CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR PRINCIPAL DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES POUR LA GRIPPE, DAVID NABARRO
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU COORDONNATEUR PRINCIPAL DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES POUR LA GRIPPE, DAVID NABARRO
La situation en matière de grippe aviaire à travers le monde s’est nettement améliorée en deux ans même si la maladie reste endémique dans six pays, a déclaré aujourd’hui le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour la grippe, M. David Nabarro, lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York.
« Notre conclusion est que la capacité du monde à répondre à la grippe aviaire s’est nettement améliorée au cours des deux dernières années et en particulier au cours de l’année passée », a dit M. Nabarro à l’occasion de la publication d’un rapport commun de l’ONU et de la Banque mondiale sur la grippe aviaire.
Le rapport a été publié dans la perspective de la réunion ministérielle sur la grippe aviaire à New Delhi du 4 au 6 décembre. Cette réunion doit rassembler 92 pays et 23 organisations internationales et régionales. « Soixante ministres sont attendus à cette conférence », a précisé M. Nabarro.
Il a rappelé que la grippe aviaire avait été signalée dans 16 pays en 2005, principalement en Asie du Sud-Est, dans 55 pays l’an dernier et dans 60 pays cette année. « Le virus, quand il touche la population des oiseaux, doit être traité rapidement sinon il se propage et entraîne la mort d’un grand nombre d’entre eux. La plupart des pays ont été en mesure, ces deux dernières années, d’améliorer vraiment leurs services vétérinaires pour détecter rapidement les cas de grippe aviaire et de procéder à des améliorations dans les systèmes de production de la volaille », a-t-il dit.
Au cours des deux dernières années, des milliards de doses de vaccin ont été injectées dans les volailles, à travers le monde, pour tenter de contrôler, avec beaucoup de succès, le virus de la grippe aviaire, a relevé le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour la grippe. « Les services vétérinaires ont été renforcés, le système de production aviaire a été amélioré mais il y a encore du chemin à faire et il y a encore six pays où la transmission du virus de grippe aviaire se poursuit », a-t-il ajouté.
M. Nabarro s’est dit préoccupé par ces six pays où la maladie reste endémique. Il s’agit de certaines parties de l’Indonésie, du Bangladesh, du Viet Nam (en particulier chez les canards), de l’Égypte (en particulier dans les gouvernorats du nord du pays), du Nigéria, et de la Chine (où les zones concernées ont été fortement réduites). « Le pays le plus concerné est l’Indonésie, qui a une population de 1,5 milliard de volailles et où le virus continue à se transmettre dans au moins la moitié des districts », a déclaré M. Nabarro.
Il s’est félicité par ailleurs des efforts à travers le monde pour se préparer à une pandémie de grippe chez les humains. « Pratiquement tous les pays du monde ont commencé à développer des plans en cas de pandémie, 20% d’entre eux ont procédé à des exercices pour tester ces plans, certains de ces exercices ont été importants, comme en Australie où 2 000 personnes ont été impliquées ou aux États-Unis où l’ensemble du secteur financier a testé quelle serait sa capacité de résistance dans le cas d’une pandémie », a dit M. Nabarro.
Le Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour la grippe a cependant exprimé des inquiétudes sur l’état réel de préparation des pays à une pandémie de grippe et sur leur capacité à coopérer ensemble. « Nous avons une préoccupation majeure sur la capacité réelle des pays à activer leurs plans en cas de pandémie, sur leur capacité à impliquer d’autres secteurs que les services de santé car une pandémie aurait des implications économiques et sociales », a dit M. Nabarro. Il s’est dit aussi préoccupé de la capacité des pays à travailler ensemble pour se préparer à une pandémie. « Quand la pandémie frappera, les virus ignoreront les frontières et se répandront dans tous les pays, et toutes les populations du monde seront en danger », a-t-il affirmé.
De l’avis de M. Nabarro, il faudrait « s’assurer qu’il y ait une pleine solidarité entre les pays pour se préparer à une pandémie et qu’il y ait un partage des responsabilités quand la pandémie démarre ». Il a également jugé nécessaire de procéder à « un échange d’échantillons de souches de virus d’éventuels candidats à une pandémie pour déterminer l’évolution de ces virus ». Il a enfin estimé qu’il faudrait « s’assurer que les différents acteurs au niveau gouvernemental et au niveau international disposent de capacités solides pour gérer les effets d’une pandémie quand celle-ci se produit ».
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel