CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. AHMAD FAWZI SUR LES POURPARLERS DE PAIX DE SYRTE SUR LE DARFOUR
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. AHMAD FAWZI SUR LES POURPARLERS DE PAIX DE SYRTE SUR LE DARFOUR
M. Ahmad Fawzi, Porte-parole de la médiation conjointe ONU-Union africaine pour le Darfour, a lancé cet après midi un appel à l’unité des groupes rebelles, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York. M. Fawzi rentrait tout juste de Syrte (Libye), où se sont ouverts, samedi 27 octobre, des pourparlers de paix entre le Gouvernement soudanais et les mouvements rebelles du Darfour, sous les auspices de l’Union africaine et de l’ONU.
C’est la première fois que les parties se retrouvaient face à face depuis la rencontre d’Abuja (Nigéria) en mai 2006, s’est réjoui M. Fawzi. Il s’est dit déçu cependant par le niveau de participation de la rébellion, avec 27 personnes, représentant seulement sept ou huit des seize tendances recensées à ce jour. Il a noté, malgré tout, que le processus avait débuté, ajoutant que la porte restait ouverte pour ceux qui voudraient y prendre part.
Le Porte-parole de la médiation conjointe ONU-Union africaine pour le Darfour a présenté le découpage en trois phases du processus de paix. Les parties présentes ont pu exprimer leur position lors des séances plénières d’ouverture, qui ont marqué la première phase, a-t-il dit. La deuxième phase, actuellement en cours, prévoit des consultations et des ateliers, afin de préparer la troisième phase, dont il a espéré qu’elle pourrait débuter dans quatre semaines, pour des négociations directes entre les parties sur les questions clefs comme les indemnisations, le partage du pouvoir, les mesures de sécurité, le respect du cessez-le feu.
Ces questions sont tellement complexes qu’elles ont conduit la médiation à accorder davantage de temps de préparation aux parties, a-t-il expliqué, en rappelant qu’elles avaient déjà bénéficié de trois mois avant le lancement des pourparlers. La phase de préparation aux négociations directes, a-t-il dit, a déjà commencé à Syrte. M. Fawzi a également annoncé l’envoi d’une mission conjointe ONU-Union africaine à Juba, au Sud-Soudan, où sont rassemblés, depuis plusieurs semaines, certains mouvements rebelles du Darfour. La mission se rendra ensuite à El Fasher, au Darfour, a-t-il ajouté.
M. Fawzi a classé en trois catégories les groupes rebelles absents de Syrte: ceux qui rejettent l’ensemble du processus, comme Abdulwahid al-Nur, qui réside à Paris; ceux qui souhaitent participer mais posent des conditions préalables; et enfin ceux qui n’ont pas pu se rendre en Libye pour des raisons logistiques. M. Fawzi a espéré que M. al-Nur changerait d’avis, et a indiqué que les médiateurs étaient toujours en contact avec lui, directement ou indirectement. Les consultations et les ateliers de travail organisés au cours des quatre semaines à venir ont pour objectif de s’assurer de la participation des groupes des deux autres catégories.
« Nous espérons que les factions rebelles vont très rapidement unifier leurs positions et leurs délégations», a déclaré le Porte-parole de la médiation conjointe ONU-Union africaine pour le Darfour, en rappelant qu’ils étaient les bénéficiaires du processus de paix, l’ONU et l’Union africaine n’étant que les facilitateurs. Les représentants de la société civile présents à Syrte ont exprimé leur ras-le-bol de la situation actuelle et leur confiance dans le processus en cours, a-t-il dit. « Le temps ne joue en faveur de personne », a-t-il déclaré, en estimant qu’il y avait une occasion à ne pas manquer, compte tenu notamment de la disposition de la communauté internationale à investir plusieurs millions de dollars dans la reconstruction du Darfour. « Le temps est venu pour toutes les parties de s’engager dans le processus de paix », a-t-il répété.
Interrogé sur les réserves de certains mouvements rebelles sur le choix de la Libye pour accueillir le processus de paix, M. Fawzi a rappelé la position de principe de la médiation: les pourparlers se sont ouverts et doivent se terminer à Syrte. Il a cependant admis qu’il fallait se montrer flexible pour les discussions intermédiaires. Il a salué les autorités libyennes pour avoir fourni l’infrastructure logistique des pourparlers. Il a par ailleurs souligné l’importance des pays voisins, tels que la Libye, l’Égypte, le Tchad et l’Érythrée dans le processus en cours. Il a dit compter sur eux pour amener les parties, sur lesquelles ils peuvent avoir une influence, à rejoindre les pourparlers.
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