CONFÉRENCE DE PRESSE COMMUNE SUR LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES AVEC LOUISE ARBOUR, HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME, LE 30 MARS
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CONFÉRENCE DE PRESSE COMMUNE SUR LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES AVEC LOUISE ARBOUR, HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L’HOMME, LE 30 MARS
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Louise Arbour, a annoncé que 80 pays ainsi que la Communauté européenne avaient signé ce matin la Convention relative aux droits des personnes handicapées. « C’est un événement extraordinaire dans l’histoire de la création d’instruments importants des droits de l’homme aux Nations Unies », a-t-elle déclaré, lors d’une conférence de presse commune.
Mme Arbour a ajouté qu’un État, la Jamaïque, venait de ratifier la Convention et que 43 pays ayant signé le Protocole facultatif sur les communications, lequel permet à des individus ou à des groupes de présenter à un Comité d’experts des pétitions sur des violations présumées, une fois toutes les procédures nationales de recours épuisées.
Ce nouvel instrument juridique international, adopté par l’Assemblée générale en décembre dernier, dont l’objectif est de protéger les droits de 650 millions de personnes handicapées à travers le monde, a été ouvert à la signature par les États et les organisations régionales, lors d’une cérémonie solennelle, aujourd’hui, au Siège des Nations Unies à New York.
Il s’agit du « premier instrument des droits de l’homme adopté au XXIe siècle », a souligné la Haut-Commissaire, précisant qu’il concernait « une communauté qui a été tant marginalisée, pendant si longtemps ». Elle a également exprimé le soutien du Haut Commissariat aux droits de l’homme au comité des droits des personnes handicapées, lequel sera créé une fois la Convention entrée en vigueur, c’est-à-dire après la ratification d’au moins 20 États. Selon Mme Arbour, cet instrument contribue à « l’autonomisation d’une communauté qui a une longue histoire de privation de cette autonomisation ». Il constitue pour les personnes handicapées, a-t-elle expliqué, une « première étape» avant l’adoption d’« instruments nationaux, régionaux et internationaux pour la promotion de leurs droits, au grand bénéfice de tous ».
Cette conférence de presse réunissait également le Vice-Président de l’Équateur, Lenín Moreno; la Ministre chargée des questions d’invalidité de la Nouvelle-Zélande, Ruth Dyson; le Vice-Ministre des affaires multilatérales et des droits de l’homme du Mexique, Juan Manuel Gómez Robledo; et le représentant du Caucus international sur l’invalidité, Yannis Vardakastanis.
M. Moreno a qualifié ce moment d’« historique », qui a permis de passer d’une « approche paternaliste » à l’égard des droits des personnes handicapées à la « pleine intégration » de ces personnes, « en s’assurant que l’exercice de ces droits soit entièrement respecté ». Le Vice-Président équatorien a espéré que tous les États Membres se joindront à « cette noble cause » en ratifiant la Convention.
M. Gómez Robledo a souligné pour sa part que la Convention, dont il a souhaité l’entrée en vigueur rapide, changerait « incontestablement les conditions de vie des personnes handicapées » et contribuerait à instaurer un « monde plus équitable ». Cet instrument n’aurait pas vu le jour « sans la participation et les efforts actifs de la société civile », a-t-il en outre observé.
Se félicitant de ce « partenariat », Mme Dyson a estimé de son côté que la Convention, et son ouverture aujourd’hui à la signature des États, représentait « une immense cause de célébration pour la communauté internationale, en particulier pour les personnes handicapées ». Pour M. Vardakastanis, les 650 millions de personnes à travers le monde « attendent que la Convention change leurs conditions de vie et élimine la discrimination et l’exclusion ». « Cette date est à célébrer », a-t-il également affirmé, ajoutant que la communauté des personnes handicapées mobiliserait « ses forces et ses amis » pour inciter les États Membres à mettre en œuvre la Convention
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