de votre école, vous avez été exposés aux meilleurs aspects de la pensée universitaire et des cultures mondiales.  J’espère que les expériences que vous avez acquises ensemble ont ouvert vos esprits et vous ont préparés à analyser d’un œil neuf les questions sociales et politiques les plus épineuses de notre époque.


Maintenant que vous allez vous disperser, vos chemins vont diverger.  Certains d’entre vous aborderont l’enseignement supérieur.  D’autres vont peut-être voyager ou travailler pendant un certain temps.  D’autres encore vont même peut-être créer un groupe de rock.  Mais quelle que soit la profession ou l’activité que vous choisirez, j’espère que vous serez toujours unis par le lien de la citoyenneté mondiale que cette école a noué entre vous.  Et j’espère que vous serez toujours solidaires de l’Organisation des Nations Unies et de sa mission.


Car enfin, vous recevez votre diplôme au moment même où l’Organisation entre dans une nouvelle ère.  Elle a changé presque du tout au tout lors de la décennie où nombre d’entre vous ont fréquenté l’École internationale des Nations Unies.


Aujourd’hui, dans des lieux aussi éloignés les uns des autres que Bogota et Bangkok, Dili et Dakar, des fonctionnaires de l’Organisation s’emploient résolument à donner vie aux idéaux qui ont présidé à sa création.  Leurs efforts reflètent la réalité actuelle de l’Organisation dont les opérations, après avoir été centralisées au Siège, sont désormais beaucoup plus axées sur le terrain.


Ce faisant, le succès du programme ambitieux de l’ONU ne dépend plus seulement des représentants des gouvernements et des fonctionnaires internationaux.


Désormais, il dépend des citoyens engagés du monde entier.  Autrement dit, de vous.  C’est votre siècle et c’est votre Organisation.  En tant que jeunes hommes et femmes éduqués et compétents, avec des carrières prometteuses, votre appui est particulièrement crucial dans les années à venir.  J’espère que vous continuerez de pratiquer dans le monde ce que vous avez appris à l’École internationale des Nations Unies – entente, tolérance, altruisme, recherche de divers points de vue – les meilleurs éléments de la citoyenneté mondiale viendront alors à vous naturellement.


Alors qu’aujourd’hui vous faites ce pas en avant, j’espère que vous oserez rêver grand.  J’espère que vous imaginerez comment vous aimeriez façonner le monde si vous le pouviez.  Que vous imaginerez la haine se métamorphosant en respect.  Que vous imaginerez la pauvreté et l’avidité cédant la place au développement et à la justice.  Que vous imaginerez le conflit aboutissant à la paix.


Si vous développez cette façon de voir, vous aussi pourrez concevoir mille moyens de contribuer.  En fait, je m’attends à ce que vous soyez au service de ces idéaux de multiples façons subtiles, mais puissantes.


Cela viendra tard dans la nuit alors que vous effectuerez des recherches sur un nouveau vaccin pour guérir une maladie infectieuse.  Cela viendra alors que vous écrirez une pièce de théâtre dénonçant une injustice sociale.  Cela viendra lorsque vous prendrez un congé de votre cabinet juridique pour plaider pro bono dans une affaire de réfugiés.


Cela viendra tant que vous conserverez votre sens du devoir envers un idéal plus large, un intérêt bien supérieur et une fin plus noble.


Si vous souscrivez à ce sentiment d’une mission à accomplir, le ciel sera la limite, pour vous et pour chacun d’entre nous, dont les espoirs sont aujourd’hui portés avec les vôtres.


Promotion de 2007, vos professeurs ont une énorme confiance en vous.  Je crois savoir que vous avez en fait préparé pour eux un repas d’adieu gastronomique, alors que d’autres avant vous avaient fait appel à des traiteurs.  Pour vos professeurs il ne fait aucun doute que vous êtes une promotion qui ira très loin.


Maintenant, nous nous demandons quel festin vous allez préparer la prochaine fois!


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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