CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE AUPRÈS DE L’ONU

CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. IRAKLI ALASANIA, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE AUPRÈS DE L’ONU

Le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, M. Irakli Alasania, a fait état, cet après-midi, devant la presse accréditée à l’ONU, d’un incident qui s’est produit hier au cours duquel des soldats de maintien de la paix russes ont frappé violemment cinq membres du Ministère géorgien des affaires intérieures qui gardaient un camp de jeunes dans le secteur de Zougdidi, en Abkhazie.

« Les gardes, qui ont ensuite été attachés par des menottes à un véhicule militaire russe, ont été libérés après l’intervention de la police géorgienne », a ajouté l’Ambassadeur, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies, à New York. 

Cette attaque « délibérée » a été « immédiatement condamnée » par le Président géorgien Mikheil Saakashvili, lors d’une visite sur les lieux, a-t-il précisé, expliquant que le Conseil national pour la sécurité s’était réuni et avait déclaré « indésirable en Géorgie » le chef de la force russe de maintien de la paix en Abkhazie, le général Sergei Chaban.

M. Alasania a appelé les Nations Unies à procéder à une « expertise juste de cet incident » et à en « tirer des conclusions subséquentes ».  « Nous faisons une distinction claire entre une opération de maintien de la paix appropriée et des négociations de paix », a-t-il dit.  La Géorgie, qui réclame des « changements drastiques dans le maintien de la paix actuelle », se tient prête à poursuivre des négociations de paix en utilisant tous les mécanismes orientés sur les résultats », a-t-il affirmé.

Lors de la conférence de presse, le représentant géorgien a commenté des images vidéo de l’incident du 30 octobre, filmées par les soldats russes eux-mêmes, mais récupérées par un journaliste de la télévision géorgienne.  Selon M. Alasania, ce film de deux minutes montre le « véritable rôle des soldats de maintien de la paix russes que la population locale dans la zone de conflit a subi au cours des 14 dernières années ».

Le délégué a indiqué que les unités du Ministère géorgien des affaires intérieures avaient « immédiatement répondu », bloquant les soldats russes, « qui ont violemment résisté ».  « La confrontation tendue s’est apaisée uniquement avec l’arrivée du Président Saakashvili, qui a demandé le retrait de la zone du personnel militaire russe », a-t-il ajouté, précisant également que le camp était vide au moment des faits.

M. Alasania a déclaré que les soldats de maintien de la paix russes avaient « agi en violation directe du mandat » de la Communauté des États indépendants (CEI).  L’incident est le dernier d’une série d’« actes déstabilisateurs » commis par la partie russe qui visent, selon lui, à « saper le processus de paix en Abkhazie ».  Il a ainsi cité le tir d’un missile, le 6 août dernier, près du village de Tsitelubani, en Géorgie, et, un mois plus tard, l’attaque par des séparatistes abkhazes armés, dirigée par deux officiers russes, contre des unités de la police géorgienne.

Le Ministère des affaires étrangères de la Géorgie « condamne dans les termes les plus forts ces actes de violence » de la part des éléments russes de la force de maintien de la paix de la CEI, et « exhorte la partie russe à cesser immédiatement des actes risqués qui accroissent les tensions dans la région et pourraient avoir des conséquences involontaires », a-t-il affirmé. 

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